Amour et Paix dans les coeurs

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Créé le : 08/12/2009 16:04
Modifié : 30/10/2011 05:01

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Un cours en miracles- Chapitre 3 - La perception innocente

15/02/2010 11:42



Chapitre 3
LA PERCEPTION INNOCENTE
I. Expiation sans sacrifice
Il faut d'abord qu'un autre point soit parfaitement clair avant
que toute trace de peur encore associée aux miracles puisse disparaître.
Ce n'est pas la crucifixion qui a établi l'Expiation; c'est
la résurrection. Nombreux sont les chrétiens sincères qui ont mal
compris cela. Nul ne saurait commettre cette erreur qui est libre
de la croyance dans le manque. Si la crucifixion est vue d'un
point de vue sens dessus dessous, il apparaît en effet que Dieu
aurait permis et même encouragé un de Ses Fils à souffrir parce
qu'il était bon. Cette interprétation particulièrement regrettable,
qui a surgi de la projection, a conduit de nombreuses personnes
à éprouver une peur atroce de Dieu. De tels concepts antireligieux
entrent dans plusieurs religions. Or le vrai chrétien devrait
s'arrêter et se demander : «Comment cela se pourrait-il?» Estil
vraisemblable que Dieu Lui-même soit capable du type de pensée
qui, ainsi que Ses Propres paroles l'ont clairement énoncé, est
indigne de Son Fils ?
Comme toujours, la meilleure défense n'est pas d'attaquer la
position d'un autre mais plutôt de protéger la vérité. Il n'est pas
sage d'accepter un concept quelconque s'il faut renverser tout un
cadre de référence pour le justifier. Cette procédure est douloureuse
dans ses applications mineures et franchement tragique sur
une plus grande échelle. La persécution aboutit souvent à une
tentative pour «justifier» cette terrible malperception voulant
que Dieu Lui-même ait persécuté Son Propre Fils au nom du
salut. Les mots mêmes sont in-signifiants. Il a été particulièrement
difficile de vaincre cela parce que, bien que l'erreur ellemême
ne soit pas plus dure à corriger qu'une autre, beaucoup ont
été indésireux de l'abandonner vu sa très grande valeur en tant
que défense. Sous une forme atténuée, un parent dit : « Cela me
fait plus mal qu'à toi» et croit être disculpé d'avoir battu un
enfant. Peux-tu croire que notre Père pense réellement de cette
façon? Il est tellement essentiel que toute pensée de ce genre soit
dissipée qu'il faut nous assurer que rien de tel ne reste dans ton
esprit. Je n'ai pas été «puni» parce que tu étais mauvais. La
leçon entièrement bénigne qu'enseigne l'Expiation est perdue si
elle est contaminée par ce genre de distorsion sous quelque
forme que ce soit.
L'énoncé : «À moi la vengeance, dit le Seigneur» est une malperception
par laquelle on assigne à Dieu ses propres «vieux
péchés». Les «vieux péchés» n'ont rien à voir avec Dieu. Il ne
les a pas créés et Il ne les maintient pas. Dieu ne croit pas au
châtiment. Son Esprit ne crée pas de cette façon. Il ne te reproche
pas tes «mauvaises» actions. Est-il vraisemblable qu'il me les
reproche à moi? Sois bien sûr de reconnaître à quel point cette
supposition est absolument impossible et comment elle émane
entièrement de la projection. Ce genre d'erreur est responsable
d'une multitude d'erreurs connexes, y compris la croyance que
Dieu a rejeté Adam et l'a chassé du jardin d'Éden. C'est aussi
pourquoi tu peux croire de temps en temps que je te fourvoie.
J'ai fait tous mes efforts pour utiliser des mots presque impossibles
à distordre, mais il est toujours possible de déformer les
symboles si tu le souhaites.
Le sacrifice est une notion totalement inconnue de Dieu. Elle
provient uniquement de la peur, et les gens qui ont peur peuvent
être méchants. Faire des sacrifices de n'importe quelle sorte, c'est
violer l'injonction que je t'ai faite d'être miséricordieux comme
ton Père au Ciel est miséricordieux. De nombreux chrétiens ont
eu de la difficulté à se rendre compte que cela s'applique à eux.
Les bons enseignants ne terrorisent jamais leurs étudiants.
Terroriser, c'est attaquer, et cela a pour résultat le rejet de ce
qu'offre l'enseignant. Le résultat est l'échec de l'apprentissage.
J'ai été correctement désigné comme «l'agneau de Dieu qui
ôte les péchés du monde », mais ceux qui représentent l'agneau
taché de sang ne comprennent pas la signification du symbole.
Lorsqu'il est bien compris, c'est un symbole très simple qui parle
de mon innocence. Le lion et l'agneau couchés côte à côte symbolisent
la force et l'innocence non pas en conflit mais vivant en
paix naturellement. « Heureux ceux qui ont le coeur pur car ils
verront Dieu» est une autre façon de dire la même chose. Un
esprit pur connaît la vérité et là est sa force. Il ne confond pas la
destruction avec l'innocence parce qu'il associe l'innocence à la
force et non à la faiblesse.
L'innocence est incapable de sacrifier quoi que ce soit parce
que l'esprit innocent a tout et s'efforce uniquement de protéger
son entièreté. Il ne peut projeter. Il ne peut qu'honorer les autres
esprits, parce que l'honneur est l'accueil naturel que font aux
autres qui sont comme eux ceux qui sont vraiment aimés. L'agneau
« ôte les péchés du monde » en ce sens que l'état d'innocence, ou
de grâce, est un état dans lequel la signification de l'Expiation est
parfaitement apparente. L'Expiation est entièrement non ambiguë.
Elle est parfaitement claire parce qu'elle existe dans la lumière.
Seules les tentatives pour l'envelopper de ténèbres l'ont rendue
inaccessible à ceux qui ne choisissent pas de voir.
L'Expiation ne rayonne que la vérité. C'est donc la quintessence
de la non-nuisance, et elle ne verse que des bénédictions. Elle ne
pourrait faire cela si elle provenait de toute autre chose que la
parfaite innocence. L'innocence est sagesse parce qu'elle n'a pas
conscience du mal, et le mal n'existe pas. Toutefois, elle est parfaitement
consciente de tout ce qui est vrai. La résurrection a
démontré que rien ne peut détruire la vérité. Le bien peut résister
à toute forme de mal, comme la lumière abolit les formes de
ténèbres. L'Expiation est donc la leçon parfaite. C'est la démonstration
finale que toutes les autres leçons que j'ai enseignées sont
vraies. Si tu peux accepter cette seule généralisation maintenant,
il n'y aura pas besoin d'apprendre de nombreuses leçons moins
importantes. Tu es délivré de toutes les erreurs si tu crois cela.
L'innocence de Dieu est l'état véritable de l'esprit de Son Fils.
Dans cet état ton esprit connaît Dieu, car Dieu n'est pas symbolique
: Il est un Fait. Connaissant Son Fils tel qu'il est, tu te
rends compte que l'Expiation, et non le sacrifice, est le seul don
qui convienne à l'autel de Dieu, où rien d'autre que la perfection
n'a sa place. Ce que les innocents comprennent, c'est la vérité.
C'est pourquoi leurs autels sont véritablement radieux.
II. Les miracles comme perception vraie
J'ai dit que les concepts de base dont parle ce cours ne sont pas
affaire de degrés. Certains concepts fondamentaux ne peuvent
pas être compris en tant qu'opposés. Il est impossible de concevoir
la lumière et les ténèbres ou tout et rien comme des possibilités
conjointes. Ils sont tout vrais ou tout faux. Il est essentiel
que tu te rendes compte que ta pensée continuera d'être erratique
jusqu'à ce que tu t'engages fermement envers l'un ou l'autre.
Toutefois, un engagement ferme envers les ténèbres ou le néant
est impossible. Nul n'a jamais vécu qui n'ait fait l'expérience de
quelque lumière et de quelque chose. Nul, donc, n'est capable de
nier totalement la vérité, même s'il pense qu'il le peut.
L'innocence n'est pas un attribut partiel. Elle n'est pas réelle
jusqu'à ce qu'elle soit totale. Ceux qui sont partiellement innocents
peuvent être assez sots par moments. Ce n'est que lorsque
leur innocence devient un point de vue d'application universelle
qu'elle devient sagesse. Une perception innocente ou vraie signifie
que jamais tu ne malperçois et que tu vois toujours véritablement.
Plus simplement, cela signifie que tu ne vois jamais ce qui
n'existe pas et vois toujours ce qui existe.
Quand tu manques de confiance en ce que quelqu'un va faire,
tu témoignes de ta croyance qu'il n'est pas dans son esprit juste.
Voilà un cadre de références qui n'est guère basé sur le miracle.
Cela a aussi l'effet désastreux de nier le pouvoir du miracle. Le
miracle perçoit toute chose telle qu'elle est. Si rien que la vérité
existe, la vue de l'esprit juste ne peut rien voir d'autre que la perfection.
J'ai dit que seul ce que Dieu crée ou ce que tu crées avec
la même Volonté a quelque existence réelle. Cela, donc, est tout
ce que les innocents peuvent voir. Ils ne souffrent pas d'une perception
distordue.
Tu as peur de la Volonté de Dieu parce que tu as utilisé ton
propre esprit, qu'il a créé à l'image du Sien, pour malcréer. L'esprit
ne peut malcréer que lorsqu'il croit qu'il n'est pas libre. Un
esprit « emprisonné » n'est pas libre parce qu'il est possédé, ou
retenu, par lui-même. Par conséquent il est limité, et la volonté
n'est pas libre de s'affirmer. Être un, c'est être d'un même esprit
ou d'une même volonté. Quand la Volonté de la Filialité et Celle
du Père ne font qu'un, leur accord parfait est le Ciel.
Rien ne saurait prévaloir contre un Fils de Dieu qui remet son
esprit entre les Mains de son Père. Ce faisant, l'esprit s'éveille
de son sommeil et se souvient de son Créateur. Tout sentiment
de séparation disparaît. Le Fils de Dieu fait partie de la Sainte
Trinité, mais la Trinité Elle-même est une. Il n'y a aucune confusion
entre Ses Niveaux parce qu'Ils sont d'un seul Esprit et d'une
seule Volonté. Ce but indivisé crée une intégration parfaite et
établit la paix de Dieu. Or seuls ceux qui sont véritablement
innocents peuvent percevoir cette vision. Parce qu'ils ont le
coeur pur, les innocents défendent la perception vraie au lieu de
se défendre contre elle. Parce qu'ils comprennent la leçon de
l'Expiation, ils sont sans le souhait d'attaquer et donc ils voient
véritablement. C'est ce que la Bible veut dire par : «Lorsqu'il
paraîtra (ou sera perçu), nous serons semblables à lui, car nous
le verrons tel qu'il est. »
La façon de corriger les distorsions, c'est de leur retirer ta foi
pour l'investir seulement dans ce qui est vrai. Tu ne peux pas
rendre le faux vrai. Si tu es désireux d'accepter ce qui est vrai dans
tout ce que tu perçois, tu le laisses être vrai pour toi. La Vérité
vainc toute erreur, et ceux qui vivent dans l'erreur et le vide ne
peuvent jamais trouver de réconfort durable. Si tu perçois véritablement,
tu annules simultanément les malperceptions en toimême
et en autrui. Parce que tu vois les autres tels qu'ils sont,
tu leur offres ton acceptation de leur vérité pour qu'ils puissent
eux-mêmes l'accepter. Telle est la guérison que le miracle induit.
III. Perception versus connaissance
Nous avons insisté sur la perception et nous avons très peu
parlé jusqu'à présent de la connaissance. C'est que la perception
doit être redressée avant que tu puisses connaître quoi que ce
soit. Connaître, c'est être certain. L'incertitude signifie que tu ne
connais pas. La connaissance est pouvoir parce qu'elle est certaine,
et la certitude est force. La perception est temporaire. En
tant qu'attribut de la croyance en l'espace et le temps, elle est sujette
soit à la peur ou à l'amour. Les malperceptions produisent la
peur et les perceptions vraies encouragent l'amour, mais aucune
n'apporte de certitude parce que toute perception varie. Voilà
pourquoi ce n'est pas la connaissance. La perception vraie est
la base de la connaissance, mais connaître est l'affirmation de la
vérité et par-delà toute perception.
Toutes tes difficultés viennent du fait que tu ne te reconnais pas
toi-même, ni ton frère ni Dieu. Reconnaître signifie « connaître
de nouveau » et cela implique que tu as connu jadis. Tu peux voir
de multiples façons parce que la perception comporte une interprétation,
ce qui signifie qu'elle n'est ni entière ni constante. Le
miracle, qui est une façon de percevoir, n'est pas la connaissance.
C'est la réponse juste à une question, mais tu ne poses pas de
question quand tu connais. Pour défaire les illusions, la première
étape est de les mettre en question. Le miracle, ou la réponse
juste, les corrige. Puisque les perceptions changent, il est évident
qu'elles dépendent du temps. Comment tu perçois à n'importe
quel moment détermine ce que tu fais, et les actions doivent se
produire dans le temps. La connaissance est intemporelle, parce
que la certitude ne peut être mise en question. Tu connais quand
tu as cessé de poser des questions.
L'esprit interrogateur se perçoit dans le temps et cherche donc
des réponses futures. L'esprit fermé croit que le futur et le présent
seront pareils. Cela établit un état qui en apparence est stable et
qui habituellement est une tentative pour contrebalancer la peur
sous-jacente que le futur sera pire que le présent. Cette peur
inhibe la tendance même à poser des questions.
La vraie vision est la perception naturelle de la vue spirituelle,
mais c'est encore une correction plutôt qu'un fait. La vue spirituelle
est symbolique; ce n'est donc pas un mécanisme pour
connaître. C'est toutefois un moyen de perception juste, ce qui
la fait entrer dans le domaine du miracle proprement dit. Une
«vision de Dieu» serait un miracle plutôt qu'une révélation. Le
simple fait qu'elle implique la perception retire l'expérience du
champ de la connaissance. C'est pourquoi les visions, si saintes
qu'elles soient, ne durent pas.
La Bible te dit de te connaître toi-même, ou d'être certain. La
certitude est toujours de Dieu. Quand tu aimes quelqu'un, tu l'as
perçu tel qu'il est et cela te permet de le connaître. Tant que tu
ne l'as pas d'abord perçu tel qu'il est, tu ne peux pas le connaître.
Aussi longtemps que tu poses des questions à son sujet, tu
laisses entendre clairement que tu ne connais pas Dieu. La certitude
ne requiert pas l'action. Quand tu dis que tu te bases sur
la connaissance pour agir, en fait tu confonds connaissance et perception.
La connaissance procure la force nécessaire à la pensée
créatrice mais non à l'action juste. La perception, les miracles et
l'action sont étroitement reliés. La connaissance est le résultat
de la révélation, et elle n'induit que la pensée. Même sous sa
forme la plus spiritualisée, la perception implique le c o r p s . La
connaissance vient de l'autel au-dedans et elle est intemporelle
parce qu'elle est certaine. Percevoir la vérité, ce n'est pas la
même chose que la connaître.
La perception juste est d'abord nécessaire afin que Dieu puisse
communiquer directement avec Ses autels, qu'il a établis en Ses
Fils. Là Il peut communiquer Sa certitude, et Sa connaissance
apportera la paix sans aucune question. Dieu n'est pas un étranger
pour Ses Fils et Ses Fils ne sont pas des étrangers les uns pour les
autres. La connaissance a précédé à la fois la perception et le temps
et c'est elle qui à la fin les remplacera. Voilà la signification réelle
de «l'alpha et l'oméga, le commencement et la fin» et : «Avant
qu'Abraham fût, je suis. » La perception peut et doit être stabilisée,
mais la connaissance est stable. « Crains Dieu et observe Ses commandements
» devient : « Connais Dieu et accepte Sa certitude. »
Si tu attaques l'erreur en autrui, c'est toi-même que tu blesseras.
Tu ne peux pas connaître ton frère quand tu l'attaques.
C'est toujours un étranger qui est attaqué. Tu fais de lui un
étranger en le malpercevant, et ainsi tu ne peux pas le connaître.
C'est parce que tu as fait de lui un étranger que tu as peur de lui.
Perçois-le correctement afin de pouvoir le connaître. Il n'y a pas
d'étrangers dans la création de Dieu. Pour créer comme Il a créé,
tu ne peux créer que ce que tu connais et donc acceptes pour tien.
Dieu connaît Ses enfants avec une parfaite certitude. Il les a créés
en les connaissant. Il les reconnaît parfaitement. Quand ils ne
se reconnaissent pas les uns les autres, ils ne Le reconnaissent pas.
IV. L'erreur et l'ego
Les aptitudes que tu possèdes maintenant ne sont que des
ombres de ta force réelle. Toutes tes fonctions présentes sont
divisées et peuvent être mises en doute et remises en question.
C'est que tu n'es pas certain de la façon dont tu vas les utiliser
et tu es donc incapable de connaissance. Tu es aussi incapable de
connaissance parce que tu peux encore percevoir sans amour. La
perception n'existait pas avant que la séparation n'introduise des
degrés, des aspects et des intervalles. Le pur-esprit n'a pas de
niveaux, et tout conflit découle du concept de niveaux. Seuls les
Niveaux de la Trinité sont capables d'unité. Les niveaux créés par
la séparation ne peuvent qu'être en conflit. C'est qu'ils ne signifient
rien les uns pour les autres.
La conscience, le niveau de la perception, fut la première division
introduite dans l'esprit après la séparation, faisant de l'esprit
un percepteur plutôt qu'un créateur. La conscience est
correctement identifiée comme étant le domaine de l'ego. L'ego
est une tentative de l'esprit faux pour te percevoir toi-même tel
que tu souhaites être plutôt que tel que tu es. Or tu ne peux te
connaître que tel que tu es, parce que c'est tout ce dont tu peux
être sûr. Tout le reste peut être mis en question.
L'ego est l'aspect interrogateur du soi de l'après-séparation, qui
a été fait plutôt que créé. Il est capable de poser des questions
mais non de percevoir des réponses signifiantes, parce que cellesci
impliqueraient la connaissance et ne peuvent être perçues.
L'esprit est donc confus, parce que seule l'Unité d'esprit peut être
sans confusion. Un esprit séparé ou divisé doit être confus. Il est
nécessairement incertain de ce qu'il est. Il doit être en conflit
parce qu'il est en désaccord avec lui-même. Cela rend ses aspects
étrangers les uns aux autres, et c'est l'essence même de cette
condition propice à la peur dans laquelle l'attaque est toujours
possible. Tu as tout lieu d'avoir peur tel que tu te perçois toimême.
C'est pourquoi tu ne peux pas échapper de la peur jusqu'à
ce que tu te rendes compte que tu ne t'es pas et ne pouvais
pas te créer toi-même. Tu ne peux jamais rendre vraies tes malperceptions,
et ta création est au-delà de ta propre e r r e u r . C'est
pourquoi il faudra que tu finisses par choisir de guérir la séparation.
Il ne faut pas confondre la justesse d'esprit avec l'esprit connaissant,
parce qu'elle ne peut s'appliquer qu'à la perception juste.
Tu peux être de l'esprit juste ou de l'esprit faux, et même là
il peut y avoir des degrés, ce qui démontre clairement que la
connaissance n'y entre pas. Employée correctement, l'expression
«justesse d'esprit» sert à désigner la correction de la «fausseté
d'esprit», et elle s'applique à l'état d'esprit qui induit la perception
exacte. C'est un esprit de miracle parce qu'il guérit la malperception,
ce qui est certes un miracle vu la façon dont tu te
perçois toi-même.
La perception comporte toujours quelque mauvais usage de
l'esprit, parce qu'elle amène l'esprit dans des zones d'incertitude.
L'esprit est très actif. Quand il choisit d'être séparé, il choisit de
percevoir. Jusque-là, sa seule volonté est de connaître. Après, il
ne peut que faire des choix ambigus, et la seule voie qui mène
hors de l'ambiguïté est la perception claire. L'esprit ne retourne
à la fonction qui lui est propre que lorsqu'il a pour volonté de
connaître. Cela le met au service du pur-esprit, où la perception
est changée. L'esprit choisit de se diviser quand il choisit de faire
ses propres niveaux. Mais il ne pourrait pas se séparer entièrement
du pur-esprit, parce que c'est du pur-esprit qu'il tire tout
son pouvoir de faire ou de créer. Même dans la malcréation, l'esprit
affirme sa Source, sinon il cesserait d'être tout simplement.
Cela est impossible, parce que l'esprit appartient au pur-esprit
que Dieu a créé et qui est donc éternel.
L'aptitude à percevoir a rendu le corps possible, parce que tu
dois percevoir quelque chose et avec quelque chose. Voilà pourquoi
la perception comporte un échange ou une traduction, dont la
connaissance n'a pas besoin. La fonction interprétative de la perception,
une forme distordue de la création, te permet alors de
penser que tu es ton corps, interprétation par laquelle tu tentes
d'échapper du conflit que tu as induit. Le pur-esprit, qui connaît,
ne saurait se concilier avec cette perte de pouvoir, parce qu'il est
incapable de ténèbres. Cela rend le pur-esprit presque inaccessible
à l'esprit et entièrement inaccessible au corps. Par la suite,
le pur-esprit est perçu comme une menace, parce que la lumière
abolit les ténèbres en te montrant simplement qu'elles ne sont
pas là. C'est ainsi que la vérité vaincra toujours l'erreur. Cela ne
peut pas être un processus actif de correction parce que, comme
je l'ai déjà souligné, la connaissance ne fait rien. Elle peut être
perçue comme un agresseur, mais elle ne peut pas attaquer.
Ce que tu perçois comme une attaque de sa part, c'est ta propre
vague re-connaissance de ce que tu peux toujours te souvenir de
la connaissance, puisqu'elle n'a jamais été détruite.
Dieu et Ses créations restent en toute sûreté et connaissent
donc qu'il n'existe aucune malcréation. La vérité ne peut pas s'occuper
des erreurs que tu veux, toi. J'étais un homme qui se souvenait
du pur-esprit et de sa connaissance. En tant qu'homme,
je n'ai pas tenté de contrebalancer l'erreur par la connaissance,
mais de corriger l'erreur de bas en haut. J'ai démontré à la fois
l'impuissance du corps et la puissance de l'esprit. En unissant ma
volonté à Celle de mon Créateur, je me suis naturellement souvenu
du pur-esprit et de son but réel. Je ne peux pas unir pour
toi ta volonté à Celle de Dieu, mais je peux effacer toutes les malperceptions
de ton esprit si tu me laisses le guider. Seules tes
malperceptions te barrent la route. Sans elles ton choix est certain.
Une perception saine induit un choix sain. Je ne peux pas
choisir pour toi, mais je peux t'aider à faire toi-même le juste
c h o i x . «Il y a beaucoup d'appelés mais peu d'élus» devrait
être : «Tous sont appelés mais peu choisissent d'écouter.» Par
conséquent, ils ne font pas le juste choix. Les « élus » sont simplement
ceux qui font le juste choix plus t ô t . Les esprits justes
peuvent faire cela maintenant et ils trouveront du repos pour
leurs â m e s . Dieu te connaît seulement dans la paix, et cela est
ta réalité.
V. Au-delà de la perception
J'ai dit que les aptitudes que tu possèdes ne sont que des
ombres de ta force réelle, et que la perception, dont la nature est
de juger, n'a été introduite qu'après la séparation. Personne n'a
plus été sûr de rien depuis. J'ai aussi clairement fait comprendre
que la résurrection était le moyen permettant le retour à la
connaissance, ce qui fut accompli par l'union de ma volonté
avec Celle du Père. Nous pouvons maintenant établir une distinction
qui clarifiera certaines de nos affirmations subséquentes.
Depuis la séparation, les mots « créer» et «faire » ont été confondus.
Quand tu fais quelque chose, c'est parce que tu ressens un
manque ou un besoin concret. Tout ce qui est fait dans un but
concret n'est pas vraiment généralisable.Quand tu fais quelque
chose pour combler un manque perçu, tu laisses entendre que tu
crois en la séparation. L'ego a inventé dans ce but de nombreux
systèmes de pensée ingénieux. Aucun d'entre eux n'est créateur.
L'inventivité est un effort gaspillé même sous sa forme la plus
ingénieuse. La nature très concrète de l'invention n'est pas digne
de la créativité abstraite des créations de Dieu.
Comme nous l'avons déjà observé, la connaissance ne conduit
pas à l'action. La confusion entre ta création réelle et ce que tu
as fait de toi-même est si profonde qu'il t'est devenu littéralement
impossible de connaître quoi que ce soit. La connaissance est
toujours stable, et il est bien évident que tu ne l'es pas. Néanmoins,
tu es parfaitement stable tel que Dieu t'a créé. En ce sens, lorsque
ta conduite est instable, tu es en désaccord avec l'idée que Dieu
a de ta création. Tu peux faire cela si tel est ton choix, mais tu ne
voudrais sûrement pas le faire si tu étais dans ton esprit juste.
La question fondamentale que tu te poses continuellement ne
peut pas correctement s'adresser à toi. Tu ne cesses de demander
ce que tu es. Cela implique non seulement que tu connais la
réponse mais aussi que c'est à toi qu'il appartient de la fournir.
Or tu ne peux pas te percevoir correctement. Tu n'as pas d'image
à percevoir. Le mot «image» est toujours relié à la perception
et il ne fait pas partie de la connaissance. Les images sont symboliques,
elles représentent quelque chose d'autre. L'idée de
« changer ton image » reconnaît le pouvoir de la perception, mais
cela implique aussi qu'il n'y a rien de stable à connaître.
Connaître n'est pas susceptible d'interprétations. Tu peux
essayer d'«interpréter» la signification mais cela est toujours
sujet à l'erreur parce que cela porte sur la perception de la signification.
De telles incongruités sont le résultat de tentatives pour te
voir à la fois comme séparé et inséparé. Il est impossible de faire
une confusion aussi fondamentale sans accroître encore davantage
ta confusion générale. Ton esprit est peut-être devenu très
ingénieux mais, comme il arrive toujours lorsque méthode et
contenu sont séparés, il est utilisé dans une vaine tentative pour
trouver l'issue d'une voie sans issue. L'ingéniosité est totalement
divorcée de la connaissance, parce que la connaissance ne requiert
pas d'ingéniosité. L'ingéniosité n'est pas la vérité qui te rendra
libre, mais tu es libre du besoin d'en user quand tu es désireux
d'en lâcher prise.
La prière est une façon de demander quelque chose. C'est le
véhicule des miracles. Mais la seule prière qui ait une signification
est la prière pour le pardon, parce que ceux qui ont été pardonnés
ont tout. Une fois le pardon accepté, la prière au sens
habituel n'a plus aucune signification. La prière pour le pardon,
ce n'est rien de plus qu'une requête pour être à même de reconnaître
ce que tu as déjà. En choisissant la perception au lieu de
la connaissance, tu t'es placé dans une position où tu ne pourrais
ressembler à ton Père qu'en percevant miraculeusement. Tu as
perdu la connaissance d'être toi-même un miracle de Dieu. La
création est ta Source et ta seule fonction réelle.
L'énoncé : «Dieu créa l'homme à son image et à sa ressemblance
» a besoin d'être réinterprété.Par «image», on peut entendre
« pensée », et par « ressemblance », « de même qualité ». Dieu a bel
et bien créé le pur-esprit dans Sa Propre Pensée et d'une qualité
pareille à la Sienne. Il n'y a rien d'autre. La perception, par
contre, est impossible sans la croyance en « plus » et « moins ». À
chaque niveau elle comporte une sélection. La perception est un
processus continuel d'acceptation et de rejet, d'organisation et de
réorganisation, de passage et de changement. L'évaluation est
une partie essentielle de la perception, parce que les jugements
sont nécessaires pour sélectionner.
Qu'advient-il des perceptions s'il n'y a pas de jugements et rien
que parfaite égalité ? La perception devient impossible. La vérité
peut seulement être connue. Tout en elle est également vrai et
connaître n'importe quelle de ses parties, c'est la connaître tout
entière. Seule la perception comporte une conscience partielle. La
connaissance transcende les lois qui gouvernent la perception,
parce qu'une connaissance partielle est impossible. Elle est une
et entière et n'a pas de parties séparées. Toi qui réellement ne fais
qu'un avec elle, tu as seulement besoin de te connaître toi-même
pour que ta connaissance soit complète. Connaître le miracle de
Dieu, c'est connaître Dieu.
Le pardon est la guérison de la perception de séparation. Une
perception correcte de ton frère est nécessaire, parce que les
esprits ont choisi de se voir eux-mêmes séparés. Le pur-esprit
connaît Dieu complètement. Tel est son pouvoir miraculeux.
Le fait que chacun possède ce pouvoir complètement est une
condition tout à fait étrangère à la pensée du monde. Le monde
croit que si quiconque a tout, il ne reste plus rien. Mais les miracles
de Dieu sont aussi totaux que Ses Pensées, parce qu'ils sont
Ses Pensées.
Aussi longtemps que dure la perception, la prière aura une
place. Puisque la perception repose sur le manque, ceux qui perçoivent
n'ont pas totalement accepté l'Expiation et ne se sont pas
totalement donnés à la vérité. La perception est basée sur un état
séparé, de sorte que quiconque perçoit a besoin de guérison.
C'est la communion, et non la prière, qui est l'état naturel de
ceux qui connaissent. Dieu et Son miracle sont inséparables.
Qu'elles sont belles, en effet, les Pensées de Dieu qui vivent dans
Sa lumière ! Ta valeur est au-delà de la perception parce qu'elle
est au-delà du doute. Ne te perçois pas sous des lumières différentes.
Connais-toi dans la Seule Lumière où le miracle qui est
toi est parfaitement clair.
VI. Le jugement et le problème de l'autorité
Nous avons déjà parlé du Jugement dernier, mais pas suffisamment
en détail. Après le Jugement dernier, il n'y en aura plus. Le
jugement est symbolique parce qu'au-delà de la perception il n'y
a pas de jugement.Quand la Bible dit : «Ne jugez point, afin que
vous ne soyez point jugés », cela signifie que si tu juges la réalité
d'autrui, tu ne pourras pas éviter de juger la tienne.
C'est le choix de juger plutôt que de connaître qui est la cause
qui te fait perdre la paix. Le jugement est le processus sur lequel
repose la perception mais non la connaissance. J'ai parlé de
cela plus tôt quand j'ai mentionné, concernant le caractère sélectif
de la perception, que l'évaluation en était l'évident préalable.
Le jugement comporte toujours un rejet. Il ne souligne jamais
uniquement les aspects positifs de ce qui est jugé, que ce soit en
toi ou en autrui. Ce qui a été perçu et rejeté, ou jugé et trouvé
insuffisant, reste dans ton esprit parce que tu l'as perçu. L'une
des illusions dont tu souffres est de croire que ce que tu as jugé
et rejeté n'a aucun effet. Cela ne peut pas être vrai à moins de
croire aussi que ce que tu as jugé et rejeté n'existe pas. De toute
évidence, ce n'est pas ce que tu crois, sinon tu ne l'aurais pas jugé
et rejeté. Peu importe en définitive que ton jugement soit juste
ou faux. Dans les deux cas tu places ta croyance dans l'irréel.
Cela est inévitable quel que soit le type de jugement, parce que
le jugement implique la croyance que tu peux faire une sélection
parmi la réalité.
Tu n'as aucune idée de l'immense délivrance et de la paix profonde
qui viennent d'une rencontre totalement dépourvue de
jugement avec toi-même et avec tes frères. Quand tu reconnais
ce que tu es et ce que sont tes frères, tu te rends compte que de
les juger de quelque façon que ce soit n'a aucune signification.
En fait, ce qu'ils signifient est perdu pour toi précisément parce
que tu les juges. Toute incertitude vient du fait que tu te crois
contraint de juger. Tu n'as pas besoin du jugement pour organiser
ta vie, et tu n'en as certainement pas besoin pour t'organiser
toi-même. En présence de la connaissance, tout jugement est
automatiquement suspendu, et c'est ce processus qui permet à
la re-connaissance de remplacer la perception.
Tu as très peur de tout ce que tu as perçu mais as refusé d'accepter.
Tu crois que, parce que tu as refusé de l'accepter, tu en as
perdu le contrôle. C'est pourquoi tu le vois dans tes cauchemars
ou sous d'agréables déguisements dans ce qui semble être tes
rêves plus heureux. Rien de ce que tu as refusé d'accepter ne
peut être amené à la conscience. Ce n'est pas dangereux en soi
mais tu en as fait quelque chose qui te paraît dangereux.
Quand tu es fatigué, c'est parce que tu t'es jugé capable d'être
fatigué. Quand tu ris de quelqu'un, c'est parce que tu l'as jugé
indigne. Quand tu ris de toi-même, il faut que tu ries aussi des
autres, ne serait-ce que parce que tu ne peux pas supporter
l'idée d'être plus indigne qu'ils le sont. Tout cela te fatigue parce
que c'est essentiellement décourageant. Tu n'es pas réellement
capable d'être fatigué, mais tu es parfaitement capable de te lasser.
L'effort qu'exige le jugement incessant est pratiquement
i n t o l é r a b l e . Il est curieux qu'une aptitude aussi débilitante soit
tellement chérie. Or si tu souhaites être l'auteur de la réalité, tu
persisteras à t'accrocher au jugement. Tu considéreras aussi le
jugement avec frayeur, croyant qu'un jour il sera utilisé contre
toi. Cette croyance ne peut exister que dans la mesure où tu
crois à l'efficacité du jugement comme arme de défense pour ta
propre autorité.
Dieu n'offre que miséricorde. Tes paroles ne devraient refléter
que la miséricorde, car c'est ce que tu as reçu et c'est ce que
tu devrais donner. La justice est un expédient temporaire, ou une
tentative pour t'enseigner la signification de la miséricorde. Elle
juge uniquement parce que tu es capable d'injustice.
J'ai parlé de symptômes différents, et à ce niveau les variations
sont presque infinies. Toutefois, il y a une seule cause pour elles
toutes : le problème de l'autorité. C'est «la racine de tous les
maux». Chaque symptôme que fait l'ego comporte une contradiction
interne, parce que l'esprit est divisé entre l'ego et le
Saint-Esprit, si bien que tout ce que fait l'ego est incomplet et
contradictoire. Cette position intenable est le résultat du problème
de l'autorité, qui, parce qu'il accepte comme prémisse la
seule pensée inconcevable, ne peut produire que des idées qui
sont inconcevables.
Le problème de l'autorité est en fait une question de titre d'auteur.
Quand tu as un problème avec l'autorité, c'est toujours
parce que tu crois que tu es l'auteur de toi-même et que tu projettes
sur les autres ton propre délire. Alors tu perçois la situation
comme si les autres se battaient littéralement avec toi pour
être ton auteur. C'est l'erreur fondamentale que font tous ceux
qui croient avoir usurpé le pouvoir de Dieu. Cette croyance leur
fait très peur mais Dieu n'en est guère troublé. Il a toutefois très
hâte de la défaire, non pour punir Ses enfants mais seulement
parce qu'il connaît qu'elle les rend malheureux. Aux créations
de Dieu est donné leur véritable titre d'Auteur, mais tu préfères
être anonyme lorsque tu choisis de te séparer de ton Auteur.
Étant incertain de ton véritable titre d'Auteur, tu crois que ta
création était anonyme. Cela te laisse dans une position où il
semble signifiant de croire que tu t'es créé toi-même. Cette dispute
pour le titre d'auteur a laissé une telle incertitude dans ton
esprit qu'il pourrait même douter que tu existes réellement.
Seuls ceux qui remettent tout souhait de rejeter peuvent connaître
qu'il est impossible qu'eux-mêmes soient rejetés. Tu n'as pas
usurpé le pouvoir de Dieu, mais tu l'as perdu. Heureusement,
perdre une chose ne signifie pas qu'elle ait disparu. Cela signifie
simplement que tu ne te rappelles pas où elle est. Son existence
ne dépend pas de ton aptitude à l'identifier ou même à la situer.
Il est possible de regarder la réalité sans porter de jugement, en
connaissant simplement qu'elle est là.
La paix est l'héritage naturel du pur-esprit. Chacun est libre
de refuser d'accepter son héritage, mais il n'est pas libre d'établir
quel est son héritage. Le problème sur lequel chacun doit se
décider, c'est la question fondamentale du titre d'auteur. Toute
peur provient finalement, et parfois par des chemins très tortueux,
du déni du titre d'Auteur. L'offense n'est jamais faite à
Dieu, mais seulement à ceux qui Le nient. Nier Son titre d'Auteur,
c'est te nier à toi-même la raison de ta paix, si bien que tu
ne te vois toi-même que par segments. Cette étrange perception,
c'est le problème de l'autorité.
Il n'en est pas un qui ne se sente emprisonné d'une façon ou
d'une autre. Si cela est le résultat de sa propre libre volonté, il
doit considérer sa volonté comme n'étant pas libre, sinon la circularité
du raisonnement dans cette position serait très apparente.
Une volonté libre doit conduire à la liberté. Le jugement
emprisonne toujours parce qu'il sépare des segments de la réalité
à l'échelle instable des souhaits. Les souhaits ne sont pas des
faits. Souhaiter, cela implique que vouloir ne suffit pas. Or pas
un dans son juste esprit ne croit que ce qu'il souhaite est aussi
réel que ce qu'il veut. Au lieu de : « Cherchez premièrement Son
Royaume », dis : « Voulez premièrement Son Royaume », et tu auras
dit : «Je connais ce que je suis et j'accepte mon propre héritage.»
VII Création versus image de soi
Chaque système de pensée doit avoir un point de départ. Il
commence soit par un faire, soit par un créer, différence dont
nous avons déjà parlé. Leur ressemblance réside dans leur pouvoir
en tant que fondements. Leur différence réside dans ce qui
repose sur eux. Les deux sont des pierres angulaires pour les systèmes
de croyance sur lesquels chacun règle sa vie. C'est une
erreur de croire qu'un système de pensée fondé sur le mensonge
est faible. Rien de ce qui est fait par un enfant de Dieu n'est sans
pouvoir. Il est essentiel que tu t'en rendes compte, sinon tu seras
incapable d'échapper de la prison que tu as faite.
Tu ne peux pas résoudre le problème de l'autorité en dépréciant
le pouvoir de ton esprit. En faisant cela tu te trompes toimême,
et cela te blessera parce que tu comprends réellement la
force de ton esprit. Tu te rends compte aussi que tu ne peux pas
l'affaiblir, pas plus que tu ne peux affaiblir Dieu. Le « diable » est
un concept effrayant parce qu'il semble être extrêmement puissant
et extrêmement actif. Il est perçu comme une force en lutte
avec Dieu, se battant contre Lui pour la possession de Ses créations.
Le diable trompe par des mensonges et bâtit des royaumes
où tout est en opposition directe avec Dieu. Pourtant il attire les
hommes plutôt que de les rebuter, et ceux-ci sont désireux de lui
« vendre » leur âme en échange de dons qui n'ont aucune valeur
réelle. Cela n'a absolument aucun sens.
Nous avons déjà parlé de la chute, ou la séparation, mais il faut
comprendre clairement ce que cela signifie. La séparation est un
système de pensée assez réel dans le temps, mais point dans
l'éternité. Toutes les croyances sont réelles pour le croyant. Le
fruit d'un seul arbre était «défendu» dans le jardin symbolique.
Mais Dieu n'aurait pas pu le défendre, sinon le fruit n'aurait pas
pu être mangé. Si Dieu connaît Ses enfants, et je t'assure qu'il les
connaît, les aurait-Il mis dans une position où leur propre destruction
était possible ? « L'arbre défendu » était appelé « l'arbre
de la connaissance ». Or Dieu a créé la connaissance et l'a donnée
librement à Ses créations. Ce symbolisme a reçu plusieurs
interprétations, mais tu peux être sûr qu'est dans l'erreur toute
interprétation qui considère Dieu ou Ses créations capables de
détruire Leur Propre but.
Manger le fruit de l'arbre de la connaissance est un symbole
exprimant l'usurpation de l'aptitude à s'auto-créer. C'est le seul
sens dans lequel Dieu et Ses créations ne sont pas co-créateurs.
La croyance qu'ils le sont est contenue implicitement dans le
« concept de soi », ou la tendance du soi à se faire une image de
lui-même. Les images sont perçues, et non connues. La connaissance
ne peut pas tromper mais la perception, si. Tu peux te percevoir
comme te créant toi-même mais tu ne peux pas faire plus
que le croire. Tu ne peux pas faire que ce soit vrai. Et, comme je
l'ai dit plus tôt, quand tu percevras enfin correctement tu ne pourras
que te réjouir de ne pas pouvoir le faire. D'ici là, toutefois, la
croyance que tu le peux est la première pierre de ton système de
pensée, et toutes tes défenses sont utilisées pour attaquer les
idées qui pourraient la porter à la lumière. Tu crois encore que
tu es une image que tu as faite t o i - m ê m e . Ton esprit et le Saint-
Esprit sont divisés sur ce point, et il n'y a pas de solution tant que
tu crois la seule chose qui soit littéralement inconcevable. C'est
pourquoi tu ne peux pas créer et tu es rempli de peur au sujet de
ce que tu fais.
L'esprit peut rendre la croyance en la séparation très réelle et
très apeurante, et c'est cette croyance qui est le « diable ». Elle est
puissante, active, destructrice et nettement en opposition avec
Dieu, parce qu'elle nie littéralement Sa Paternité. Considère ta
vie et vois ce que le diable a fait. Mais rends-toi compte que ce
faire va sûrement se dissoudre à la lumière de la vérité, parce que
son fondement est un mensonge. Ta création par Dieu est le seul
Fondement qui ne peut être ébranlé, parce que la lumière est en
lui. Ton point de départ est la vérité, et tu dois retourner à ton
Commencement. Bien des choses ont été vues depuis, mais rien
ne s'est réellement passé. Ton Soi est encore en paix, bien que ton
esprit soit en conflit. Tu n'as pas encore remonté assez loin et
c'est pourquoi tu t'apeures à ce point. À mesure que tu t'approches
du Commencement, tu sens sur toi la peur de la destruction
de ton système de pensée comme si c'était la peur de la
mort. De mort, il n'y en a pas, mais il y a croyance en la mort.
Le sarment qui ne porte pas de fruit sera coupé et séchera.
Réjouis-toi ! La lumière luira du véritable Fondement de la vie
et ton propre système de pensée se trouvera corrigé. Il ne peut
pas tenir autrement. Toi qui as peur du salut, tu choisis la mort.
La vie et la mort, la lumière et les ténèbres, la connaissance et la
perception, sont inconciliables. Croire qu'ils peuvent être réconciliés,
c'est croire que Dieu et Son Fils ne peuvent pas l'être. Seule
l'unité de la connaissance est libre de conflit. Ton Royaume n'est
pas de ce monde parce qu'il t'a été donné d'au-delà de ce monde.
Il n'y a que dans ce monde où l'idée d'un problème de l'autorité
soit signifiante. Ce monde, ce n'est pas par la mort qu'on le
quitte mais par la vérité, et la vérité peut être connue de tous ceux
pour qui le Royaume a été créé, et qu'il attend.



 

 

Un cours en miracles- Chapitre 2- La séparation et l'expiation

15/02/2010 11:40



Chapitre 2
LA SÉPARATION ET L'EXPIATION
I. Les origines de la séparation
S'étendre est un aspect fondamental de Dieu qu'il a donné à
Son Fils. Dans la création, Dieu S'étendit Lui-même à Ses créations
et les imprégna de la même Volonté aimante de créer. Tu
n'as pas seulement été pleinement créé mais tu as aussi été créé
parfait. Il n'y a aucun vide en toi. À cause de ta ressemblance
avec ton Créateur, tu es créateur. Aucun enfant de Dieu ne peut
perdre cette aptitude parce qu'elle est inhérente à ce qu'il est,
mais il peut en user de manière inappropriée en projetant. Il y
a projection, ou usage inapproprié de l'extension, lorsque tu
crois qu'il existe en toi un vide ou un manque et que tu peux le
combler avec tes propres idées au lieu de la vérité. Ce processus
comprend les étapes suivantes :
Premièrement, tu crois que ce que Dieu a créé peut être
changé par ton propre esprit.
Deuxièmement, tu crois que ce qui est parfait peut être rendu
imparfait ou en manque.
Troisièmement, tu crois que tu peux distordre les créations de
Dieu, y compris toi.
Quatrièmement, tu crois que tu peux te créer toi-même et
qu'il t'appartient de diriger ta propre création.
Ces distorsions connexes représentent une image de ce qui
s'est en fait passé durant la séparation, ou le «détour dans la peur».
Rien de cela n'existait avant la séparation ni n'existe maintenant,
de fait. Tout ce que Dieu a créé est comme Lui. L'extension,
telle qu'entreprise par Dieu, est semblable au rayonnement intérieur
que les enfants du Père héritent de Lui. Sa source réelle est
interne. Cela est aussi vrai du Fils que du Père. En ce sens la
création inclut à la fois la création du Fils par Dieu et les créations
du Fils quand son esprit est guéri. Cela requiert que Dieu dote
Son Fils d'une libre volonté, parce que toute création aimante est
donnée librement en une seule ligne continue dont tous les aspects
sont du même ordre.
Le jardin d'Éden, ou la condition d'avant la séparation, était un
état d'esprit dans lequel il n'y avait aucun besoin. Quand Adam
prêta l'oreille aux «mensonges du serpent», tout ce qu'il entendit
était faux. Tu n'es pas obligé de continuer à croire ce qui n'est
pas vrai à moins que tu ne choisisses de le faire. Tout cela peut
littéralement disparaître en un clin d'oeil parce qu'il s'agit simplement
d'une malperception. Ce qui se voit en rêve semble très
réel. Or la Bible dit qu'un profond sommeil tomba sur Adam,
mais nulle part il n'est fait mention de son réveil. Le monde n'a
pas encore fait l'expérience d'une renaissance ou d'un réveil
global. Une telle renaissance est impossible tant que tu continues
à projeter ou à malcréer. Toutefois, il reste encore en toi le
potentiel d'étendre, comme Dieu étendit Son Pur-Esprit à toi.
En réalité c'est ton seul choix, car ta libre volonté t'a été donnée
pour ta joie dans la création du parfait.
En définitive, toute peur peut se réduire à cette malperception
fondamentale selon laquelle tu es capable d'usurper la puissance
de Dieu. Bien sûr, tu ne peux pas et tu n'as jamais été capable de
le faire. Voilà la base réelle de ton évasion de la peur. L'évasion
est amenée par ton acceptation de l'Expiation, qui te permet de
te rendre compte que tes erreurs ne se sont jamais réellement
produites. C'est seulement après que le profond sommeil fut
tombé sur Adam qu'il put faire des cauchemars. Si une lumière
est allumée soudainement pendant que quelqu'un fait un rêve
apeurant, il se peut tout d'abord qu'il interprète la lumière
comme faisant partie de son rêve et qu'il en ait peur. Au réveil,
toutefois, la lumière est correctement perçue comme étant sa
délivrance du rêve, auquel plus aucune réalité n'est alors accordée.
Cette délivrance ne dépend pas des illusions. La connaissance
qui illumine ne te rend pas seulement libre, elle te montre
aussi clairement que tu es libre.
Quels que soient les mensonges auxquels tu peux croire, le
miracle ne s'en soucie pas, qui peut tous les guérir avec la même
facilité. Il ne fait pas de distinction entre les malperceptions.
Son seul souci est de distinguer entre la vérité d'une part et
l'erreur d'autre part. Certains miracles peuvent sembler être plus
immenses que d'autres. Mais souviens-toi du premier principe
de ce cours : il n'y a pas d'ordre de difficulté dans les miracles. En
réalité tu es parfaitement inaffecté par toutes les expressions du
manque d'amour. Celles-ci peuvent être de toi comme d'autrui,
de toi envers autrui ou d'autrui envers toi. La paix est un attribut
en toi. Tu ne peux pas la trouver au-dehors. La maladie est une
forme de quête extérieure. La santé est la paix intérieure. Elle
te permet de rester inébranlé face au manque d'amour venant du
dehors et capable, par ton acceptation des miracles, de corriger
les conditions qui procèdent du manque d'amour en autrui.
II L'Expiation comme défense
Tu peux faire tout ce que je demande. Je t'ai demandé de faire
des miracles et j'ai expliqué que les miracles étaient naturels, correctifs,
guérissants et universels. Il n'est rien qu'ils ne puissent
faire, mais ils ne peuvent être accomplis dans un esprit de doute
ou de peur. Quand tu as peur de quoi que ce soit, tu reconnais
à cette chose le pouvoir de te blesser. Souviens-toi que là où est
ton coeur, là aussi est ton trésor. Tu crois en ce que tu estimes.
Quand tu as peur, tu estimes mal. Alors ton intelligence, inévitablement,
estimera mal, et en dotant toutes tes pensées d'un
pouvoir égal, détruira inévitablement ta paix. C'est pourquoi la
Bible parle de «la paix de Dieu qui surpasse toute intelligence».
Cette paix est totalement incapable d'être ébranlée par quelque
erreur que ce soit. Elle nie à tout ce qui n'est pas de Dieu la
capacité de t'affecter. Voilà le bon usage du d é n i . Il n'est pas
utilisé pour cacher quoi que ce soit mais pour corriger l'erreur. Il
porte toute erreur à la lumière et, puisqu'erreur et ténèbres sont
la même chose, il corrige l'erreur automatiquement.
Le véritable déni est un puissant mécanisme de protection. Tu
peux et tu devrais nier toute croyance voulant que l'erreur peut
te blesser. Ce genre de déni n'est pas une dissimulation mais une
correction. Ton esprit juste en dépend. Le déni de l'erreur est
une solide défense de la vérité, mais du déni de la vérité résulte
la malcréation, les projections de l'ego. Au service de l'esprit
juste, le déni de l'erreur libère l'esprit et rétablit la liberté de la
volonté. Quand la volonté est vraiment libre, elle ne peut malcréer
parce qu'elle ne reconnaît que la vérité.
Tu peux défendre la vérité aussi bien que l'erreur. Les moyens
sont plus faciles à comprendre une fois que la valeur du but est
fermement établie. La question est de savoir à quoi ils servent.
Chacun défend son trésor et fait cela automatiquement. Les
vraies questions sont : Quel est ton trésor, et à quel point t'est-il
précieux? Quand tu auras appris à considérer ces questions et
à les rapporter à toutes tes actions, tu auras peu de difficulté à
clarifier les moyens. Les moyens sont disponibles à ta demande.
Tu peux toutefois gagner du temps si tu ne prolonges pas indûment
cette étape. Elle sera réduite incommensurablement si le
point de mire est le bon.
L'Expiation est la seule défense qui ne peut pas être utilisée de
manière destructrice, parce que ce n'est pas un mécanisme que
tu as fait. Le principe de l'Expiation était en vigueur bien avant
que l'Expiation n'ait commencé. Le principe était l'amour et
l'Expiation était un acte d'amour. Les actes n'étaient pas nécessaires
avant la séparation, parce que la croyance en l'espace et le
temps n'existait pas. Ce n'est qu'après la séparation que l'Expiation
et les conditions nécessaires à son accomplissement ont été
planifiées. Il fallait alors une défense si formidable qu'elle ne
pouvait pas être mal utilisée, bien qu'elle puisse être refusée. Toutefois,
le refus ne pouvait pas la changer en arme pour l'attaque,
caractéristique inhérente aux autres défenses. L'Expiation devient
ainsi la seule défense qui ne soit pas un glaive à deux tranchants.
Elle peut seulement guérir.
L'Expiation fut intégrée dans la croyance espace-temps pour
mettre une limite au besoin de cette même croyance, et pour
finalement compléter l'apprentissage. L'Expiation est l'ultime
leçon. L'apprentissage lui-même est temporaire, comme les salles
de classe où il a lieu. L'aptitude à apprendre n'a aucune valeur
quand le changement n'est plus nécessaire. Ceux qui sont éternellement
créateurs n'ont rien à apprendre. Tu peux apprendre
à améliorer tes perceptions, et tu peux sans cesse devenir un
meilleur apprenant. Cela te mettra en accord de plus en plus
étroit avec la Filialité; mais la Filialité est elle-même une création
parfaite et la perfection n'est pas une question de degré. C'est
seulement tant qu'il y a croyance dans les différences qu'apprendre
est signifiant.
L'évolution est un processus dans lequel tu sembles passer
d'un degré à l'autre. Tu corriges tes faux pas précédents en allant
de l'avant. En fait, ce processus est incompréhensible en fonction
du temps, puisque tu retournes lorsque tu avances. L'Expiation
est le mécanisme par lequel tu peux te libérer du passé en avançant.
Elle défait tes erreurs passées, t'évitant ainsi d'avoir constamment
à revenir sur tes pas sans approcher de ton retour. En
ce sens l'Expiation fait gagner du temps mais, comme le miracle
qu'elle sert, elle ne l'abolit pas. Tant qu'il y a besoin d'Expiation,
il y a besoin de temps. Mais l'Expiation en tant que plan complété
a un rapport unique avec le temps. Jusqu'à ce que l'Expiation soit
complète, ses différentes phases se dérouleront dans le temps,
mais l'Expiation tout entière se tient à la fin du temps. Alors le
pont du retour est construit.
L'Expiation est un engagement total. Tu penses peut-être
encore que cela est associé à une perte; c'est une erreur que font
tous les Fils séparés de Dieu d'une façon ou d'une autre. Il est
difficile de croire que la meilleure défense soit celle qui ne peut
attaquer. C'est ce que signifie : « Les doux hériteront la terre. »
Ils en prendront littéralement possession, à cause de leur force.
Une défense à double sens est faible intrinsèquement, précisément
parce qu'elle a deux tranchants et qu'elle peut se retourner
contre toi à l'improviste. Cette possibilité ne peut pas être
contrôlée, sauf par les miracles. Le miracle tourne la défense de
l'Expiation à ta réelle protection, et alors que tu te sens de plus
en plus sécurisé, te connaissant toi-même à la fois comme frère
et comme Fils, tu assumes ton talent naturel qui est de protéger
les autres.
III. L'autel de Dieu
L'Expiation ne peut être acceptée en toi qu'en libérant la lumière
intérieure. Depuis la séparation, les défenses ont été utilisées
presque uniquement pour défendre contre l'Expiation, et ainsi
maintenir la séparation. En général cela est vu comme un besoin
de protéger le corps. Les nombreux fantasmes corporels auxquels
se livrent les esprits viennent de la croyance distordue
que le corps peut être utilisé comme moyen d'atteindre à l'« expiation
». Percevoir le corps comme un temple n'est qu'une première
étape dans la correction de cette distorsion, parce qu'elle
n'en change qu'une partie. Elle reconnaît que l'Expiation au sens
physique est impossible. Toutefois, l'étape suivante consiste à
se rendre compte qu'un temple n'est pas du tout une structure.
Sa véritable sainteté réside dans l'autel intérieur autour duquel
la structure est bâtie. L'importance accordée aux belles structures
est un signe de la peur de l'Expiation, et l'indésir d'atteindre l'autel
même. L'oeil physique ne peut pas voir la réelle beauté du
temple. Par contre, la vue spirituelle ne peut pas du tout voir la
structure parce que c'est une vision parfaite. Toutefois, elle peut
voir l'autel d'une manière parfaitement claire.
Pour être parfaitement efficace, l'Expiation a sa place au centre
de l'autel intérieur, où elle défait la séparation et rétablit l'entièreté
de l'esprit. Avant la séparation, l'esprit était invulnérable à la
peur, parce que la peur n'existait pas. La séparation et la peur
sont toutes deux des malcréations qui doivent être défaites pour
la restauration du temple et pour l'ouverture de l'autel afin d'y
recevoir l'Expiation. Cela guérit la séparation en plaçant en toi
la seule défense efficace contre toute pensée de séparation, te rendant
parfaitement invulnérable.
L'acceptation de l'Expiation par chacun n'est qu'une affaire de
temps. Cela peut paraître contredire la libre volonté parce que
la décision finale est inévitable, mais il n'en est rien. Tu peux
temporiser et tu es capable d'une énorme procrastination, mais
tu ne peux pas quitter entièrement ton Créateur, Qui a fixé des
limites à ton aptitude à malcréer. Une volonté emprisonnée
engendre une situation qui, à l'extrême, devient tout à fait intolérable.
La tolérance à la douleur peut être grande, mais elle n'est
pas sans limite. Tôt ou tard chacun finit par reconnaître, même
très vaguement, qu'il doit y avoir une meilleure voie. En s'affirmant,
cette re-connaissance devient un tournant. À la fin, cela
réveille à nouveau la vision spirituelle, tout en diminuant l'investissement
en la vue physique. Cet investissement alternant
dans les deux niveaux de perception est ressenti habituellement
comme un conflit, qui peut devenir très aigu. Mais l'issue est
aussi certaine que Dieu.
La vision spirituelle ne peut pas voir l'erreur, littéralement, et
ne cherche à voir que l'Expiation. Toutes les solutions que recherche
l'oeil physique se dissolvent. La vision spirituelle regarde
à l'intérieur et reconnaît immédiatement que l'autel a été profané
et qu'il a besoin d'être réparé et protégé. Parfaitement consciente
de la défense juste, elle passe outre toutes les autres et regarde
passé l'erreur vers la vérité. À cause de la force de sa vision, elle
met l'esprit à son service. Cela rétablit le pouvoir de l'esprit et
le rend de plus en plus incapable de tolérer le retard, car il se rend
compte que celui-ci ne fait qu'ajouter une douleur inutile. En
conséquence, l'esprit devient de plus en plus sensible à ce qu'il aurait
considéré autrefois comme l'intrusion de très légers malaises.
Les enfants de Dieu ont droit au parfait bien-être qui provient
d'une confiance parfaite. Tant qu'ils n'ont pas accompli cela, ils
se gaspillent eux-mêmes et gaspillent leurs véritables pouvoirs
créateurs en de vaines tentatives pour arriver à un plus grand
bien-être par des moyens inappropriés. Mais les vrais moyens
leur sont déjà fournis, qui ne comportent absolument aucun
effort de leur part. L'Expiation est le seul don digne d'être offert
à l'autel de Dieu, à cause de la valeur de l'autel même. Il fut créé
parfait et il est entièrement digne de recevoir la perfection. Dieu
et Ses créations sont complètement interdépendants. Il dépend
d'elles parce qu'il les a créées parfaites. Il leur a donné Sa paix
pour qu'elles ne puissent pas être ébranlées et ne puissent pas
être trompées. Chaque fois que tu as peur, tu es trompé, et ton
esprit ne peut pas servir le Saint-Esprit. Cela t'affame en te niant
ton pain quotidien. Dieu est seul sans Ses Fils et ils sont seuls
sans L u i . Ils doivent apprendre à regarder le monde comme un
moyen de guérir la séparation. L'Expiation est la garantie qu'ils
finiront par y parvenir.
IV. La guérison comme délivrance de la peur
Mettons maintenant l'accent sur la guérison. Le miracle est
le moyen, l'Expiation est le principe et la guérison est le résultat.
Parler du «miracle de la guérison», c'est combiner de façon
inappropriée deux ordres de réalité. La guérison n'est pas un
miracle. L'Expiation, ou l'ultime miracle, est un remède, et toute
guérison est un résultat. Le genre d'erreur auquel s'applique
l'Expiation n'importe pas. Essentiellement, toute guérison est
délivrance de la peur. Pour entreprendre cela tu ne peux pas
toi-même avoir peur. Tu ne comprends pas la guérison à cause
de ta propre peur.
Une étape majeure dans le plan de l'Expiation est de défaire
l'erreur à tous les niveaux. La maladie — ou la «non-justesse
d'esprit» — est le résultat d'une confusion de niveaux, parce
qu'elle entraîne toujours la croyance que ce qui ne va pas à un
niveau peut en affecter un autre défavorablement. Nous avons
parlé des miracles comme du moyen de corriger la confusion de
niveaux, car toutes les erreurs doivent être corrigées au niveau où
elles se produisent. Seul l'esprit est capable d'erreur. Le corps
ne peut agir faussement qu'en réaction à une pensée fausse. Le
corps ne peut pas créer; et c'est la croyance qu'il le peut, une
erreur fondamentale, qui produit tous les symptômes physiques.
La maladie physique représente une croyance en la magie. Toute
la distorsion qui a fait la magie repose sur la croyance qu'il y a
dans la matière une faculté créatrice que l'esprit ne peut contrôler.
Cette erreur peut prendre deux formes : il est possible de croire
que l'esprit peut malcréer dans le corps ou bien que le corps peut
malcréer dans l'esprit. Lorsqu'il est bien compris que l'esprit,
seul niveau de création, ne peut pas créer au-delà de lui-même,
ni l'un ni l'autre type de confusion n'a plus besoin de se produire.
Seul l'esprit peut créer parce que le pur-esprit a déjà été créé,
et le corps est un mécanisme d'apprentissage pour l'esprit. Les
mécanismes d'apprentissage ne sont pas en eux-mêmes des leçons.
Leur but est simplement de faciliter l'apprentissage. Le
pire que puisse faire l'usage erroné d'un mécanisme d'apprentissage,
c'est de manquer de faciliter l'apprentissage. Il n'a pas
en soi le pouvoir d'introduire des erreurs d'apprentissage proprement
dites. Lorsqu'il est bien compris, le corps a ceci de commun
avec l'Expiation qu'il est invulnérable à toute application à
deux tranchants. Ce n'est pas parce que le corps est un miracle,
mais parce qu'en lui-même il ne prête pas à la mésinterprétation.
Le corps fait simplement partie de ton expérience dans le monde
physique. Ses aptitudes peuvent être et sont fréquemment surestimées.
Toutefois, il est presque impossible de nier son existence
en ce monde. Ceux qui le font se livrent à une forme de
déni particulièrement indigne. Ici, le terme «indigne» suggère
simplement qu'il n'est pas nécessaire de protéger l'esprit en
niant ce qui n'est pas de l'esprit. Si l'on nie cet aspect regrettable
du pouvoir de l'esprit, on nie aussi le pouvoir lui-même.
Tous les moyens matériels que tu acceptes comme remèdes
contre les maladies du corps sont des réaffirmations de principes
magiques. C'est le premier pas dans la croyance que le corps fait
sa propre maladie. C'est un deuxième faux pas que de tenter de
le guérir par des agents non créateurs. Toutefois, il ne s'ensuit
pas qu'il est mal d'utiliser ces agents à des fins correctives. Parfois
la maladie a une prise suffisamment forte sur l'esprit pour
rendre une personne temporairement inaccessible à l'Expiation.
Dans ce cas il peut être sage d'utiliser une approche de l'esprit
et du corps qui représente un compromis, en donnant croyance
temporairement à l'action guérissante de quelque chose d'extérieur.
Ceci parce que la dernière chose qui puisse aider ceux qui
ne sont pas dans l'esprit juste, ou les malades, est une augmentation
de la peur. Ils sont déjà dans un état affaibli par la peur.
S'ils étaient prématurément exposés à un miracle, ils pourraient
être saisis de panique. C'est ce qui risque d'arriver lorsqu'une
perception sens dessus dessous a induit la croyance que les
miracles sont effrayants.
Ce n'est pas dans la manière dont elle s'exprime que réside la
valeur de l'Expiation. En fait, si elle est utilisée véritablement, elle
s'exprimera inévitablement de la façon qui pourra le plus aider
le receveur. Cela signifie qu'un miracle, pour atteindre sa pleine
efficacité, doit être exprimé dans un langage que le bénéficiaire
peut comprendre sans peur. Cela ne signifie pas nécessairement
que ce soit le plus haut niveau de communication dont il est
capable. Cela signifie toutefois que c'est le plus haut niveau de
communication dont il est capable maintenant. Le seul but du
miracle est d'élever le niveau de communication et non de l'abaisser
en augmentant la peur.
V. La fonction du faiseur de miracles
Avant que les faiseurs de miracles soient prêts à entreprendre
leur fonction dans ce monde, il est essentiel qu'ils comprennent
pleinement la peur de la délivrance. Autrement ils pourraient
entretenir sans le savoir la croyance que la délivrance est un
emprisonnement, croyance déjà largement répandue. Cette
malperception vient à son tour de la croyance voulant que le
nuisible puisse se limiter au corps. Cela à cause de la peur sousjacente
que l'esprit puisse se blesser. Aucune de ces erreurs n'est
signifiante, parce que les malcréations de l'esprit n'existent pas
réellement. Reconnaître cela est un bien meilleur mécanisme
de protection qu'aucune forme de confusion de niveaux, parce
qu'elle introduit la correction au niveau de l'erreur. Il est essentiel
de se souvenir que seul l'esprit peut créer, et que la place
de la correction est au niveau de la pensée. Pour étayer un précédent
énoncé, le pur-esprit est déjà parfait et ne requiert donc
pas de correction. Le corps n'existe pas, sauf comme mécanisme
d'apprentissage pour l'esprit. De lui-même, ce mécanisme d'apprentissage
n'est pas sujet à l'erreur, parce qu'il ne peut créer.
Il est évident, donc, qu'induire l'esprit à abandonner ses malcréations
est la seule application de l'aptitude créatrice qui soit
vraiment signifiante.
La magie est l'usage sans esprit ou malcréateur de l'esprit. Les
médications physiques sont des formes de «sortilèges», mais tu
ne devrais pas tenter d'utiliser l'esprit pour guérir si tu as peur
de le faire. Le fait même que tu as peur rend ton esprit vulnérable
à la malcréation. Par conséquent, il est probable que tu comprennes
mal toute guérison qui pourrait survenir; et parce que
l'égocentrisme et la peur vont généralement de pair, tu serais
peut-être incapable d'accepter la Source réelle de la guérison.
Dans ces conditions, c'est plus sûr pour toi de te fier temporairement
à des mécanismes de guérison physiques, parce que tu ne
peux pas les malpercevoir comme étant tes propres créations.
Aussi longtemps que persiste ton sentiment de vulnérabilité, tu
ne devrais pas tenter de faire des miracles.
J'ai déjà dit que les miracles étaient des expressions de l'esprit
de miracle; or esprit de miracle signifie justesse d'esprit. Ceux
qui ont l'esprit juste n'exaltent ni ne déprécient ni l'esprit du faiseur
de miracles ni l'esprit de celui qui reçoit le miracle. Toutefois,
en tant que correction, le miracle n'a pas besoin d'attendre
la justesse d'esprit du receveur. En fait, son but est de le ramener
à son esprit juste. Il est essentiel, toutefois, que le faiseur de
miracles soit dans l'esprit juste, ne serait-ce que très brièvement,
sinon il sera incapable de rétablir la justesse d'esprit en autrui.
Le guérisseur qui se fie à sa propre capacité d'être prêt met en
péril sa compréhension. Tu es en parfaite sécurité aussi longtemps
que tu ne te soucies pas du tout d'être prêt mais continues
d'avoir confiance en moi qui le suis. Si ton inclination à faire des
miracles ne fonctionne pas correctement, c'est toujours parce que
la peur a fait intrusion dans ta justesse d'esprit et l'a tournée sens
dessus dessous. Toute forme de non-justesse d'esprit résulte de
ton refus d'accepter l'Expiation pour toi-même. Si tu l'acceptes,
par contre, tu es en position de reconnaître que ceux qui ont besoin
de guérison sont simplement ceux qui ne se sont pas rendu
compte que la justesse d'esprit est la guérison.
La seule responsabilité du faiseur de miracles est d'accepter l'Expiation
pour lui-même. Cela signifie que tu reconnais que l'esprit
est le seul niveau créateur et que ses erreurs sont guéries par
l'Expiation. Une fois que tu acceptes cela, ton esprit peut seulement
guérir. En niant à ton esprit tout potentiel destructeur et
en rétablissant ses pouvoirs purement constructifs, tu te mets
en position de défaire la confusion de niveaux en autrui. Alors
le message que tu leur envoies, c'est le fait véridique que leurs
esprits sont pareillement constructifs et que leurs malcréations
ne peuvent les blesser. En affirmant cela, tu libères l'esprit de ce
qu'il surévalue ses propres mécanismes d'apprentissage et tu
ramènes l'esprit à sa véritable position d'apprenant.
Il faut insister de nouveau sur le fait que le corps n'apprend pas
plus qu'il ne crée. En tant que mécanisme d'apprentissage, il suit
simplement l'apprenant, mais s'il est doté faussement de sa
propre initiative, il devient un sérieux obstacle à l'apprentissage
même qu'il devrait faciliter. Seul l'esprit est capable d'illumination.
Le pur-esprit est déjà illuminé et le corps en soi est trop
dense. L'esprit peut toutefois apporter son illumination au corps
en reconnaissant que celui-ci n'est pas l'apprenant et qu'il n'est
donc pas possible de l'amener à apprendre. Toutefois, le corps
peut facilement être aligné sur un esprit qui a appris à regarder
par-delà le corps vers la lumière.
Un apprentissage correctif commence toujours par l'éveil du
pur-esprit et l'abandon de la croyance en la vue physique. Cela
entraîne souvent de la peur, parce que tu as peur de ce que la vue
spirituelle va te montrer. J'ai dit plus tôt que le Saint-Esprit ne
peut pas voir l'erreur et qu'il est capable seulement de regarder
au-delà vers la défense de l'Expiation. Il n'y a pas de doute que
cela peut produire un malaise, or le malaise n'est pas le résultat
final de la perception. Quand il est permis au Saint-Esprit de
poser Son regard sur la profanation de l'autel, Il regarde aussi
immédiatement vers l'Expiation. Rien de ce qu'il perçoit ne
peut induire la peur. Tout ce qui résulte de la conscience spirituelle
est simplement canalisé vers la correction. Le malaise n'est
suscité que pour amener à la conscience le besoin de correction.
Finalement, c'est de l'indésir d'accepter sans équivoque la nécessité
de la guérison que vient la peur de la guérison. Ce que l'oeil
du corps voit ne corrige pas, pas plus que l'erreur ne peut être
corrigée par un quelconque mécanisme observable physiquement.
Aussi longtemps que tu croiras en ce que ta vue physique te dit,
tes tentatives de correction seront mal dirigées. La vraie vision
est obscurcie, parce que tu ne peux pas supporter de voir ton
propre autel profané. Mais puisque l'autel a été profané, ton état
devient doublement dangereux à moins qu'il ne soit perçu.
La guérison est une aptitude qui s'est développée après la séparation,
avant quoi elle n'était pas nécessaire. Comme tous les
aspects de la croyance dans l'espace et le temps, elle est temporaire.
Toutefois, aussi longtemps que le temps persiste, il est besoin de
la guérison comme moyen de protection. Car la guérison repose
sur la charité et la charité est une façon de percevoir la perfection
d'autrui même si tu ne peux pas la percevoir en toi-même. La plupart
des concepts plus élevés dont tu es capable maintenant dépendent
du temps. La charité est en fait un reflet plus faible d'un
amour qui embrasse tout, beaucoup plus puissant, et qui va bien
au-delà de n'importe quelle forme de charité que tu es présentement
capable de concevoir. Dans le sens limité où elle peut être
atteinte maintenant, la charité est essentielle à la justesse d'esprit.
La charité est une façon de regarder quelqu'un d'autre comme
s'il avait déjà dépassé de beaucoup ce qu'il a effectivement accompli
dans le temps. Puisque sa propre pensée est erronée, il ne
peut pas voir l'Expiation pour lui-même, sinon il n'aurait pas
besoin de charité. La charité qui lui est accordée reconnaît à la
fois qu'il a besoin d'aide et qu'il l'acceptera. Ces deux perceptions
impliquent clairement qu'elles dépendent du temps, ce
qui montre bien que la charité se situe encore dans les limites de
ce monde. J'ai dit plus tôt que seule la révélation transcende le
temps. Le miracle, comme expression de charité, ne peut que
l'abréger. Il faut comprendre, toutefois, que chaque fois que tu
offres un miracle à un autre, tu abrèges votre souffrance à tous
les deux. Cette correction s'exerce à la fois rétroactivement et
progressivement.
A. Principes particuliers des faiseurs de miracles
(1) Le miracle abolit le besoin de préoccupations d'ordre inférieur.
Comme c'est un intervalle de temps hors du temps, les
considérations ordinaires de temps et d'espace ne s'appliquent
pas. Quand tu fais un miracle, j'arrange à la fois l'espace et le
temps pour qu'ils s'y ajustent.
(2) Il est essentiel de faire clairement la distinction entre ce qui
est créé et ce qui est fait. Toutes les formes de guérison reposent
sur cette correction fondamentale dans la perception des niveaux.
(3) Ne confonds jamais justesse d'esprit et fausseté d'esprit.
Répondre à toute forme d'erreur par n'importe quoi, sauf un
désir de guérir, est une expression de cette confusion.
(4) Le miracle est toujours un déni de cette erreur et une affirmation
de la vérité. Seule la justesse d'esprit peut corriger d'une
façon qui ait quelque effet réel. D'une manière pragmatique,
ce qui n'a pas d'effet réel n'a pas d'existence réelle. Son effet,
donc, est le vide. Étant sans contenu substantiel, il se prête à la
projection.
(5) Le miracle a un pouvoir d'ajustement des niveaux qui induit
la juste perception pour la guérison. Tant que cela ne s'est
pas produit, il n'est pas possible de comprendre la guérison. Le
pardon est un geste vide à moins qu'il n'entraîne la correction.
Sans elle il ne fait essentiellement que juger, plutôt que de guérir.
(6) Le pardon accordé dans un esprit de miracle n'est que correction.
Il ne contient absolument aucun élément de jugement.
La phrase : «Père, pardonne-leur car ils ne savent ce qu'ils font»
n'évalue aucunement ce qu'ils font. C'est un appel à Dieu pour
qu'il guérisse leurs esprits. Il n'est pas fait mention des conséquences
de l'erreur. Cela n'importe pas.
(7) L'injonction : « Soyez du même esprit» signifie que l'esprit
est prêt pour la révélation. Ma requête : « Faites ceci en mémoire
de moi» est un appel à la coopération des faiseurs de miracles.
Les deux énoncés ne sont pas dans le même ordre de réalité.
Seul le second comporte une conscience du temps, puisque se
souvenir rappelle le passé dans le présent. Le temps est sous ma
direction, mais l'intemporel appartient à Dieu. Dans le temps
nous existons les uns pour et avec les autres. Dans l'intemporel
nous coexistons avec Dieu.
(8) Tu peux faire beaucoup pour ta propre guérison et pour
celle d'autrui si, dans une situation qui demande de l'aide, tu y
penses ainsi :
Je ne suis ici que pour aider véritablement
Je suis ici pour représenter Celui Qui m'a envoyé.
je n'ai à m'inquiéter ni de ce que je dirai ni de ce que
je ferai, car Celui Qui m'a envoyé va me diriger.
Je suis content d'être là où Il souhaite que je sois,
connaissant qu'il y va avec moi.
Je serai guéri en Le laissant m'enseigner à guérir.
VI. Peur et conflit
Avoir peur semble être involontaire; quelque chose dont le
contrôle t'échappe. Or j'ai déjà dit que seuls les actes constructifs
devraient être involontaires. Mon contrôle peut prendre en
charge tout ce qui n'a pas d'importance, et je peux en te guidant
diriger tout ce qui en a, si tel est ton choix. La peur ne peut pas
être contrôlée par moi, mais elle peut être contrôlée par toi. La
peur m'empêche de te donner mon contrôle. La présence de la
peur montre que tu as élevé des pensées de corps au niveau de
l'esprit. Cela les soustrait à mon contrôle et t'en fait sentir
personnellement responsable. Cela est une confusion évidente
de niveaux.
Je n'encourage pas la confusion de niveaux, mais tu dois choisir
de la corriger. Tu n'excuserais pas une conduite insane de ta
part en disant que tu n'y pouvais rien. Pourquoi excuserais-tu
une façon de penser insane ? Il y a là une confusion que tu ferais
bien de regarder clairement. Peut-être crois-tu être responsable
de ce que tu fais mais point de ce que tu penses. La vérité, c'est
que tu es responsable de ce que tu penses, parce que c'est seulement
à ce niveau que tu peux choisir. Ce que tu fais vient de
ce que tu penses. Tu ne peux pas te séparer de la vérité en « donnant
» l'autonomie au comportement. Cela est contrôlé par moi
automatiquement dès l'instant que tu me laisses guider ce que
tu penses. Chaque fois que tu as peur, c'est le signe certain que
tu as permis à ton esprit de malcréer et que tu ne m'as pas permis
de le guider.
Il est futile de croire que de contrôler les conséquences de la
pensée fausse puisse mener à la guérison. Quand tu as peur, tu
as fait le mauvais choix. Voilà pourquoi tu t'en sens responsable.
Ce n'est pas de conduite mais d'esprit qu'il te faut changer, et ça
c'est affaire de désir. Tu n'as pas besoin d'être guidé, sauf au niveau
de l'esprit. La correction n'a sa place qu'au niveau où le
changement est possible. Le changement ne signifie rien au
niveau du symptôme, où il ne peut pas opérer.
La correction de la peur est ta responsabilité. Quand tu demandes
à être délivré de la peur, tu donnes à entendre que ce ne
l'est pas. Plutôt, tu devrais demander de l'aide dans les conditions
qui ont amené la peur. Ces conditions entraînent toujours
un désir d'être séparé. À ce niveau, tu peux faire quelque chose.
Tu es bien trop tolérant à l'égard des vagabondages de l'esprit
et tu excuses passivement ses malcréations. Le résultat particulier
n'a pas d'importance, mais l'erreur fondamentale en a. La
correction est toujours la même. Avant de choisir de faire quoi
que ce soit, demande-moi si ton choix est en accord avec le mien.
Si tu es certain qu'il l'est, il n'y aura aucune peur.
La peur est toujours un signe de tension et elle surgit chaque fois
que ce que tu veux est en conflit avec ce que tu fais. Cette situation
se présente de deux façons : premièrement, tu peux choisir
de faire des choses qui sont en conflit, soit simultanément, soit
successivement. Cela produit une conduite conflictuelle qui t'est
intolérable parce que la partie de ton esprit qui veut faire autre
chose est outragée. Deuxièmement, tu peux te conduire comme
tu penses devoir le faire, mais sans le vouloir entièrement. Cela
produit une conduite cohérente mais entraîne une grande tension.
Dans les deux cas, l'esprit et la conduite sont en désaccord et il
en résulte une situation dans laquelle tu fais ce que tu ne veux pas
entièrement faire. Cela fait naître un sentiment de contrainte
qui produit généralement de la rage et il est vraisemblable que la
projection s'ensuive. Chaque fois qu'il y a peur, c'est que tu ne t'es
pas décidé. Ton esprit est donc divisé et ta conduite, inévitablement,
devient erratique. Se corriger au niveau de la conduite
peut faire passer l'erreur du premier au second type, mais cela
n'oblitérera pas la peur.
Il est possible d'atteindre un état dans lequel tu amènes ton esprit
sous ma direction sans effort conscient, mais cela suppose un
désir que tu n'as pas encore développé. Le Saint-Esprit ne peut
pas demander plus que ce que tu es désireux de faire. La force
de faire vient de ta décision indivisée. Faire la Volonté de Dieu
n'implique aucun effort dès lors que tu reconnais que c'est aussi
la tienne. La leçon est tout à fait simple ici, mais il est particulièrement
facile de passer par-dessus. Je vais donc la répéter en
te priant instamment d'écouter. Seul ton esprit peut produire la
peur. Il le fait chaque fois qu'il est divisé sur ce qu'il veut, ce qui
inévitablement devient source de tension parce qu'il y a désaccord
entre vouloir et faire. Cela ne peut être corrigé qu'en acceptant
un but unifié.
Pour défaire l'erreur, la première étape correctrice consiste à
connaître d'abord que le conflit est une expression de la peur.
Dis-toi que tu as dû, d'une façon ou d'une autre, choisir de ne pas
aimer, sinon la peur n'aurait pas pu surgir. Alors le processus de
correction tout entier devient rien de plus qu'une série d'étapes
pragmatiques dans le processus plus vaste d'acceptation de
l'Expiation comme remède. Ces étapes peuvent se résumer de
la façon suivante :
Connais d'abord que cela est la peur.
La peur surgit du manque d'amour.
Le seul remède au manque d'amour est l'amour parfait.
L'amour parfait est l'Expiation.
J'ai insisté sur le fait que le miracle, ou l'expression de l'Expiation,
est toujours un signe de respect des dignes aux dignes.
La re-connaissance de cette dignité est rétablie par l'Expiation.
Alors il est évident que quand tu as peur, tu t'es placé dans une
position où tu as besoin de l'Expiation. Tu as fait quelque chose qui
est sans amour, ayant choisi sans amour. Telle est précisément la
situation pour laquelle l'Expiation fut offerte. C'est le besoin du
remède qui en inspira l'établissement. Aussi longtemps que tu
ne reconnais que le besoin du remède, tu continues à avoir peur.
Toutefois, dès l'instant que tu acceptes le remède, tu as aboli la
peur. C'est ainsi que la véritable guérison se produit.
Tout le monde ressent de la peur. Il suffirait pourtant d'un
tout petit peu de justesse de pensée pour comprendre pourquoi
la peur se produit. Rares sont ceux qui apprécient la puissance
réelle de l'esprit, et nul n'en reste pleinement conscient tout le
temps. Toutefois, si tu espères t'épargner la peur, il y a certaines
choses dont tu dois te rendre compte, et pleinement compte.
L'esprit est très puissant et jamais il ne perd sa force créatrice. Il
ne dort jamais. Il crée à chaque instant. Il est difficile de reconnaître
que pensée et croyance combinées font lever une vague
si puissante qu'elle peut littéralement transporter des montagnes.
À première vue, il paraît arrogant de te croire doté d'un
tel pouvoir, mais ce n'est pas la vraie raison pourquoi tu n'y crois
pas. Tu préfères croire que tes pensées ne peuvent pas exercer
une influence réelle parce qu'en fait tu en as p e u r . Cela apaise
peut-être le sentiment de culpabilité, mais au prix de percevoir
l'esprit comme impuissant. Si tu crois que ce que tu penses est
sans effet, peut-être cesses-tu d'en avoir peur, mais il est peu probable
que tu le respectes. Il n'y a pas de vaines p e n s é e s . Toute
pensée produit une forme à un certain niveau.
VII. Cause et effet
Tu te plains peut-être encore de la peur, mais tu persistes
néanmoins à te rendre apeuré. J'ai déjà signalé que tu ne peux
pas me demander de te délivrer de la peur. Je connais qu'elle
n'existe pas mais tu ne le connais pas, toi. Si j'intervenais entre
tes pensées et leurs résultats, je toucherais à une loi fondamentale
de cause et effet, la loi la plus fondamentale qui soit. Je ne
t'aiderais guère si je dépréciais le pouvoir de ta propre pensée.
Cela serait en opposition directe avec le but de ce cours. Cela
t'aidera beaucoup plus de te rappeler que tu ne surveilles pas
assez attentivement tes pensées. Peut-être as-tu l'impression
qu'à ce stade il faudrait un miracle pour te permettre de le faire,
et c'est parfaitement vrai. Tu n'as pas l'habitude de penser
dans un esprit de miracle, mais tu peux être entraîné à penser de
cette façon. Tous les faiseurs de miracles ont besoin de ce type
d'entraînement.
Je ne peux pas te laisser ne pas surveiller ton esprit, sinon tu
ne seras pas capable de m'aider. Faire des miracles entraîne
que tu te rends pleinement compte du pouvoir de la pensée afin
d'éviter la malcréation. Autrement un miracle sera nécessaire
pour redresser l'esprit lui-même, processus circulaire qui n'encouragerait
guère la compression du temps à laquelle le miracle
est destiné. Le faiseur de miracles doit éprouver un respect sincère
pour cause et effet véritables comme condition nécessaire
pour que le miracle se produise.
Les miracles et la peur viennent tous deux des pensées. Si tu
n'étais pas libre de choisir l'un, tu ne serais pas libre non plus de
choisir l'autre. En choisissant le miracle tu as rejeté la peur, ne
serait-ce que temporairement. Tu as eu peur de chacun et de
tout. Tu as peur de Dieu, de moi et de toi-même. Tu Nous as malperçus
ou malcréés, et tu crois en ce que tu as fait. Tu n'aurais
pas fait cela si tu n'avais pas peur de tes propres pensées. Les
apeurés doivent malcréer parce qu'ils malperçoivent la création.
Quand tu malcrées, tu souffres. Le principe de cause et effet devient
maintenant un véritable accélérateur, quoique seulement
temporairement. De fait, « Cause » est un terme qui appartient
en propre à Dieu, et Son «Effet» est Son F i l s . Cela entraîne une
série de relations de Cause et Effet qui sont totalement différentes
de celles que tu introduis dans la malcréation. Le conflit fondamental
en ce monde est donc entre création et malcréation.
Toute peur est implicite dans celle-ci et tout amour dans cellel
à . C'est donc un conflit entre l'amour et la peur.
J'ai déjà dit que tu crois ne pas pouvoir contrôler la peur parce
que c'est toi-même qui l'a faite, et ta croyance en elle semble faire
qu'elle échappe à ton contrôle. Or toute tentative pour résoudre
l'erreur en tentant de maîtriser la peur est inutile. Le fait même
de supposer que la peur a besoin d'être maîtrisée confirme son
pouvoir. La véritable solution repose entièrement sur la maîtrise
par l'amour. Dans l'intérim, toutefois, le sentiment de conflit est
inévitable, puisque tu t'es placé dans une position où tu crois
dans le pouvoir de ce qui n'existe pas.
Rien et tout ne peuvent coexister. Croire en l'un, c'est nier
l'autre. La peur n'est vraiment rien et l'amour est tout. Chaque
fois que la lumière pénètre dans les ténèbres, les ténèbres sont
abolies. Ce que tu crois est vrai pour toi. En ce sens la séparation
s'est produite, et c'est faire un usage inapproprié du déni
que de le nier. Toutefois, se concentrer sur l'erreur n'est qu'une
erreur de plus. La démarche correctrice initiale consiste à reconnaître
temporairement qu'il y a un problème, mais seulement
comme indication d'un besoin de correction immédiate. Cela
établit un état d'esprit dans lequel l'Expiation peut être acceptée
sans délai. Il faudrait souligner, toutefois, qu'il n'y a en définitive
aucun compromis possible entre tout et rien. Le temps est
essentiellement un mécanisme permettant d'abandonner tout
compromis à cet é g a r d . Il semble seulement qu'il soit aboli par
degrés, parce que le temps lui-même comporte des intervalles qui
n'existent p a s . C'est un mécanisme de correction rendu nécessaire
par la malcréation. L'énoncé : «Car Dieu a tant aimé le
monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en
lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle » n'a besoin que
d'une légère correction pour devenir signifiant dans ce contexte :
« Il l'a donné à Son Fils unique. »
Il faudrait bien noter que Dieu a un seul Fils. Si toutes Ses
créations sont Ses Fils, chacune doit être partie intégrante de la
Filialité tout entière. La Filialité en son Unité transcende la somme
de ses parties. Toutefois, cela est obscurci aussi longtemps que
n'importe laquelle de ses parties manque. C'est pourquoi le conflit
ne peut pas être résolu de manière définitive tant que toutes les
parties de la Filialité ne sont pas retournées. C'est alors seulement
que la signification de l'entièreté en son sens véritable pourra être
comprise. N'importe quelle partie de la Filialité peut croire en
l'erreur ou en l'incomplétude si tel est son choix. Ce faisant, toutefois,
elle croit en l'existence du néant. La correction de cette
erreur est l'Expiation.
J'ai déjà brièvement parlé d'être prêt, mais cela aiderait peutêtre
d'apporter ici quelques précisions supplémentaires. Être
prêt n'est que le préalable de l'accomplissement. Il ne faudrait
pas confondre les deux. Aussitôt que survient un état dans
lequel l'esprit est prêt, il y a généralement un désir d'accomplissement
jusqu'à un certain degré, mais il n'est certainement pas
nécessairement indivisé. Cet état n'implique pas plus qu'un
potentiel de changement d'esprit. La confiance ne peut pas se
développer pleinement jusqu'à ce que la maîtrise ait été accomplie.
Nous avons déjà tenté de corriger l'erreur fondamentale
voulant que la peur peut être maîtrisée, et nous avons souligné
que la seule maîtrise véritable est par l'amour. Être prêt n'est que
le commencement de la confiance. Tu penses peut-être qu'un
temps extrêmement long est nécessaire entre l'être-prêt et la maîtrise,
mais laisse-moi te rappeler que le temps et l'espace sont
sous mon contrôle.
VIII. La signification du Jugement dernier
Une des façons dont tu peux corriger la confusion magiemiracle
est de te rappeler que tu ne t'es pas créé toi-même. Tu
as tendance à l'oublier lorsque tu deviens égocentrique, et cela
te place dans une position où il est pratiquement inévitable de
croire en la magie. Ta volonté de créer te fut donnée par ton Créateur,
Qui exprimait la même Volonté dans Sa création. Puisque
l'aptitude créatrice réside dans l'esprit, tout ce que tu crées est
nécessairement affaire de volonté. Il s'ensuit aussi que tout ce
que tu fais seul est réel à tes propres yeux, mais point dans l'Esprit
de Dieu. Cette distinction fondamentale conduit directement
à la signification réelle du Jugement dernier.
Le Jugement dernier est l'une des idées les plus menaçantes
dans ta pensée. C'est parce que tu ne le comprends pas. Le jugement
n'est pas un attribut de Dieu. Il n'a été introduit qu'après la
séparation, lorsqu'il est devenu l'un des nombreux mécanismes
d'apprentissage destinés à être intégrés dans le plan global. Tout
comme la séparation s'est produite sur des millions d'années, le
Jugement dernier s'étendra sur une période aussi longue, et peutêtre
même plus longue. La durée peut toutefois en être grandement
réduite par les miracles, qui sont un mécanisme pour
réduire le temps mais non pour l'abolir. Si un nombre suffisant
développe un véritable esprit de miracle, ce processus de réduction
peut être quasiment incommensurable. Il est essentiel, toutefois,
que tu te libères rapidement de la peur, parce que tu dois
émerger du conflit si tu veux apporter la paix à d'autres esprits.
Le Jugement dernier est généralement considéré comme une
procédure entreprise par Dieu. En fait, il sera entrepris par mes
frères avec mon aide. C'est une guérison finale plutôt que l'infliction
d'une punition, aussi méritée que la punition puisse te
paraître. La punition est un concept totalement opposé à la justesse
d'esprit, et le but du Jugement dernier est de te rendre ta
justesse d'esprit. Le Jugement dernier pourrait être appelé un
processus de juste évaluation. Cela signifie simplement que chacun
en viendra finalement à comprendre ce qui est digne et ce
qui ne l'est pas. Après cela, l'aptitude à choisir peut être dirigée
de façon rationnelle. Jusqu'à ce que cette distinction soit faite,
toutefois, les oscillations entre volonté libre et emprisonnée ne
peuvent que continuer.
Le premier pas vers la liberté comporte un tri du faux et du
vrai. C'est un processus de séparation au sens constructif, qui
reflète la véritable signification de l'apocalypse. À la fin chacun
regardera ses propres créations et choisira de ne préserver que
ce qui est bon, exactement comme Dieu Lui-même regarda ce
qu'il avait créé et connut que c'était bon. À ce stade, l'esprit peut
commencer à regarder ses propres créations avec amour, parce
qu'elles sont dignes. En même temps, l'esprit désavouera inévitablement
ses malcréations qui, sans croyance, n'existeront plus.
L'expression «Jugement dernier» est effrayante non seulement
parce qu'elle a été projetée sur Dieu mais aussi à cause de l'association
de « dernier» avec la mort. Voilà un exemple remarquable
de perception sens dessus dessous. Si l'on examine objectivement
la signification du Jugement dernier, il devient tout à fait
apparent que c'est réellement la porte qui s'ouvre sur la vie. Nul
ne vit vraiment qui vit dans la peur. Ton propre dernier jugement
ne peut pas porter sur toi-même, parce que tu n'es pas ta
propre création. Tu peux toutefois l'appliquer de façon signifiante
et à tout moment à tout ce que tu as fait et ne garder dans
ta mémoire que ce qui est créatif et bon. C'est ce que ta justesse
d'esprit ne peut manquer de te dicter. Le seul but du temps, c'est
de te « donner du temps » pour accomplir ce jugement. C'est
ton propre jugement parfait sur tes propres créations parfaites.
Quand tout ce que tu retiens est digne d'amour, il n'y a pas
de raison pour que la peur reste avec t o i . Voilà ton rôle dans
l'Expiation.



 

 

Un cours en miracles- Chapitre1- La signification des miracles

15/02/2010 11:37



Chapitre 1
LA SIGNIFICATION DES MIRACLES
I. Principes des miracles
1. Il n'y a pas d'ordre de difficulté dans les miracles. Aucun n'est
«plus dur» ni «plus gros» qu'un autre. Ils sont tous les mêmes.
Toutes les expressions d'amour sont maximales.
2. Les miracles comme tels n'ont pas d'importance. La seule
chose qui importe, c'est leur Source, qui est bien au-delà de toute
évaluation.
3. Les miracles, en tant qu'expressions d'amour, se produisent
naturellement. Le vrai miracle est l'amour qui les inspire. En ce
sens tout ce qui vient de l'amour est un miracle.
4. Tous les miracles signifient la vie, et Dieu est le Donneur de vie.
Sa Voix te dirigera très concrètement. Elle te dira tout ce que tu
as besoin de savoir.
5. Les miracles sont des habitudes et devraient être involontaires.
Ils ne devraient pas être sous un contrôle conscient. Des miracles
choisis consciemment peuvent être mal dirigés.
6. Les miracles sont naturels. C'est lorsqu'ils ne se produisent
pas que quelque chose ne va pas.
7. Chacun a droit aux miracles, mais une purification est d'abord
nécessaire.
8. Les miracles sont guérisseurs parce qu'ils suppléent un
manque; ils sont accomplis par ceux qui temporairement ont plus
pour ceux qui temporairement ont moins.
9. Les miracles sont une sorte d'échange. Comme toutes les
expressions d'amour, qui sont toujours miraculeuses dans le vrai
sens, l'échange renverse les lois physiques. Ils apportent plus
d'amour à la fois au donneur et au receveur.
10. Utiliser les miracles comme des spectacles pour induire la
croyance, c'est mal comprendre leur but.
11. La prière est le véhicule des miracles. C'est un moyen de communication
du créé avec le Créateur. C'est par la prière que
l'amour est reçu, et c'est par les miracles que l'amour est exprimé.
12. Les miracles sont des pensées. Les pensées peuvent représenter
le niveau inférieur ou corporel de l'expérience, ou le niveau
supérieur ou spirituel de l'expérience. L'un fait le physique et
l'autre crée le spirituel.
13. Les miracles sont à la fois des commencements et des fins; ainsi
ils altèrent l'ordre temporel. Ce sont toujours des affirmations de
renaissance, qui semblent revenir en arrière mais en réalité vont en
avant. Ils défont le passé dans le présent et ainsi libèrent le futur.
14. Les miracles rendent témoignage de la vérité. Ils sont convaincants
parce qu'ils viennent de la conviction. Sans conviction ils
dégénèrent en magie, laquelle est sans esprit et donc destructrice;
ou plutôt, c'est l'utilisation non créatrice de l'esprit.
15. Chaque jour devrait être consacré aux miracles. Le but du
temps est de te permettre d'apprendre comment utiliser le temps
de façon constructive. C'est donc un mécanisme d'enseignement
ainsi qu'un moyen de parvenir à une fin. Le temps cessera lorsqu'il
ne sera plus d'aucune utilité pour faciliter l'apprentissage.
16. Les miracles sont des mécanismes d'enseignement servant à
démontrer qu'il y a autant de bonheur à donner qu'à recevoir. Ils
augmentent la force du donneur et fournissent des forces au
receveur simultanément.
17. Les miracles transcendent le corps. Ce sont des passages soudains
dans l'invisibilité, loin du niveau corporel. C'est pourquoi
ils guérissent.
18. Un miracle est un service. C'est le service maximal que tu
puisses rendre à autrui. C'est une façon d'aimer ton prochain
comme toi-même. Tu reconnais simultanément ta propre valeur
et celle de ton prochain.
19. Les miracles rendent les esprits un en Dieu. Ils dépendent de
la coopération parce que la Filialité est la somme de tout ce que
Dieu a créé. Par conséquent, les miracles reflètent les lois de
l'éternité et non celles du temps.
20. Les miracles réveillent à nouveau la conscience que le pur-esprit,
et non le corps, est l'autel de la vérité. C'est cette re-connaissance
qui mène au pouvoir guérisseur du miracle.
21. Les miracles sont des signes naturels de pardon. Par les
miracles, tu acceptes le pardon de Dieu en l'étendant à autrui.
22. Les miracles ne sont associés à la peur qu'à cause de la
croyance que les ténèbres peuvent cacher. Tu crois que ce que tes
yeux physiques ne peuvent pas voir n'existe pas. Cela mène au
déni de la vue spirituelle.
23. Les miracles réarrangent la perception et placent tous les
niveaux en vraie perspective. Cela guérit parce que la maladie
vient de confondre les niveaux.
24. Les miracles te permettent de guérir les malades et de ressusciter
les morts parce que tu as toi-même fait la maladie et la
mort et tu peux donc les abolir toutes les deux. Tu es un miracle,
capable de créer à l'image de ton Créateur. Tout le reste est ton
propre cauchemar et n'existe pas. Seules les créations de lumière
sont réelles.
25. Les miracles font partie d'un enchaînement de pardon qui, une
fois complété, est l'Expiation. L'Expiation opère tout le temps et
dans toutes les dimensions du temps.
26. Les miracles représentent la délivrance de la peur. « Expier »
signifie « défaire ». Le défaire de la peur est une part essentielle
de la valeur d'Expiation des miracles.
27. Un miracle est une bénédiction universelle de Dieu par moi à
tous mes frères. C'est le privilège des pardonnés de pardonner.
28. Les miracles sont un moyen de gagner la délivrance de la peur.
La révélation induit un état dans lequel la peur a déjà été abolie.
Ainsi les miracles sont un moyen et la révélation est une fin.
29. Les miracles louent Dieu par toi. Ils Le louent en honorant Ses
créations et en affirmant leur perfection. Ils guérissent parce
qu'ils nient l'identification au corps et affirment l'identification
au pur-esprit.
30. En reconnaissant le pur-esprit, les miracles ajustent les niveaux
de perception et les montrent dans leur juste alignement. Cela
place le pur-esprit au centre, où il peut communiquer directement.
31. Les miracles devraient inspirer de la gratitude et non de la révérence.
Tu devrais remercier Dieu de ce que tu es réellement. Les
enfants de Dieu sont saints et le miracle honore leur sainteté, qui
peut être cachée mais jamais perdue.
32. J'inspire tous les miracles, qui en fait sont des intercessions. Ils
intercèdent pour ta sainteté et rendent saintes tes perceptions.
En te plaçant au-delà des lois physiques, ils t'élèvent dans la
sphère de l'ordre céleste. Dans cet ordre tu es parfait.
33. Les miracles t'honorent parce que tu es digne d'amour. Ils
dissipent les illusions à ton sujet et perçoivent la lumière en toi.
Ainsi ils expient tes erreurs en te libérant de tes cauchemars.
En délivrant ton esprit de l'emprisonnement de tes illusions,
ils rétablissent ta santé d'esprit.
34. Les miracles ramènent l'esprit à sa plénitude. En expiant le
manque, ils établissent une protection parfaite. La force du puresprit
ne laisse place à aucune intrusion.
35. Les miracles sont des expressions d'amour, mais il se peut
qu'ils n'aient pas toujours d'effets observables.
36. Les miracles sont des exemples de justesse de pensée, qui alignent
tes perceptions sur la vérité telle que Dieu l'a créée.
37. Le miracle est une correction introduite par moi dans la pensée
fausse. Il agit comme un catalyseur, morcelant la perception
erronée et la réorganisant correctement. Cela te place sous le
principe de l'Expiation, où la perception est guérie. Jusqu'à ce que
cela se produise, la connaissance de l'Ordre divin est impossible.
38. Le Saint-Esprit est le mécanisme des miracles. Il reconnaît à
la fois les créations de Dieu et tes illusions. Il sépare le vrai du faux
par Son aptitude à percevoir totalement plutôt que sélectivement.
39. Le miracle dissout l'erreur parce que le Saint-Esprit identifie
l'erreur comme fausse ou irréelle. Cela revient à dire qu'en percevant
la lumière, les ténèbres disparaissent automatiquement.
40. Le miracle reconnaît chacun comme ton frère et le mien. C'est
une façon de percevoir la marque universelle de Dieu.
41. L'entièreté est le contenu perceptuel des miracles. Ainsi ils corrigent,
ou expient, la perception erronée du manque.
42. Une contribution majeure des miracles est qu'ils ont la force de te
libérer de ton faux sentiment d'isolement, de privation et de manque.
43. Les miracles viennent d'un état d'esprit miraculeux, ou un état
dans lequel l'esprit est prêt pour les miracles.
44. Le miracle est l'expression d'une conscience intérieure du
Christ et l'acceptation de Son Expiation.
45. Un miracle n'est jamais perdu. Il peut toucher de nombreuses
personnes que tu n'as même pas rencontrées et produire des
changements insoupçonnés dans des situations dont tu n'es
même pas conscient.
46. Le Saint-Esprit est le plus haut moyen de communication. Les
miracles n'impliquent pas ce type de communication, parce que
ce sont des mécanismes temporaires de communication. Quand
tu retournes à ta forme originelle de communication avec Dieu
par révélation directe, il n'est plus besoin de miracles.
47. Le miracle est un mécanisme d'apprentissage qui amoindrit le
besoin de temps. Il établit un intervalle de temps hors du temps,
non soumis aux lois habituelles du temps. En ce sens il est
intemporel.
48. Le miracle est le seul mécanisme dont tu disposes immédiatement
pour contrôler le temps. Seule la révélation le transcende,
n'ayant absolument rien à voir avec le temps.
49. Le miracle ne fait pas de distinction de degré parmi les malperceptions.
C'est un mécanisme de correction de la perception,
efficace tout à fait à part à la fois du degré et de la direction de
l'erreur. Cela est sa véritable non-discrimination.
50. Le miracle compare ce que tu as fait avec la création, accepte
pour vrai ce qui est en accord avec elle et rejette comme faux ce
qui ne l'est pas.
II Révélation, temps et miracles
La révélation induit une suspension complète mais temporaire
du doute et de la peur. Elle reflète la forme originelle de communication
entre Dieu et Ses créations, qui implique le sentiment de
création extrêmement personnel parfois recherché dans les relations
physiques. L'intimité physique ne peut l'atteindre, t o u t e fois,
les miracles sont authentiquement interpersonnels, et il
en résulte une véritable intimité avec autrui. La révélation t'unit
directement à Dieu. Les miracles t'unissent directement à ton
frère. Ni l'un ni l'autre n'émane de la conscience mais c'est là que
l'expérience des deux est faite. La conscience est l'état qui induit
l'action, bien qu'elle ne l'inspire pas. Tu es libre de croire ce que
tu choisis de croire, et ce que tu fais témoigne de ce que tu crois.
La révélation est intensément personnelle et ne saurait être traduite
de façon signifiante. C'est pourquoi toute tentative pour la
décrire en mots est impossible. La révélation n'induit que l'expérience.
Les miracles, par contre, induisent l'action. Ils sont
plus utiles maintenant à cause de leur nature interpersonnelle.
Dans cette phase d'apprentissage, il est important de faire des
miracles parce que la délivrance de la peur ne peut pas t'être imposée.
La révélation est littéralement ineffable parce que c'est
l'expérience d'un amour ineffable.
La révérence devrait être réservée pour la révélation, à quoi elle
s'applique parfaitement et correctement. Elle ne convient pas
aux miracles parce que l'état de révérence est adoratif, ce qui suppose
qu'un être d'un ordre inférieur se tient devant son Créateur.
Tu es une création parfaite et tu ne devrais faire l'expérience de
la révérence qu'en la Présence du Créateur de la perfection. Le
miracle est donc un signe d'amour entre égaux. Des égaux ne
devraient pas ressentir de la révérence les uns pour les autres
parce que la révérence suppose l'inégalité. Par conséquent, c'est
une réaction inappropriée envers moi. Un frère aîné a droit au
respect pour sa plus grande expérience et à l'obéissance pour sa
plus grande sagesse. Il a aussi droit à l'amour parce que c'est un
frère et au dévouement s'il est dévoué. C'est seulement mon
dévouement qui me donne droit au tien. Il n'y a rien en moi que
tu ne puisses atteindre. Je n'ai rien qui ne vienne de Dieu. La
différence entre nous maintenant, c'est que je n'ai rien d'autre.
Cela me laisse dans un état qui n'est en toi que potentiel.
«Nul ne vient au Père que par moi» ne signifie pas que je
sois en aucune façon séparé ou différent de toi, excepté dans le
temps, et le temps n'existe pas réellement. Cet énoncé est plus
significatif si on l'applique à un axe vertical plutôt qu'horizontal.
Tu te tiens au-dessous de moi et je me tiens au-dessous de Dieu.
Dans le processus « d'ascension », je suis plus haut parce que sans
moi la distance entre Dieu et l'homme serait trop grande pour
que tu puisses l'embrasser. Je comble la distance comme ton
frère aîné d'une part, et de l'autre comme un Fils de Dieu. Mon
dévouement pour mes frères m'a mis en charge de la Filialité,
que je rends complète parce que je la partage. Cela peut paraître
contredire l'énoncé : «Moi et le Père Nous sommes un», mais il
y a deux parties à cet énoncé en re-connaissance du fait que le
Père est plus grand.
Les révélations sont indirectement inspirées par moi parce que
je suis proche du Saint-Esprit tout en étant attentif au moment où
mes frères sont prêts pour la révélation. Je peux ainsi leur apporter
d'en haut plus qu'ils ne peuvent attirer vers eux-mêmes
d'en haut. Le Saint-Esprit est le Médiateur de la communication
supérieure à inférieure, gardant ouvert pour la révélation le
canal direct de Dieu à toi. La révélation n'est pas réciproque. Elle
va de Dieu à toi, mais point de toi à Dieu.
Le miracle minimise le besoin de temps. Sur le plan longitudinal
ou horizontal, la re-connaissance de l'égalité de tous les
membres de la Filialité semble comporter un temps presque interminable.
Toutefois, le miracle entraîne un passage soudain de
la perception horizontale à la verticale. Cela introduit un intervalle
d'où le donneur et le receveur émergent tous deux plus loin
dans le temps qu'il n'en aurait été autrement. Le miracle a ainsi
la propriété unique d'abolir le temps dans la mesure où il rend
non nécessaire l'intervalle de temps qu'il couvre. Il n'y a aucune
relation entre le temps que prend un miracle et le temps qu'il
couvre. Le miracle se substitue à un apprentissage qui aurait pu
prendre des milliers d'années. Il le fait par la re-connaissance
sous-jacente de la parfaite égalité du donneur et du receveur, sur
laquelle le miracle repose. Le miracle raccourcit le temps en le
comprimant, éliminant ainsi certains intervalles à l'intérieur. Il
le fait, toutefois, à l'intérieur du plus vaste déroulement temporel.
III. Expiation et miracles
Je suis en charge du processus d'Expiation, que j'ai entrepris
de commencer. Lorsque tu offres un miracle à l'un de mes frères,
c'est à toi-même et à moi que tu le fais. La raison pour laquelle tu
viens avant moi, c'est que je n'ai pas besoin de miracles pour ma
propre Expiation, mais je me tiens à la fin au cas où tu échouerais
temporairement. Mon rôle dans l'Expiation est d'annuler
toutes les erreurs que tu ne pourrais corriger autrement. Quand
tu auras été ramené à la re-connaissance de ton état originel, tu
feras toi-même naturellement partie de l'Expiation. Comme tu
partages mon indésir d'accepter l'erreur en toi-même et en autrui,
tu dois te joindre à la grande croisade pour la corriger : écoute ma
voix, apprends à défaire l'erreur et agis de manière à la corriger.
Le pouvoir de faire des miracles t'appartient. Je te fournirai les
occasions de les faire, mais tu dois être prêt et désireux. Les faire
te convaincra de ton aptitude, parce que la conviction vient par
l'accomplissement. L'aptitude est le potentiel, l'accomplissement
est son expression, et l'Expiation, qui est la profession naturelle
des enfants de Dieu, est le but.
« Le ciel et la terre passeront » signifie qu'ils ne continueront
pas d'exister comme états séparés. Ma parole, qui est la résurrection
et la vie, ne passera point parce que la vie est éternelle. Tu
es l'oeuvre de Dieu, et Son oeuvre est entièrement digne d'amour
et entièrement aimante. C'est ce qu'un homme doit penser de
lui-même en son coeur, parce que c'est ce qu'il est.
Les pardonnés sont l'instrument de l'Expiation. Étant remplis
du pur-esprit, ils pardonnent en retour. Ceux qui sont délivrés
doivent se joindre pour délivrer leurs frères, car tel est le plan de
l'Expiation. Les miracles sont la manière dont les esprits qui
servent le Saint-Esprit s'unissent à moi pour le salut ou la délivrance
de toutes les créations de Dieu.
Je suis le seul qui peut faire des miracles sans discrimination,
parce que je suis l'Expiation. Tu as un rôle dans l'Expiation que
je te dicterai. Demande-moi quels miracles tu devrais accomplir.
Cela t'épargne un effort inutile parce que tu agiras sous communication
directe. La nature impersonnelle du miracle est un
ingrédient essentiel, parce qu'elle me permet d'en diriger l'application;
et les miracles, guidés par moi, conduisent à l'expérience
hautement personnelle de la révélation. Un guide ne contrôle
pas mais il dirige, te laissant libre de le suivre. «Ne nous induis
pas en tentation» signifie : «Reconnais tes erreurs et choisis de
les abandonner en te laissant guider par moi. »
L'erreur ne peut pas réellement menacer la vérité, qui sait toujours
y résister. De fait, seule l'erreur est vulnérable. Tu es libre
d'établir ton royaume où bon te semble, mais le choix juste est
inévitable si tu te souviens de ceci :
Le pur-esprit est à jamais en état de grâce.
Ta réalité n'est que pur-esprit.
Donc tu es à jamais en état de grâce.
L'Expiation défait toutes les erreurs à cet égard et c'est ainsi
qu'elle arrache la source de la peur. Chaque fois que tu le ressens
comme une menace quand Dieu te rassure, c'est toujours parce
que tu défends une loyauté mal placée ou mal dirigée. Quand tu
projettes cela sur les autres, tu les emprisonnes, mais seulement
dans la mesure où tu renforces des erreurs qu'ils ont déjà faites.
Cela les rend vulnérables aux distorsions des autres, puisque
leur propre perception d'eux-mêmes est distordue. Le faiseur
de miracles ne peut que les bénir, ce qui défait leurs distorsions
et les libère de prison.
Tu réagis à ce que tu perçois, et comme tu perçois, ainsi tu te
conduiras. La Règle d'Or te demande de faire pour les autres ce
que tu voudrais qu'ils fassent pour toi. Cela signifie que la perception
des deux doit être exacte. La Règle d'Or est la règle à
suivre pour une conduite appropriée. Tu ne peux pas te conduire
de manière appropriée si tu ne perçois pas correctement.
Puisque toi et ton prochain êtes membres égaux d'une même
famille, comme tu perçois les deux, ainsi tu feras pour les deux.
C'est à partir de la perception de ta propre sainteté que tu devrais
regarder la sainteté des autres.
Les miracles émanent d'un esprit qui est prêt pour eux. Étant
uni, cet esprit va vers tous et chacun sans même que le faiseur de
miracles en ait lui-même conscience. La nature impersonnelle
des miracles est due au fait que l'Expiation elle-même est une,
unissant toutes les créations à leur Créateur. Étant l'expression
de ce que tu es véritablement, le miracle place l'esprit en état de
grâce. Alors l'esprit accueille naturellement l'Hôte du dedans et
l'étranger du dehors. Quand tu fais entrer l'étranger, il devient
ton frère.
Que le miracle puisse avoir sur tes frères des effets que tu ne
reconnais peut-être pas ne te concerne pas. Le miracle te bénira
toujours, toi. Les miracles qu'on ne te demande pas d'accomplir
n'ont pas perdu leur valeur. Ce sont toujours des expressions
de ton propre état de grâce, mais c'est moi qui devrais contrôler
l'aspect actif du miracle parce que j'ai pleine conscience du plan
entier. La nature impersonnelle de l'esprit de miracle assure ta
grâce, mais je suis seul en position de connaître où ils peuvent
être offerts.
Les miracles sont sélectifs seulement en ce sens qu'ils sont dirigés
vers ceux qui peuvent les utiliser pour eux-mêmes. Puisque
cela rend inévitable qu'ils les étendent à autrui, une solide chaîne
d'Expiation est soudée. Toutefois, ce caractère sélectif ne tient pas
compte de l'immensité du miracle lui-même, parce que le concept
de taille existe sur un plan qui est lui-même irréel. Puisque le
miracle vise à rétablir la conscience de la réalité, il ne serait pas
utile s'il était soumis aux mêmes lois qui gouvernent l'erreur qu'il
vise à corriger.
IV. L'évasion hors des ténèbres
L'évasion hors des ténèbres comporte deux phases : Premièrement,
reconnaître que les ténèbres ne peuvent cacher. Cette étape
entraîne généralement de la peur. Deuxièmement, reconnaître
qu'il n'y a rien que tu veuilles cacher même si tu le pouvais. Cette
étape apporte l'évasion hors de la peur. Quand tu seras devenu
désireux de ne rien cacher, non seulement désireras-tu entrer en
communion mais tu comprendras aussi la paix et la joie.
La sainteté ne peut jamais être réellement cachée dans les
ténèbres, mais tu peux te tromper toi-même à ce sujet. Cette tromperie
te remplit de peur parce que tu te rends compte dans ton
coeur que c'est une tromperie, et tu déploies d'énormes efforts
pour en établir la réalité. Le miracle place la réalité où elle doit
être. La réalité n'appartient qu'au pur-esprit, et le miracle ne
reconnaît que la vérité. Ainsi il dissipe les illusions à ton sujet
et te met en communion avec toi-même et Dieu. Le miracle se
joint à l'Expiation en mettant l'esprit au service du Saint-Esprit.
Cela établit la juste fonction de l'esprit tout en corrigeant ses
erreurs, qui ne sont que des manques d'amour. Ton esprit peut
être possédé par des illusions, mais le pur-esprit est libre éternellement.
Si un esprit perçoit sans amour, il perçoit une coquille vide
et n'a pas conscience du pur-esprit au-dedans. Mais l'Expiation
ramène le pur-esprit à sa juste place. L'esprit qui sert le puresprit
est invulnérable.
Les ténèbres sont un manque de lumière comme le péché est
un manque d'amour. Elles n'ont pas de propriétés uniques.
C'est un exemple de la croyance dans le « manque », d'où seule
l'erreur peut procéder. La vérité est toujours abondante. Ceux
qui perçoivent et reconnaissent qu'ils ont tout n'ont aucune
sorte de besoin. Le but de l'Expiation est de tout te rendre; ou
plutôt, de le rendre à ta conscience. Comme à chacun, tout t'a été
donné quand tu as été créé.
Le vide engendré par la peur doit être remplacé par le pardon.
C'est ce que la Bible veut dire par : «De mort, il n'y en a pas», et
c'est pourquoi j'ai pu démontrer que la mort n'existe pas. Je suis
venu accomplir la loi en la réinterprétant. La loi elle-même, si elle
est bien comprise, n'offre que protection. Ce sont ceux qui n'ont
pas encore changé d'esprit qui y ont introduit le concept du « feu
de l'enfer». Je t'assure que je témoignerai pour quiconque me
le permettra et dans la mesure où il le permettra. Ton témoignage
démontre ta croyance et ainsi la renforce. Ceux qui témoignent
pour moi expriment, par leurs miracles, qu'ils ont abandonné leur
croyance en la privation en faveur de l'abondance dont ils ont appris
qu'elle leur appartenait.
V. Entièreté et pur-esprit
Le miracle ressemble beaucoup au corps en ceci qu'ils sont
tous deux des aides à l'apprentissage servant à faciliter un état
dans lequel ils ne sont plus nécessaires. Lorsqu'est atteint l'état
originel de communication directe du pur-esprit, ni le corps ni le
miracle ne servent plus aucun but. Tant que tu crois que tu es
dans un corps, toutefois, tu peux choisir entre des canaux d'expression
qui sont soit sans amour, soit miraculeux. Tu peux faire
une coquille vide, mais tu ne peux pas ne rien exprimer du tout.
Tu peux attendre, retarder, te paralyser ou réduire ta créativité
à presque rien. Mais tu ne peux pas l'abolir. Tu peux détruire ton
moyen de communication mais point ton potentiel. Tu ne t'es pas
créé toi-même.
Pour qui a l'esprit de miracle, la décision fondamentale est de
ne pas attendre plus qu'il n'est nécessaire que le temps vienne.
Le temps peut gaspiller autant qu'être gaspillé. Par conséquent,
le faiseur de miracles accepte avec joie le facteur de contrôle du
temps. Il reconnaît que toute compression du temps rapproche
chacun de l'ultime délivrance du temps, dans laquelle le Fils et
le Père ne font qu'un. Égalité ne veut pas dire égalité maintenant.
Quand chacun aura reconnu qu'il a tout, les contributions individuelles
à la Filialité ne seront plus nécessaires.
Quand l'Expiation aura été complétée, tous les talents seront
partagés par tous les Fils de Dieu. Dieu n'est pas partial. Tous
Ses enfants ont Son Amour total, et tous Ses dons sont librement
et pareillement donnés à tous. « Si vous ne devenez comme les
petits enfants » signifie qu'à moins de reconnaître pleinement ta
complète dépendance de Dieu, tu ne peux pas connaître la puissance
réelle du Fils dans sa relation véritable avec le Père. La particularité
des Fils de Dieu ne découle pas de l'exclusion mais de
l'inclusion. Tous mes frères sont particuliers. S'ils se croient privés
de quelque chose, leur perception se distord. Quand cela se
produit, c'est la famille entière de Dieu, ou la Filialité, dont les relations
se détériorent.
À la fin chaque membre de la famille de Dieu doit retourner.
Le miracle l'appelle à retourner parce qu'il le bénit et l'honore même
s'il est absent dans le pur-esprit. «On ne se moque pas de Dieu»
n'est pas une mise en garde mais un encouragement. On se moquerait
de Dieu si l'une de Ses créations manquait de sainteté. La
création est entière et la marque de l'entièreté est la sainteté. Les
miracles sont des affirmations de la Filialité, qui est un état de
complétude et d'abondance.
Ce qui est vrai est éternel et ne peut changer ni être changé. Le
pur-esprit est donc inaltérable parce qu'il est déjà parfait, mais
l'esprit peut décider ce qu'il choisit de servir. La seule limite
imposée à son choix est qu'il ne peut servir deux maîtres. S'il
choisit de le faire, l'esprit peut devenir le moyen par lequel le puresprit
crée dans le sens de sa propre création. S'il ne choisit pas
librement de le faire, il conserve son potentiel créateur mais se
soumet à un contrôle tyrannique plutôt qu'à celui de l'Autorité.
Le résultat est qu'il emprisonne, parce que tels sont les diktats
des tyrans. Changer d'esprit signifie le mettre à la disposition de
la véritable Autorité.
Le miracle est signe que l'esprit a choisi d'être conduit par moi
au service du Christ. L'abondance du Christ est le résultat naturel
d'avoir choisi de Le suivre. Toutes les racines superficielles
doivent être arrachées parce qu'elles ne sont pas assez profondes
pour te soutenir. L'illusion voulant qu'on puisse enfouir
plus profondément des racines superficielles, et faire ainsi
qu'elles tiennent, est l'une des distorsions sur lesquelles repose
l'inverse de la Règle d'Or. À mesure que ces fausses fondations
sont abandonnées, l'équilibre est ressenti temporairement
comme étant instable. Toutefois, il n'y a rien de moins stable
qu'une orientation sens dessus dessous. Et rien de ce qui la maintient
sens dessus dessous ne peut contribuer à accroître la stabilité.
VI. L'illusion de besoins
Toi qui veux la paix, tu ne peux la trouver que par le pardon
complet. Nul n'apprend quoi que ce soit à moins de vouloir l'apprendre
et de croire d'une certaine façon qu'il en a besoin. Alors
que le manque n'existe pas dans la création de Dieu, il est très apparent
dans ce que tu as fait. De fait, c'est la différence essentielle
entre les deux. Le manque implique que tu te trouverais mieux
dans un état en quelque sorte différent de celui dans lequel tu es.
Jusqu'à la « séparation », qui est la signification de la « chute »,
rien ne manquait. Il n'y avait pas du tout de besoins. Les besoins
ne surgissent que lorsque tu te prives toi-même. Tu agis conformément
à l'ordre particulier de besoins que tu établis. Cela, en
retour, dépend de ta perception de ce que tu es.
Le sentiment d'être séparé de Dieu est le seul manque que tu
aies réellement besoin de corriger. Ce sentiment de séparation
n'aurait jamais surgi si tu n'avais pas distordu ta perception de la
vérité, percevant ainsi un manque en toi. Si l'idée d'un ordre de
besoins a surgi, c'est parce que, ayant fait cette erreur fondamentale,
tu t'étais déjà fragmenté en niveaux avec des besoins différents.
En t'intégrant toi-même, tu deviens un; en conséquence,
tes besoins deviennent un. Des besoins unifiés conduisent à une
action unifiée, parce que cela produit un manque de conflit.
L'idée d'ordres de besoins, qui suit de l'erreur originelle qu'on
puisse être séparé de Dieu, demande correction à son propre
niveau avant que l'erreur de même percevoir des niveaux ne
puisse être corrigée. Tu ne peux pas te conduire de façon efficace
tant que tu fonctionnes à différents niveaux. Toutefois, tant que
tu le fais, la correction doit être introduite verticalement, de bas
en haut. Cela parce que tu penses vivre dans l'espace, où des
concepts comme le « haut » et le « bas » ont une signification. En
fin de compte, l'espace est aussi in-signifiant que le temps. Tous
deux ne sont que des croyances.
Le but réel de ce monde est de l'utiliser pour corriger ton
incroyance. Tu ne peux jamais contrôler toi-même les effets de
la peur, parce que c'est toi qui as fait la peur et tu crois en ce que
tu as fait. Dans l'attitude, donc, sinon dans le contenu, tu ressembles
à ton Créateur, Qui a une foi parfaite en Ses créations
parce qu'Il les a créées. La croyance produit l'acceptation de l'existence.
C'est pourquoi tu peux croire ce que personne d'autre ne
pense vrai. C'est vrai pour toi parce que c'est toi qui l'as fait.
Tous les aspects de la peur sont faux parce qu'ils n'existent
pas au niveau créateur et par conséquent n'existent pas du tout.
Dans la mesure où tu es désireux de soumettre tes croyances à
ce test, dans cette mesure tes perceptions sont corrigées. En faisant
le tri du faux et du vrai, le miracle procède de cette façon :
L'amour parfait bannit la crainte.
Si la peur existe,
Alors il n'y a pas d'amour parfait.
Mais :
Seul existe l'amour parfait.
S'il y a peur,
Elle produit un état qui n'existe pas.
Crois cela et tu seras libre. Dieu seul peut établir cette solution,
et cette foi est Son don.
VII. Distorsions des impulsions miraculeuses
Tes perceptions distordues produisent une dense couverture
sur les impulsions miraculeuses, ce qui fait qu'il est difficile
pour elles d'atteindre ta propre conscience. La confusion des impulsions
miraculeuses avec les impulsions physiques est une distorsion
perceptuelle majeure. Les impulsions physiques sont des
impulsions miraculeuses mal dirigées. Tout plaisir réel vient de
faire la Volonté de Dieu. C'est parce que ne pas la faire est un déni
de Soi. Du déni de Soi résultent les illusions, tandis que la correction
de l'erreur en délivre. Ne va pas te tromper jusqu'à croire
que tu peux, avec quoi que ce soit d'extérieur, avoir une relation
paisible avec Dieu ou avec tes frères.
enfant de Dieu, tu fus créé pour créer le bien, le beau et le saint.
N'oublie pas cela. Il faudra encore, pendant un court moment,
que l'Amour de Dieu s'exprime par un corps à un autre, parce que
la vision est encore si faible. Tu peux le mieux utiliser ton corps
afin qu'il t'aide à élargir ta perception, de sorte que tu puisses
atteindre à la vision réelle, dont est incapable l'oeil physique.
Apprendre à faire cela, c'est la seule véritable utilité du corps.
Le fantasme est une forme distordue de la vision. Les fantasmes
de toutes sortes sont des distorsions parce qu'ils comportent
toujours de distordre la perception en irréalité. Les actions
qui découlent des distorsions sont littéralement les réactions
de ceux qui ne savent ce qu'ils font. Le fantasme est une tentative
pour contrôler la réalité conformément à de faux besoins.
Distords la réalité de quelque façon que ce soit et tu perçois de
manière destructrice. Les fantasmes sont un moyen de faire de
fausses associations et de tenter d'en tirer du plaisir. Mais bien
que tu puisses percevoir de fausses associations, tu ne pourras
jamais les rendre réelles, sauf pour toi. Tu crois en ce que tu fais.
Si tu offres des miracles, tu croiras tout aussi fort en eux. Alors
la force de ta conviction soutiendra la croyance de celui qui reçoit
le miracle. Les fantasmes ne sont plus du tout nécessaires quand
la nature pleinement satisfaisante de la réalité devient apparente
à la fois au donneur et au receveur. La réalité «se perd»
par l'usurpation, qui produit la tyrannie. Aussi longtemps qu'il
reste un seul « esclave » sur la face de la terre, ta délivrance n'est
pas complète. La restauration complète de la Filialité est le seul
but de ceux qui ont l'esprit de miracle.
Ceci est un cours d'entraînement de l'esprit. Tout apprentissage
comporte de l'attention et de l'étude à un certain niveau.
Certaines parties dans la suite de ce cours reposent trop lourdement
sur ces premières sections pour ne pas en exiger une étude
sérieuse. Tu en auras aussi besoin comme préparation. Sans cela,
il se pourrait que tu deviennes beaucoup trop apeuré de ce qui
doit venir pour en faire un usage constructif. Toutefois, en étudiant
ces premières sections, tu commenceras à voir quelquesunes
des implications qui seront développées par la suite.
Un fondement solide est nécessaire à cause de la confusion
que j'ai déjà signalée et qui est souvent faite entre peur et révérence.
J'ai dit que la révérence était inappropriée par rapport aux
Fils de Dieu, parce que tu ne devrais pas éprouver de la révérence
en présence de tes égaux. Toutefois, il a aussi été souligné que
la révérence était appropriée en Présence de ton Créateur. J'ai
pris soin de clarifier mon rôle dans l'Expiation sans l'exagérer ni
le minimiser. J'essaie aussi de faire de même avec le tien. J'ai
insisté sur le fait que la révérence n'était pas une réaction appropriée
envers moi à cause de notre égalité inhérente. Toutefois,
quelques-unes des étapes dans la suite de ce cours comportent une
approche plus directe de Dieu Lui-même. Il ne serait pas sage
d'aborder ces étapes sans une préparation soigneuse, sinon la
révérence se confondra avec la peur et l'expérience sera plus
traumatisante que béatifique. La guérison est de Dieu à la fin.
Les moyens te seront expliqués avec soin. La révélation peut
à l'occasion te révéler la fin, mais pour l'atteindre les moyens sont
nécessaires.



 

 

Un cours en miracles Table des matières

15/02/2010 11:32



UN COURS EN MIRACLES
VERSION INTEGRALE
PRÉFACE
TEXTE
LIVRE D'EXERCICES POUR ÉTUDIANTS
MANUEL POUR ENSEIGNANTS
CLARIFICATION DES TERMES
ÉDITIONS DU ROSEAU
Traduit de l'anglais par
Denis Ouellet
en collaboration avec Franchita Cattani
Les Foundation for Inner Peace et Foundation for A Course in Miracles ainsi que
les traducteurs du présent ouvrage tiennent à exprimer toute leur gratitude à
Madame Jacqueline Meyrieux pour son travail et son dévouement.
Titre original : A Course in Miracles
publié en 1975 par :
The Foundation for Inner Peace
P.O. Box 598
Mill Valley, CA 94942, USA
www.acim.org
Copyright © 1992, Second Edition, Foundation for A Course in Miracles.
Portions also independently copyrighted.
Copyright © 2005 Foundation for A Course in Miracles,
pour la traduction française approuvée par :
Dr Kenneth Wapnick,
Foundation for A Course in Miracles
Dr William W. Whitson,
Foundation for Inner Peace
ISBN 2-89466-104-5
Tous droits de traduction, de reproduction et d'adaptation réservés pour tous
pays. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite ni retransmise sous
quelque forme ou par quelque moyen que ce soit : électronique, mécanique,
incluant vidéo, photocopie ou tout système de saisie d'information, sans l'autorisation
du détenteur du copyright. Pour plus d'information, communiquer
avec la Foundation for A Course in Miracles, 41397, Buecking Drive, Temecula,
CA 92590, USA. www.facim.org
Dépôt légal : Bibliothèque nationale du Québec, 2005
Bibliothèque nationale du Canada, 2005
Distribution : Diffusion Raffin
29, rue Royal
Le Gardeur (Québec)
J5Z 4Z3
Courriel : diffusionraffin@qc.aira.com
Site Internet : http : //www.roseau.ca
Imprimé au Canada
AVANT-PROPOS
La Foundation for Inner Peace a adopté le principe voulant
qu'une traduction d'Un cours en miracles doit être aussi près
que possible de l'original anglais. Les traducteurs d'Un cours en
miracles ont deux défis à relever. Ils doivent d'abord maîtriser le
Cours en anglais, leur langue seconde. Ensuite il leur faut transposer
leur compréhension dans leur langue première, processus
chargé de tous les problèmes qui viennent de jeter un pont entre
deux cultures. Ils doivent surmonter ces deux défis sans perdre
la signification et les subtilités du système de pensée du Cours.
Nous avons adopté des critères rigoureux dans la sélection et la
supervision des traducteurs. En effet, il nous a souvent fallu des
années pour choisir une équipe de traducteurs compétents; équipe
normalement constituée d'un traducteur principal, de plusieurs
lecteurs et d'un réviseur. Certaines traductions se sont échelonnées
sur plus de dix ans, avec un changement d'équipe en cours
de route et plusieurs révisions de façon à saisir l'esprit et la signification
d'Un cours en miracles dans la langue cible.
Pour atteindre ces hauts critères, nous avons adopté les lignes
directrices suivantes :
1) Notre première règle est : «Rester fidèle au sens précis de
chaque phrase dans Un cours en miracles. » Comme le dit le Cours :
« ...un bon traducteur, bien qu'il doive changer la forme de
ce qu'il traduit, ne change jamais la signification. De fait, son
seul but est de changer la forme de façon à conserver la signification
originale » (Texte, p. 123).
Par conséquent, chaque fois qu'il y a à choisir entre préserver
la signification du texte anglais et une traduction plus littéraire
ou poétique, le premier parti est toujours préféré. De grandes
portions d'Un cours en miracles (dont tout le Livre d'exercices, à
partir de la leçon 99) sont écrites en pentamètres iambiques, le
vers de Shakespeare. Presque toujours, il a fallu ne tenir aucun
compte de la forme poétique afin de préserver la signification.
2) Notre deuxième règle renforce la première : « Ne pas essayer
d'améliorer le Cours. » Habituellement, les traducteurs ont deux
types de tentations. Lorsque l'anglais semble maladroit ou ambigu,
ils sont tentés de «faire mieux que l'anglais» en améliorant le texte
ou en le « clarifiant» en ajoutant des mots ou des paraphrases qui
n'apparaissent pas dans l'original.
Pour contrer une telle tentation, nous avons insisté sur l'importance
de conserver l'ambiguïté originale dans la traduction.
Un autre problème concerne l'utilisation de certains mots-clés.
De nombreux traducteurs ont essayé d'utiliser des synonymes pour
rendre le Cours plus «coloré». Nous avons fortement conseillé
aux traducteurs de résister à cette tentation parce que les étudiants
doivent adopter certains mots-clés comme fondement du
système de pensée du Cours. Avec le temps, les étudiants s'aperçoivent
qu'ils font leur le vocabulaire du Cours. Par conséquent,
nous avons demandé aux traducteurs de respecter le choix de
mots du Cours même si un tel vocabulaire peut sembler étrange
au début pour le lecteur. Ces mots doivent rester les mêmes d'un
bout à l'autre de la traduction, tout comme ils restent les mêmes
dans l'original anglais.
3) Notre troisième règle semble contredire la seconde : « Quand
la signification le demande, changer la phrase anglaise afin d'obtenir
une traduction plus fluide. » L'anglais ne suit pas toujours
les règles strictes de la bonne grammaire. Les traducteurs sont
autorisés à corriger les imperfections grammaticales afin de préserver
la signification dans la traduction.
Un autre cas exigeant une révision par un traducteur concerne
le genre. Dans au moins une langue, «Saint-Esprit» est féminin.
Dans un cas comme celui-là, nous avons conseillé au traducteur
d'utiliser des pronoms de genre féminin même si, en anglais, seul
le masculin est utilisé.
4) Notre quatrième règle concerne les références bibliques dans
le Cours, qui en compte plus de 800. La plupart d'entre elles ne
sont pas indiquées par des guillemets et le lecteur qui n'est pas
familier avec la Bible pourrait facilement ne pas les voir. Toutes
ces références sont tirées de la Bible King James en anglais. Nous
avons demandé aux traducteurs de citer la Bible qui, dans la
culture de la langue cible, a la même importance que la Bible King
James dans le monde anglophone.
Dans Un cours en miracles, certaines références bibliques sont
des citations libres des versets de la Bible. Les traducteurs ont été
tentés de corriger le Cours en rendant la pleine citation biblique
dans la langue cible. Nous n'avons pas permis de tels changements.
Si Un cours en miracles cite librement un passage biblique,
le traducteur devrait faire de même.
5) Notre cinquième règle est : «Recourir rarement aux notes.»
Les notes se rangent dans trois catégories d'explications :
a) les jeux de mots qui se perdent dans la traduction;
b) les expressions idiomatiques américaines;
c) les citations bibliques dont la signification dépend de la
version anglaise de la Bible King James, mais qui ne peuvent
pas être traduites adéquatement dans la langue cible.
Dans tous les cas, nous avons suivi le principe voulant que
nous fassions le moins de changements possible par rapport à
l'anglais.
6) Notre sixième et dernière règle concerne la traduction d'un mot
très important : «Expiation». (En anglais, Atonement) Presque
sans exception, ce mot a constitué un réel défi pour les traducteurs,
et il a posé des problèmes à bien des étudiants anglophones
d'Un cours en miracles. Ce terme biblique est un concept central
dans la tradition judéo-chrétienne, où il exprime le plan de Dieu
pour sauver ses enfants, qui sont pécheurs et pleins de culpabilité,
par leur propre souffrance et leur propre sacrifice, de même
que par la mort expiatrice de Jésus sur la croix.
Comme beaucoup d'autres mots qu'Un cours en miracles emprunte
à la tradition biblique, le mot «Expiation» reçoit une signification
totalement différente de celle que lui donne la tradition
judéo-chrétienne. Dans le Cours, «Expiation» réfère à la correction
de la croyance en la réalité du péché et de la culpabilité. Ce
changement de signification d'un mot courant est un exemple du
processus pédagogique du Cours qui, par l'utilisation de tels mots
« déclencheurs », fait remonter à l'esprit du lecteur des aspects
refoulés du système de pensée de l'ego. De cette façon, ce qui est
refoulé peut être regardé et enfin pardonné. Pour être efficace, le
processus de correction demande de reconnaître nos croyances
et concepts erronés, et non de les refouler. Par conséquent, utiliser
un mot plus «inoffensif» pour traduire Atonement, comme
« réconciliation» ou «rédemption», aurait pour effet de saper
ce processus de correction de nos pensées erronées, en ne leur
permettant pas d'apparaître dans nos esprits. En utilisant le mot
traditionnel pour Atonement dans toutes les traductions, avec sa
connotation habituelle qui est de défaire la culpabilité par le
sacrifice, les étudiants d'Un cours en miracles ont ainsi la possibilité
de pardonner véritablement le système de pensée de l'ego en
eux-mêmes.
Nous espérons que cette traduction d'Un cours en miracles est
aussi fidèle que possible à la fois à la lettre et à l'esprit de l'original
anglais afin que le monde entier puisse profiter de cet important
document spirituel. Nous sommes reconnaissants de ce
que des étudiants de partout dans le monde puissent se joindre
à nous dans le voyage de retour à Dieu.
Foundation for Inner Peace
NOTES
Pour faciliter la lecture, nous avons cru préférable de ne pas
insérer d'appels de note dans le texte. Plutôt, les notes sont rassemblées
en fin d'ouvrage avec renvois aux passages auxquels
elles se rapportent.
NOTE DES TRADUCTEURS
Pour d'autres explications sur la traduction française, voir la
Note des traducteurs à la fin de l'ouvrage.
RÉFÉRENCES BIBLIQUES
Pour les citations bibliques, nous avons consulté en premier
lieu la Bible Segond, édition 1910; et en deuxième lieu la Bible de
Jérusalem, édition 1984. Lorsque ni l'une ni l'autre de ces bibles
n'était assez proche de l'anglais, nous avons eu recours à la Bible
Tob, édition 1972/75.
PRÉFACE
Cette préface fut écrite en 1977, en réponse à de nombreuses demandes de
brève introduction à Un cours en miracles. Helen Schucman écrivit elle-même les
deux premières parties : D'où il vient et Ce qu'il est. La dernière partie, Ce qu'il
dit, fut écrite suivant le processus de dictée intérieure décrit dans la préface.
D'où il vient
À l'origine d'Un cours en miracles, il y a deux personnes prenant
la décision soudaine de se joindre dans un but commun. Ils s'appelaient
Helen Schucman et William Thetford et ils étaient professeurs
de psychologie médicale au College of Physicians and
Surgeons de l'Université Columbia dans la ville de New York. Peu
importe qui ils étaient, sauf que l'histoire montre qu'avec Dieu
toutes choses sont possibles. Ils n'avaient pas d'intérêt pour la
spiritualité. Leur relation était difficile et souvent tendue, et ils se
préoccupaient surtout d'être acceptés et reconnus sur les plans
personnel et professionnel. En général, ils avaient beaucoup investi
dans les valeurs de ce monde. Leurs vies ne s'accordaient
guère avec ce que le Cours préconise. Helen, celle à qui le Cours
fut dicté, se décrit elle-même :
Psychologue, éducatrice, conformiste en théorie et athée en
croyance, je travaillais dans un milieu universitaire fort prestigieux.
Et puis quelque chose arriva qui déclencha une série d'événements
que je n'aurais jamais pu prévoir. Le chef de mon
département m'annonça à l'improviste qu'il était fatigué des sentiments
de colère et d'agressivité que nos attitudes reflétaient, et il
conclut qu'il devait y avoir «une autre voie». Comme si j'avais
attendu ce signal, je consentis à l'aider à la trouver. Apparemment,
le Cours est cette autre voie.
Bien que leur intention fût sérieuse, ils eurent beaucoup de
difficulté à se lancer dans cette entreprise commune. Mais ils
avaient offert au Saint-Esprit le «petit désir» qui, comme le Cours
allait le souligner maintes et maintes fois, suffit pour Lui permettre
d'utiliser toute situation à Ses propres fins en la dotant de
Sa puissance.
Le récit d'Helen continue ainsi :
L'écriture proprement dite fut précédée de trois mois assez surprenants
pendant lesquels Bill m'avait suggéré de mettre par écrit les
rêves hautement symboliques et les descriptions des étranges
images qui me venaient. Bien que je fusse plus habituée à l'inattendu
au bout de ces trois mois, je fus malgré tout très surprise
lorsque j'écrivis : « Ceci est un cours en miracles. » Ce fut mon premier
contact avec la Voix. Elle ne produisait aucun son mais elle
semblait me donner une sorte de dictée intérieure rapide que je pris
dans un carnet de sténographie. L'écriture ne fut jamais automatique.
Elle pouvait être interrompue à n'importe quel moment et
reprise plus tard. Cela me mettait fort mal à l'aise mais il ne me
vint jamais sérieusement à l'esprit d'arrêter. On aurait dit qu'il
s'agissait d'une mission particulière que j'avais, je ne sais où ni
comment, accepté de remplir. Toute l'entreprise reposait sur une
véritable collaboration entre Bill et moi, et beaucoup de son importance,
j'en suis sûre, réside en cela. J'écrivais ce que la Voix «disait»,
en faisait lecture à Bill le lendemain, et il le tapait à la machine
sous ma dictée. Je suppose qu'il avait aussi sa propre mission particulière.
Sans ses encouragements et son soutienne n'aurais jamais
été capable d'accomplir la mienne. Le processus tout entier prit à
peu près sept ans. Le Texte vint en premier, puis le Livre d'exercices
pour étudiants et enfin le Manuel pour enseignants. Seuls quelques
changements mineurs ont été apportés. Les titres des chapitres et
les sous-titres ont été insérés dans le Texte, et certaines des références
plus personnelles qui vinrent au commencement ont été
omises. À part cela, le texte est essentiellement inchangé.
Les noms des personnes qui ont collaboré à la transcription du
Cours n'apparaissent pas sur la couverture parce que le Cours
peut et devrait se suffire à lui-même. Il n'a pas été conçu pour servir
de fondement à une nouvelle secte. Son seul but est de fournir
une voie dans laquelle certaines personnes pourront trouver
leur propre Enseignant intérieur.
Ce qu'il est
Comme le suggère son titre, le Cours est structuré tout au long
comme un outil d'enseignement. Il consiste en trois livres : un
Texte de 718 pages, un Livre d'exercices pour étudiants de 506
pages et un Manuel pour enseignants de 94 pages. Les étudiants
peuvent choisir l'ordre dans lequel ils se servent des livres, et la
façon dont ils les étudient, en fonction de leurs préférences et de
leurs besoins particuliers.
Le programme d'études, ou curriculum, que propose le Cours
a été soigneusement conçu et il est expliqué étape par étape tant
au niveau théorique que pratique. Il met l'accent sur l'application
plutôt que sur la théorie, et sur l'expérience plutôt que sur la théologie.
Il est dit explicitement qu'«une théologie universelle est
impossible, mais une expérience universelle est non seulement
possible mais nécessaire » (Manuel, p. 79). Bien que la langue soit
chrétienne, le Cours traite de thèmes spirituels universels. Il
souligne qu'il n'est qu'une version du curriculum universel. Il y
en a beaucoup d'autres, et celle-ci n'en diffère que par la forme.
À la fin toutes mènent à Dieu.
Le Texte est en grande partie théorique; y sont présentés les
concepts sur lesquels repose le système de pensée du Cours. Ses
idées servent de fondement pour les leçons du Livre d'exercices.
Sans la mise en application que fournit le Livre d'exercices, le
Texte resterait essentiellement une série d'abstractions qui ne
suffiraient guère à amener le renversement de pensée que vise
le Cours.
Le Livre d'exercices comprend 365 leçons, soit une pour chaque
jour de l'année. Toutefois, il n'est pas nécessaire de poursuivre les
leçons à ce rythme et quelqu'un peut très bien vouloir s'attarder
plus d'une journée sur une leçon qui lui plaît particulièrement.
Les instructions recommandent seulement de ne pas tenter de
faire plus d'une leçon par jour. L'aspect pratique du Livre d'exercices
est mis en évidence dans son introduction, qui met l'accent
sur l'expérience acquise par la pratique plutôt que sur un engagement
préalable envers un but spirituel :
Certaines des idées que présente le livre d'exercices te paraîtront
difficiles à croire; d'autres te sembleront tout à fait surprenantes.
Cela n'a aucune importance. Il t'est simplement demandé
d'appliquer les idées de la manière indiquée. Il ne t'est pas demandé
de les juger. Il t'est seulement demandé de les utiliser. C'est
leur utilisation qui leur donnera une signification pour toi et te
montrera qu'elles sont vraies.
Souviens-toi seulement de ceci : tu n'as pas besoin de croire les
idées, tu n'as pas besoin de les accepter, tu n'as pas même besoin
de leur faire bon accueil. Il se peut qu'à certaines d'entre elles, tu
résistes activement. Rien de tout cela n'a d'importance, et leur efficacité
n'en est pas diminuée. Mais ne te permets pas de faire des
exceptions dans l'application des idées que contient le livre d'exercices;
et quelles que soient tes réactions à ces idées, utilise-les. Rien
d'autre que cela n'est requis (Livre d'exercices, p. 2).
Enfin le Manuel pour enseignants, qui est écrit sous forme de
questions et réponses, fournit des réponses à quelques-unes des
questions les plus susceptibles d'être posées par un étudiant. Il
contient aussi une clarification de certains des termes que le Cours
utilise, le Texte servant de cadre théorique à ces explications.
Le Cours ne prétend pas être définitif, pas plus que le Livre
d'exercices n'est destiné à compléter l'apprentissage de l'étudiant.
À la fin, le lecteur est laissé entre les mains de son propre Enseignant
intérieur, Qui dirigera tout enseignement ultérieur comme
Il le jugera bon. Quoique le Cours couvre une vaste sphère, la vérité
ne peut pas être limitée à une forme finie, ainsi qu'il est dit
clairement dans l'énoncé à la fin du Livre d'exercices :
Ce cours est un commencement et non une fin (...) Il ne t'est plus
assigné de leçons précises, car il n'en est plus besoin. Désormais,
n'écoute que la Voix pour Dieu (...) Il dirigera tes efforts en te disant
exactement quoi faire, comment diriger ton esprit et quand
venir à Lui en silence, demander Sa sûre direction et Sa Parole certaine
(Livre d'exercices, p. 505).
Ce qu'il dit
Rien de réel ne peut être menacé.
Rien d'irréel n'existe.
En cela réside la paix de Dieu.
Ainsi commence Un cours en miracles. Il fait une distinction fondamentale
entre le réel et l'irréel; entre la connaissance et la perception.
La connaissance est vérité, sous une seule loi, la loi de
l'amour ou de Dieu. La vérité est inaltérable, éternelle et non ambiguë.
Elle peut ne pas être reconnue mais elle ne peut pas être
changée. Elle s'applique à tout ce que Dieu a créé, et seul ce qu'il
a créé est réel. Elle est au-delà de l'apprentissage parce qu'elle est
au-delà du temps et des processus. Elle n'a pas d'opposé; pas de
commencement ni de fin. Elle est, tout simplement.
Le monde de la perception, par contre, est le monde du temps,
du changement, des commencements et des fins. Il est basé sur
l'interprétation et non sur des faits. C'est le monde de la naissance
et de la mort, fondé sur la croyance dans le manque, la perte, la
séparation et la mort. Il s'apprend plutôt qu'il n'est donné; il est
sélectif dans ses perceptions, instable dans son fonctionnement
et inexact dans ses interprétations.
De la connaissance et de la perception respectivement surgissent
deux systèmes de pensée distincts qui sont à tous égards
l'opposé l'un de l'autre. Dans le champ de la connaissance, aucune
idée n'existe à part de Dieu, car Dieu et Sa Création partagent
une même Volonté. Toutefois, le monde de la perception est
fait par la croyance en des opposés et en des volontés séparées
qui sont en conflit perpétuel les unes avec les autres ainsi qu'avec
Dieu. Ce que la perception voit et entend paraît être réel parce
qu'elle ne laisse monter à la conscience que ce qui est conforme
aux souhaits de celui qui perçoit. Cela mène à un monde d'illusions,
un monde qui a constamment besoin de défenses précisément
parce qu'il n'est pas réel.
Quand tu es pris dans le monde de la perception, tu es pris dans
un rêve. Tu ne peux pas t'échapper sans aide parce que tout ce
que tes sens te montrent ne fait que témoigner de la réalité du
rêve. Dieu a fourni la Réponse, la seule Issue, la véritable Aide.
C'est la fonction de Sa Voix, Son Saint-Esprit, d'agir comme Médiateur
entre les deux mondes. Il peut le faire parce que, alors
que d'une part Il connaît la vérité, d'autre part Il sait aussi reconnaître
nos illusions, mais sans y croire. Le but du Saint-Esprit est
de nous aider à échapper du monde du rêve en nous enseignant
comment renverser notre façon de penser et désapprendre nos
erreurs. Le pardon est le grand outil d'apprentissage au moyen
duquel le Saint-Esprit nous aide à opérer ce renversement. Toutefois,
le Cours a sa propre définition de ce qu'est réellement le
pardon, tout comme il a sa propre façon de définir le monde.
Le monde que nous voyons ne fait que refléter notre propre
cadre de référence intérieur — les idées dominantes, les souhaits
et les émotions dans nos esprits. «La projection fait la perception
» (Texte, p. 266,477). Nous regardons d'abord au-dedans, et
nous décidons quel genre de monde nous voulons voir, puis nous
projetons ce monde à l'extérieur, faisant de lui la vérité telle que
nous la voyons. Ce qui le rend vrai, ce sont les interprétations que
nous donnons de ce que nous voyons. Si nous utilisons la perception
pour justifier nos propres erreurs — notre colère, nos
impulsions à attaquer, notre manque d'amour sous n'importe
quelle forme —, nous verrons un monde de mal, de destruction,
de malice, d'envie et de désespoir. Nous devons apprendre à pardonner
tout cela, non pas parce que nous sommes «bons» et
« charitables » mais parce que ce que nous voyons n'est pas vrai.
Nous avons distordu le monde par nos défenses tordues, et nous
voyons donc ce qui n'est pas là. Comme nous apprenons à reconnaître
nos erreurs de perception, nous apprenons aussi à regarder
plus loin ou à «pardonner». En même temps nous nous pardonnons
à nous-mêmes en regardant passé nos concepts de soi distordus
vers le Soi que Dieu a créé nous et en nous.
Le péché est défini comme un «manque d'amour» (Texte, p. 12).
Puisque l'amour est la seule chose qui soit, aux yeux du Saint-
Esprit le péché est une erreur à corriger plutôt qu'un mal à
punir. Notre sentiment d'insuffisance, de faiblesse et d'incomplétude
vient de notre énorme investissement dans le «principe
de manque» qui gouverne le monde entier des illusions. De ce
point de vue, nous recherchons en autrui ce que nous ressentons
comme un manque en nous-mêmes. Nous «aimons» autrui pour
obtenir nous-mêmes quelque chose. C'est cela, en fait, qui passe
pour de l'amour dans le monde du rêve. Il n'y a pas de plus
grande erreur, car l'amour est incapable de demander quoi que
ce soit.
Seuls les esprits peuvent réellement se joindre, et l'homme ne
saurait séparer ce que Dieu a joint (Texte, p. 382). Toutefois, c'est
uniquement au niveau de l'Esprit du Christ que l'union véritable
est possible, et n'a, de fait, jamais été perdue. Le «petit moi»
cherche à se grandir par l'approbation extérieure, les possessions
extérieures et l'« amour » extérieur. Le Soi que Dieu a créé n'a besoin
de rien. Il est à jamais complet, en sécurité, aimé et aimant.
Il cherche à partager plutôt qu'à obtenir; à étendre plutôt qu'à
projeter. Il n'a pas de besoins et il veut se joindre aux autres dans
la conscience mutuelle de leur abondance.
Les relations particulières du monde sont destructrices,
égoïstes et puérilement égocentriques. Pourtant, confiées au
Saint-Esprit, ces relations peuvent devenir ce qu'il y a de plus
saint sur terre — les miracles qui indiquent la voie du retour au
Ciel. Le monde utilise ses relations particulières comme une
arme ultime d'exclusion et une démonstration de séparation. Le
Saint-Esprit les transforme en de parfaites leçons de pardon et
d'éveil du rêve. Chacune est une occasion de laisser les perceptions
être guéries et les erreurs être corrigées. Chacune constitue
une autre chance de se pardonner à soi-même en pardonnant à
l'autre. Et chacune devient encore une autre invitation au Saint-
Esprit et au souvenir de Dieu.
La perception est une fonction du corps et elle représente donc
une limite à la conscience. La perception voit par les yeux du corps
et entend par les oreilles du corps. Elle évoque les réponses limitées
que donne le corps. Dans une large mesure, le corps semble
avoir sa propre motivation et être indépendant, or il ne fait que
répondre aux intentions de l'esprit. Si l'esprit veut l'utiliser pour
l'attaque sous quelque forme que ce soit, il devient la proie de la
maladie, de l'âge et du dépérissement. Si l'esprit accepte plutôt
le but que le Saint-Esprit a pour lui, il devient un moyen utile de
communication avec les autres, invulnérable aussi longtemps qu'il
en est besoin, et qui sera doucement mis de côté quand son utilité
aura cessé. De lui-même il est neutre, comme le sont toutes
choses dans le monde de la perception. Qu'il soit utilisé pour les
buts de l'ego ou du Saint-Esprit, cela dépend entièrement de ce
que veut l'esprit.
L'opposé de voir par les yeux du corps, c'est la vision du Christ
qui reflète la force plutôt que la faiblesse, l'unité plutôt que la
séparation et l'amour plutôt que la peur. L'opposé d'entendre par
les oreilles du corps, c'est la communication par la Voix pour Dieu,
le Saint-Esprit, qui demeure en chacun de nous. Sa Voix semble
distante et difficile à entendre parce que l'ego, qui parle pour le
petit soi séparé, semble parler beaucoup plus fort. En fait c'est
l'inverse. Le Saint-Esprit parle avec une indubitable clarté et un
attrait irrésistible. Nul ne pourrait être sourd à Ses messages de
délivrance et d'espoir qui ne choisit pas de s'identifier au corps,
pas plus qu'il ne pourrait manquer d'accepter joyeusement la
vision du Christ en heureux échange de la misérable image qu'il
a de lui-même.
La vision du Christ est le don du Saint-Esprit, l'alternative de
Dieu à l'illusion de séparation et à la croyance en la réalité du
péché, de la culpabilité et de la mort. C'est la seule correction pour
toutes les erreurs de perception, la réconciliation de tous les
opposés apparents sur lesquels ce monde est fondé. Sa douce
lumière montre toutes choses d'un autre point de vue, qui reflète
le système de pensée surgi de la connaissance et rend le retour à
Dieu non seulement possible mais inévitable. Ce qui était considéré
comme une injustice faite à quelqu'un par quelqu'un d'autre
devient maintenant un appel à l'aide et à l'union. Le péché, la
maladie et l'attaque sont vus comme des malperceptions qui
appellent un remède par la douceur et l'amour. Les défenses sont
déposées parce qu'il n'en est pas besoin là où il n'y a pas d'attaque.
Les besoins de nos frères deviennent les nôtres parce qu'ils
font le voyage avec nous en allant vers Dieu. Sans nous ils perdraient
leur chemin. Sans eux nous ne pourrions jamais trouver
le nôtre.
Le pardon est inconnu au Ciel, où un tel besoin serait inconcevable.
Dans ce monde, toutefois, le pardon est une correction
nécessaire pour toutes les erreurs que nous avons faites. Offrir le
pardon est la seule façon pour nous de l'avoir, car cela reflète la
loi du Ciel voulant que donner et recevoir sont la même chose.
Le Ciel est l'état naturel de tous les Fils de Dieu tels qu'il les a
créés. Telle est leur réalité à jamais. Elle n'a pas changé parce
qu'elle a été oubliée.
Le pardon est le moyen par lequel nous nous souviendrons. Par
le pardon, la façon de penser du monde est renversée. Le monde
pardonné devient la porte du Ciel, parce que sa miséricorde nous
permet enfin de nous pardonner. Ne tenant personne prisonnier
de la culpabilité, nous devenons libres. Reconnaissant le Christ en
tous nos frères, nous reconnaissons Sa Présence en nous-mêmes.
Oubliant toutes nos malperceptions, et sans rien du passé qui
puisse nous retenir, nous pouvons nous souvenir de Dieu. Audelà
de cela, l'apprentissage ne peut aller. Quand nous sommes
prêts, Dieu Lui-même fait le dernier pas de notre retour vers Lui.
UN COURS EN MIRACLES
TEXTE
TABLE DES MATIERES
Introduction 1
Chapitre 1 LA SIGNIFICATION DES MIRACLES
I. Principes des miracles 3
II. Révélation, temps et miracles 7
III. Expiation et miracles 9
IV. L'évasion hors des ténèbres 11
V. Entièreté et pur-esprit 13
VI. L'illusion de besoins 14
VII Distorsions des impulsions miraculeuses 16
Chapitre 2 LA SÉPARATION ET L'EXPIATION
I. Les origines de la séparation 18
II. L'Expiation comme défense 20
III. L'autel de Dieu 22
IV. La guérison comme délivrance de la peur 24
V. La fonction du faiseur de miracles 26
A. Principes particuliers des faiseurs de miracles 29
VI. Peur et conflit 30
VII. Cause et effet 33
VIII. La signification du Jugement dernier 36
Chapitre 3 LA PERCEPTION INNOCENTE
I. Expiation sans sacrifice 38
II Les miracles comme perception vraie 40
III. Perception versus connaissance 42
IV. L'erreur et l'ego 44
V Au-delà de la perception 47
VI. Le jugement et le problème de l'autorité 49
VII Création versus image de soi 52
Chapitre 4 LES ILLUSIONS DE L'EGO
Introduction 55
I. Juste enseignement et juste apprentissage 56
II L'ego et la fausse autonomie 60
III. L'amour sans conflit 64
IV. Cela n'a pas besoin d'être 66
V. L'illusion ego-corps 69
VI. Les récompenses de Dieu 71
VII Création et communication 74
Chapitre 5 GUÉRISON ET ENTIÈRETÉ
Introduction 77
I. L'invitation au Saint-Esprit 78
II La Voix pour Dieu 80
III. Le Guide vers le salut 83
IV. Enseigner et guérir 86
V. L'usage que fait l'ego de la culpabilité 89
VI. Temps et éternité 92
VII La décision de choisir Dieu 95
Chapitre 6 LES LEÇONS DE L'AMOUR
Introduction 97
I. Le message de la crucifixion 97
II L'alternative à la projection 102
III. Le renoncement à l'attaque 106
IV. La seule Réponse 107
V. Les leçons du Saint-Esprit 110
A. Pour avoir, donne tout à tous 111
B. Pour avoir la paix, enseigne la paix pour l'apprendre 113
C. Ne sois vigilant que pour Dieu et Son Royaume 116
Chapitre 7 LES DONS DU ROYAUME
I. Le dernier pas 120
II La loi du Royaume 122
III. La réalité du Royaume 124
IV La guérison comme re-connaissance de la vérité 126
V. Guérison et inchangeabilité de l'esprit 128
VI. De la vigilance à la paix 132
VII La totalité du Royaume 136
VIII. L'incroyable croyance 139
IX. L'extension du Royaume 141
X. La confusion entre douleur et joie 143
XI L'état de grâce 145
Chapitre 8 LE VOYAGE DE RETOUR
I. La direction du curriculum 148
II La différence entre emprisonnement et liberté 149
III. La sainte rencontre 151
IV. Le don de la liberté 154
V. La volonté indivisée de la Filialité 157
VI. Le trésor de Dieu 159
VII. Le corps comme moyen de communication 161
VIII. Le corps comme moyen ou comme fin 166
IX. La guérison comme perception corrigée 169
Chapitre 9 L'ACCEPTATION DE L'EXPIATION
I. L'acceptation de la réalité 172
II La réponse à la prière 175
III. La correction de l'erreur 178
IV. Le plan du Saint-Esprit pour le pardon 180
V. Le guérisseur non guéri 183
VI. L'acceptation de ton frère 186
VII Les deux évaluations 188
VIII. Grandeur versus grandiosité 190
Chapitre 10 LES IDOLES DE LA MALADIE
Introduction 194
I. Chez toi en Dieu 195
II La décision d'oublier 196
III. Le dieu de la maladie 197
IV. La fin de la maladie 200
V. Le déni de Dieu 202
Chapitre 11 DIEU OU L'EGO
Introduction 207
I. Les dons de la Paternité 208
II L'invitation à la guérison 211
III. Des ténèbres à la lumière 213
IV. L'héritage du Fils de Dieu 215
V La « dynamique » de l'ego 217
VI. S'éveiller à la rédemption 222
VII. La condition de la réalité 225
VIII. Le problème et la réponse 226
Chapitre 12 LE CURRICULUM DU SAINT-ESPRIT
I. Le jugement du Saint-Esprit 231
II La façon de se souvenir de Dieu 234
III. L'investissement dans la réalité 237
IV. Chercher et trouver 239
V. Le curriculum sain 241
VI. La vision du Christ 244
VII. Regarder au-dedans 246
VIII. L'attraction de l'amour pour l'amour 250
Chapitre 13 LE MONDE NON COUPABLE
Introduction 253
I. Non-culpabilité et invulnérabilité 254
II Le Fils non coupable de Dieu 257
III. La peur de la rédemption 259
TV. La fonction du temps 262
V. Les deux émotions 265
VI. Trouver le présent 268
VII. Atteindre le monde réel 272
VIII. De la perception à la connaissance 276
IX. Le nuage de culpabilité 279
X. Délivrance de la culpabilité 281
XI. La paix du Ciel 285
Chapitre 14 ENSEIGNER POUR LA VÉRITÉ
Introduction 289
I. Les conditions de l'apprentissage 289
II. L'apprenant heureux 291
III. Le choix de la non-culpabilité 293
IV. Ta fonction dans l'Expiation 298
V. Le cercle de l'Expiation 301
VI. La lumière de la communication 304
VII. Partager la perception avec le Saint-Esprit 307
VIII. Le saint lieu de rencontre 309
IX. Le reflet de la sainteté 311
X. L'égalité des miracles 313
XI Le test de la vérité 316
Chapitre 15 L'INSTANT SAINT
I. Les deux usages du temps 322
II. La fin du doute 326
III. Petitesse versus immensité 327
IV. S'exercer à l'instant saint 331
V. L'instant saint et les relations particulières 333
VI. L'instant saint et les lois de Dieu 336
VII L'inutile sacrifice 339
VIII. La seule relation réelle 342
IX. L'instant saint et l'attraction de Dieu 344
X. Le temps de la renaissance 346
XI Noël comme la fin du sacrifice 349
Chapitre 16 LE PARDON DES ILLUSIONS
I. La véritable empathie 353
II. La puissance de la sainteté 355
III. La récompense de l'enseignement 358
IV. L'illusion et la réalité de l'amour 360
V. Le choix de la complétude 364
VI. Le pont vers le monde réel 369
VII. La fin des illusions 372
Chapitre 17 LE PARDON ET LA RELATION SAINTE
I. Porter le fantasme à la vérité 376
II. Le monde pardonné 377
III. Les ombres du passé 379
IV. Les deux tableaux 383
V. La relation guérie 387
VI. Fixer le but 391
VII L'appel à la foi 393
VIII. Les conditions de la paix 396
Chapitre 18 LA DISPARITION DU RÊVE
I. La réalité substituée 398
II La base du rêve 401
III. Lumière dans le rêve 404
IV. Le petit désir 407
V. Le rêve heureux 409
VI. Au-delà du corps 411
VII. Je n'ai pas besoin de faire quoi que ce soit 415
VIII. Le petit jardin 417
IX. Les deux mondes 420
Chapitre 19 ATTEINDRE LA PAIX
I. Guérison et foi 425
II. Péché versus erreur 429
III. L'irréalité du péché 431
IV. Les obstacles à la paix 434
A. Le premier obstacle :
Le souhait de s'en débarrasser 435
a) L'attraction de la culpabilité 437
B. Le second obstacle :
La croyance que le corps a de la valeur pour ce qu'il offre . . . 440
a) L'attraction de la douleur 442
C. Le troisième obstacle :
L'attraction de la mort 445
a) Le corps incorruptible 446
D. Le quatrième obstacle :
La peur de Dieu 448
a) La levée du voile 450
Chapitre 20 LA VISION DE LA SAINTETÉ
I. Semaine sainte 455
II Le don des lys 456
III. Le péché comme ajustement 459
IV. Entrer dans l'arche 462
V. Les hérauts de l'éternité 465
VI. Le temple du Saint-Esprit 467
VII La cohérence entre moyens et fin 470
VIII. La vision de l'impeccabilité 473
Chapitre 21 RAISON ET PERCEPTION
Introduction 477
I. Le chant oublié 477
II. La responsabilité de la vue 480
III. Foi, croyance et vision 483
IV. La peur de regarder au-dedans 486
V. La fonction de la raison 489
VI. Raison versus folie 491
VII. La dernière question laissée sans réponse 494
VIII. Le changement intérieur 498
Chapitre 22 LE SALUT ET LA RELATION SAINTE
Introduction 500
I. Le message de la relation sainte 501
II. L'impeccabilité de ton frère 504
III. La raison et les formes d'erreur 508
IV. La bifurcation de la route 510
V. Faiblesse et défensive 512
VI. La lumière de la relation sainte 514
Chapitre 23 LA GUERRE CONTRE TOI-MÊME
Introduction 519
I. Les croyances irréconciliables 520
II. Les lois du chaos 524
III. Le salut sans compromis 529
IV. Au-dessus du champ de bataille 531
Chapitre 24 LE BUT DE LA PARTICULARITÉ
Introduction 535
I. La particularité comme substitut à l'amour 535
II. La traîtrise de la particularité 538
III. Le pardon de la particularité 542
IV. Particularité versus impeccabilité 544
V. Le Christ en toi 545
VI. Être sauvé de la peur 548
VII Le lieu de rencontre 551
Chapitre 25 LA JUSTICE DE DIEU
Introduction 555
I. Le lien à la vérité 555
II Le sauveur qui délivre des ténèbres 557
III. Perception et choix 560
IV. La lumière que tu apportes 563
V. L'état d'impeccabilité 565
VI. La fonction particulière 567
VII La pierre du salut 569
VIII. La justice retournée à l'amour 572
IX. La justice du Ciel 577
Chapitre 26 LA TRANSITION
I. Le « sacrifice » de l'unité 581
II De nombreuses formes; une seule correction 583
III. La zone frontière 586
IV. Où le péché n'est plus 587
V. La petite entrave 589
VI. L'Ami désigné 593
VII. Les lois de la guérison 593
VIII. L'immédiateté du salut 599
IX. Car Ils sont venus 601
X. La fin de l'injustice 603
Chapitre 27 LA GUÉRISON DU RÊVE
I. L'image de la crucifixion 606
II La peur de la guérison 609
III. Au-delà de tous les symboles 614
IV. La quiète réponse 616
V. L'exemple de la guérison 618
VI. Les témoins du péché 622
VII Le rêveur du rêve 624
VIII. Le « héros » du rêve 628
Chapitre 28 LE DÉFAIRE DE LA PEUR
I. La mémoire présente 632
II. Renverser effet et cause 636
III. L'accord pour se joindre 639
IV. La plus grande jonction 642
V. L'Alternative aux rêves de peur 644
VI. Les voeux secrets 646
VII. L'arche de sécurité 648
Chapitre 29 LE RÉVEIL
I. Combler le fossé 651
II L'arrivée de l'Invité 653
III. Les témoins de Dieu 656
IV. Rôles de rêve 657
V. L'inchangeable demeure 659
VI. Le pardon et la fin des temps 661
VII Ne cherche pas à l'extérieur de toi 663
VIII. L'antéchrist 665
IX. Le rêve de pardon 668
Chapitre 30 LE NOUVEAU COMMENCEMENT
Introduction 671
I. Les règles pour la décision 671
II Liberté de la volonté 675
III. Au-delà de toutes les idoles 677
IV. La vérité derrière les illusions 680
V. Le seul but 682
VI. La justification du pardon 685
VII La nouvelle interprétation 688
VIII. L'inchangeable réalité 690
Chapitre 31 LA VISION FINALE
I. La simplicité du salut 693
II Aller avec le Christ 696
III. Ceux qui s'accusent eux-mêmes 699
IV. La réelle alternative 701
V. Concept de soi versus Soi 704
VI. Reconnaître le pur-esprit 709
VII La vision du sauveur 711
VIII. Choisis à nouveau 715
INTRODUCTION
Ceci est un cours en miracles. C'est un cours obligatoire. Seul
le moment où tu le suis relève de ta volonté. Une volonté libre ne
signifie pas que tu peux établir le curriculum. Cela signifie
seulement que tu peux choisir ce que tu veux suivre à un moment
donné. Le cours ne vise pas à enseigner la signification de
l'amour, car cela est au-delà de ce qui peut s'enseigner. Toutefois,
il vise à enlever les blocages qui empêchent de prendre conscience
de la présence de l'amour, qui est ton héritage naturel. L'opposé
de l'amour est la peur, mais ce qui embrasse tout ne peut avoir
d'opposé.
Ce cours peut donc se résumer très simplement de cette façon :
Rien de réel ne peut être menacé.
Rien d'irréel n'existe.
En cela réside la paix de Dieu.



 

 

Le Secret de Rondha Byrne

09/12/2009 03:17

Le Secret de Rondha Byrne


Le livre autant que le Dvd vous guideront efficacement sur le chemin de la Création de votre vie... Avec amour!!!



 

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