Amour et Paix dans les coeurs

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Créé le : 08/12/2009 16:04
Modifié : 30/10/2011 05:01

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Un cours en miracles - Chapitre 12- Le curriculum du Saint-Esprit

15/02/2010 17:48



Chapitre 12
LE CURRICULUM DU SAINT-ESPRIT
I. Le jugement du Saint-Esprit
Il t'a été dit de ne pas rendre l'erreur réelle, et la façon de le
faire est très simple. Si tu veux croire en l'erreur, tu dois la rendre
réelle parce qu'elle n'est pas vraie. Mais la vérité est réelle en ellemême,
et pour croire en la vérité tu n'as rien à faire. Comprends
bien que tu ne réponds pas directement à quoi que ce soit, mais
à l'interprétation que tu en donnes. Ainsi, ton interprétation
devient la justification de ta réponse. C'est pourquoi il est hasardeux
pour toi d'analyser les motifs d'autrui. Si tu décides que
quelqu'un essaie réellement de t'attaquer, de te déserter ou de
t'asservir, tu répondras comme s'il l'avait réellement fait, ayant
rendu son erreur réelle pour toi. En interprétant l'erreur, tu lui
donnes un pouvoir; et ayant fait cela, tu passeras sur la vérité.
L'analyse des motivations de l'ego est très compliquée, très obscurcissante,
et jamais sans implication de ton propre ego. Tout
le processus est une tentative claire et nette pour démontrer ta
propre aptitude à comprendre ce que tu perçois. Cela se voit par
le fait que tu réagis à tes interprétations comme si elles étaient
correctes. Peut-être alors contrôles-tu tes réactions au niveau
du comportement, mais pas des émotions. Ce qui évidemment
serait une division ou une attaque contre l'intégrité de ton esprit,
dressant deux niveaux en lui l'un contre l'autre.
Il y a une seule interprétation des motivations qui ait le moindre
sens. Et parce que c'est le jugement du Saint-Esprit, cela
ne requiert absolument aucun effort de ta part. Toute pensée
aimante est vraie. Tout le reste est un appel à la guérison et à l'aide,
quelque forme qu'il prenne. Quelle justification peut-il y avoir
pour quiconque répond avec colère à l'appel à l'aide d'un frère ?
Aucune réponse n'est appropriée, sauf le désir de la lui donner,
car c'est cela et seulement cela qu'il demande. Offre-lui quoi que
ce soit d'autre et tu t'arroges le droit d'attaquer sa réalité en l'interprétant
comme bon te semble. Le danger que cela représente
pour ton propre esprit n'est peut-être pas encore pleinement
apparent. Si tu crois qu'un appel à l'aide est autre chose, c'est à
autre chose que tu réagiras. Ta réponse sera donc inappropriée
à la réalité telle qu'elle est, mais pas à ta perception d'elle.
Il n'y a rien qui t'empêche de reconnaître tous les appels à l'aide
exactement pour ce qu'ils sont, sauf ton propre besoin imaginaire
d'attaquer. C'est seulement cela qui te rend désireux de te lancer
dans d'interminables «batailles» avec la réalité, dans lesquelles
tu nies la réalité du besoin de guérison en le rendant irréel. Tu
ne ferais pas cela si ce n'était de ton indésir d'accepter la réalité
telle qu'elle est, que tu te caches à toi-même conséquemment.
C'est sûrement un bon conseil de te dire de ne pas juger ce que
tu ne comprends pas. Nul n'est un témoin fiable qui a un investissement
personnel, car la vérité pour lui est devenue ce qu'il
veut qu'elle soit. Si tu es indésireux de percevoir un appel à l'aide
pour ce qu'il est, c'est parce que tu es indésireux de donner de
l'aide et d'en recevoir. Manquer de reconnaître un appel à l'aide,
c'est refuser l'aide. Maintiendrais-tu que tu n'en as pas besoin?
C'est pourtant ce que tu maintiens quand tu refuses de reconnaître
l'appel d'un frère, car ce n'est qu'en répondant à son appel
que tu peux être aidé. Nie-lui ton aide et tu ne reconnaîtras pas
la Réponse de Dieu pour toi. Le Saint-Esprit n'a pas besoin de
ton aide pour interpréter les motivations, mais toi tu as besoin de
la Sienne.
La seule réponse appropriée à ton frère est de l'apprécier. La
gratitude lui est due à la fois pour ses pensées aimantes et pour
ses appels à l'aide, car les deux sont capables de te faire prendre
conscience de l'amour si tu les perçois véritablement. Or toute
la tension que tu ressens vient de tes tentatives pour ne pas faire
justement cela. Comme il est simple, donc, le plan de Dieu pour
le salut. Il y a une seule réponse à la réalité, car la réalité n'évoque
absolument aucun conflit. Il y a un seul Enseignant de la réalité,
Qui comprend ce qu'elle est. Il ne change pas d'Esprit sur la réalité
parce que la réalité ne change pas. Bien que tes interprétations
de la réalité soient in-signifiantes en ton état divisé, les
Siennes restent constamment vraies. Il te les donne parce qu'elles
sont pour toi. Ne tente pas d'« aider » un frère à ta façon, car tu
ne peux pas t'aider t o i - m ê m e . Mais entends son appel à l'Aide
de Dieu et tu reconnaîtras ton propre besoin du Père.
Tes interprétations des besoins de ton frère sont ton interprétation
des tiens. En donnant de l'aide, tu en demandes; et si
tu perçois un seul besoin en toi, tu seras guéri. Car tu reconnaîtras
la Réponse de Dieu telle que tu La veux, et si tu La veux en
vérité, Elle sera tienne véritablement. Chaque appel auquel tu réponds
au Nom du Christ rapproche de ta conscience le souvenir de
ton Père. Par égard pour ton propre besoin, donc, entends chaque
appel à l'aide pour ce qu'il est, afin que Dieu puisse te répondre.
En appliquant d'une manière de plus en plus constante l'interprétation
que donne le Saint-Esprit des réactions d'autrui, tu
prendras conscience de plus en plus que Ses critères s'appliquent
également à toi. Car il ne suffit pas de reconnaître la peur pour
en échapper, bien que la re-connaissance soit nécessaire pour démontrer
le besoin d'en échapper. Le Saint-Esprit doit encore traduire
la peur en vérité. Si tu étais laissé avec la peur, une fois
que tu l'as reconnue, tu aurais fait un pas qui t'éloigne de la réalité
plutôt que de t'en rapprocher. Or nous avons maintes fois
insisté sur le besoin de reconnaître la peur et de la regarder en
face, sans fard, comme d'une étape cruciale dans le processus par
lequel l'ego est défait. Considère alors comment l'interprétation
que donne le Saint-Esprit des motifs d'autrui te servira bien.
En t'enseignant à n'accepter que les pensées aimantes en autrui
et à considérer tout le reste comme un appel à l'aide, Il t'a enseigné
que la peur même est un appel à l'aide. Voilà ce que reconnaître
la peur signifie réellement. Si tu ne la protèges pas, Il la
réinterprétera. C'est le suprême avantage d'apprendre à percevoir
l'attaque comme un appel à l ' a m o u r . Nous avons déjà appris
que la peur et l'attaque sont inévitablement associées. S'il n'y
a que l'attaque qui produise la peur, et si tu vois l'attaque comme
l'appel à l'aide qu'elle est, l'irréalité de la peur doit commencer
à se faire jour en t o i . Car la peur est un appel à l'amour, ce qui
était nié étant reconnu inconsciemment.
La peur est un symptôme de ton propre profond sentiment de
perte. Si tu apprends à suppléer la perte quand tu la perçois en
autrui, la cause fondamentale de la peur est enlevée. Par là tu
t'enseignes que la peur n'existe pas en toi. Le moyen de l'enlever
est en toi, et tu l'as démontré en le donnant. La peur et l'amour
sont les seules émotions dont tu es capable. L'une est fausse,
car elle a été faite à partir du déni; et l'existence même du déni
dépend de la croyance en ce qui est nié. En interprétant correctement
la peur comme l'affirmation positive de la croyance sousjacente
qu'elle masque, tu sapes son utilité perçue en la rendant
inutile. Des défenses qui ne fonctionnent pas sont automatiquement
abandonnées. Si tu élèves ce que la peur dissimule jusqu'à
la prédominance la plus claire et nette et sans équivoque, la
peur devient in-signifiante. Tu as nié son pouvoir de dissimuler
l'amour, ce qui était son seul b u t . Le voile que tu as tiré sur
le visage de l'amour a disparu.
Si tu veux voir l'amour, qui est la réalité du monde, comment
pourrais-tu faire mieux que de reconnaître, dans chaque défense
contre lui, l'appel sous-jacent pour lui? Et comment pourrais-tu
mieux apprendre ce qu'est sa réalité qu'en répondant à cet appel
en le donnant? Le Saint-Esprit donne de la peur une interprétation
qui la dissipe, car la conscience de la vérité ne peut pas être
niée. C'est ainsi que le Saint-Esprit remplace la peur par l'amour
et traduit l'erreur en vérité. Et c'est ainsi que tu apprendras de
Lui comment remplacer ton rêve de séparation par le fait de
l'unité. Car la séparation n'est que le déni de l'union; correctement
interprétée, elle témoigne de ta connaissance éternelle que
l'union est vraie.
II La façon de se souvenir de Dieu
Les miracles ne sont que la traduction du déni en vérité. Si
s'aimer soi-même, c'est se guérir soi-même, alors ceux qui sont
malades ne s'aiment pas. Par conséquent, ils demandent l'amour
qui les guérirait, mais qu'ils se nient à eux-mêmes. S'ils connaissaient
la vérité sur eux-mêmes, ils ne pourraient pas être malades.
La tâche du faiseur de miracles devient donc de nier le déni de la
vérité. Les malades doivent se guérir eux-mêmes, car la vérité est
en eux. Or l'ayant obscurcie, la lumière qui est dans un autre esprit
doit luire dans le leur, parce que cette lumière est la leur.
La lumière en eux brille avec autant d'éclat quelle que soit la
densité du brouillard qui l'obscurcit. Si tu ne donnes pas au
brouillard le pouvoir d'obscurcir la lumière, il n'en a pas. Car il
n'a du pouvoir que si le Fils de Dieu lui donne du pouvoir. Il doit
lui-même lui retirer ce pouvoir, en se souvenant que tout pouvoir
est de Dieu. Tu peux t'en souvenir pour toute la Filialité. Ne permets
pas à ton frère de ne pas se souvenir, car son oubli est le tien.
Mais ton souvenir est le sien, car il n'est pas possible de se souvenir
de Dieu seul. C'est cela que tu as oublié. Ainsi c'est en percevant
la guérison de ton frère comme ta propre guérison que tu
te souviens de Dieu. Car tu as oublié tes frères avec Lui, et la
Réponse de Dieu à ton oubli n'est que la façon de te souvenir.
Ne perçois dans la maladie qu'un autre appel à l'amour, et offre
à ton frère ce qu'il ne croit pas pouvoir s'offrir lui-même. Quelle
que soit la maladie, il n'y a qu'un remède. Tu seras rendu entier
comme tu rendras entier, car percevoir dans la maladie l'appel à
la santé, c'est reconnaître dans la haine l'appel à l'amour. Et donner
à un frère ce qu'il veut réellement, c'est te l'offrir à toi-même,
car ton Père veut que tu connaisses ton frère comme toi-même.
Réponds à son appel à l'amour, et le tien trouve réponse. La guérison
est l'Amour du Christ pour Son Père et pour Lui-même.
Souviens-toi de ce qui a été dit sur les perceptions effrayantes
des petits enfants, qui les terrifient parce qu'ils ne les comprennent
pas. S'ils demandent et acceptent d'être éclairés, leur peur s'évanouit.
Mais s'ils cachent leurs cauchemars, ils les gardent. Il est
facile d'aider un enfant incertain, car il reconnaît qu'il ne comprend
pas ce que signifient ses perceptions. Or tu crois, toi, que tu comprends
les tiennes. Petit enfant, tu te caches la tête sous les lourdes
couvertures dont tu t'es recouvert. Tu caches tes cauchemars dans
les ténèbres de ta propre fausse certitude, et tu refuses d'ouvrir
les yeux et de les regarder.
Ne gardons pas les cauchemars, car ce ne sont pas des offrandes
qui conviennent au Christ, donc ce ne sont pas des dons qui te
conviennent. Enlève les couvertures et regarde ce dont tu as peur.
C'est l'anticipation seulement qui t'effraie, car la réalité du néant
ne peut pas être effrayante. Ne retardons pas cela, car ton rêve
de haine ne te laissera pas sans aide; or l'Aide est là. Apprends
à rester calme parmi le tumulte, car la quiétude est la fin de la dissension
et ceci est le voyage qui mène à la paix. Regarde en face
chaque image qui monte pour te retarder, car le but est inévitable
parce qu'il est éternel. Le but de l'amour est ton droit, et il t'appartient
en dépit de tes rêves.
Tu veux encore ce que Dieu veut, et aucun cauchemar ne peut
faire échouer un enfant de Dieu dans la poursuite de son but. Car
ton but t'a été donné par Dieu, et tu dois l'accomplir parce que
c'est Sa Volonté. Éveille-toi et souviens-toi de ton but, car c'est ta
volonté de le faire. Ce qui a été accompli pour toi doit être à toi.
Ne laisse pas ta haine faire obstacle à l'amour, car rien ne peut
résister à l'Amour du Christ pour Son Père, ni à l'Amour de Son
Père pour Lui.
Encore un peu et tu me verras, car je ne suis pas caché parce
que tu te caches. Je t'éveillerai aussi sûrement que je me suis éveillé
moi-même, car je me suis éveillé pour toi. En ma résurrection est
ta délivrance. Notre mission est d'échapper de la crucifixion et non
de la rédemption. Aie confiance en mon aide, car je n'ai pas marché
seul et je marcherai avec toi comme notre Père a marché avec
moi. Ne connais-tu pas que j'ai marché avec Lui dans la paix? Et
cela ne signifie-t-il pas que la paix vient avec nous dans ce voyage?
Il n'y a pas de crainte dans l'amour parfait. Nous ne ferons que
rendre parfait pour toi ce qui est déjà parfait en toi. Tu ne crains
pas l'inconnu mais le connu. Tu n'échoueras pas dans ta mission
parce que je n'ai pas échoué dans la mienne. Fais-moi seulement
un peu confiance, au nom de la confiance complète que j'ai en toi, et
ensemble nous accomplirons facilement le but de perfection. Car
la perfection est, et ne peut être niée. Nier le déni de la perfection
n'est pas aussi difficile que de nier la vérité, et tu croiras ce que
nous pouvons accomplir ensemble quand tu le verras accompli.
Toi qui as tenté de bannir l'amour, tu n'as pas réussi; mais toi
qui choisis de bannir la peur, tu dois réussir. Le Seigneur est avec
toi, mais tu ne connais pas cela. Or ton Rédempteur est vivant,
et il demeure en toi dans la paix à partir de laquelle Il a été créé.
N'échangerais-tu pas cette prise de conscience contre la conscience
de la peur? Quand nous aurons vaincu la peur — non pas
en la cachant, ni en la minimisant ni en niant sa pleine portée en
aucune façon —, c'est ce que tu verras réellement. Tu ne peux pas
mettre de côté les obstacles à la vision réelle sans les regarder, car
mettre de côté signifie juger et rejeter. Si tu regardes, le Saint-
Esprit jugera, et Il jugera véritablement. Or Il ne peut dissiper ce
que tu gardes caché, car tu ne le Lui as pas offert et Il ne peut pas
te le prendre.
Nous nous embarquons donc dans un curriculum organisé,
bien structuré et soigneusement planifié dont le but est de t'apprendre
comment offrir au Saint-Esprit tout ce que tu ne veux
pas. Il connaît ce qu'il doit en faire. Tu ne sais pas comment utiliser
ce qu'il connaît. Tout ce qui Lui est donné qui n'est pas de
Dieu disparaît. Or tu dois toi-même le regarder de plein gré, car
autrement Sa connaissance reste sans utilité pour toi. Il ne manquera
sûrement pas de t'aider, puisqu'aider est Son seul but.
N'as-tu pas de plus fortes raisons de craindre le monde tel que
tu le perçois, que de regarder la cause de la peur et d'en lâcher
prise à jamais ?
III. L'investissement dans la réalité
Je t'ai dit un jour de vendre tout ce que tu possèdes, de le donner
aux pauvres et de me suivre. Voici ce que je voulais dire : si
tu n'as aucun investissement en quoi que ce soit en ce monde, tu
peux enseigner aux pauvres où est leur trésor. Les pauvres sont
simplement ceux qui ont mal investi, et ils sont pauvres en effet !
Parce qu'ils sont dans le besoin, il t'est donné de les aider, puisque
tu es parmi eux. Considère comme ta leçon serait parfaitement
apprise si tu étais indésireux de partager leur pauvreté. Car la
pauvreté est un manque, et il y a un seul manque puisqu'il y a un
seul besoin.
Supposons qu'un frère insiste pour que tu fasses quelque chose
que tu penses ne pas vouloir faire. Son insistance même devrait
te dire qu'il croit que le salut s'y trouve. Si tu insistes à refuser et
ressens une vive réponse d'opposition, tu crois que ton salut est
de ne pas le faire. Tu fais donc la même erreur que lui, et tu rends
son erreur réelle pour vous deux. Insistance signifie investissement,
et ce en quoi tu investis est toujours relié à ta notion du
salut. La question est toujours double : premièrement, quoi doit
être sauvé? Et deuxièmement, comment cela peut-il être sauvé?
Chaque fois que tu te fâches contre un frère, quelle que soit la
raison, tu crois que l'ego doit être sauvé, et sauvé par l'attaque.
Si c'est lui qui attaque, tu es d'accord avec cette croyance; et si
c'est toi qui attaques, tu la renforces. Souviens-toi que ceux qui
attaquent sont pauvres. Leur pauvreté demande des dons et non
un plus grand appauvrissement. Toi qui pourrais les aider, tu agis
sûrement de manière destructrice si tu acceptes pour tienne leur
pauvreté. Si tu n'avais pas investi comme ils l'ont fait, il ne te
viendrait jamais à l'esprit de passer sur leur besoin.
Reconnais ce qui n'a pas d'importance, et si tes frères te demandent
quelque chose de « choquant », fais-le parce que c'est sans importance.
Refuse, et ton opposition établit que cela est important
pour toi. C'est toi seul, par conséquent, qui as rendu la requête
choquante, et chaque requête d'un frère est pour toi. Pourquoi
insisterais-tu pour la lui refuser? Car faire cela, c'est te nier à
toi-même et vous appauvrir tous les deux. Il demande le salut,
comme toi. La pauvreté est de l'ego et jamais de Dieu. Nulle requête
« choquante » ne peut être faite à celui qui reconnaît ce qui
a de la valeur et qui ne veut rien accepter d'autre.
Le salut est pour l'esprit, et c'est par la paix qu'il est atteint.
Voilà la seule chose qui puisse être sauvée et la seule façon de
la sauver. Toute autre réponse que l'amour vient d'une confusion
sur le « quoi » et le « comment » du salut, et c'est la seule réponse.
Ne perds jamais cela de vue et ne te permets jamais de croire,
ne serait-ce qu'un instant, qu'il y a une autre réponse. Car tu te
placerais assurément parmi les pauvres, qui ne comprennent pas
qu'ils demeurent dans l'abondance et que le salut est venu.
T'identifier à l'ego, c'est t'attaquer toi-même et te rendre
pauvre. C'est pourquoi celui qui s'identifie à l'ego se sent privé
de quelque chose. Ce qu'il ressent alors, c'est la dépression ou
la colère, car ce qu'il a fait, c'est d'échanger l'amour de Soi pour
la haine de soi, de sorte qu'il a maintenant peur de lui-même. Il
ne s'en rend pas compte. Même s'il est pleinement conscient de
son anxiété, il n'en perçoit pas la source dans sa propre identification
à l'ego, et il essaie toujours de la traiter en passant une sorte
d'« arrangement » insane avec le monde. Il perçoit toujours ce
monde comme extérieur à lui, car cela est crucial pour son adaptation.
Il ne se rend pas compte que c'est lui qui fait ce monde,
car il n'y a pas de monde à l'extérieur de lui.
Si seules les pensées aimantes du Fils de Dieu sont la réalité
du monde, le monde réel doit être dans son esprit. Ses pensées
insanes aussi doivent être dans son esprit, mais il ne peut tolérer
un conflit intérieur d'une telle ampleur. Un esprit divisé est en
danger, et reconnaître qu'il embrasse des pensées complètement
opposées lui est intolérable. Par conséquent, l'esprit projette la
division et non la réalité. Tout ce que tu perçois comme le monde
extérieur n'est qu'une tentative de ta part pour maintenir ton
identification à l'ego, car chacun croit que l'identification est le
salut. Considère pourtant ce qui est arrivé, car les pensées ont
certes des conséquences sur le penseur. Tu t'es brouillé avec le
monde tel que tu le perçois, parce que tu penses qu'il t'est hostile.
Cela est une conséquence nécessaire de ce que tu as fait.
Tu as projeté à l'extérieur ce qui est hostile à ce qui est à l'intérieur,
et tu dois donc forcément le percevoir ainsi. C'est pourquoi
tu dois d'abord te rendre compte que ta haine est dans ton
esprit et non hors de lui afin de pouvoir t'en débarrasser; pourquoi
aussi tu dois d'abord t'en débarrasser afin de pouvoir percevoir
le monde tel qu'il est réellement.
J'ai dit plus tôt que Dieu a tant aimé le monde qu'il l'a donné à
Son Fils unique. Dieu aime le monde réel, et ceux qui en perçoivent
la réalité ne peuvent pas voir le monde de la mort. Car la mort
n'est pas du monde réel, où tout est un reflet de l'éternel. Dieu
t'a donné le monde réel en échange de celui que tu as fait à partir
de ton esprit divisé, et qui est le symbole de la mort. Car si tu
pouvais réellement te séparer de l'Esprit de Dieu, tu mourrais.
Le monde que tu perçois est un monde de séparation. Peutêtre
es-tu désireux d'accepter même la mort pour nier ton Père.
Or Il ne veut pas qu'il en soit ainsi, donc il n'en est rien. Tu ne
peux toujours pas exercer ta volonté contre Lui, et c'est pourquoi
tu n'as aucun contrôle sur le monde que tu as fait. Ce n'est pas
un monde de volonté parce qu'il est gouverné par le souhait d'être
différent de Dieu, et ce souhait n'est pas la volonté. Par conséquent
le monde que tu as fait est totalement chaotique, gouverné
par des « lois » arbitraires et insensées, et sans aucune sorte de
signification. Car il est fait à partir de tout ce que tu ne veux pas,
que tu as projeté hors de ton esprit parce que tu en as peur. Or
ce monde se trouve uniquement dans l'esprit de son faiseur, ainsi
que son salut réel. Ne crois pas qu'il est à l'extérieur de toi, car
c'est seulement en reconnaissant où il est que tu gagneras le
contrôle sur lui. Car tu peux certes contrôler ton esprit, puisque
l'esprit est le mécanisme de décision.
Si tu reconnais que toute l'attaque que tu perçois est dans ton
propre esprit et nulle part ailleurs, tu en auras enfin trouvé la
source; et là où elle commence elle doit prendre fin. Car en ce
même lieu réside aussi le salut. Là est l'autel de Dieu où habite
le Christ. Tu as profané l'autel, mais pas le monde. Or le Christ
a placé pour toi l'Expiation sur l'autel. Apporte à cet autel tes
perceptions du monde, car c'est l'autel à la vérité. Là tu verras
ta vision changée, et là tu apprendras à voir véritablement. De
ce lieu, où Dieu et Son Fils demeurent en paix et où tu es le bienvenu,
tu regarderas en paix et tu verras le monde véritablement.
Mais pour trouver le lieu, tu dois renoncer à ton investissement
dans le monde tel que tu le projettes, et permettre au Saint-Esprit
d'étendre le monde réel de l'autel de Dieu jusqu'à toi.
IV. Chercher et trouver
L'ego est certain que l'amour est dangereux, et c'est toujours
son enseignement central. Il ne le dit jamais de cette façon; au
contraire, quiconque croit que l'ego est le salut semble fort occupé
à chercher l'amour. Or l'ego, tout en encourageant très activement
la quête de l'amour, ajoute une clause restrictive : ne le trouve
pas. Ses diktats peuvent donc se résumer simplement comme
suit : « Cherche et ne trouve pas. » C'est la seule promesse que l'ego
te présente, et la seule qu'il tiendra. Car l'ego poursuit son but
avec une insistance fanatique, et son jugement, quoique sévèrement
détérioré, est complètement conséquent.
La quête que l'ego entreprend est donc vouée à l'échec. Et
puisqu'il enseigne aussi qu'il est ton identification, l'ego te guide
vers un voyage qui ne peut finir que par ce qui est perçu comme
ton propre échec. Car l'ego ne peut pas aimer et dans sa quête
frénétique de l'amour il cherche ce qu'il a peur de trouver. La
quête est inévitable parce que l'ego fait partie de ton esprit, et à
cause de sa source l'ego n'est pas totalement séparé, sinon il ne
pourrait pas du tout être cru. Car c'est ton esprit qui croit en lui
et qui lui donne l'existence. Or c'est aussi ton esprit qui a le pouvoir
de nier l'existence de l'ego, et tu le feras assurément lorsque
tu te rendras compte exactement en quoi consiste le voyage dans
lequel il t'embarque.
Il est sûrement évident que nul ne veut trouver ce qui serait
son ultime échec. Étant incapable d'aimer, l'ego serait totalement
insuffisant en présence de l'amour, car il ne pourrait pas du tout
y répondre. Il faudrait alors que tu renonces à te faire guider par
l'ego, car il serait très apparent qu'il ne t'a pas enseigné la réponse
dont tu as besoin. Par conséquent, l'ego va distordre l'amour et
t'enseigner que l'amour appelle réellement les réponses que l'ego
peut enseigner. Suis son enseignement, donc, et tu chercheras
l'amour, mais tu ne le reconnaîtras pas.
Te rends-tu compte que l'ego t'embarque dans un voyage qui
ne peut mener qu'à un sentiment de futilité et de dépression?
Chercher et ne pas trouver n'est guère réjouissant. Est-ce la promesse
que tu voudrais tenir? Le Saint-Esprit t'offre une autre
promesse, une promesse qui conduira à la joie. Car Sa promesse
est toujours : « Cherche et tu trouveras », et guidé par Lui tu ne
peux pas subir d'échec. Son voyage mène à l'accomplissement,
et le but qu'il te propose, Il te le donnera. Car jamais Il ne trompera
le Fils de Dieu, qu'il aime avec l'Amour du Père.
Tu vas entreprendre un voyage parce que tu n'es pas chez toi
dans ce monde. Et tu vas chercher ta demeure, que tu saches ou
non où elle est. Si tu crois qu'elle est à l'extérieur de toi, la quête
sera futile, car tu la chercheras où elle n'est pas. Tu ne te souviens
pas comment regarder au-dedans, car tu ne crois pas que ta maison
soit là. Or le Saint-Esprit S'en souvient pour toi, et Il te guidera
jusqu'à chez toi parce que c'est Sa mission. En remplissant
Sa mission, Il t'enseignera la tienne, car ta mission est la même
que la Sienne. En guidant tes frères jusqu'à chez eux, tu ne fais
que Le suivre.
Vois le Guide que le Père t'a donné, afin que tu apprennes que
tu as la vie éternelle. Car la mort n'est pas la Volonté de ton Père
ni la tienne, et tout ce qui est vrai est la Volonté du Père. Tu n'as
pas de prix à payer pour la vie car elle t'a été donnée, mais tu as
certes un prix à payer pour la mort, et ce prix est très élevé. Si la
mort est ton trésor, tu vendras tout le reste pour l'acheter. Et tu
croiras l'avoir achetée, parce que tu as vendu tout le reste. Or tu
ne peux pas vendre le Royaume des Cieux. Ton héritage ne peut
ni s'acheter ni se vendre. Il ne peut y avoir de parties déshéritées
de la Filialité, car Dieu est entier et toutes Ses extensions sont
comme Lui.
L'Expiation n'est pas le prix de ton entièreté, mais c'est le prix
pour avoir conscience de ton entièreté. Car ce que tu as choisi
de «vendre» a dû être gardé pour toi, puisque tu ne pouvais
pas le «racheter». Or tu dois y investir, non pas avec de l'argent
mais avec le pur-esprit. Car le pur-esprit est volonté, et la volonté
est le «prix» du Royaume. Ton héritage attend seulement la
re-connaissance de ce que tu as été rédimé. Le Saint-Esprit te
guide jusqu'en la vie éternelle, mais tu dois renoncer à ton investissement
dans la mort, ou tu ne verras pas la vie bien qu'elle soit
tout autour de toi.
V. Le curriculum sain
Seul l'amour est fort parce qu'il est indivisé. Les forts n'attaquent
pas parce qu'ils ne voient pas le besoin de le faire. Pour que l'idée
d'attaque puisse entrer dans ton esprit, il faut d'abord que tu te sois
perçu toi-même comme faible. Parce que tu t'es attaqué toi-même
et parce que tu as cru que l'attaque était effective, tu te vois toimême
comme affaibli. Ne percevant plus tes frères et toi comme
égaux, et te considérant comme le plus faible, tu tentes « d'égaliser
» la situation que tu as faite. Pour ce faire tu utilises l'attaque
parce que tu crois que l'attaque a réussi à t'affaiblir.
C'est pourquoi la re-connaissance de ta propre invulnérabilité
est si importante pour le rétablissement de ta santé d'esprit. Car
si tu acceptes ton invulnérabilité, tu reconnais que l'attaque n'a
pas d'effet. Bien que tu te sois attaqué toi-même, tu démontreras
qu'en réalité il ne s'est rien passé. En attaquant, par conséquent,
tu n'as rien fait. Quand tu auras compris cela, tu verras que
l'attaque n'a pas de sens, car il est évident qu'elle ne marche pas
et ne peut pas te protéger. Or la re-connaissance de ton invulnérabilité
a plus qu'une valeur négative. Si tes attaques contre toimême
n'ont pas réussi à t'affaiblir, tu es encore fort. Tu n'as donc
pas besoin d'«égaliser» la situation pour établir ta force.
À moins de reconnaître que ton attaque contre toi-même n'a
pas d'effets, jamais tu ne te rendras compte de la complète inutilité
de l'attaque. Car les autres réagissent certes à l'attaque quand
ils la perçoivent, et si tu essaies de les attaquer tu ne pourras pas
éviter d'interpréter cela comme un renforcement. Le seul endroit
où tu puisses annuler tout renforcement, c'est en toi-même. Car
tu es toujours le premier point de ton attaque; et si cela n'a jamais
été, cela n'a pas de conséquences.
L'Amour du Saint-Esprit est ta force, car le tien est divisé; par
conséquent, il n'est pas réel. Tu ne peux pas te fier à ton propre
amour quand tu l'attaques. Tu ne peux pas apprendre ce qu'est
l'amour parfait avec un esprit divisé, parce qu'un esprit divisé a
fait de lui-même un mauvais apprenant. Tu as tenté de rendre
la séparation éternelle, parce que tu voulais conserver les caractéristiques
de la création, mais avec ton propre contenu. Or la
création n'est pas de toi, et les mauvais apprenants ont certes
besoin d'un enseignement particulier.
Tu as des handicaps d'apprentissage, très littéralement. Dans
certains domaines tes capacités d'apprentissage sont tellement
détériorées que tu ne peux plus progresser que sous une direction
constante, nette et précise, fournie par un Enseignant Qui peut
transcender tes ressources limitées. Il devient ta Ressource parce
que de toi-même tu ne peux pas apprendre. La situation d'apprentissage
dans laquelle tu t'es placé est impossible, et dans cette
situation il est clair qu'il te faut un Enseignant particulier et un curriculum
particulier. Les mauvais apprenants ne sont pas de bons
choix comme enseignants, ni pour eux-mêmes ni pour personne
d'autre. Tu ne te tournerais guère vers eux pour établir le curriculum
par lequel ils peuvent échapper de leurs limitations. S'ils
comprenaient ce qui les dépasse, ils ne seraient pas handicapés.
Tu ne connais pas ce que signifie l'amour, et voilà ton handicap.
Ne tente pas de t'enseigner ce que tu ne comprends pas et
n'essaie pas de fixer des buts de curriculum là où les tiens ont
manifestement échoué. Ton but d'apprentissage était de ne pas
apprendre, et cela ne peut pas mener à un apprentissage réussi.
Tu ne peux pas transférer ce que tu n'as pas appris, et la détérioration
de l'aptitude à généraliser est un échec d'apprentissage
crucial. Demanderais-tu à ceux qui n'ont pas réussi à apprendre
à quoi servent les aides à l'apprentissage ? Ils ne le savent pas.
S'ils pouvaient interpréter les aides correctement, ils en auraient
appris quelque chose.
J'ai dit que la règle de l'ego est : « Cherche et ne trouve pas. »
Traduit en termes de curriculum, cela signifie : «Essaie d'apprendre
mais ne réussis pas. » Le résultat de ce but de curriculum
est évident. Toute aide valable à l'enseignement, toute instruction
réelle et tout guide d'apprentissage sensé seront mal interprétés,
puisqu'ils sont tous là pour faciliter l'apprentissage auquel
s'oppose cet étrange curriculum. Si tu essaies d'apprendre comment
ne pas apprendre, et si le but de ton enseignement vise à
son propre échec, que peux-tu espérer d'autre que la confusion ?
Un tel curriculum n'a pas de sens. Cette tentative d'«apprendre»
a tellement affaibli ton esprit que tu ne peux pas aimer, car le curriculum
que tu as choisi est contre l'amour, et cela équivaut à un
cours sur la façon de t'attaquer toi-même. Ce curriculum a un but
supplémentaire, qui est d'apprendre comment ne pas vaincre la
division qui rend son but premier crédible. Et tu ne vaincras pas
la division dans ce curriculum, car tout ton apprentissage ira à
son profit. Or ton esprit parle contre ton apprentissage comme
ton apprentissage parle contre ton esprit, et tu luttes ainsi avec
succès contre tout apprentissage, car c'est ce que tu veux. Mais
peut-être est-ce que tu ne te rends pas compte, même encore, qu'il
est quelque chose que tu veux apprendre, et que tu peux l'apprendre
parce que tu as choisi de le faire.
Toi qui as tenté d'apprendre ce que tu ne veux pas devrais
reprendre courage, car bien que le curriculum que tu t'es donné
soit certes déprimant, il n'est que ridicule quand tu le regardes
de plus près. Est-il possible que la façon de réaliser un but soit de
ne pas l'atteindre? Cesse maintenant d'être ton propre enseignant.
Cette démission ne mènera pas à la dépression. C'est le
simple résultat d'une évaluation honnête de ce que tu t'es enseigné
et des résultats d'apprentissage qui en ont suivi. Dans les
conditions d'apprentissage correctes, que tu ne peux ni fournir
ni comprendre, tu deviendras un excellent apprenant et un excellent
enseignant. Mais cela n'est pas encore et cela ne sera pas
tant que toute la situation d'apprentissage telle que tu l'as montée
ne sera pas renversée.
Compris correctement, ton potentiel d'apprentissage est illimité
parce qu'il te conduira à Dieu. Tu peux enseigner la voie
vers Lui et tu peux l'apprendre, si tu suis l'Enseignant Qui connaît
la voie vers Lui et Qui comprend Son curriculum pour l'apprendre.
Le curriculum est totalement non ambigu, parce que le but
n'est pas divisé et que les moyens et la fin s'accordent complètement.
Tu as seulement besoin de lui prêter ton attention indivisée.
Tout le reste te sera donné. Car tu veux vraiment bien
apprendre, et rien ne peut s'opposer à la décision du Fils de Dieu.
Son apprentissage est aussi illimité que lui.
VI. La vision du Christ
L'ego essaie de t'enseigner comment gagner le monde entier
et perdre ton âme. Le Saint-Esprit enseigne que tu ne peux pas
perdre ton âme et qu'il n'y a rien à gagner dans le monde, car de
lui-même il ne profite pas. Investir sans profit, c'est sûrement
t'appauvrir, et les frais sont élevés. Non seulement l'investissement
n'apporte aucun profit, mais ce qu'il t'en coûte est énorme.
Car cet investissement te coûte la réalité du monde en te niant
la tienne, et en retour il ne te donne rien. Tu ne peux pas vendre
ton âme, mais tu peux vendre la conscience que tu en as. Tu ne
peux pas percevoir ton âme, mais tu ne la connaîtras pas tant que
tu percevras autre chose comme ayant plus de valeur.
Le Saint-Esprit est ta force parce qu'il te connaît uniquement
pur-esprit. Il est parfaitement conscient que tu ne te connais pas
toi-même, et parfaitement conscient de la façon de t'enseigner à
te souvenir de ce que tu es. Parce qu'il t'aime, Il t'enseignera avec
joie ce qu'il aime, car SaVolonté est de le partager. Se souvenant
toujours de toi, Il ne peut pas te laisser oublier ta valeur. Car le
Père ne cesse jamais de Lui rappeler Son Fils, et Lui ne cesse jamais
de rappeler le Père à Son Fils. Dieu est dans ta mémoire à
cause de Lui. Tu as choisi d'oublier ton Père mais tu ne veux pas
réellement le faire, et tu peux donc prendre une autre décision.
Comme c'était ma décision, ainsi est-ce la tienne.
Tu ne veux pas le monde. La seule chose de valeur en lui, c'est
n'importe quelle partie de lui que tu regardes avec amour. Cela
lui donne la seule réalité qu'il aura jamais. Sa valeur n'est pas
en lui-même mais la tienne est en toi. De même que la valeur de
soi vient de l'extension de soi, de même la perception de la valeur
de soi vient de l'extension de pensées aimantes vers l'extérieur.
Rends le monde réel pour toi-même, car le monde réel est le don
du Saint-Esprit; ainsi il t'appartient.
La correction est pour tous ceux qui ne peuvent pas voir. La
mission du Saint-Esprit est d'ouvrir les yeux des aveugles, car Il
connaît qu'ils n'ont pas perdu leur vision mais qu'ils dorment
simplement. Il voudrait les éveiller du sommeil de l'oubli au souvenir
de Dieu. Les yeux du Christ sont ouverts et Il regardera tout
ce que tu vois avec amour si tu acceptes Sa vision pour tienne. Le
Saint-Esprit garde la vision du Christ pour chaque Fils de Dieu
qui dort. À ses yeux le Fils de Dieu est parfait, et Il languit de partager
Sa vision avec toi. Il te montrera le monde réel parce que
Dieu t'a donné le Ciel. Par Lui ton Père appelle Son Fils à se souvenir.
L'éveil de Son Fils commence par son investissement
dans le monde réel, et par là il apprendra à réinvestir en lui-même.
Car la réalité est une avec le Père et le Fils, et le Saint-Esprit
bénit le monde réel en Leur Nom.
Quand tu auras vu ce monde réel, comme tu le feras assurément,
tu te souviendras de Nous. Or tu dois apprendre le coût
du sommeil et refuser de le payer. Alors seulement tu décideras
de t'éveiller. Et alors le monde réel jaillira à ta vue, car le Christ
n'a jamais dormi. Il attend que tu Le voies, car Lui ne t'a jamais
perdu de vue. Il regarde quiètement le monde réel, qu'il voudrait
partager avec toi parce qu'il connaît l'amour du Père pour Lui. Et
connaissant cela, Il voudrait te donner ce qui est à toi. Dans une
paix parfaite, Il t'attend à l'autel de Son Père, t'offrant l'Amour du
Père dans la quiète lumière de la bénédiction du Saint-Esprit.
Car le Saint-Esprit conduira chacun chez son Père, où le Christ
attend Qui est son Soi.
Chaque enfant de Dieu est un dans le Christ, car son être est
dans le Christ comme Celui du Christ est en Dieu. L'Amour du
Christ pour toi est Son Amour pour Son Père, qu'il connaît parce
qu'il connaît l'Amour de Son Père pour Lui. Quand le Saint-Esprit
t'aura enfin conduit au Christ à l'autel de Son Père, la perception
se fusionnera dans la connaissance parce que la perception sera
devenue si sainte que son transfert en sainteté n'en sera plus que
l'extension naturelle. L'amour à l'amour se transfère sans aucune
interférence, car les deux ne font qu'un. Au fur et à mesure
que tu perçois de plus en plus d'éléments communs dans toutes
les situations, le transfert de l'entraînement sous la direction
du Saint-Esprit augmente et se généralise. Graduellement, tu
apprends à l'appliquer à tous et à tout, car son applicabilité est
universelle. Une fois que cela est accompli, la perception et la
connaissance sont devenues tellement similaires qu'elles partagent
l'unification des lois de Dieu.
Ce qui est un ne peut pas être perçu comme séparé, et le déni
de la séparation est le rétablissement de la connaissance. À
l'autel de Dieu, la sainte perception du Fils de Dieu devient si illuminée
que des flots de lumière la pénètrent, et le pur-esprit du
Fils de Dieu brille dans l'Esprit du Père avec lequel il devient un.
Sur Lui-même Dieu brille avec douceur, aimant l'extension de
Lui-même qu'est Son Fils. Le monde est sans but comme il se
fond dans le but de Dieu. Car le monde réel s'est glissé tout doucement
jusque dans le Ciel, où tout ce qui est éternel en lui a toujours
été. Là le Rédempteur et le rédimé se joignent dans l'amour
parfait de Dieu et de l'un pour l'autre. Le Ciel est ta demeure;
et comme il est en Dieu, il doit aussi être en toi.
VII. Regarder au-dedans
Les miracles démontrent que l'apprentissage s'est produit sous
la bonne direction, car l'apprentissage est invisible, et ce qui a été
appris ne peut être reconnu qu'à ses résultats. Sa généralisation
est démontrée quand tu l'utilises dans des situations de plus en
plus nombreuses. Tu reconnaîtras que tu as appris qu'il n'y a pas
d'ordre de difficulté dans les miracles quand tu les appliqueras
à toutes les situations. Il n'y a pas de situation où les miracles ne
s'appliquent pas, et en les appliquant à toutes les situations tu
gagneras le monde réel. Car dans cette sainte perception, tu seras
rendu entier, et de ton acceptation de l'Expiation pour toi-même
l'Expiation rayonnera sur chacun de ceux que le Saint-Esprit t'envoie
pour que tu le bénisses. Dans chaque enfant de Dieu réside
Sa bénédiction, et dans ta bénédiction des enfants de Dieu est Sa
bénédiction pour toi.
Chacun dans le monde doit jouer son rôle dans sa rédemption,
afin de reconnaître que le monde a été rédimé. Tu ne peux pas voir
l'invisible. Or si tu vois ses effets, tu connais qu'il doit être là.
En percevant ce qu'il fait, tu reconnais son être. Et c'est à ce qu'il
fait que tu apprends ce qu'il est. Tu ne peux pas voir tes forces,
mais tu prends confiance en leur existence au fur et à mesure
qu'elles te permettent d'agir. Et les résultats de tes actions, tu
peux les voir.
Le Saint-Esprit est invisible, mais tu peux voir les résultats de Sa
Présence, et par eux tu apprendras qu'il est là. Ce qu'il te permet
de faire n'est nettement pas de ce monde, car les miracles violent
chaque loi de la réalité telle que ce monde en juge. Chaque loi
du temps et de l'espace, de masse et d'ampleur, est transcendée,
car ce que le Saint-Esprit te permet de faire est nettement au-delà
de toutes ces lois. En percevant Ses résultats, tu comprendras où
Il doit être, et tu connaîtras finalement ce qu'il est.
Tu ne peux pas voir le Saint-Esprit, mais tu peux voir Ses manifestations.
Et à moins de les voir, tu ne te rendras pas compte
qu'il est là. Les miracles sont Ses témoins, qui parlent pour Sa
Présence. Ce que tu ne peux voir ne devient réel pour toi que par
les témoins qui parlent pour cela. Car tu peux avoir conscience
de ce que tu ne vois pas, et cela peut devenir irrésistiblement réel
pour toi quand sa présence est rendue manifeste par toi. Fais
l'oeuvre du Saint-Esprit, car tu partages Sa fonction. Comme ta
fonction au Ciel est la création, ainsi ta fonction sur terre est la
guérison. Dieu partage Sa fonction avec toi au Ciel, et le Saint-
Esprit partage la Sienne avec toi sur terre. Aussi longtemps que
tu crois avoir d'autres fonctions, aussi longtemps tu as besoin de
correction. Car cette croyance est la destruction de la paix, un
but qui est directement opposé au but du Saint-Esprit.
Tu vois ce à quoi tu t'attends, et tu t'attends à ce que tu invites.
Ta perception est le résultat de ton invitation, venant à toi comme
tu l'as fait venir. De qui voudrais-tu voir les manifestations ? De
quelle présence voudrais-tu être convaincu? Car tu croiras en ce
que tu manifestes, et comme tu regardes au-dehors, ainsi tu verras
au-dedans. Il y a dans ton esprit deux façons de regarder le
monde, et ta perception reflétera la direction que tu as choisie.
Je suis la manifestation du Saint-Esprit, et quand tu me verras
c'est parce que tu L'auras invité. Car Il t'enverra Ses témoins
pour peu que tu veuilles les voir. Souviens-toi toujours que tu
vois ce que tu cherches, car ce que tu cherches, tu le trouveras.
L'ego trouve ce qu'il cherche, et rien que cela. Il ne trouve pas
l'amour, car ce n'est pas ce qu'il cherche. Or chercher et trouver
sont la même chose, et si tu cherches deux buts, tu les trouveras,
mais tu ne reconnaîtras ni l'un ni l'autre. Tu penseras qu'ils sont
les mêmes parce que tu les veux tous les deux. L'esprit aspire
toujours à l'intégration, et s'il est divisé et veut garder la division,
il croira encore qu'il a un seul but en le faisant paraître un.
J'ai dit plus tôt que c'est à toi de choisir ce que tu projettes ou
étends; mais tu dois faire l'un ou l'autre, car c'est une loi de l'esprit,
et tu dois regarder au-dedans avant de regarder au-dehors.
En regardant au-dedans, tu choisis un guide pour ta vue. Ensuite
tu regardes au-dehors et tu vois ses témoins. Voilà pourquoi
tu trouves ce que tu cherches. Ce que tu veux en toi-même,
tu le rendras manifeste, et tu l'accepteras venant du monde
parce que c'est toi qui l'a mis là en le voulant. Quand tu penses
que tu projettes ce que tu ne veux pas, c'est encore parce que tu
le veux. Cela mène directement à la dissociation, car cela représente
l'acceptation de deux buts, chacun perçu dans un endroit
différent; séparés l'un de l'autre parce que tu les as rendus différents.
Alors l'esprit voit un monde divisé à l'extérieur de lui, mais
non au-dedans. Cela lui donne une illusion d'intégrité et lui permet
de croire qu'il poursuit un seul but. Or tant que tu perçois
le monde comme divisé, tu n'es pas g u é r i . Car être guéri, c'est
poursuivre un seul but, parce que tu en as accepté un seul et n'en
veux qu'un.
Quand tu ne voudras que l'amour, tu ne verras rien d'autre. La
nature contradictoire des témoins que tu perçois n'est que le reflet
de tes invitations conflictuelles. Tu as regardé ton esprit et accepté
qu'il y ait opposition, l'y ayant cherchée. Mais alors ne crois pas
que les témoins de l'opposition soient vrais, car ils témoignent
seulement de ta décision sur la réalité, te renvoyant les messages
que tu leur as donnés. L'amour aussi se reconnaît à ses messagers.
Si tu rends l'amour manifeste, ses messagers viendront à
toi parce que tu les auras invités.
Le pouvoir de décider est la seule liberté qui te reste en tant que
prisonnier de ce monde. Tu peux décider de le voir avec justesse.
Ce que tu en as fait n'est pas sa réalité, car sa réalité est seulement
ce que tu lui donnes. En fait, à quelqu'un ou à quelque chose, tu
ne peux donner rien d'autre que l'amour, et tu ne peux pas non
plus recevoir d'eux quoi que ce soit d'autre que l'amour. Si tu
penses avoir reçu quelque autre chose, c'est qu'en regardant audedans
tu as cru voir en toi le pouvoir de donner quelque chose
d'autre. C'est cette seule décision qui a déterminé ce que tu as
trouvé, car c'était la décision de le chercher.
Tu as peur de moi parce que tu as regardé au-dedans et tu as
peur de ce que tu as vu. Or tu n'as pas pu voir la réalité, car la réalité
de ton esprit est la plus belle des créations de Dieu. Venant
seulement de Dieu, sa puissance et sa grandeur ne pourraient
t'apporter que la paix si réellement tu la regardais. Si tu as peur, c'est
parce que tu as vu quelque chose qui n'est pas là. Or au même
endroit tu aurais pu nous voir, moi et tous tes frères, en la parfaite
sécurité de l'Esprit qui nous a créés. Car nous sommes là dans
la paix du Père, Dont la Volonté est d'étendre Sa paix par toi.
Quand tu auras accepté ta mission qui est d'étendre la paix,
tu trouveras la paix, car tu la verras en la rendant manifeste. Ses
saints témoins t'entoureront parce que tu les as appelés et ils
viendront à toi. J'ai entendu ton appel et j'y ai répondu, mais tu
ne me verras pas et tu n'entendras pas la réponse que tu cherchais.
C'est parce que tu ne veux pas encore seulement cela. Or
plus je deviens réel pour toi, plus tu apprends que c'est vraiment
seulement cela que tu veux. Et tu me verras en regardant audedans,
et nous regarderons ensemble le monde réel. Par les
yeux du Christ, seul le monde réel existe et seul le monde réel
peut être vu. Comme tu décides, ainsi tu verras. Et tout ce que
tu vois ne fait que témoigner de ta décision.
Quand tu regardes au-dedans et me vois, c'est parce que tu as
décidé de manifester la vérité. Et en la manifestant, tu la verras à
la fois au-dehors et au-dedans. Tu la verras au-dehors parce que tu
l'as d'abord vue au-dedans. Tout ce que tu contemples au-dehors
est un jugement porté sur ce que tu as contemplé au-dedans. Si
c'est ton jugement, il sera faux, car le jugement n'est pas ta fonction.
Si c'est le jugement du Saint-Esprit, il sera juste, car le jugement
est Sa fonction. Tu ne partages Sa fonction qu'en jugeant
comme Lui, ne te réservant absolument aucun jugement. Tu
jugeras contre toi-même, mais Il jugera pour toi.
Souviens-toi, donc, que chaque fois que tu regardes au-dehors
et réagis défavorablement à ce que tu vois, tu t'es jugé indigne et
t'es condamné à mort. La peine de mort est le but ultime de l'ego,
car il croit pleinement que tu es un criminel et mérites la mort,
comme Dieu connaît que tu mérites la vie. La peine de mort ne
quitte jamais l'esprit de l'ego, car c'est toujours ce qu'il te réserve
à la fin. Voulant te tuer comme expression finale du sentiment
qu'il a pour toi, il ne te laisse vivre que pour attendre la mort. Il
te tourmente pendant que tu vis, mais sa haine n'est pas satisfaite
jusqu'à ce que tu meures. Car ta destruction est la seule fin
à laquelle il oeuvre, et la seule fin qui le satisfera.
L'ego n'est pas traître à Dieu, envers Qui nulle traîtrise n'est
possible. Mais il te trahit, toi, qui crois avoir été traître envers ton
Père. C'est pourquoi défaire la culpabilité est une part essentielle
de l'enseignement du Saint-Esprit. Car aussi longtemps que tu
te sens coupable, tu écoutes la voix de l'ego, qui te dit que tu as
trahi Dieu et par conséquent mérites la mort. Tu penseras que
la mort vient de Dieu et non de l'ego parce qu'en te confondant
toi-même avec l'ego, tu crois que tu veux la mort. Et de ce que
tu veux Dieu ne te sauve pas.
Quand tu es tenté de céder au désir de la mort, souviens-toi que
je ne suis pas mort. Tu te rendras compte que c'est vrai lorsque
tu regarderas au-dedans et me verras. Aurais-je vaincu la mort
pour moi seul ? Et le Père m'aurait-Il donné la vie éternelle s'Il
ne te l'avait pas aussi donnée? Quand tu apprendras à me rendre
manifeste, tu ne verras plus jamais la mort. Car tu auras contemplé
ce qui est sans mort en toi-même, et tu ne verras que l'éternel
en regardant un monde qui ne peut pas mourir.
VIII. L'attraction de l'amour pour l'amour
Crois-tu réellement que tu peux tuer le Fils de Dieu? Le Fils
est en sécurité où le Père en Lui-même l'a caché, le tenant loin de
tes pensées destructrices, mais à cause d'elles tu ne connais ni le
Père ni le Fils. Tu attaques le monde réel à chaque jour, à chaque
heure et à chaque minute, et pourtant tu es surpris de ne pas pouvoir
le voir. Si tu cherches l'amour afin de l'attaquer, tu ne le trouveras
jamais. Car si l'amour est partage, comment peux-tu le
trouver, sauf par lui-même ? Offre-le et il viendra à toi, parce qu'il
est attiré vers lui-même. Mais offre l'attaque et l'amour restera
caché, car il ne peut vivre que dans la paix.
Le Fils de Dieu est aussi en sécurit&ea



 

 

Un cours en miracles - Chapitre 11 - Dieu ou l'ego

15/02/2010 17:11



Chapitre 11
DIEU OU L'EGO
Introduction
Ou c'est Dieu ou c'est l'ego qui est insane. Si tu examines équitablement
la preuve des deux côtés, tu te rendras compte que cela
doit être vrai. Ni Dieu ni l'ego ne propose un système de pensée
partiel. Chacun a sa cohérence interne, mais ils sont diamétralement
opposés à tous égards, si bien qu'une allégeance partielle
est impossible. Souviens-toi aussi que leurs résultats sont aussi
différents que leurs fondements, et leurs natures fondamentalement
inconciliables ne peuvent pas être réconciliées par des
oscillations de l'un à l'autre. Rien de vivant n'est sans père, car
la vie est création. Par conséquent, ta décision est toujours une
réponse à la question : « Qui est mon père ? » Et tu seras fidèle au
père que tu choisis.
Or que dirais-tu à quelqu'un qui croirait que cette question
comporte réellement un conflit? Si tu as fait l'ego, comment l'ego
a-t-il pu te faire? Le problème de l'autorité est encore la seule
source de conflit, parce que l'ego a été fait du souhait qu'avait le
Fils de Dieu de L'engendrer. L'ego n'est donc rien de plus qu'un
système délirant à l'intérieur duquel tu as fait ton propre père.
Ne t'y trompe pas. Cela paraît insane lorsqu'énoncé en parfaite
honnêteté, mais l'ego ne regarde jamais ce qu'il fait en parfaite
honnêteté. Or voilà sa prémisse insane, cachée avec soin dans la
sombre pierre angulaire de son système de pensée. Et c'est soit
l'ego, que tu as fait, qui est ton père, ou c'est tout son système de
pensée qui ne tient pas.
Tu fais par la projection, mais Dieu crée par l'extension. La
pierre angulaire de la création de Dieu, c'est toi, car Son système
de pensée est lumière. Souviens-toi des Rayons qui sont là sans
être vus. Plus tu t'approches du centre de Son système de pensée,
plus la lumière devient claire. Plus tu t'approches du fondement
du système de pensée de l'ego, plus le chemin s'assombrit
et s'obscurcit. Or même la petite étincelle dans ton esprit suffit
pour l'éclairer. Porte sans crainte cette lumière avec toi et lèvela
bravement devant le fondement du système de pensée de l'ego.
Sois désireux de le juger en parfaite honnêteté. Ouvre la sombre
pierre de terreur sur laquelle il repose et sors-la en pleine lumière.
Là tu verras qu'il reposait sur l'in-signifiance, et que tout
ce dont tu avais peur n'était basé sur rien.
Mon frère, tu fais partie de Dieu et partie de moi. Quand tu
auras enfin regardé le fondement de l'ego sans reculer, tu auras
aussi regardé le nôtre. Je viens à toi de la part de notre Père pour
t'offrir tout à nouveau. Ne le refuse pas afin de garder cachée une
sombre pierre angulaire, car sa protection ne te sauvera pas. Je
te donne la lampe et j'irai avec toi. Tu ne feras pas ce voyage seul.
Je te mènerai à ton vrai Père, Qui comme moi a besoin de toi.
N'est-ce pas avec joie que tu répondras à l'appel de l'amour?
I. Les dons de la Paternité
Tu as appris ton besoin de guérison. Reconnaissant pour toimême
le besoin de guérir, voudrais-tu apporter autre chose à la
Filialité? Car en cela réside le commencement du retour à la
connaissance; le fondement sur lequel Dieu t'aidera à rebâtir le
système de pensée que tu partages avec Lui. Il n'est pas une pierre
que tu y poseras qui ne sera bénie par Lui, car c'est la sainte demeure
de Son Fils que tu vas restaurer, où Il veut que soit son Fils
et où il est. Quelle que soit la partie où tu restaures cette réalité
dans l'esprit du Fils de Dieu, tu la restaures en toi. Tu demeures
dans l'Esprit de Dieu avec ton frère, car Dieu Lui-même n'avait
pas pour Volonté d'être seul.
Etre seul, c'est être séparé de l'infini, mais comment est-ce possible
si l'infini n'a pas de fin ? Nul ne peut être au-delà de l'illimité,
parce que ce qui n'a pas de limites doit être partout. Il n'y
a pas de commencements et pas de fins en Dieu, Dont l'univers
est Lui-même. Peux-tu t'exclure toi-même de l'univers, ou de
Dieu Qui est l'univers ? Moi et le Père Nous sommes un avec toi,
car tu fais partie de Nous. Crois-tu réellement qu'une partie de
Dieu puisse Lui manquer ou être perdue pour Lui?
Si tu ne faisais pas partie de Dieu, Sa Volonté ne serait pas
unifiée. Est-ce concevable ? Se peut-il qu'une partie de Son Esprit
ne contienne rien? Si personne d'autre que toi ne peut remplir
ta place dans Son Esprit, et si le fait que tu la remplisses était ta
création, sans toi il y aurait une place vacante dans l'Esprit de
Dieu. L'extension ne peut pas être bloquée et elle ne comporte
aucun vide. Elle continue à jamais, si fort qu'elle soit niée. Ton
déni de sa réalité peut l'arrêter dans le temps mais non dans
l'éternité. C'est pourquoi tes créations n'ont pas cessé d'être
étendues et pourquoi il y a tant qui attend ton retour.
Attendre n'est possible que dans le temps, mais le temps n'a
pas de signification. Toi qui as fait les retards, tu peux laisser le
temps derrière toi en reconnaissant simplement que ni les commencements
ni les fins n'ont été créés par l'Éternel, Qui n'a
imposé aucune limite ni à Sa création ni à ceux qui créent comme
Lui. Tu ne connais pas cela simplement parce que tu as tenté
de limiter ce qu'il a créé, et tu crois ainsi que toute création est
limitée. Comment, donc, ayant nié l'infini, pourrais-tu connaître
tes créations ?
Les lois de l'univers ne permettent pas de contradiction. Ce
qui tient pour Dieu tient pour toi. Si tu crois que tu es absent de
Dieu, tu croiras qu'il est absent de toi. L'infini n'a pas de signification
sans toi, et tu n'as pas de signification sans Dieu. Dieu
et Son Fils n'ont pas de fin, car nous sommes l'univers. Dieu n'est
pas incomplet, et Il n'est pas sans enfant. Parce qu'il n'a pas voulu
être seul, Il a créé un Fils pareil à Lui-même. Ne Lui nie pas Son
Fils, car ton indésir d'accepter Sa Paternité t'a nié la tienne. Vois
Ses créations comme Son Fils, car les tiennes ont été créées en
l'honneur de Lui. L'univers de l'amour ne s'arrête pas parce que
tu ne le vois pas, pas plus que tes yeux fermés n'ont perdu la
faculté de voir. Regarde la gloire de Sa création et tu apprendras
ce que Dieu a gardé pour toi.
Dieu t'a donné une place dans Son Esprit qui est tienne à
jamais. Or tu ne peux la garder qu'en la donnant, comme elle
t'a été donnée. Pourrais-tu y être seul, quand elle t'a été donnée
parce que Dieu n'avait pas pour Volonté d'être seul? L'Esprit de
Dieu ne peut pas être diminué. Il ne peut qu'être augmenté, car
tout ce qu'il crée a pour fonction de créer. L'amour ne limite pas, et
ce qu'il crée n'est pas limité. Donner sans limites, c'est la Volonté
de Dieu pour toi, parce que cela seul peut t'apporter la joie qui
est Sienne et qu'il veut partager avec toi. Ton amour est sans
bornes comme le Sien, parce que c'est le Sien.
Se pourrait-il qu'une quelconque partie de Dieu soit sans Son
Amour, et se pourrait-il qu'une quelconque partie de son Amour
soit contenue? Dieu est ton héritage, parce que Son seul don est
Lui-même. Comment peux-tu donner, sauf comme Lui, si tu veux
connaître le don qu'il t'a fait? Donne, donc, sans limite et sans fin,
pour apprendre combien Il t'a donné. Ton aptitude à L'accepter
dépend de ton désir de donner comme Il donne. Ta paternité et
ton Père sont un. Dieu a pour Volonté de créer et ta volonté est
la Sienne. Il s'ensuit, donc, que ta volonté est de créer puisque
ta volonté suit de la Sienne. Étant une extension de Sa Volonté,
la tienne doit être la même.
Or ta volonté, tu ne la connais pas. Cela n'est pas étrange quand
tu te rends compte que nier est « ne pas connaître ». La Volonté
de Dieu est que tu es Son Fils. En niant cela, tu nies ta propre
volonté; par conséquent, tu ne connais pas ce qu'elle est. Tu dois
demander quelle est la Volonté de Dieu en toutes choses, parce
que c'est la tienne. Tu ne connais pas ce qu'elle est, mais le Saint-
Esprit S'en souvient pour toi. Par conséquent, demande-Lui quelle
est la Volonté de Dieu pour toi, et Il te dira quelle est la tienne. On
ne saurait répéter trop souvent que tu ne la connais pas. Chaque
fois que ce que le Saint-Esprit te dit paraît contraignant, c'est simplement
que tu n'as pas reconnu ta volonté.
La projection de l'ego fait paraître la Volonté de Dieu comme si
elle était à l'extérieur de toi, et donc n'était pas la tienne. Selon
cette interprétation, il semble possible que la Volonté de Dieu et
la tienne soient en conflit. Il peut donc sembler que Dieu exige
de toi ce que tu ne veux pas donner, et te prive ainsi de ce que tu
veux. Dieu, Qui ne veut que ta volonté, serait-Il capable de cela?
Ta volonté est Sa vie, qu'il t'a donnée. Même dans le temps tu
ne peux pas vivre à part de Lui. Le sommeil n'est pas la mort. Ce
qu'il a créé peut dormir mais ne peut mourir. L'immortalité est
Sa Volonté pour Son Fils, et la volonté de Son Fils pour lui-même.
Le Fils de Dieu ne peut pas avoir la mort comme volonté pour
lui-même parce que son Père est la vie, et Son Fils est comme Lui.
La création est ta volonté parce que c'est la Sienne.
Tu ne peux pas être heureux à moins de faire ce qui est véritablement
ta volonté, et tu ne peux pas changer cela parce que c'est
immuable. C'est immuable par la Volonté de Dieu et la tienne,
car autrement Sa Volonté ne serait pas étendue. Tu as peur de
connaître la Volonté de Dieu, parce que tu crois que ce n'est pas
la tienne. Cette croyance est toute ta maladie et toute ta peur.
Chaque symptôme de maladie et de peur surgit là, parce que c'est
cette croyance qui fait que tu veux ne pas connaître. Croyant cela,
tu te caches dans les ténèbres en niant que la lumière est en toi.
Il t'est demandé de faire confiance au Saint-Esprit seulement
parce qu'il parle pour toi. Il est la Voix pour Dieu, mais n'oublie
jamais que Dieu n'avait pas pour Volonté d'être seul. Il partage
Sa Volonté avec toi; Il ne te l'impose pas. Souviens-toi toujours
que ce qu'il donne, Il le garde, si bien que rien de ce qu'il donne
ne peut Le contredire. Toi qui partages Sa vie, tu dois la partager
pour la connaître, car partager, c'est connaître. Béni sois-tu qui
apprends qu'entendre la Volonté de ton Père, c'est connaître la
tienne. Car ta volonté est d'être comme Lui, Dont la Volonté est
qu'il en soit ainsi. La Volonté de Dieu est que Son Fils soit un, et
uni avec Lui dans Son Unité. C'est pourquoi guérir est le début
de la re-connaissance que ta volonté est la Sienne.
II L'invitation à la guérison
Si la maladie est séparation, la décision de guérir et d'être guéri
est le premier pas vers la re-connaissance de ce que tu veux véritablement.
Chaque attaque est un pas qui t'en éloigne et chaque
pensée de guérison t'en rapproche. Le Fils de Dieu a Père et Fils
à la fois, parce qu'il est à la fois Père et Fils. Unir avoir et être, c'est
unir ta volonté à la Sienne, car Il te veut Lui-même. Et tu te veux
à Lui parce que, dans ta parfaite compréhension de Lui, tu connais
qu'il y a une seule Volonté. Or quand tu attaques n'importe quelle
partie de Dieu et de Son Royaume, ta compréhension n'est pas
parfaite et ce que tu veux réellement est donc perdu pour toi.
Ainsi la guérison devient une leçon de compréhension, et plus
tu t'y exerces, meilleur tu deviens comme enseignant et comme
apprenant. Si tu as nié la vérité, pourrais-tu avoir meilleurs
témoins de sa réalité que ceux qu'elle a guéris ? Mais sois sûr
de te compter parmi eux, car dans ton désir de te joindre à eux
ta guérison est accomplie. Chaque miracle que tu accomplis te
parle de la Paternité de Dieu. Chaque pensée de guérison que
tu acceptes, soit de ton frère ou dans ton propre esprit, t'enseigne
que tu es le Fils de Dieu. Dans chaque pensée blessante que tu
as, où que tu la perçoives, réside le déni de la Paternité de Dieu
et de ta Filialité.
Or le déni est aussi total que l'amour. Tu ne peux pas nier une
partie de toi-même, parce que le reste semblera être séparé et
donc sans signification. Et cela n'ayant aucune signification
pour toi, tu ne le comprendras pas. Nier la signification, c'est
manquer de comprendre. Tu ne peux guérir que toi-même, car
seul le Fils de Dieu a besoin de guérison. Tu en as besoin parce
que tu ne te comprends pas toi-même; par conséquent, tu ne
sais pas ce que tu fais. Ayant oublié ta volonté, tu ne sais pas ce
que tu veux réellement.
La guérison est signe que tu veux rendre entier. Et ce désir
t'ouvre l'oreille à la Voix du Saint-Esprit, Dont le message est l'entièreté.
Il te permettra d'aller bien au-delà de la guérison que tu
voudrais entreprendre, car à côté de ton petit désir de rendre
entier Il posera Sa Propre complète Volonté et rendra la tienne
entière. Qu'est-ce que le Fils de Dieu ne peut pas accomplir avec
la Paternité de Dieu en lui ? Et pourtant, l'invitation doit venir
de toi, car tu as sûrement appris que celui dont tu fais ton invité
demeurera avec toi.
À un hôte qui ne Lui fait pas bon accueil, le Saint-Esprit ne peut
parler parce qu'il ne sera pas entendu. L'Éternel Invité restera,
mais Sa Voix s'affaiblit en compagnie étrangère. Il a besoin de
ta protection, seulement parce que ta sollicitude est signe que
tu Le veux. Pense comme Lui ne serait-ce qu'un tout petit peu,
et la petite étincelle devient un torrent de lumière qui emplit ton
esprit de sorte qu'il devient ton seul Invité. Chaque fois que tu
demandes à l'ego d'entrer, tu diminues Sa bienvenue. Il restera,
mais tu t'es allié contre Lui. Quel que soit le voyage que tu choisis
de faire, Il ira avec toi et attendra. Tu peux en toute sécurité
te fier à Sa patience, car Il ne peut pas quitter une partie de Dieu.
Mais tu as besoin de bien plus que de patience.
Tant que tu ne connaîtras pas ta fonction, et tant que tu ne la
rempliras pas, tu ne pourras jamais trouver de repos, car en cela
seulement ta volonté et celle de ton Père peuvent se joindre
entièrement. L'avoir, Lui, c'est être comme Lui, et Il S'est donné
Lui-même à toi. Toi qui as Dieu, tu dois être comme Dieu, car Sa
fonction est devenue la tienne avec Son don. Invite cette connaissance
à revenir dans ton esprit, et ne laisse rien entrer qui l'obscurcisse.
L'Invité Que Dieu t'a envoyé t'enseignera comment le
faire pour peu que tu reconnaisses la petite étincelle et sois désireux
de la laisser grandir. Ton désir n'a pas besoin d'être parfait,
parce que le Sien l'est. Offre-Lui ne serait-ce qu'une petite place
et Il l'éclairera si bien que tu la laisseras s'augmenter avec joie.
Et par cette augmentation, tu commenceras à te souvenir de la
création.
Voudrais-tu être l'otage de l'ego ou l'hôte de Dieu? Tu accepteras
seulement celui que tu invites. Tu es libre de déterminer qui
sera ton invité et combien de temps il restera avec toi. Or ce n'est
pas la véritable liberté, car cela dépend encore de ta façon de voir.
Le Saint-Esprit est là, bien qu'il ne puisse t'aider sans ton invitation.
Et l'ego n'est rien, que tu l'invites ou non à entrer. La véritable
liberté dépend invités seul le Saint-Esprit est réel. Connais, donc, Qui demeure
avec toi en reconnaissant simplement ce qui est déjà là, et ne te
satisfais pas de consolateurs imaginaires, car le Consolateur de
Dieu est en toi.
III. Des ténèbres à la lumière
Quand tu es las, souviens-toi que tu t'es blessé toi-même. Ton
Consolateur te reposera, mais tu ne peux pas le faire toi-même.
Tu ne sais pas comment, car autrement jamais tu n'aurais pu te
lasser. À moins de te blesser toi-même, tu ne pourrais jamais
souffrir en aucune manière, car ce n'est pas la Volonté de Dieu
pour Son Fils. La douleur n'est pas de Lui, car Il ne connaît pas
l'attaque et Sa paix t'entoure en silence. Dieu est toute quiétude,
car il n'y a pas de conflit en Lui. Le conflit est la racine de tous
les maux, car étant aveugle il ne voit pas qui il attaque. Or c'est
toujours le Fils de Dieu qu'il attaque, et tu es le Fils de Dieu.
Le Fils de Dieu a certes besoin de consolation, car il ne sait
pas ce qu'il fait, croyant que sa volonté n'est pas la sienne. Le
Royaume est à lui, et pourtant il erre sans demeure. Chez lui en
Dieu, il est seul; et parmi tous ses frères, il est sans amis. Dieu
permettrait-il que cela soit réel, alors que Lui-même n'avait pas
pour Volonté d'être seul? Et si ta volonté est la Sienne, ce ne peut
pas être vrai de toi, parce que ce n'est pas vrai de Lui.
O mon enfant, si tu connaissais ce que Dieu veut pour toi, ta
joie serait complète ! Et ce qu'il veut est arrivé, car cela a toujours
été vrai. Quand la lumière vient et que tu as dit : « La Volonté de
Dieu est mienne », tu verras une telle beauté que tu connaîtras
qu'elle n'est pas de toi. Dans ta joie, tu créeras la beauté en Son
Nom, car ta joie ne saurait pas plus être contenue que la Sienne.
Ce morne petit monde s'évanouira dans le néant et ton coeur
sera si plein de joie qu'il bondira jusqu'au Ciel et jusqu'en Présence
de Dieu. Je ne puis te dire à quoi cela ressemblera, car ton
coeur n'est pas prêt. Mais je peux te dire, et te rappeler souvent,
que ce que Dieu veut pour Lui-même, Il le veut pour toi, et ce
qu'il veut pour toi est à toi.
Le chemin n'est pas difficile, mais il est très différent. Ton chemin
est celui de la douleur, dont Dieu ne connaît rien. Ce chemin
est certes difficile, et très solitaire. La peur et le chagrin sont tes
invités, qui t'accompagnent et demeurent avec toi en chemin.
Mais ce sombre voyage n'est pas la voie du Fils de Dieu. Marche
dans la lumière et ne vois pas ces sombres compagnons, car ce
ne sont pas des compagnons convenables pour le Fils de Dieu, qui
a été créé avec la lumière et dans la lumière. La Grande Lumière
t'entoure toujours et irradie de toi. Comment peux-tu voir ces
sombres compagnons dans une telle lumière ? Si tu les vois, c'est
uniquement parce que tu nies la lumière. Mais nie-les plutôt,
car la lumière est là et la voie est claire.
Dieu ne cache rien à Son Fils, même si Son Fils voudrait se
cacher lui-même. Or le Fils de Dieu ne peut cacher sa gloire, car
Dieu le veut glorieux et lui a donné la lumière qui brille en lui.
Tu ne perdras jamais ton chemin, car Dieu te conduit. Lorsque
tu t'égares, tu ne fais qu'entreprendre un voyage qui n'est pas
réel. Les sombres compagnons, le sombre chemin, sont tous des
illusions. Tourne-toi vers la lumière, car la petite étincelle en toi
fait partie d'une lumière si grande qu'elle peut t'emporter pour
toujours hors de toutes ténèbres. Car ton Père est ton Créateur,
et tu es comme Lui.
Les enfants de lumière ne peuvent demeurer dans les ténèbres,
car les ténèbres ne sont pas en eux. Ne te laisse pas tromper par
les sombres consolateurs et ne les laisse jamais entrer dans l'esprit
du Fils de Dieu, car ils n'ont pas leur place dans Son temple.
Quahd tu es tenté de Le nier, souviens-toi qu'il n'y a pas d'autres
dieux à placer devant Lui, et accepte en paix Sa Volonté pour toi.
Car tu ne peux pas l'accepter autrement.
Seul peut te consoler le Consolateur de Dieu. Dans la quiétude
de Son temple, Il attend de te donner la paix qui est à toi. Donne
Sa paix, pour pouvoir entrer dans le temple et la trouver là qui
t'attend. Mais sois saint en la Présence de Dieu, ou tu ne connaîtras
pas que tu es là. Car ce qui n'est pas comme Dieu ne peut
entrer dans Son Esprit, parce que ce n'était pas Sa Pensée; par
conséquent, cela ne Lui appartient pas. Et ton esprit doit être
aussi pur que le Sien, si tu veux connaître ce qui t'appartient.
Garde Son temple soigneusement, car Dieu Lui-même y habite
et demeure en paix. Tu ne peux pas entrer en Présence de Dieu
avec les sombres compagnons à tes côtés, mais tu ne peux pas
non plus entrer seul. Tous tes frères doivent entrer avec toi, car
tant que tu ne les as pas acceptés tu ne peux pas entrer. Car tu
ne peux pas comprendre l'entièreté à moins d'être entier, et nulle
partie du Fils ne peut être exclue s'il veut connaître l'Entièreté
de son Père.
Dans ton esprit tu peux accepter la Filialité tout entière et la
bénir avec la lumière que ton Père lui a donnée. Alors tu seras
digne d'habiter avec Lui dans le temple, parce que c'est ta volonté
de ne pas être seul. Dieu a béni Son Fils à jamais. Si tu le bénis
dans le temps, tu es dans l'éternité. Le temps ne peut pas te
séparer de Dieu si tu l'utilises au nom de l'éternel.
IV. L'héritage du Fils de Dieu
N'oublie jamais que la Filialité est ton salut, car la Filialité est
ton Soi. En tant que création de Dieu, Il est à toi; et parce qu'il
t'appartient, Il est à Lui. Ton Soi n'a point besoin de salut, mais
ton esprit a besoin d'apprendre ce qu'est le salut. Tu n'es pas
sauvé de quoi que ce soit, mais tu es sauvé pour la gloire. La gloire
est ton héritage, à toi donné par ton Créateur afin que tu puisses
l'étendre. Or si tu hais une partie de ton Soi, toute ta compréhension
est perdue parce que tu regardes sans amour ce que Dieu
a créé toi. Et puisque ce qu'il a créé fait partie de Lui, tu Lui nies
Sa place en Son Propre autel.
Pourrais-tu essayer de rendre Dieu sans demeure et connaître
que tu es chez toi? Le Fils peut-il nier le Père sans croire que le
Père l'a nié? Les lois de Dieu ne tiennent que pour ta protection,
et elles ne tiennent jamais en vain. Ce que tu éprouves quand
tu nies ton Père est encore pour ta protection, car le pouvoir de
ta volonté ne peut pas être diminué sans l'intervention de Dieu
contre lui; or toute limitation de ton pouvoir n'est pas la Volonté
de Dieu. Par conséquent, tourne-toi uniquement vers le pouvoir
que Dieu t'a donné pour te sauver, en te souvenant qu'il est à toi
parce qu'il est à Lui, et joins-toi à tes frères dans Sa paix.
Ta paix réside dans son illimitation. Limite la paix que tu partages,
et ton Soi doit t'être inconnu. Chaque autel à Dieu fait partie
de toi, parce que la lumière qu'il a créée ne fait qu'un avec
Lui. Voudrais-tu couper un frère de la lumière qui est à toi ? Tu
ne le ferais pas si tu te rendais compte que tu ne peux enténébrer
que ton propre esprit. Comme tu ramènes ton frère, ainsi
toi-même tu retourneras. Telle est la loi de Dieu, pour la protection
de l'Entièreté de Son Fils.
Toi seul peux te priver de quoi que ce soit. Ne t'oppose pas à cette
prise de conscience, car c'est véritablement le commencement
des premières lueurs. Souviens-toi aussi que le déni de ce simple
fait prend de nombreuses formes; et ces formes, tu dois apprendre
à les reconnaître et à t'y opposer fermement, sans exception. C'est
une étape cruciale dans le nouveau réveil. Les phases initiales de
ce renversement sont souvent assez douloureuses, car lorsque le
blâme est retiré du dehors, il y a une forte tendance à le nourrir
au-dedans. Il est difficile au début de se rendre compte que c'est
exactement la même chose, car il n'y a aucune distinction entre
le dedans et le dehors.
Si tes frères font partie de toi et que tu les blâmes de tes privations,
tu te blâmes toi-même. Et tu ne peux pas te blâmer toimême
sans les blâmer. C'est pourquoi le blâme doit être défait,
et non vu ailleurs. Fais-toi-le porter et tu ne peux pas te connaître,
car il n'y a que l'ego qui blâme. Le blâme de soi est donc une
identification à l'ego, et c'est autant une défense de l'ego que de
blâmer les autres. Tu ne peux pas entrer en la Présence de Dieu si tu
attaques Son Fils. Quand Son Fils élèvera la voix à la louange de
son Créateur, il entendra la Voix pour son Père. Or le Créateur
ne peut pas être loué sans Son Fils, car Leur gloire est partagée
et Ils sont glorifiés ensemble.
Le Christ est à l'autel de Dieu, attendant d'y accueillir Son Fils.
Mais viens entièrement sans condamnation, car autrement tu
croiras que la porte est barrée et que tu ne peux pas entrer. La
porte n'est pas barrée et il est impossible que tu ne puisses entrer
dans le lieu où Dieu veut que tu sois. Mais aime-toi de l'Amour
du Christ, car c'est ainsi que t'aime ton Père. Tu peux refuser
d'entrer, mais tu ne peux pas barrer la porte que le Christ tient
ouverte. Viens à moi qui la tiens ouverte pour toi, car tant que je
vis elle ne peut être fermée, et je vis pour toujours. Dieu est ma
vie et la tienne, et il n'est rien que Dieu nie à Son Fils.
À l'autel de Dieu, le Christ attend le rétablissement de Luimême
en toi. Dieu connaît Son Fils aussi entièrement irréprochable
que Lui-même, et c'est en appréciant Son Fils que l'on
s'approche de Lui. Le Christ attend que tu L'acceptes comme
étant toi-même, et Son entièreté comme étant la tienne. Car le
Christ est le Fils de Dieu, Qui vit en Son Créateur et resplendit
de Sa gloire. Le Christ est l'extension de l'Amour et de la beauté
de Dieu, aussi parfait que Son Créateur et en paix avec Lui.
Béni soit le Fils de Dieu dont le rayonnement est de son Père,
et qui a pour volonté de partager sa gloire comme son Père la partage
avec lui. Il n'y a pas de condamnation dans le Fils, car il n'y
a pas de condamnation dans le Père. Partageant l'Amour parfait
du Père, le Fils doit partager ce qui Lui appartient, car autrement
il ne connaîtra ni le Père ni le Fils. La paix soit avec toi qui reposes
en Dieu, et en qui repose la Filialité tout entière.
V. La « dynamique » de l'ego
Nul ne peut échapper des illusions à moins de les regarder, car
ne pas regarder est la façon de les protéger. Il n'y a pas lieu de
reculer devant les illusions, car elles ne peuvent pas être dangereuses.
Nous sommes prêts à regarder de plus près le système
de pensée de l'ego parce qu'ensemble nous avons la lampe qui
le dissipera; et puisque tu te rends compte que tu ne le veux pas,
tu dois être prêt. Soyons très calmes en faisant cela, car nous ne
faisons que chercher honnêtement la vérité. La « dynamique » de
l'ego sera notre leçon pendant quelque temps, car nous devons
d'abord l'examiner pour ensuite voir au-delà, puisque tu l'as rendue
réelle. Ensemble, tranquillement, nous déferons cette erreur,
puis nous regarderons au-delà vers la vérité.
Qu'est-ce que la guérison, si ce n'est l'enlèvement de tout ce
qui fait obstacle à la connaissance ? Et comment peut-on dissiper
les illusions, si ce n'est en les regardant en face, sans les protéger?
N'aie pas peur, donc, car ce que tu regarderas, c'est la
source de la peur, et tu commences à apprendre que la peur n'est
pas réelle. Tu apprends aussi que ses effets peuvent être dissipés
par le simple déni de leur réalité. L'étape suivante est évidemment
de reconnaître que ce qui n'a pas d'effets n'existe pas.
Les lois n'opèrent pas dans le vide et ce qui ne mène à rien ne
s'est pas produit. Si la réalité se reconnaît à son extension, ce
qui ne mène à rien ne peut être réel. N'aie pas peur, donc, de
regarder la peur, car elle ne peut être vue. Par définition, la clarté
défait la confusion; et de regarder les ténèbres à la lumière doit
les dissiper.
Commençons cette leçon sur la « dynamique de l'ego » en comprenant
que l'expression elle-même ne signifie rien. Elle contient
dans ses termes mêmes la contradiction qui la rend in-signifiante.
Le mot « dynamique » suggère le pouvoir de faire quelque chose,
et toute la fausseté de la séparation réside dans la croyance que
l'ego a le pouvoir de faire quoi que ce soit. L'ego te fait peur parce
que tu crois cela. Or la vérité est toute simple :
Tout pouvoir est de Dieu.
Ce qui n'est pas de Lui n'a pas le pouvoir de faire
quoi que ce soit.
Quand nous regardons l'ego, donc, nous ne considérons pas
une dynamique mais un délire. Tu peux sûrement observer sans
crainte un système délirant, car il ne peut avoir d'effets si sa source
n'est pas réelle. Il devient encore plus évident que la peur est
inappropriée si tu reconnais le but de l'ego, qui est si clairement
insensé que tout effort fait en son nom est nécessairement dépensé
pour rien. Le but de l'ego est très explicitement sa propre autonomie.
Depuis le commencement, donc, son but est d'être séparé,
se suffisant à lui-même, et indépendant de tout pouvoir autre que
le sien. Voilà pourquoi il est le symbole de la séparation.
Chaque idée a un but, et ce but est toujours la conséquence naturelle
de ce qu'elle est. Tout ce qui émane de l'ego est la conséquence
naturelle de sa croyance centrale, et la façon de défaire ses
résultats est simplement de reconnaître que leur source n'est pas
naturelle, étant en désaccord avec ta vraie nature. J'ai dit plus tôt
que de vouloir à l'encontre de Dieu, ce n'est pas réellement vouloir
mais prendre ses souhaits pour la réalité. Sa Volonté est Une
parce que l'extension de Sa Volonté ne peut pas être différente
d'elle-même. Ce que tu éprouves réellement, donc, c'est le conflit
entre les vains souhaits de l'ego et la Volonté de Dieu, que tu partages.
Cela peut-il être un réel conflit?
Ton indépendance est celle de la création et non de l'autonomie.
Ta fonction créatrice réside tout entière dans ta complète
dépendance de Dieu, Qui partage Sa fonction avec toi. Par son
désir de la partager, Il est devenu aussi dépendant de toi que tu
l'es de Lui. N'attribue pas l'arrogance de l'ego à Celui Dont la
Volonté est de ne pas être indépendant de toi. Il t'a inclus dans
Son Autonomie. Peux-tu croire que l'autonomie ait une signification
à part de Lui ? La croyance en l'autonomie de l'ego te coûte
la connaissance de ta dépendance de Dieu, en laquelle réside ta
liberté. L'ego considère toute dépendance comme menaçante, et
il a tourné même ta soif de Dieu en un moyen de s'établir luimême.
Mais ne te laisse pas tromper par son interprétation de
ton conflit.
L'ego attaque toujours au nom de la séparation. Croyant avoir
le pouvoir de le faire, il ne fait rien d'autre, parce que son but
d'autonomie n'est rien d'autre. Dans sa confusion, l'ego ne sait
rien de la réalité, mais il ne perd pas de vue son but. Il est bien
plus vigilant que toi, parce qu'il est parfaitement certain de son
but. Ta confusion vient du fait que tu ne reconnais pas le tien.
Tu dois reconnaître que la dernière chose que souhaite l'ego,
c'est que tu te rendes compte que tu as peur de lui. Car si l'ego pouvait
susciter la peur, cela diminuerait ton indépendance et affaiblirait
ton pouvoir. Or sa seule prétention à ton allégeance est le
pouvoir qu'il peut te donner. Sans cette croyance tu ne l'écouterais
pas du tout. Comment, donc, son existence peut-elle continuer
si tu te rends compte qu'en l'acceptant tu te rapetisses et te
prives toi-même de pouvoir?
L'ego peut te permettre, et de fait il te permet de te considérer
toi-même hautain, incroyant, « le coeur léger », distant, sans émotions
profondes, endurci, indifférent et même désespéré, mais
pas réellement apeuré. Minimiser la peur, mais sans la défaire,
c'est pour l'ego un effort constant, et c'est certes un talent où il
met beaucoup d'ingéniosité. Comment peut-il prêcher la séparation
sans la soutenir au moyen de la peur, et l'écouterais-tu si
tu reconnaissais que c'est ce qu'il fait?
Ce qui menace l'ego d'une manière fondamentale, c'est donc
que tu reconnaisses que quoi que ce soit qui semble te séparer
de Dieu n'est que la peur, quelque forme qu'elle prenne et peu
importe la façon dont l'ego voudrait que tu en fasses l'expérience.
Son rêve d'autonomie est ébranlé jusque dans ses fondements
par cette prise de conscience. Car bien que tu puisses admettre
une fausse idée d'indépendance, tu n'accepteras pas le coût de
la peur si tu le reconnais. Or tel est le coût, et l'ego ne peut pas
le minimiser. Si tu passes sur l'amour, c'est sur toi-même que
tu passes, et tu dois craindre l'irréalité parce que tu t'es nié toimême.
En croyant avoir réussi à attaquer la vérité, tu crois que
l'attaque a un pouvoir. C'est donc de toi, tout simplement, que
tu t'es mis à avoir peur. Et nul ne veut trouver ce qu'il croit
capable de le détruire.
Si le but d'autonomie de l'ego pouvait s'accomplir, cela pourrait
faire échouer le but de Dieu, ce qui est impossible. C'est seulement
en apprenant ce qu'est la peur que tu pourras enfin apprendre
à distinguer le possible de l'impossible et le faux du vrai. Selon
l'enseignement de l'ego, son but peut être accompli et le but de
Dieu ne peut pas l'être. Selon l'enseignement du Saint-Esprit,
seul le but de Dieu peut être accompli, et il est déjà accompli.
Dieu est aussi dépendant de toi que tu l'es de Lui, parce que Son
Autonomie englobe la tienne; par conséquent, elle est incomplète
sans elle. Tu ne peux établir ton autonomie qu'en t'identifiant
à Lui et en remplissant ta fonction telle qu'elle existe en vérité.
L'ego croit que le bonheur est d'accomplir son but. Mais il t'est
donné de connaître que la fonction de Dieu est la tienne, et le
bonheur ne peut pas se trouver à part de Votre Volonté conjointe.
Reconnais seulement que le but de l'ego, que tu as poursuivi
si diligemment, ne t'a apporté que la peur, et il devient difficile
de maintenir que la peur est le bonheur. Soutenu par la peur,
c'est ce que l'ego voudrait que tu croies. Or le Fils de Dieu n'est
pas insane et il ne peut pas le croire. Qu'il le reconnaisse seulement
et il ne l'acceptera pas. Car seuls ceux qui sont insanes
choisiraient la peur à la place de l'amour, et seuls ceux qui sont
insanes pourraient croire que l'amour peut être gagné par l'attaque.
Mais ceux qui sont sains d'esprit se rendent compte que
seule l'attaque pourrait produire la peur, dont l'Amour de Dieu
les protège complètement.
L'ego analyse; le Saint-Esprit accepte. Apprécier l'entièreté,
cela ne peut venir que de l'acceptation, car analyser signifie
décomposer ou séparer du reste. Il est clair que tenter de comprendre
la totalité en la décomposant, c'est l'approche typiquement
contradictoire que l'ego utilise en tout. L'ego croit que le
pouvoir, la compréhension et la vérité résident dans la séparation,
et pour établir cette croyance il doit attaquer. Inconscient que la
croyance ne peut pas être établie et obsédé par la conviction que
la séparation est le salut, l'ego attaque tout ce qu'il perçoit en le
décomposant en petites parties déconnectées, sans relations
signifiantes entre elles et par conséquent sans signification. L'ego
substituera toujours le chaos à la signification, car si la séparation
est le salut, l'harmonie est une menace.
Les interprétations que donne l'ego des lois de la perception
sont, et doivent être, l'exact opposé de celles du Saint-Esprit.
L'ego se concentre sur l'erreur et passe sur la vérité. Il rend
réelle chaque erreur qu'il perçoit, et par un raisonnement circulaire
caractéristique il en arrive à la conclusion qu'à cause de
l'erreur, une vérité constante doit être in-signifiante. L'étape suivante,
donc, est évidente. Si une vérité constante ne signifie rien,
l'inconstance doit être vraie. Gardant clairement l'erreur à l'esprit
et protégeant ce qu'il a rendu réel, l'ego passe à l'étape suivante
dans son système de pensée : L'erreur est réelle et la vérité est
une erreur.
L'ego n'essaie même pas de comprendre cela, et il est clair que
c'est incompréhensible, mais l'ego essaie très fort de le démontrer,
et il fait cela constamment. Analysant pour attaquer la signification,
l'ego réussit à passer par-dessus, et ce qui lui reste est
une série de perceptions fragmentées qu'il unifie en sa faveur.
Cela devient donc l'univers qu'il perçoit. Et c'est cet univers, en
retour, qui devient la démonstration de sa propre réalité.
Ne sous-estime pas l'attrait des démonstrations de l'ego sur
ceux qui veulent bien l'écouter. Une perception sélective choisit
soigneusement ses témoins, et ses témoins sont conséquents.
À ceux qui sont insanes, les arguments en faveur de l'insanité paraissent
solides. Car le raisonnement finit à son commencement,
et aucun système de pensée ne transcende sa source. Mais un
raisonnement qui ne signifie rien ne peut rien démontrer, et ceux
qui sont convaincus par ce raisonnement doivent s'illusionner.
L'ego peut-il enseigner véritablement quand il passe sur la
vérité? Peut-il percevoir ce qu'il a nié? Ses témoins attestent
son déni, mais guère ce qu'il a nié. L'ego regarde le Père en face
et ne Le voit pas, car il a nié Son Fils.
Voudrais-tu, toi, te souvenir du Père ? Accepte Son Fils et tu te
souviendras de Lui. Rien ne peut démontrer que Son Fils est
indigne, car rien ne peut prouver qu'un mensonge est vrai. Ce
que tu vois de Son Fils par les yeux de l'ego est une démonstration
de ce que Son Fils n'existe pas, or où est le Fils le Père doit
être. Accepte ce que Dieu ne nie pas, et cela te démontrera sa
propre vérité. Les témoins de Dieu se tiennent dans Sa lumière
et contemplent ce qu'il a créé. Leur silence est signe qu'ils ont
contemplé le Fils de Dieu, et en la Présence du Christ il n'est rien
qu'ils aient besoin de démontrer, car le Christ leur parle de Luimême
et de Son Père. Ils sont silencieux parce que le Christ leur
parle, et ce sont Ses paroles qu'ils prononcent.
Chaque frère que tu rencontres devient un témoin du Christ
ou de l'ego, selon ce que tu perçois en lui. Chacun te convainc
de ce que tu veux percevoir, et de la réalité du royaume que tu as
choisi pour ta vigilance. Tout ce que tu perçois est un témoin du
système de pensée que tu veux vrai. Chaque frère a le pouvoir
de te délivrer, si tu choisis d'être libre. Tu ne peux pas accepter
un faux témoignage de lui à moins d'avoir convoqué de faux témoins
contre lui. S'il ne te parle pas du Christ, tu ne lui as pas
parlé du Christ. Tu n'entends que ta propre voix, et si le Christ
parle par toi, tu L'entendras.
VI. S'éveiller à la rédemption
Il est impossible de ne pas croire ce que tu vois, mais il est également
impossible de voir ce que tu ne crois pas. Les perceptions
sont construites sur les bases de l'expérience, et l'expérience mène
aux croyances. C'est seulement une fois que les croyances sont
fixées que les perceptions se stabilisent. En fait, donc, ce que tu
crois, tu le vois. C'est ce que je voulais dire par : « Heureux ceux
qui n'ont pas vu et qui ont cru », car ceux qui croient en la résurrection
la verront. La résurrection est le triomphe complet du
Christ sur l'ego, non par l'attaque mais par la transcendance. Car
le Christ s'élève au-dessus de l'ego et de toutes ses oeuvres, et
monte jusqu'au Père et à Son Royaume.
Voudrais-tu te joindre à la résurrection ou à la crucifixion?
Voudrais-tu condamner tes frères ou les libérer? Voudrais-tu
transcender ta prison et monter vers le Père ? Ces questions sont
toutes les mêmes, et elles trouvent leur réponse ensemble. Il y
a eu beaucoup de confusion quant à ce que signifie la perception,
parce que le mot est utilisé à la fois pour la prise de conscience
et pour son interprétation. Or tu ne peux pas être conscient sans
interpréter, car ce que tu perçois est ton interprétation.
Ce cours est parfaitement clair. Si tu ne le vois pas clairement,
c'est parce que ton interprétation va à son encontre; par conséquent,
tu ne le crois pas. Et puisque la croyance détermine la
perception, tu ne perçois pas ce qu'il signifie et par conséquent
tu ne l'acceptes pas. Or différentes expériences conduisent à
différentes croyances, et avec elles à différentes perceptions. Car
les perceptions sont apprises avec les croyances, et le fait est
que l'expérience enseigne. Je te conduis vers un nouveau type
d'expérience que tu seras de moins en moins désireux de nier.
Apprendre du Christ est facile, car percevoir avec Lui n'implique
aucun effort. Ses perceptions sont ce dont tu es naturellement
conscient, et ce sont seulement les distorsions que tu introduis
qui te fatiguent. Laisse le Christ en toi interpréter pour toi, et
n'essaie pas de limiter ce que tu vois par de petites croyances
étroites qui sont indignes du Fils de Dieu. Car jusqu'à ce que
le Christ ne vienne à Lui-même, le Fils de Dieu se verra lui-même
comme étant sans Père.
Je suis ta résurrection et ta vie. Tu vis en moi parce que tu vis
en Dieu. Et chacun vit en toi, comme tu vis en chacun. Peux-tu,
donc, percevoir l'indignité en un frère sans la percevoir en toimême
? Et peux-tu la percevoir en toi-même sans la percevoir en
Dieu? Crois en la résurrection parce qu'elle a été accomplie, et
elle a été accomplie en toi. Cela est aussi vrai maintenant que ce
le sera jamais, car la résurrection est la Volonté de Dieu, Qui ne
connaît pas de temps et pas d'exceptions. Mais ne fais pas toimême
d'exceptions, ou tu ne percevras pas ce qui a été accompli
pour toi. Car nous montons ensemble vers le Père, ainsi qu'au
commencement, maintenant et à jamais, car telle est la nature du
Fils de Dieu comme son Père l'a créé.
Ne sous-estime pas le pouvoir de la dévotion du Fils de Dieu,
ni le pouvoir que le dieu qu'il adore a sur lui. Car il se place luimême
à l'autel de son dieu, que ce soit le dieu qu'il a fait ou le
Dieu Qui l'a créé. Voilà pourquoi son esclavage est aussi complet
que sa liberté, car il n'obéira qu'au dieu qu'il accepte. Le dieu de
la crucifixion exige qu'il crucifie, et ses adorateurs obéissent. En
son nom ils se crucifient eux-mêmes, croyant que le pouvoir du
Fils de Dieu est né du sacrifice et de la douleur. Le Dieu de la
résurrection n'exige rien, car il n'a pas pour Volonté d'enlever. Il
ne requiert pas l'obéissance, car l'obéissance implique la soumission.
Il voudrait seulement que tu apprennes ce qu'est ta volonté
et que tu la suives, non pas dans un esprit de sacrifice et de soumission
mais dans la joie de la liberté.
La résurrection doit gagner ton allégeance dans la joie, parce
qu'elle est le symbole de la joie. Toute sa puissance irrésistible
tient au fait qu'elle représente ce que tu veux être. La liberté de
laisser derrière toi tout ce qui te blesse, t'humilie et t'effraie ne
peut pas t'être imposée, mais elle peut t'être offerte par la grâce
de Dieu. Et tu peux l'accepter par Sa grâce, car Dieu est plein de
grâce pour Son Fils, l'acceptant pour Sien sans aucune question.
Qui, donc, est le tien? Le Père t'a donné tout ce qui est à Lui, et
Lui-même est à toi avec eux. Garde-les en leur résurrection, car
autrement tu ne t'éveilleras pas en Dieu, en sécurité et entouré
de ce qui est à toi à jamais.
Tu ne trouveras pas la paix avant d'avoir retiré les clous des
mains du Fils de Dieu et d'avoir ôté la dernière épine de son front.
L'Amour de Dieu entoure Son Fils que le dieu de la crucifixion
condamne. N'enseigne pas que je suis mort en vain. Enseigne
plutôt que je ne suis pas mort en démontrant que je vis en toi.
Car défaire la crucifixion du Fils de Dieu, c'est l'oeuvre de la
rédemption dans laquelle chacun a un rôle d'égale valeur. Son
Fils non coupable, Dieu ne le juge pas. S'étant donné Lui-même
à lui, comment pourrait-il en être autrement?
Tu t'es cloué à une croix et tu as placé une couronne d'épines
sur ta propre tête. Or tu ne peux pas crucifier le Fils de Dieu, car
la Volonté de Dieu ne peut pas mourir. Son Fils a été rédimé de
sa propre crucifixion, et tu ne peux pas assigner à la mort celui à
qui Dieu a donné la vie éternelle. Le rêve de la crucifixion pèse
encore lourd sur tes yeux, mais ce que tu vois en rêve n'est pas
la réalité. Tant que tu perçois le Fils de Dieu comme crucifié, tu
es endormi. Et aussi longtemps que tu crois pouvoir le crucifier,
tu fais seulement des cauchemars. Toi qui commences à t'éveiller,
tu es encore conscient des rêves et tu ne les as pas encore
oubliés. L'oubli des rêves et la conscience du Christ viennent
avec le réveil des autres afin qu'ils partagent ta rédemption.
Tu t'éveilleras à ton propre appel, car l'Appel à l'éveil est audedans
de toi. Si je vis en toi, tu es éveillé. Or tu dois voir les
oeuvres que je fais par toi, sinon tu ne percevras pas que je les ai
faites pour toi. Ne fixe pas de limites à ce que tu me crois capable
de faire par toi, sinon tu n'accepteras pas ce que je peux faire pour
toi. Or cela est déjà fait, et à moins que tu ne donnes tout ce que
tu as reçu, tu ne connaîtras pas que ton rédempteur est vivant et
que tu t'es éveillé avec lui. La rédemption n'est reconnue qu'en
la partageant.
Le Fils de Dieu est sauvé. N'apporte que cette prise de conscience
à la Filialité et tu auras dans la rédemption un rôle qui a
autant de valeur que le mien. Car ton rôle doit être pareil au mien
si tu l'apprends de moi. Si tu crois que le tien est limité, tu limites
le mien. Il n'y a pas d'ordre de difficulté dans les miracles parce
que tous les Fils de Dieu sont d'égale valeur, et leur égalité est
leur unité. Tout le pouvoir de Dieu est en chaque partie de Lui,
et rien de ce qui contredit Sa Volonté n'est ni grand ni petit. Ce
qui n'existe pas n'a ni taille ni mesure. À Dieu toutes choses sont
possibles. Et au Christ il est donné d'être comme le Père.
VII. La condition de la réalité
Le monde tel que tu le perçois ne peut pas avoir été créé par
le Père, car le monde n'est pas tel que tu le vois. Dieu n'a créé
que l'éternel, et tout ce que tu vois est périssable. Par conséquent,
il doit y avoir un autre monde que tu ne vois pas. La Bible parle
d'un nouveau Ciel et d'une nouvelle terre, or cela ne peut pas être
littéralement vrai, car les éternels ne sont pas recréés. Percevoir
à nouveau, c'est simplement percevoir de nouveau, ce qui implique
qu'avant, ou dans l'entre-temps, tu ne percevais pas du
tout. Quel est donc le monde qui attend ta perception quand tu
le verras ?
Chaque pensée aimante que le Fils de Dieu a jamais Elle est
éternelle. Les pensées aimantes que son esprit perçoit dans ce
monde sont la seule réalité du monde. Ce sont encore des perceptions,
parce qu'il croit encore qu'il est séparé. Or elles sont
éternelles parce qu'elles sont aimantes. Et étant aimantes, elles
sont comme le Père et par conséquent ne peuvent pas mourir.
De fait, le monde réel peut être perçu. Tout ce qui est nécessaire,
c'est le désir de ne percevoir rien d'autre. Car si tu perçois à la
fois le bien et le mal, tu acceptes à la fois le faux et le vrai sans faire
entre eux de distinction.
Il se peut que l'ego voie du bien, mais jamais rien que du bien.
Voilà pourquoi ses perceptions sont si variables. Il ne rejette pas
la bonté entièrement, car cela tu ne pourrais pas l'accepter. Mais
il ajoute toujours quelque chose qui n'est pas réel au réel, confondant
ainsi l'illusion et la réalité. Car les perceptions ne peuvent
pas être partiellement vraies. Si tu crois en la vérité et en l'illusion,
tu ne peux dire laquelle est vraie. Pour établir ton autonomie
personnelle, tu as essayé de créer différemment de ton Père,
croyant que ce que tu as fait était capable d'être différent de Lui.
Or tout ce qui est vrai est pareil à Lui. De ne percevoir que le
monde réel te conduira au Ciel réel, parce que cela te rendra
capable de le comprendre.
La perception de la bonté n'est pas la connaissance, mais le déni
de l'opposé de la bonté te permet de reconnaître une condition
dans laquelle il n'existe pas d'opposés. Et cela est la condition de
la connaissance. Sans cette prise de conscience, tu ne remplis pas
ses conditions; et tant que tu ne le fais pas tu ne connais pas
qu'elle t'appartient déjà. Tu as fait de nombreuses idées que
tu as placées entre toi et ton Créateur, et ces croyances sont le
monde tel que tu le perçois. La vérité n'est pas absente ici, mais
elle est obscure. Tu ne connais pas la différence entre ce que tu
as fait et ce que Dieu a créé; ainsi tu ne connais pas la différence
entre ce que tu as fait et ce que tu as créé. Croire que tu peux percevoir
le monde réel, c'est croire que tu peux te connaître toimême.
Tu peux connaître Dieu parce que Sa Volonté est d'être
connu. Le monde réel est tout ce que le Saint-Esprit a sauvé pour
toi de ce que tu as fait, et le salut est de ne percevoir que cela,
parce que c'est reconnaître que la réalité est uniquement ce qui
est vrai.
VIII. Le problème et la réponse
Ce cours est très simple. Tu penses peut-être que tu n'as pas
besoin d'un cours qui enseigne, en définitive, que seule la réalité
est vraie. Mais le crois-tu ? Quand tu percevras le monde réel, tu
reconnaîtras que tu ne le croyais pas. Or la rapidité avec laquelle
ta nouvelle et seule perception réelle sera traduite en connaissance
ne te laissera qu'un instant pour te rendre compte que cela
seul est vrai. Et alors tout ce que tu as fait sera oublié : le bon et
le mauvais, le faux et le vrai. Car quand le Ciel et la terre deviendront
un, même le monde réel disparaîtra de ta vue. La fin du
monde n'est pas sa destruction mais sa traduction en Ciel. La
réinterprétation du monde est le transfert de toute perception
en connaissance.
La Bible te dit de devenir comme les petits enfants. Les petits
enfants reconnaissent qu'ils ne comprennent pas ce qu'ils perçoivent;
ainsi ils demandent ce que cela signifie. Ne fais pas
l'erreur de croire que tu comprends ce que tu perçois, car sa signification
est perdue pour toi. Or le Saint-Esprit en a sauvé la
signification pour toi et si tu Le laisses l'interpréter, il te rendra
ce que tu as jeté. Mais tant que tu penses en connaître la signification,
tu ne verras pas le besoin de le Lui demander.
Tu ne connais pas la signification de quoi que ce soit que tu
perçois. Il n'est pas une de tes pensées qui soit entièrement
vraie. Reconnaître cela, c'est pour toi un solide début. Tu n'as
pas été mal guidé; tu n'as pas accepté de guide du tout. Ton
grand besoin est d'être instruit en perception, car tu ne comprends
rien. Reconnais cela mais ne l'accepte pas, car comprendre
est ton héritage. Les perceptions sont apprises, et tu
n'es pas sans Enseignant. Or ton désir d'apprendre de Lui dépend
de ton désir de remettre en question tout ce que tu as
appris de toi-même, car toi qui as mal appris ne devrais pas être
ton propre enseignant.
Nul ne peut cacher la vérité, sauf à soi-même. Or Dieu ne te
refusera pas la Réponse qu'il a donnée. Demande, donc,



 

 

Un cours en miracles- Chapitre 10- Les idoles de la maladie

15/02/2010 17:08



Chapitre 10
LES IDOLES DE LA MALADIE
Introduction
Rien au-delà de toi ne peut te rendre apeuré ou aimant, parce
que rien n'est au-delà de toi. Le temps et l'éternité sont tous deux
dans ton esprit, et ils seront en conflit jusqu'à ce que tu perçoives
le temps uniquement comme un moyen de regagner l'éternité. Tu
ne peux pas faire cela aussi longtemps que tu crois que des facteurs
extérieurs à toi sont la cause de quoi que ce soit qui t'arrive.
Tu dois apprendre que le temps est uniquement à ta disposition,
et que rien au monde ne peut t'enlever cette responsabilité. Tu
peux violer les lois de Dieu en ton imagination, mais tu ne peux
pas en échapper. Elles furent établies pour ta protection et sont
aussi inviolées que ta sécurité.
Dieu n'a rien créé hormis toi et rien hormis toi n'existe, car tu
fais partie de Lui. Que peut-il exister, sauf Lui? Rien ne peut
arriver au-delà de Lui, parce que rien sauf Lui n'est réel. Tes créations
Lui ajoutent comme tu le fais, mais rien n'est ajouté qui
soit différent parce que tout a toujours été. Qu'est-ce qui peut te
contrarier, sauf l'éphémère, et comment l'éphémère peut-il être
réel si tu es la seule création de Dieu et qu'il t'a créé éternel? Ton
esprit saint établit tout ce qui t'arrive. Chaque réponse que tu
fais à tout ce que tu perçois dépend de toi, parce que ton esprit
détermine la perception que tu en as.
Dieu ne change pas d'Esprit à ton sujet, car Il n'est pas incertain
de Lui-même. Et ce qu'il connaît peut être connu, parce qu'il
ne le connaît pas uniquement pour Lui-même. Il t'acréé pour Luimême,
mais Il t'a donné le pouvoir de créer pour toi-même afin que
tu sois comme Lui. Voilà pourquoi ton esprit est saint. Peut-il y
avoir quoi que ce soit qui excède l'amour de Dieu? Peut-il y avoir
quoi que ce soit, donc, qui excède ta volonté ? Rien ne peut t'atteindre
d'au-delà de celle-ci, parce que, étant en Dieu, tu englobes
tout. Crois cela et tu te rendras compte de tout ce qui dépend de
toi. Quand quoi que ce soit menace la paix de ton esprit, demandetoi
: « Dieu a-t-Il changé d'Esprit à mon sujet? » Puis accepte Sa
décision, car elle est certes inchangeable, et refuse de changer
d'esprit à ton sujet. Jamais Dieu ne Se décidera contre toi, sinon
c'est contre Lui qu'il Se déciderait.
I. Chez toi en Dieu
Tu ne connais pas tes créations pour la simple raison que tu te
décides contre elles aussi longtemps que ton esprit est divisé; or
il est impossible d'attaquer ce que tu as créé. Mais souviens-toi
que c'est aussi impossible pour Dieu. La loi de la création est que
tu aimes tes créations comme toi-même, parce qu'elles font partie
de toi. Tout ce qui a été créé est donc en parfaite sécurité, parce
que les lois de Dieu le protègent par Son Amour. Toute partie de
ton esprit qui ne connaît pas cela s'est bannie elle-même de la
connaissance, parce qu'elle n'a pas rempli ses conditions. Qui
d'autre que toi aurait pu faire cela? Reconnais-le avec joie, car
par là tu te rends compte que ton bannissement n'est pas de Dieu
et par conséquent n'existe pas.
Tu es chez toi en Dieu, rêvant d'exil mais parfaitement capable
de t'éveiller à la réalité. Est-ce ta décision de le faire ? Tu reconnais
à ta propre expérience que ce que tu vois en rêve, tu le crois
réel tant que tu es endormi. Or dès l'instant que tu t'éveilles, tu
te rends compte que tout ce qui semblait arriver dans le rêve n'est
pas arrivé du tout. Tu ne trouves pas cela étrange, bien que toutes
les lois de ce à quoi tu t'éveilles aient été violées pendant que tu
dormais. N'est-il pas possible que tu n'aies fait que passer d'un
rêve à un autre sans vraiment t'éveiller?
Te donnerais-tu la peine de réconcilier ce qui est arrivé dans
des rêves discordants ou les écarterais-tu l'un comme l'autre si
tu découvrais que la réalité ne s'accorde avec aucun des deux? Tu
ne te souviens pas d'avoir été éveillé. Quand tu entends le Saint-
Esprit, il se peut que tu te sentes mieux parce qu'alors aimer te
semble possible, mais tu ne te souviens pas encore qu'autrefois
il en fut ainsi. Et c'est à ce souvenir que tu connaîtras qu'il peut
à nouveau en être ainsi. Ce qui est possible n'a pas encore été
accompli. Or ce qui fut autrefois est ainsi maintenant, si cela est
éternel. Quand tu te souviendras, tu connaîtras que ce dont tu
te souviens est éternel et que cela est donc maintenant.
Tu te souviendras de tout dès l'instant que tu le désireras entièrement;
car si désirer entièrement, c'est créer, alors ta volonté
aura dissipé la séparation, retournant ton esprit simultanément
à ton Créateur et à tes créations. Les connaissant, tu n'auras pas
le souhait de dormir mais seulement le désir de t'éveiller et d'être
heureux. Les rêves seront impossibles parce que tu ne voudras
que la vérité; et étant enfin ta volonté, elle sera à toi.
II. La décision d'oublier
À moins d'avoir d'abord connu quelque chose, tu ne peux pas
le dissocier. La connaissance doit précéder la dissociation, de
sorte que la dissociation n'est rien de plus que la décision d'oublier.
Ce qui a été oublié paraît alors effrayant, mais seulement
parce que la dissociation est une attaque contre la vérité. Tu es
apeuré parce que tu as oublié. Et tu as remplacé ta connaissance
par une conscience de rêves parce que tu as peur de ta dissociation,
et non de ce que tu as dissocié. Quand ce que tu as dissocié
est accepté, cela cesse d'être effrayant.
Or abandonner la dissociation de la réalité apporte davantage
qu'une simple absence de peur. Dans cette décision résident la
joie et la paix et la gloire de la création. N'offre au Saint-Esprit que
ton désir de te souvenir, car Il retient pour toi la connaissance de
Dieu et de toi-même, en attendant que tu l'acceptes. Abandonne
avec joie tout ce qui ferait obstacle à ton souvenir, car Dieu est
dans ta mémoire. Sa Voix te dit que tu fais partie de Lui quand
tu es désireux de te souvenir de Lui et de connaître à nouveau ta
propre réalité. Ne laisse rien en ce monde retarder ton souvenir
de Lui, car dans ce souvenir est la connaissance de toi-même.
Te souvenir, c'est simplement ramener à ton esprit ce qui s'y
trouve déjà. Tu ne fais pas ce dont tu te souviens; tu acceptes simplement
à nouveau ce qui est déjà là, mais était rejeté. L'aptitude
à accepter la vérité en ce monde est l'équivalent perceptuel de la
création dans le Royaume. Dieu remplira Son rôle si tu remplis
le tien, et ce qu'il te donnera en retour du tien, c'est l'échange de
la connaissance contre la perception. Rien n'est au-delà de Sa
Volonté pour toi. Mais signifie seulement ta volonté de te souvenir
de Lui, et voici ! Il te donnera tout sur ta simple demande.
Quand tu attaques, tu te nies toi-même. Tu t'enseignes explicitement
que tu n'es pas ce que tu es. Ton déni de la réalité t'empêche
d'accepter le don de Dieu, parce que tu as accepté quelque
chose d'autre à la place. Si tu comprends que cela est toujours
une attaque contre la vérité, et que la vérité est Dieu, tu comprendras
pourquoi cela est toujours apeurant. Si tu reconnais en outre
que tu fais partie de Dieu, tu comprendras pourquoi tu t'attaques
toujours toi-même en premier.
Toute attaque est une attaque contre Soi. Ce ne peut pas être
autre chose. Découlant de ta propre décision de ne pas être ce que
tu es, c'est une attaque contre ton identification. Ainsi c'est par
l'attaque que tu perds ton identification, parce que quand tu
attaques tu dois avoir oublié ce que tu es. Et si ta réalité est celle
de Dieu, quand tu attaques tu ne te souviens pas de Lui. Ce n'est
pas parce qu'il a disparu, mais parce que tu choisis activement de
ne pas te souvenir de Lui.
Tu ne pourrais pas prendre une décision aussi insane si tu te rendais
compte des ravages qu'elle produit sur ta paix d'esprit. Tu la
prends uniquement parce que tu crois encore qu'elle peut t'obtenir
quelque chose que tu veux. Il s'ensuit, donc, que tu veux quelque
chose d'autre que la paix d'esprit, mais tu n'as pas considéré ce que
cela doit être. Or le résultat logique de ta décision est parfaitement
clair, pour peu que tu veuilles le voir. En te décidant contre
ta réalité, tu t'es fait vigilant contre Dieu et Son Royaume. Et c'est
cette vigilance qui te fait craindre de te souvenir de Lui.
III. Le dieu de la maladie
Tu n'as pas attaqué Dieu et tu L'aimes vraiment. Peux-tu changer
ta réalité ? Nul ne peut avoir pour volonté de se détruire soimême.
Quand tu penses que tu t'attaques toi-même, c'est le
signe infaillible que tu hais ce que tu penses être. Et c'est cela, et
seulement cela, que tu peux attaquer. Ce que tu penses être peut
être très haïssable, et ce que cette étrange image te fait faire peut
être très destructeur. Or la destruction n'est pas plus réelle que
l'image, quoique ceux qui font des idoles les adorent vraiment.
Les idoles ne sont rien, mais leurs adorateurs sont les Fils de
Dieu dans la maladie. Dieu voudrait qu'ils soient délivrés de leur
maladie et retournés à Son Esprit. Il ne limitera pas ton pouvoir
de les aider, parce qu'il te l'a d o n n é . N'en aie pas peur, parce que
c'est ton salut.
Quel Consolateur peut-il y avoir pour les enfants malades de
Dieu, si ce n'est Son pouvoir par toi ? Souviens-toi que peu importe
où Il est accepté dans la Filialité. Il est toujours accepté
pour tous; et quand ton esprit Le reçoit, le souvenir de Lui s'éveille
dans toute la Filialité. Guéris tes frères simplement en acceptant
Dieu pour eux. Vos esprits ne sont pas séparés, et Dieu a un
seul canal pour la guérison parce qu'il a un seul Fils. Le Lien de
Communication restant entre Dieu et tous Ses enfants les unit
entre eux, et les unit à Lui. En être conscient, c'est les guérir,
parce que c'est être conscient que nul n'est séparé et qu'ainsi nul
n'est malade.
Croire qu'un Fils de Dieu peut être malade, c'est croire qu'une
partie de Dieu peut souffrir. L'amour ne peut pas souffrir, parce
qu'il ne peut pas attaquer. Le souvenir de l'amour s'accompagne
donc d'invulnérabilité. Même s'il y croit, ne te range pas du côté
de la maladie en présence d'un Fils de Dieu, car ton acceptation
de Dieu en lui reconnaît l'Amour de Dieu qu'il a oublié. En le
reconnaissant pour une partie de Dieu, tu lui rappelles la vérité
à son sujet, qu'il nie. Voudrais-tu renforcer son déni de Dieu et
ainsi te perdre de vue? Ou voudrais-tu lui rappeler son entièreté
et te souvenir avec lui de ton Créateur?
Croire qu'un Fils de Dieu est malade, c'est adorer la même idole
que lui. Dieu a créé l'amour et non l'idolâtrie. Toutes les formes
d'idolâtrie sont des caricatures de la création qu'enseignent des
esprits malades et trop divisés pour connaître que la création partage
le pouvoir sans jamais l'usurper. La maladie est idolâtrie,
parce que c'est la croyance que le pouvoir peut t'être enlevé. Or
cela est impossible, parce que tu fais partie de Dieu, Qui est tout
pouvoir. Un dieu malade doit être une idole, faite à l'image de
ce que son faiseur pense être. Et c'est exactement ce que l'ego
perçoit dans un Fils de Dieu : un dieu malade, qui s'est créé luimême,
qui se suffit à lui-même, très méchant et très vulnérable.
Est-ce cette idole que tu voudrais adorer? Est-ce pour sauver
cette image que tu voudrais être si vigilant? As-tu vraiment peur
de perdre ça ?
Regarde calmement la conclusion logique du système de pensée
de l'ego et juge si ce qu'il offre est réellement ce que tu veux,
car c'est ce qu'il t'offre. Pour obtenir cela, tu désires attaquer la
Divinité de tes frères et ainsi perdre la tienne de vue. Et tu désires
la tenir cachée pour protéger une idole que tu penses capable de
te sauver des dangers qu'elle représente, mais qui n'existent pas.
Il n'y a pas d'idolâtres dans le Royaume, mais tout ce que Dieu a
créé est grandement apprécié, chacun ayant la calme connaissance
qu'il fait partie de Lui. Le Fils de Dieu ne connaît pas d'idoles,
mais il connaît son Père. La santé en ce monde est l'équivalent
de la valeur au Ciel. Ce n'est pas par mon mérite que je contribue
à toi mais par mon amour, car tu ne t'accordes pas de valeur.
Quand tu ne t'accordes pas de valeur, tu deviens malade, mais
la valeur que je t'accorde peut te guérir, parce que la valeur du Fils
de Dieu est une. Quand j'ai dit : «Je vous donne ma paix», je le
pensais vraiment. La paix vient de Dieu par moi à toi. Elle est
pour toi, même s'il se peut que tu ne la demandes pas.
Quand un frère est malade, c'est parce qu'il ne demande pas
la paix; par conséquent, il ne connaît pas qu'il l'a. L'acceptation
de la paix est le déni de l'illusion, et la maladie est une illusion.
Or chaque Fils de Dieu a le pouvoir de nier les illusions partout
dans le Royaume, simplement en les niant complètement en luimême.
Je peux te guérir parce que je te connais. Je connais ta
valeur pour toi, et c'est cette valeur qui te rend entier. Un esprit
entier n'est pas idolâtre; il ne sait rien des lois conflictuelles. Je
te guérirai simplement parce que j'ai un seul message, et il est
vrai. Ta foi en lui te rend entier quand tu as foi en moi.
C'est sans tromperie que j'apporte le message de Dieu; tu
apprendras cela en apprenant que tu reçois toujours autant que
tu acceptes. Tu pourrais accepter la paix maintenant pour chacun,
et offrir à tous la parfaite délivrance de toutes les illusions
parce que tu as entendu Sa Voix. Mais n'aie pas d'autres dieux
devant Lui ou tu n'entendras pas. Dieu n'est pas jaloux des dieux
que tu fais mais tu l'es, toi. Tu voudrais les sauver et les servir,
parce que tu crois qu'ils t'ont fait. Tu penses qu'ils sont ton père,
parce que tu projettes sur eux le fait apeurant que tu les as faits
pour remplacer Dieu. Or quand ils semblent te parler, souvienstoi
que rien ne peut remplacer Dieu, et quels que soient les remplacements
que tu as tentés, ils ne sont rien.
Tout simplement, donc, tu crois peut-être que tu as peur du
néant, mais en réalité tu as peur de rien. En prenant conscience
de cela, tu es guéri. Tu entendras le dieu que tu écoutes. Tu as
fait le dieu de la maladie, et en le faisant tu t'es rendu capable de
l'entendre. Or tu ne l'as pas créé, parce qu'il n'est pas la Volonté
du Père. Il n'est donc pas éternel et il sera défait pour toi à l'instant
où tu signifieras ton désir de n'accepter que l'éternel.
Si Dieu a un seul Fils, il y a un seul Dieu. Tu partages la réalité
avec Lui, parce que la réalité n'est pas divisée. Accepter d'autres
dieux devant Lui, c'est placer d'autres images devant toi. Tu ne
te rends pas compte combien tu écoutes tes dieux ni combien tu
es vigilant en leur nom. Or ils existent uniquement parce que tu
les honores. Rends l'honneur où il est dû et à toi sera la paix.
C'est ton héritage de ton vrai Père. Tu ne peux pas faire ton Père,
et le père que tu as fait ne t'a pas fait. Aux illusions nul honneur
n'est dû, car les honorer c'est honorer rien. Or la peur non plus
ne leur est pas due, car rien ne peut pas être apeurant. Tu as
choisi d'avoir peur de l'amour à cause de sa parfaite incapacité
de nuire, et tu as été désireux, à cause de cette peur, d'abandonner
ta propre parfaite capacité d'aider et ta propre Aide parfaite.
Ce n'est qu'à l'autel de Dieu que tu trouveras la paix. Et cet
autel est en toi parce que Dieu l'a mis là. SaVoix t'appelle encore
à retourner, et Il sera entendu lorsque tu ne placeras pas d'autres
dieux devant Lui. Tu peux abandonner le dieu de la maladie pour
tes frères; en fait, c'est ce que tu devras faire si tu l'abandonnes
pour toi-même. Car si tu vois le dieu de la maladie où que ce soit,
tu l'as accepté. Et si tu l'acceptes, tu te prosterneras devant lui et
tu l'adoreras, parce qu'il a été fait comme remplaçant de Dieu. Il
est la croyance que tu peux choisir quel dieu est réel. Bien qu'il
soit clair que cela n'a rien à voir avec la réalité, il est également
clair que cela a tout à voir avec la réalité telle que tu la perçois.
IV. La fin de la maladie
Toute magie est une tentative pour réconcilier l'inconciliable.
Toute religion est la re-connaissance de ce que l'inconciliable ne
peut être réconcilié. Maladie et perfection sont inconciliables.
Si Dieu t'a créé parfait, tu es parfait. Si tu crois que tu peux être
malade, tu as placé d'autres dieux devant Lui. Dieu n'est pas en
guerre contre le dieu de la maladie que tu as fait, mais tu l'es, toi.
Il est le symbole de la décision de rejeter Dieu, et tu as peur de
lui parce qu'il n'est pas conciliable avec la Volonté de Dieu. Si tu
l'attaques, tu le rends réel pour toi. Mais si tu refuses de l'adorer
sous quelque forme qu'il t'apparaisse et où que tu penses le
voir, il disparaîtra dans le néant dont il a été fait.
La réalité ne peut se faire jour que dans un esprit qu'aucun nuage
n'obscurcit. Elle est toujours là pour être acceptée, mais son
acceptation dépend de ton désir de l'avoir. Connaître la réalité
doit comporter le désir de juger l'irréalité pour ce qu'elle est. Passer
sur le néant, c'est simplement le juger correctement et, grâce à ton
aptitude à l'estimer véritablement, en lâcher prise. La connaissance
ne peut pas se faire jour dans un esprit rempli d'illusions,
parce que la vérité et l'illusion sont inconciliables. La vérité est
entière et elle ne peut pas être connue par une partie d'esprit.
La Filialité ne peut pas être perçue comme partiellement malade,
parce que la percevoir de cette façon c'est ne pas la percevoir du
tout. Si la Filialité est une, elle est une à tous égards. L'unité
est indivisible. Si tu perçois d'autres dieux, ton esprit est divisé
et tu ne seras pas capable de limiter la division, parce que c'est le
signe que tu as soustrait une partie de ton esprit à la Volonté
de Dieu. Cela signifie qu'elle est hors de contrôle. Être hors de
contrôle, c'est être hors de la raison, et alors l'esprit devient
déraisonnable. En définissant l'esprit faussement, tu le perçois
fonctionnant faussement.
Les lois de Dieu garderont ton esprit en paix parce que la paix
est Sa Volonté, et Ses lois sont établies pour la maintenir. Ses lois
sont celles de la liberté, mais les tiennes sont celles de l'asservissement.
Puisque liberté et asservissement sont inconciliables,
leurs lois ne peuvent être comprises ensemble. Les lois de Dieu
n'opèrent que pour ton bien, et il n'est point d'autres lois à part
des Siennes. Tout le reste est simplement sans loi et donc chaotique.
Or Dieu Lui-même a protégé tout ce qu'il a créé par Ses
lois. Tout ce qui ne leur est pas soumis n'existe pas. « Les lois du
chaos» est une expression in-signifiante. La création est en parfait
accord avec Ses Lois et le chaotique est sans signification parce
qu'il est sans Dieu. Tu as « donné » ta paix aux dieux que tu as
faits mais ils ne sont pas là pour te l'enlever et tu ne peux pas la
leur donner.
Tu n'es pas libre d'abandonner la liberté, mais seulement de la
nier. Tu ne peux pas faire ce qui n'était pas l'intention de Dieu,
car ce qui n'est pas Son intention n'arrive pas. Tes dieux n'apportent
pas le chaos; c'est toi qui les revêts de chaos et qui l'acceptes
d'eux. Tout cela n'a jamais été. Il n'y a jamais rien eu, que
les lois de Dieu, et il n'y aura jamais rien, que Sa Volonté. Tu fus
créé par Ses lois et par Sa Volonté, et la manière de ta création t'a
établi comme créateur. Ce que tu as fait est si indigne de toi que
tu ne pourrais guère le vouloir, si tu étais désireux de le voir tel
que c'est. Tu ne verras rien du tout. Et ta vision automatiquement
se portera plus loin sur ce qui est en toi et tout autour de
toi. La réalité ne peut pas passer au travers des obstructions que
tu interposes, mais elle t'enveloppera complètement quand tu en
lâcheras prise.
Quand tu as fait l'expérience de la protection de Dieu, faire des
idoles devient inconcevable. Il n'y a pas d'étranges images dans
l'Esprit de Dieu, et ce qui n'est pas dans Son Esprit ne peut pas
être dans le tien, parce que vous êtes d'un même esprit et cet
esprit Lui appartient. Il est à toi parce qu'il Lui appartient; car la
propriété, pour Lui, c'est le partage. Et s'il en est ainsi pour Lui,
il en est ainsi pour toi. Ses définitions sont Ses lois, car par elles
Il a établi l'univers pour ce qu'il est. Aucun des faux dieux que
tu tentes d'interposer entre toi et ta réalité n'affecte le moindrement
la vérité. La paix est à toi parce que Dieu t'a créé. Et Il n'a
créé rien d'autre.
Le miracle est l'acte d'un Fils de Dieu qui a mis de côté tous les
faux dieux et qui appelle ses frères à faire de même. C'est un acte
de foi, parce qu'il reconnaît que son frère peut le faire. C'est un
appel au Saint-Esprit dans son esprit, un appel qui est renforcé
par l'union. Parce que le faiseur de miracles a entendu la Voix de
Dieu, il La renforce en un frère malade en affaiblissant sa croyance
en la maladie, qu'il ne partage pas. Le pouvoir d'un esprit peut
luire en un autre, parce que toutes les lampes de Dieu furent allumées
par la même étincelle. Elle est partout et elle est éternelle.
En beaucoup il ne reste que l'étincelle, car les Grands Rayons
sont obscurcis. Or Dieu a gardé l'étincelle vivante afin que les
Rayons ne puissent jamais être complètement oubliés. Pour peu
que tu voies la petite étincelle, tu apprendras qu'il est une plus
grande lumière, car les Rayons sont là sans être vus. Percevoir
l'étincelle guérira, mais connaître la lumière créera. Or dans le
retour il faut d'abord que la petite lumière soit reconnue, car la
séparation fut une descente de l'immensité vers la petitesse.
Mais l'étincelle est toujours aussi pure que la Grande Lumière,
parce qu'elle est l'appel restant de la création. Mets toute ta foi
en elle et Dieu Lui-même te répondra.
V. Le déni de Dieu
Les rituels du dieu de la maladie sont étranges et très exigeants.
La joie n'est jamais permise, car la dépression est son
signe d'allégeance. La dépression signifie que tu as désavoué
Dieu. Beaucoup ont peur du blasphème mais ils ne comprennent
pas ce que cela signifie. Ils ne se rendent pas compte que nier
Dieu, c'est nier leur propre Identité, et en ce sens le salaire du
péché est la mort. C'est un sens très littéral : le déni de la vie
entraîne la perception de son opposé, comme toutes les formes
de déni remplacent ce qui est par ce qui n'est pas. Nul ne peut réellement
faire cela, mais que tu penses pouvoir le faire et croies
l'avoir fait est incontestable.
N'oublie pas, toutefois, que nier Dieu aboutit inévitablement
à la projection, et tu croiras que d'autres t'ont fait cela, et non toi.
Tu reçois forcément le message que tu donnes parce que c'est le
message que tu veux. Tu crois peut-être que tu juges tes frères
au message qu'ils te donnent mais tu les as jugés au message que
toi tu leur donnes. Ne leur attribue pas ton déni de la joie, sinon
tu ne peux pas voir l'étincelle en eux qui t'apporterait la joie. C'est
le déni de l'étincelle qui apporte la dépression, car chaque fois que
tu vois tes frères sans elle, tu nies Dieu.
Faire allégeance au déni de Dieu, c'est la religion de l'ego. De
toute évidence, le dieu de la maladie exige le déni de la santé, parce
que la santé est en opposition directe avec sa propre survie. Mais
considère ce que cela signifie pour toi. À moins d'être malade,
tu ne peux pas garder les dieux que tu as faits, car c'est seulement
dans la maladie que tu pourrais en vouloir. Le blasphème, donc,
est un sui-cide et non un déi-cide. Cela signifie que tu désires ne
pas te connaître toi-même afin d'être malade. 'Voilà l'offrande que
ton dieu exige parce que, l'ayant fait de ton insanité, il est une idée
insane. Il prend de nombreuses formes, mais bien qu'il semble
être de nombreuses choses différentes, il est une seule idée : le
déni de Dieu.
La maladie et la mort semblaient entrer dans l'esprit du Fils de
Dieu contre Sa Volonté. «L'attaque contre Dieu» a fait croire à
Son Fils qu'il était sans Père, et de sa dépression il a fait le dieu
de la dépression. C'était son alternative à la joie, parce qu'il ne
voulait pas accepter le fait que, bien qu'il soit lui-même un créateur,
il avait été créé. Or le Fils ne peut rien sans le Père, Qui est
sa seule Aide.
J'ai dit plus tôt que de toi-même tu ne peux rien faire, mais tu
n'es pas de toi-même. Si tu l'étais, ce que tu as fait serait vrai, et
tu ne pourrais jamais t'échapper. C'est parce que tu ne t'es pas
fait toi-même que tu n'as pas besoin de te troubler pour rien. Tes
dieux ne sont rien, parce que ton Père ne les a pas créés. Tu ne
peux pas faire des créateurs qui ne sont pas comme ton Créateur,
pas plus qu'il n'aurait pu créer un Fils qui n'était pas comme Lui.
Si la création est partage, elle ne peut pas créer ce qui n'est pas
comme elle. Elle ne peut partager que ce qu'elle est. La dépression
est isolement; ainsi elle ne pouvait pas avoir été créée.
Fils de Dieu, tu n'as pas péché mais tu t'es fort trompé. Or cela
peut être corrigé et Dieu t'aidera, connaissant que tu ne saurais
pécher contre Lui. Tu L'as nié parce que tu L'aimais, connaissant
que si tu reconnaissais ton amour pour Lui, tu ne pourrais pas
Le nier. Par conséquent, ton déni de Lui signifie que tu L'aimes,
et que tu connais qu'il t'aime. Souviens-toi que ce que tu nies,
tu as dû le connaître autrefois. Et si tu acceptes le déni, tu peux
accepter qu'il soit défait.
Ton Père ne t'a pas nié. Il ne riposte pas, mais Il t'appelle à
retourner. Quand tu penses qu'il n'a pas répondu à ton appel,
tu n'as pas répondu au Sien. Il t'appelle de chaque partie de la
Filialité, à cause de Son Amour pour Son Fils. Si tu entends Son
message, Il t'a répondu, et tu apprendras de Lui si tu entends bien.
L'Amour de Dieu est dans tout ce qu'il a créé, car Son Fils est partout.
Regarde tes frères avec paix et Dieu Se précipitera dans ton
coeur en reconnaissance du don que tu Lui fais.
Ne te tourne pas vers le dieu de la maladie pour guérir mais seulement
vers le Dieu de l'amour, car la guérison est la re-connaissance
de Lui. Quand tu Le reconnaîtras, tu connaîtras qu'il n'a jamais
cessé de te reconnaître et que dans Sa re-connaissance de toi se
trouve ton être. Tu n'es pas malade et tu ne peux pas mourir. Mais
tu peux te confondre toi-même avec des choses qui le peuvent.
Souviens-toi, toutefois, que c'est blasphémer de faire cela, car cela
signifie que tu regardes sans amour et Dieu et Sa création, dont
Il ne peut pas être séparé.
Seul l'éternel peut être aimé, car l'amour ne meurt pas. Ce qui
est de Dieu est Sien à jamais, et tu es de Dieu. Se permettrait-Il
de souffrir? Et offrirait-Il à Son Fils quoi que ce soit qui n'est
pas acceptable pour Lui? Si tu t'acceptes toi-même tel que Dieu
t'a créé, tu seras incapable de souffrir. Or pour faire cela tu dois
Le reconnaître comme ton Créateur. Ce n'est pas qu'autrement
tu serais puni. C'est simplement parce que reconnaître ton Père,
c'est te reconnaître toi-même tel que tu es. Ton Père t'a créé entièrement
sans péché, entièrement sans douleur et entièrement sans
souffrance d'aucune sorte. Si tu Le nies, tu apportes le péché, la
douleur et la souffrance dans ton propre esprit à cause du pouvoir
qu'il lui a d o n n é . Ton esprit est capable de créer des mondes,
mais il peut aussi nier ce qu'il crée parce qu'il est libre.
Tu ne te rends pas compte combien tu t'es nié toi-même, ni
combien Dieu, dans son Amour, voudrait qu'il n'en soit rien. Or
Il n'interfère pas avec toi, parce qu'il ne connaîtrait pas Son Fils
s'il n'était pas libre. Interférer avec toi, ce serait S'attaquer Luimême,
et Dieu n'est pas insane. Quand tu Le nies, tu es insane.
Voudrais-tu qu'il partage ton insanité? Dieu ne cessera jamais
d'aimer Son Fils, et Son Fils ne cessera jamais de L'aimer. Telle
était la condition de la création de Son Fils, à jamais fixée dans
l'Esprit de Dieu. Connaître cela, c'est la santé d'esprit. Le nier,
c'est l'insanité. Dieu S'est donné à toi en ta création, et Ses dons
sont é t e r n e l s . Te nierais-tu toi-même à Lui?
À partir des dons que tu Lui fais, le Royaume sera rendu à Son
Fils. Son Fils s'est retiré lui-même de Son don en refusant d'accepter
ce qui avait été créé pour lui, et ce qu'il avait créé au Nom
de son Père. Le Ciel attend son retour, car il fut créé pour être
la demeure du Fils de Dieu. Tu n'es chez toi nulle part ailleurs
et en nulle autre condition. Ne te nie pas la joie qui a été créée
pour toi pour la misère que tu as faite pour toi. Dieu t'a donné
les moyens de défaire ce que tu as fait. Écoute, et tu apprendras
comment te souvenir de ce que tu es.
Si Dieu connaît Ses enfants entièrement sans péché, c'est un
blasphème de les percevoir coupables. Si Dieu connaît Ses enfants
entièrement sans douleur, c'est un blasphème de percevoir
la souffrance où que ce soit. Si Dieu connaît ses enfants entièrement
joyeux, c'est un blasphème d'être déprimé. Toutes ces
illusions, et les nombreuses autres formes que peut prendre le
blasphème, sont des refus d'accepter la création telle qu'elle est.
Si Dieu a créé Son Fils parfait, c'est ainsi que tu dois apprendre
à le voir pour apprendre quelle est sa réalité. En tant que partie
de la Filialité, c'est aussi ainsi que tu dois te voir toi-même pour
apprendre quelle est la tienne.
Ne perçois rien que Dieu n'ait pas créé, ou tu Le nies. Sa
Paternité est la seule qui soit, et elle est à toi uniquement parce
qu'il te l'a donnée. Les dons que tu te fais à toi-même sont
in-signifiants, mais les dons que tu fais à tes créations sont pareils
aux Siens, parce qu'ils sont donnés en Son Nom. C'est pourquoi
tes créations sont aussi réelles que les Siennes. Or la vraie
Paternité doit être reconnue si le vrai Fils doit être connu. Tu crois
que les choses malades que tu as faites sont tes vraies créations,
parce que tu crois que les images malades que tu perçois sont les
Fils de Dieu. C'est seulement si tu acceptes la Paternité de Dieu
que tu auras quoi que ce soit, parce que Sa Paternité t'a tout
donné. C'est pourquoi Le nier, c'est te nier toi-même.
L'arrogance est le déni de l'amour, parce que l'amour partage
et l'arrogance retient. Aussi longtemps que les deux te paraîtront
désirables, le concept de choix, qui n'est pas de Dieu, te restera.
Bien que ce ne soit pas vrai dans l'éternité, c'est vrai dans
le temps, de sorte que tant que le temps durera dans ton esprit,
il y aura des choix. Le temps même est ton choix. Si tu veux te
souvenir de l'éternité, tu ne dois regarder que l'éternel. Si tu te
permets de devenir préoccupé par le temporel, tu vis dans le
temps. Comme toujours, ton choix est déterminé par ce à quoi
tu accordes de la valeur. Le temps et l'éternité ne peuvent pas
être réels tous les deux, parce qu'ils se contredisent l'un l'autre.
Si tu n'acceptes pour réel que ce qui est intemporel, tu commenceras
à comprendre l'éternité et à la faire tienne.



 

 

Un cours en miracles- Chapitre 9 - L'acceptation de l'expiation

15/02/2010 17:05



Chapitre 9
L'ACCEPTATION DE L'EXPIATION
I. L'acceptation de la réalité
La peur de la Volonté de Dieu est l'une des croyances les plus
étranges que l'esprit humain ait jamais faites. Cela n'aurait pas
pu se produire à moins que l'esprit n'ait déjà été profondément
divisé, ce qui fait qu'il était possible pour lui d'avoir peur de ce
qu'il est réellement. La réalité ne peut rien «menacer», sauf les
illusions, puisque la réalité ne peut soutenir que la vérité. Le seul
fait que la Volonté de Dieu, qui est ce que tu es, soit perçue comme
apeurante, démontre que tu as peur de ce que tu es. Ce n'est
donc pas la Volonté de Dieu qui te fait peur, mais la tienne.
Ta volonté n'est pas celle de l'ego, et c'est pourquoi l'ego est
contre toi. Ce qui semble être la peur de Dieu est réellement la
peur de ta propre réalité. Il est impossible d'apprendre quoi que
ce soit avec constance dans un état de panique. Si le but de ce
cours est de t'aider à te souvenir de ce que tu es, et si tu crois que
ce que tu es est apeurant, alors il doit suivre que tu n'apprendras
pas ce cours. Or la raison de ce cours est que tu ne connais pas
ce que tu es.
Si tu ne connais pas ce qu'est ta réalité, pourquoi serais-tu si
sûr qu'elle est apeurante ? L'association de la vérité et de la peur,
qui serait au mieux très artificielle, est particulièrement inappropriée
dans l'esprit de ceux qui ne connaissent pas ce qu'est la
vérité. Tout ce que cela pourrait signifier, c'est que tu associes
arbitrairement quelque chose qui est au-delà de ta conscience
avec quelque chose que tu ne veux pas. Il est évident, donc, que
tu juges de quelque chose dont tu es totalement inconscient. Tu
as monté cette étrange situation de telle sorte qu'il est impossible
d'en échapper sans un Guide Qui connaît, Lui, ce qu'est ta réalité.
Le but de ce Guide est simplement de te rappeler ce que tu veux.
Il ne tente pas de t'imposer une volonté étrangère. Il fait simplement
tous les efforts possibles, dans les limites que tu Lui imposes,
pour rétablir ta propre volonté dans ta conscience.
Tu as emprisonné ta volonté au-delà de ta propre conscience,
où elle demeure mais ne peut pas t'aider. Quand j'ai dit que la
fonction du Saint-Esprit est de séparer le vrai du faux dans ton
esprit, je voulais dire qu'il a le pouvoir de regarder dans ce que tu
as caché et d'y reconnaître la Volonté de Dieu. Le fait qu'il reconnaît
cette Volonté peut la rendre réelle pour toi parce qu'il est
dans ton esprit; par conséquent, Il est ta réalité. Si, donc, Sa perception
de ton esprit t'en révèle la réalité, Il t'aide à te souvenir de
ce que tu es. Dans ce processus, la seule source de peur est ce
que tu penses que tu vas perdre. Or il n'y a que ce que le Saint-
Esprit voit que tu puisses avoir.
J'ai souligné maintes fois que le Saint-Esprit ne te demandera
jamais de sacrifier quoi que ce soit. Mais si tu exiges de toi-même
le sacrifice de la réalité, le Saint-Esprit doit te rappeler que ce
n'est pas la Volonté de Dieu parce que ce n'est pas la tienne. Il
n'y a pas de différence entre ta volonté et Celle de Dieu. Si tu
n'avais pas un esprit divisé, tu reconnaîtrais que le salut est d'exercer
ta volonté parce que c'est la communication.
Il est impossible de communiquer en des langues étrangères.
Toi et ton Créateur pouvez communiquer par la création, parce
que cela et cela seul est Votre Volonté conjointe. Un esprit divisé
ne peut pas communiquer, parce qu'il parle pour des choses
différentes au même esprit. Cela lui fait perdre l'aptitude à communiquer
pour la simple raison qu'une communication confuse
ne signifie rien. Un message ne peut pas être communiqué à
moins d'avoir du sens. À quel point tes messages peuvent-ils
être sensés quand tu demandes ce que tu ne veux pas ? Or aussi
longtemps que tu as peur de ta volonté, c'est précisément ce que
tu demandes.
Tu maintiens peut-être que le Saint-Esprit ne te répond pas,
mais il serait plus sage de te demander quel genre de questionneur
tu es. Tu ne demandes pas seulement ce que tu veux. Car ce
qui te fait peur, c'est que tu pourrais bien le recevoir, et tu le recevrais.
C'est pourquoi tu persistes à demander à l'enseignant qui
ne pourrait jamais te donner ce que tu veux. De lui tu ne pourras
jamais apprendre ce que c'est, et cela te donne une illusion de
sécurité. Or tu ne peux pas être à l'abri de la vérité mais seulement
dans la vérité. La réalité est la seule sécurité. Ta volonté est ton
salut parce que c'est la même que Celle de Dieu. La séparation
n'est rien de plus que la croyance qu'elle est différente.
Aucun esprit juste ne peut croire que sa volonté est plus forte
que Celle de Dieu. Donc, si un esprit croit que sa volonté est différente
de la Sienne, il ne peut que décider soit qu'il n'y a pas de
Dieu, soit que la Volonté de Dieu est apeurante. Le premier cas
représente l'athée et le second, le martyr, qui croit que Dieu exige
des sacrifices. L'une ou l'autre de ces décisions insanes induit la
panique, parce que l'athée croit qu'il est seul et le martyr croit que
Dieu le crucifie. Or nul ne veut réellement ni l'abandon ni la
riposte, bien que beaucoup puissent rechercher les deux. Peuxtu
demander au Saint-Esprit de tels « dons » en t'attendant vraiment
à les recevoir? Il ne peut pas te donner quelque chose que
tu ne veux pas. Quand tu demandes au Donneur Universel ce
que tu ne veux pas, tu demandes ce qui ne peut pas être donné,
parce que ce ne fut jamais créé. Ce ne fut jamais créé parce que
ce ne fut jamais ta volonté pour toi.
Chacun doit finalement se souvenir de la Volonté de Dieu,
parce que chacun doit finalement se reconnaître lui-même. Cette
re-connaissance est la re-connaissance de ce que sa volonté et
Celle de Dieu ne font qu'un. En présence de la vérité, il n'y a ni
incroyants ni sacrifices. Dans la sécurité de la réalité, la peur est
totalement in-signifiante. Nier ce qui est ne peut que sembler être
apeurant. La peur ne peut pas être réelle sans une cause, et Dieu
est la seule Cause. Dieu est Amour et tu Le veux vraiment. Cela
est ta volonté. Demande cela et tu seras exaucé, parce que tu ne
demanderas que ce qui t'appartient.
Quand tu demandes au Saint-Esprit ce qui te blesserait, Il
ne peut pas répondre parce que rien ne peut te blesser, et tu
demandes donc rien. Chaque souhait qui vient de l'ego est un
souhait de rien; or demander cela n'est pas une requête. C'est
simplement un déni sous forme de requête. Le Saint-Esprit ne
Se soucie pas de la forme, n'étant conscient que de la signification.
L'ego ne peut pas demander quoi que ce soit au Saint-Esprit
parce qu'il y a entre eux un échec complet de la communication.
Or tu peux tout demander au Saint-Esprit, parce que les requêtes
que tu Lui fais sont réelles, étant de ton esprit juste. Le Saint-
Esprit nierait-il la Volonté de Dieu? Et pourrait-Il manquer de
la reconnaître en Son Fils ?
Tu ne reconnais pas l'énorme gaspillage d'énergie que tu fais
en niant la vérité. Que dirais-tu de quelqu'un qui persisterait à
tenter l'impossible, croyant que c'est réussir que de l'accomplir?
La croyance que tu dois avoir l'impossible pour être heureux est
en désaccord total avec le principe de la création. Dieu ne pourrait
pas vouloir que ton bonheur dépende de ce que tu ne pourrais
jamais avoir. Le fait que Dieu est Amour ne requiert pas la
croyance mais requiert certes l'acceptation. Il t'est certes possible
de nier les faits, bien qu'il te soit impossible de les changer. Si
tu te mets les mains devant les yeux, tu ne verras pas parce que
tu interfères avec les lois de la vue. Si tu nies l'amour, tu ne le
connaîtras pas parce que ta coopération est la loi de son être. Tu
ne peux pas changer les lois que tu n'as pas faites, et les lois du
bonheur ont été créées pour toi et non par toi.
Toute tentative pour nier ce qui est doit être apeurante, et si la
tentative est forte elle induira la panique. Vouloir à l'encontre de
la réalité, bien que ce soit impossible, peut devenir un but très
persistant même si tu n'en veux pas. Mais considère le résultat
de cette étrange décision. Tu dévoues ton esprit à ce que tu ne
veux pas. A quel point ce dévouement peut-il être réel ? Si tu ne
le veux pas, cela n'a jamais été créé. Si ça n'a jamais été créé, cela
n'est rien. Peux-tu réellement te dévouer à rien ?
Dieu dans Son dévouement pour toi t'a créé dévoué à tout, et
t'a donné ce à quoi tu es dévoué. Autrement, tu n'aurais pas été
créé parfait. La réalité est tout, et tu as tout parce que tu es réel.
Tu ne peux pas faire l'irréel parce que l'absence de réalité est
apeurante, et la peur ne peut pas être créée. Aussi longtemps que
tu crois que la peur est possible, tu ne créeras pas. Des ordres
de réalité opposés rendent la réalité in-signifiante; or la réalité
est signification.
Souviens-toi, donc, que la Volonté de Dieu est déjà possible, et
rien d'autre ne le sera jamais. Cela est la simple acceptation de
la réalité, parce que cela seul est réel. Tu ne peux pas distordre
la réalité et connaître ce qu'elle est. Et si tu distords la réalité tu
feras l'expérience de l'angoisse, de la dépression et finalement de
la panique, parce que tu essaies de te rendre toi-même irréel.
Quand tu ressens ces choses, n'essaie pas de chercher la vérité
au-delà de toi-même, car la vérité ne peut être qu'au-dedans de
toi. Dis, par conséquent :
Le Christ est en moi, et où Il est Dieu doit être,
car le Christ fait partie de Lui.
II. La réponse à la prière
Quiconque a jamais essayé d'utiliser la prière pour demander
quelque chose a fait l'expérience de ce qui paraît être un échec.
Cela est vrai non seulement en rapport avec des choses concrètes
qui pourraient s'avérer nuisibles, mais en rapport aussi avec
des requêtes qui concordent parfaitement avec ce cours. Ces dernières
en particulier pourraient être interprétées à tort comme la
«preuve» que le cours ne pense pas ce qu'il dit. Tu dois te souvenir,
toutefois, que le cours affirme à maintes reprises que son but
est l'évasion hors de la peur.
Supposons, donc, que ce que tu demandes au Saint-Esprit est
ce que tu veux réellement, mais que tu en as encore peur. Si cela
était le cas, en l'atteignant, ce ne serait plus ce que tu veux. C'est
pourquoi certaines formes concrètes de guérison ne sont pas
accomplies, même quand l'état de guérison l'est. Il se peut qu'un
individu demande la guérison corporelle parce qu'il a peur du mal
physique. En même temps, s'il était guéri physiquement, la menace
pour son système de pensée pourrait être considérablement
plus apeurante que son expression physique. Dans ce cas, ce qu'il
demande n'est pas réellement la délivrance de la peur mais l'enlèvement
d'un symptôme qu'il a lui-même choisi. Cette requête,
donc, n'est pas du tout une requête de guérison.
La Bible souligne que toute prière est exaucée, et cela est certes
vrai. Le fait même que tu aies demandé quoi que ce soit au Saint-
Esprit t'assure une réponse. Or il est également certain que nulle
réponse donnée par Lui ne pourrait jamais augmenter la peur. Il
est possible que Sa réponse ne soit pas entendue. Il est impossible,
toutefois, qu'elle soit perdue. Il y a de nombreuses réponses
que tu as déjà reçues mais que tu n'as pas encore entendues. Je
t'assure qu'elles t'attendent.
Si tu veux connaître que tes prières sont exaucées, ne doute
jamais d'un Fils de Dieu. Ne doute pas de lui et ne le confonds
pas, car ta foi en lui est ta foi en toi-même. Si tu veux connaître
Dieu et Sa Réponse, crois en moi dont la foi en toi est inébranlable.
Peux-tu demander véritablement au Saint-Esprit et douter
de ton frère ? Crois que ses paroles sont vraies à cause de la
vérité qui est en lui. Tu t'uniras à la vérité en lui, et ses paroles
seront vraies. Comme tu l'entends, tu m'entendras. Écouter la vérité,
c'est pour toi la seule façon maintenant de pouvoir l'entendre,
et enfin de la connaître.
Le message que ton frère te donne dépend de toi. Que te ditil?
Que voudrais-tu qu'il te dise? Ce que tu décides à son sujet
détermine le message que tu reçois. Souviens-toi que le Saint-
Esprit est en lui et que Sa Voix te parle par lui. Que peut te dire
un frère si saint, sauf la vérité? Mais l'écoutes-tu? Il se peut que
ton frère ne connaisse pas qui il est, mais il y a dans son esprit une
lumière qui connaît. Cette lumière peut luire dans le tien, revêtant
ses paroles de vérité et te rendant apte à les entendre. Ses
paroles sont la réponse que le Saint-Esprit te d o n n e . Ta foi en lui
est-elle assez forte pour te permettre d'entendre ?
Tu ne peux pas plus prier pour toi seul que tu ne peux trouver
la joie pour toi seul. La prière est une ré-affirmation de l'inclusion,
dirigée par le Saint-Esprit selon les lois de Dieu. Le salut
est de ton frère. Le Saint-Esprit S'étend de ton esprit au sien, et
te répond. Tu ne peux pas entendre la Voix pour Dieu en toi seul,
parce que tu n'es pas seul. Et Sa réponse est seulement pour ce
que tu es. Tu ne connaîtras pas la confiance que j'ai en toi à moins
que tu ne l'étendes. Tu ne te fieras pas à la direction du Saint-
Esprit ni ne croiras qu'elle est pour toi à moins de l'entendre en
autrui. Elle doit être pour ton frère parce qu'elle est pour toi.
Dieu aurait-Il créé une Voix pour toi tout s e u l ? Pourrais-tu entendre
Sa réponse, sauf comme Il répond à tous les Fils de Dieu?
Entends ton frère dire ce que tu voudrais que je t'entende dire,
car tu ne voudrais pas que je sois trompé.
Je t'aime pour la vérité en toi, comme Dieu t'aime. Tes tromperies
te trompent peut-être, toi, mais elles ne peuvent pas me
tromper. Connaissant ce que tu es, je ne peux pas douter de toi.
Je n'entends que le Saint-Esprit en toi, Qui me parle par toi. Si
tu veux m'entendre, entends mes frères en qui parle la Voix pour
Dieu. La réponse à toutes les prières se trouve en eux. Tu auras
ta réponse comme tu l'entendras en chacun. N'écoute rien d'autre
ou tu n'entendras pas véritablement.
Crois en tes frères parce que je crois en toi, et tu apprendras
que ma croyance en toi est justifiée. Crois en moi en croyant en
eux, pour l'amour de ce que Dieu leur a donné. Ils te répondront
si tu apprends à ne leur demander que la vérité. Ne demande
pas d'être béni sans les bénir, car c'est la seule façon pour toi d'apprendre
combien tu es béni. En suivant cette voie, tu cherches la
vérité en toi. Ce n'est pas aller au-delà de toi-même mais vers
toi-même. N'entends que la Réponse de Dieu en Ses Fils et tu
auras ta réponse.
Ne pas croire, c'est se ranger contre ou attaquer. Croire, c'est
accepter et se ranger avec. Croire, ce n'est pas être crédule mais
accepter et apprécier. Ce que tu ne crois pas, tu ne l'apprécies
pas, et tu ne peux pas être reconnaissant de ce à quoi tu n'accordes
pas de valeur. Il y a un prix que tu paieras pour le jugement,
parce que le jugement est la fixation d'un prix. Et comme tu le
fixes, tu le paieras.
Si payer est assimilé à obtenir, tu fixeras le prix bas tout en
demandant beaucoup en retour. Tu auras oublié, toutefois, que
fixer un prix c'est accorder de la valeur, de sorte que ce qui vient
en retour est proportionnel à ton jugement de valeur. Si payer est
associé à donner, cela ne peut pas être perçu comme une perte,
et la relation de réciprocité entre donner et recevoir sera reconnue.
Ainsi le prix fixé sera élevé, à cause de la valeur de ce qui
vient en retour. Puisque le prix pour obtenir est de perdre de vue
la valeur, il est inévitable que tu n'accorderas pas de valeur à ce
que tu reçois. Ne lui accordant que peu de valeur, tu ne l'apprécieras
pas et tu ne le voudras pas.
N'oublie jamais, donc, que tu fixes la valeur de ce que tu reçois,
et tu en fixes le prix par ce que tu donnes. Croire qu'il est possible
d'obtenir beaucoup pour peu, c'est croire que tu peux marchander
avec Dieu. Les lois de Dieu sont toujours équitables et parfaitement
cohérentes. En donnant, tu reçois. Mais recevoir, c'est
accepter et non obtenir. Il est impossible de ne pas avoir, mais il
est possible de ne pas connaître que tu as. La re-connaissance
d'avoir, c'est le désir de donner, et c'est seulement par ce désir
que tu peux reconnaître ce que tu as. Par conséquent, ce que tu
donnes est la valeur que tu accordes à ce que tu as, étant l'exacte
mesure de la valeur que tu lui accordes. Et cela, en retour, est la
mesure de combien tu le veux.
Tu ne peux demander au Saint-Esprit, donc, qu'en Lui donnant,
et tu ne peux Lui donner que là où tu Le reconnais. Si tu
Le reconnais en chacun, considère combien tu Lui demanderas
et combien tu recevras. Il ne te niera rien parce que tu ne Lui as
rien nié; ainsi tu peux tout partager. Voilà la façon, et la seule
façon, d'avoir Sa réponse, parce que Sa réponse est tout ce que
tu peux demander et vouloir. Donc dis à chacun :
Parce que je veux me connaître moi-même,
je te vois comme le Fils de Dieu et mon frère.
III. La correction de l'erreur
L'attention soutenue que prête l'ego aux erreurs des autres ego
n'est pas le genre de vigilance que le Saint-Esprit voudrait que
tu maintiennes. Les ego sont portés à critiquer quant au genre
de «sens» qu'ils représentent. Ils comprennent ce genre de sens,
parce qu'il leur paraît sensé. Pour le Saint-Esprit, il n'a pas de
sens du tout.
Pour l'ego, il est doux, juste et bon de relever les erreurs et
de les «corriger». Cela est plein de sens pour l'ego, qui n'a pas
conscience de ce que sont les erreurs ni de ce qu'est la correction.
Les erreurs sont de l'ego et la correction des erreurs réside dans
le renoncement à l'ego. Quand tu corriges un frère, tu lui dis qu'il
fait erreur. Il se peut qu'il soit insensé à ce moment-là, et il est
certain que si ce qu'il dit vient de l'ego, cela n'aura pas de sens.
Mais ta tâche n'en reste pas moins de lui dire qu'il a raison. Tu
ne le lui dis pas verbalement, s'il parle sottement. Il a besoin de
correction à un autre niveau, parce que son erreur est à un autre
niveau. Il a quand même raison, parce que c'est un Fils de Dieu.
Son ego fait toujours erreur, quoi qu'il dise ou fasse.
Si tu relèves les erreurs de l'ego de ton frère, tu dois voir par
le tien, parce que le Saint-Esprit ne perçoit pas ses erreurs. Cela
doit être vrai, puisqu'il n'y a pas de communication entre l'ego
et le Saint-Esprit. L'ego est insensé, et le Saint-Esprit n'essaie
pas de comprendre ce qui vient de lui. Puisqu'Il ne le comprend
pas, Il ne le juge pas, connaissant que rien de ce que fait l'ego ne
signifie quoi que ce soit.
Pour peu que tu réagisses aux erreurs, tu n'écoutes pas le Saint-
Esprit. Lui n'en a tout simplement pas tenu compte, et si toi tu
y prêtes attention, tu ne L'entends pas. Si tu ne L'entends pas, tu
écoutes ton ego et tu es aussi peu sensé que ce frère dont tu perçois
les erreurs. Cela ne peut pas être une correction. Or c'est
plus qu'un simple manque de correction pour lui. C'est l'abandon
de la correction en toi-même.
Lorsqu'un frère se conduit de manière insane, tu ne peux le
guérir qu'en percevant la santé d'esprit en lui. Si tu perçois ses
erreurs et les acceptes, tu acceptes les tiennes. Si tu veux confier
les tiennes au Saint-Esprit, tu dois faire de même avec les siennes.
À moins que cela ne devienne pour toi la seule façon de traiter
toutes les erreurs, tu ne peux pas comprendre comment toutes les
erreurs sont défaites. Cela ne revient-il pas à dire que ce que tu
enseignes, tu l'apprends ? Ton frère a autant raison que toi, et si
tu penses qu'il fait erreur, tu te condamnes toi-même.
Tu ne peux pas te corriger toi-même. T'est-il possible, donc, de
corriger autrui? Or tu peux le voir véritablement, parce qu'il t'est
possible de te voir toi-même véritablement. Ce n'est pas à toi de
changer ton frère, mais simplement de l'accepter tel qu'il est. Ses
erreurs ne viennent pas de la vérité qui est en lui, et seule cette
vérité est à toi. Ses erreurs n'y peuvent rien changer ni avoir le
moindre effet sur la vérité en toi. Percevoir des erreurs en qui que
ce soit, et y réagir comme si elles étaient réelles, c'est les rendre
réelles pour toi. Tu n'échapperas pas au prix à payer pour cela,
non point parce que tu en es puni, mais parce que tu suis le mauvais
guide et par conséquent tu perdras ton chemin.
Les erreurs de ton frère ne sont pas de lui, pas plus que les
tiennes ne sont de toi. Accepte ses erreurs pour réelles et tu t'es
attaqué toi-même. Si tu veux trouver ta voie et la garder, ne vois
que la vérité à tes côtés car vous marchez ensemble. Le Saint-
Esprit en toi pardonne toutes choses en toi et en ton frère. Ses
erreurs sont pardonnées avec les tiennes. L'Expiation n'est pas
plus séparée que l'amour. L'Expiation ne peut pas être séparée
parce qu'elle vient de l'amour. Toute tentative de ta part pour
corriger un frère signifie que tu crois que la correction par toi
est possible, et cela ne peut être que l'arrogance de l'ego. La
correction est de Dieu, Qui ne connaît pas l'arrogance.
Le Saint-Esprit pardonne tout parce que Dieu a tout créé.
N'assume pas Sa fonction, ou tu oublieras la tienne. N'accepte
que la fonction de guérir dans le temps, parce que c'est à cela que
sert le temps. Dieu t'a donné la fonction de créer dans l'éternité.
Cela, tu n'as pas besoin de l'apprendre, mais tu as bien besoin
d'apprendre à le vouloir. Tout apprentissage a été fait pour cela.
C'est ainsi que le Saint-Esprit utilise une aptitude dont tu n'as
pas besoin, mais que tu as faite. Donne-la-Lui ! Tu ne comprends
pas comment l'utiliser. Il t'enseignera comment te voir toi-même
sans condamnation, en apprenant comment regarder toutes choses
sans les c o n d a m n e r . Alors la condamnation ne sera pas réelle
pour toi, et toutes tes erreurs seront pardonnées.
IV. Le plan du Saint-Esprit pour le pardon
L'Expiation est pour tous, parce que c'est la façon de défaire la
croyance que quoi que ce soit est pour toi seul. Pardonner, c'est
passer sur. Regarde, donc, au-delà de l'erreur, et ne laisse pas ta
perception se poser sur elle, car tu croiras ce que ta perception
contient. N'accepte pour vrai que ce que ton frère est, si tu veux
te connaître toi-même. Perçois ce qu'il n'est pas et tu ne peux pas
connaître ce que tu es, parce que tu le vois faussement. Souvienstoi
toujours que votre Identité est partagée, et que Son partage
est Sa réalité.
Tu as un rôle à jouer dans l'Expiation, mais le plan de l'Expiation
est au-delà de ta portée. Tu ne comprends pas comment
passer sur l'erreur, sinon tu n'en ferais pas. Ce ne serait qu'une
erreur de plus de croire soit que tu n'en fais pas, soit que tu peux
les corriger sans l'aide d'un Guide en correction. Et si tu ne suis
pas ce Guide, tes erreurs ne seront pas corrigées. Le plan n'est
pas le tien à cause de tes idées limitées sur ce que tu es. C'est de
ce sentiment de limitation que viennent toutes les erreurs. La
façon de les défaire n'est donc pas de toi mais pour toi.
L'Expiation est une leçon de partage, qui t'est donnée parce
que tu as oublié comment faire. Le Saint-Esprit te rappelle simplement
l'usage naturel de tes aptitudes. En réinterprétant l'aptitude
à attaquer en aptitude à partager, Il traduit ce que tu as
fait en ce que Dieu a créé. Si tu veux accomplir cela par Lui, tu
ne peux pas regarder tes aptitudes avec les yeux de l'ego, ou tu
les jugeras comme il le fait. Tout ce qui en elles est nuisible
réside dans le jugement de l'ego. Tout ce qui en elles est une
aide réside dans le jugement du Saint-Esprit.
Parce que tu en demandes un, bien que ce ne soit pas au bon enseignant,
l'ego a aussi un plan de pardon. Le plan de l'ego, bien
sûr, n'a pas de sens et ne marchera pas. En suivant son plan, tu ne
fais que te placer dans une situation impossible, à laquelle l'ego
te conduit toujours. Le plan de l'ego consiste à te faire voir d'abord
l'erreur clairement, pour ensuite passer par-dessus. Or comment
peux-tu passer sur ce que tu as rendu réel? En le voyant clairement,
tu l'as rendu réel et tu ne peux pas passer par-dessus. C'est là que
l'ego se voit forcé de recourir aux « mystères », insistant pour que
tu acceptes l'in-signifiant afin de te sauver toi-même. Beaucoup
ont essayé de faire cela en mon nom, oubliant que mes paroles
sont pleines de sens parce qu'elles viennent de Dieu. Elles sont
aussi sensées maintenant qu'elles l'ont toujours été, parce qu'elles
parlent d'idées qui sont éternelles.
Le pardon qui est appris de moi n'utilise pas la peur pour
défaire la peur. Il ne rend pas non plus l'irréel réel pour ensuite
le détruire. Le pardon par le Saint-Esprit consiste simplement à
regarder au-delà de l'erreur dès le commencement, la laissant
ainsi être irréelle pour toi. Ne laisse aucune croyance en sa réalité
entrer dans ton esprit, sinon tu croiras aussi que tu dois défaire
ce que tu as fait pour être pardonné. Ce qui n'a pas d'effet n'existe
pas, et pour le Saint-Esprit les effets de l'erreur sont inexistants.
En annulant sans cesse et avec constance tous ses effets, partout
et sous tous les rapports, Il enseigne que l'ego n'existe pas et
le prouve.
Suis donc l'enseignement du Saint-Esprit sur le pardon, parce
que le pardon est Sa fonction et Il connaît comment la remplir parfaitement.
C'est ce que je pensais quand j'ai dit que les miracles
sont naturels, et que lorsqu'ils ne se produisent pas quelque chose
ne va pas. Les miracles sont simplement le signe que tu désires
suivre le plan du Saint-Esprit pour le salut, tout en reconnaissant
que tu ne comprends pas ce que c'est. Son travail n'est pas ta fonction,
et à moins que tu n'acceptes cela, tu ne peux pas apprendre
ce qu'est ta fonction.
La confusion des fonctions est tellement typique de l'ego
qu'elle devrait maintenant t'être assez familière. L'ego croit que
toutes les fonctions lui appartiennent, bien qu'il n'ait aucune idée
de ce qu'elles sont. C'est plus qu'une simple confusion. C'est une
combinaison particulièrement dangereuse de grandiosité et de
confusion qui rend l'ego susceptible d'attaquer n'importe qui et
n'importe quoi sans aucune raison. C'est exactement ce que fait
l'ego. Il est imprévisible dans ses réactions, parce qu'il n'a aucune
idée de ce qu'il perçoit.
Si tu n'as aucune idée de ce qui arrive, à quel point peux-tu t'attendre
à réagir de manière appropriée ? Tu pourrais te demander,
peu importe comment tu t'expliques la réaction, si le caractère
imprévisible de l'ego le place dans une bonne position pour te
servir de guide. Laisse-moi répéter que les qualifications de l'ego
comme guide sont singulièrement regrettables, et qu'il est un
choix remarquablement mauvais comme enseignant du salut.
Quiconque choisit un guide totalement insane doit être luimême
totalement insane. Il n'est pas vrai non plus que tu ne te
rends pas compte que le guide est insane. Tu t'en rends compte
parce que je m'en rends compte, et tu en as jugé selon les mêmes
critères que moi.
L'ego vit littéralement sur du temps emprunté, et ses jours sont
comptés. Ne crains pas le Jugement dernier, fais-lui plutôt bon
accueil et n'attends pas, car le temps de l'ego est « emprunté »
à ton éternité. C'est le second Avènement, qui fut fait pour toi
comme le premier fut créé. Le second Avènement est simplement
le retour du sens. Cela peut-il être apeurant?
Qu'y a-t-il d'apeurant, sinon le fantasme, et qui se tourne vers
les fantasmes à moins d'avoir perdu espoir de trouver satisfaction
dans la réalité ? Or il est certain que tu ne trouveras jamais
satisfaction dans les fantasmes; ainsi ton seul espoir est de changer
d'esprit sur la réalité. Dieu ne peut avoir raison que si est
erronée la décision voulant que la réalité soit apeurante. Et je
t'assure que Dieu a raison. Réjouis-toi, donc, d'avoir fait erreur,
mais c'était seulement parce que tu ne savais pas qui tu étais. Si
tu l'avais su, tu n'aurais pas plus pu faire erreur que Dieu.
L'impossible ne peut arriver que dans le fantasme. Quand tu
cherches la réalité dans les fantasmes, tu ne la trouves pas. Les
symboles du fantasme sont de l'ego, et de ceux-là tu en trouveras
beaucoup. Mais ne cherche pas de signification en eux. Ils n'ont
pas plus de signification que les fantasmes dans lesquels ils sont
tissés. Les contes de fées peuvent être agréables ou apeurants,
mais personne ne dit qu'ils sont vrais. Les enfants peuvent y
croire, et alors, pendant un certain temps, les contes sont vrais pour
eux. Or quand la réalité se fait jour, les fantasmes disparaissent.
La réalité n'a pas disparu entre-temps. Le second Avènement,
c'est la prise de conscience et non le retour de la réalité.
Regarde, mon enfant, la réalité est là. Elle appartient à toi, à
moi et à Dieu, et elle est parfaitement satisfaisante pour Nous
tous. Seule cette prise de conscience guérit, parce que c'est la
prise de conscience de la vérité.
V. Le guérisseur non guéri
Le plan de l'ego pour le pardon est bien plus utilisé que celui
de Dieu. C'est qu'il est entrepris par des guérisseurs non guéris
et il est donc de l'ego. Considérons maintenant plus attentivement
le guérisseur non guéri. Par définition, il essaie de donner
ce qu'il n'a pas reçu. Si le guérisseur non guéri est théologien,
par exemple, il commencera peut-être par cette prémisse : «Je
suis un pauvre pécheur, comme toi. » S'il est psychothérapeute,
il est plus probable qu'il commence par la croyance tout aussi
incroyable que l'attaque est réelle à la fois pour lui et pour le
patient, mais qu'elle n'a d'importance ni pour l'un ni pour l'autre.
J'ai dit maintes fois que les croyances de l'ego ne peuvent pas
être partagées, et c'est pourquoi elles sont irréelles. Comment,
donc, le fait de les « découvrir» peut-il les rendre réelles? Chaque
guérisseur qui recherche la vérité dans les fantasmes doit être
non guéri, parce qu'il ne sait pas où chercher la vérité et il n'a donc
pas de réponse au problème de la guérison.
C'est un avantage de faire venir les cauchemars à la conscience,
mais seulement pour enseigner qu'ils ne sont pas réels et que tout
ce qu'ils contiennent est in-signifiant. Le guérisseur non guéri ne
peut pas faire cela parce qu'il ne le croit pas. Tous les guérisseurs
non guéris suivent le plan de l'ego pour le pardon, sous une forme
ou sous une autre. S'ils sont théologiens, ils sont susceptibles de
se condamner eux-mêmes, d'enseigner la condamnation et de
préconiser une solution apeurante. Projetant la condamnation
sur Dieu, ils Le font paraître vengeur et craignent Son châtiment.
Ce qu'ils ont fait, c'est simplement de s'identifier à l'ego, et en
percevant ce qu'il fait, ils se condamnent eux-mêmes à cause de
cette confusion. Il est compréhensible qu'il y ait eu des révoltes
contre ce concept, mais c'est encore y croire que de se révolter
contre lui.
Certaines formes plus récentes du plan de l'ego aident aussi
peu que les plus anciennes, parce que la forme n'importe pas et
le contenu n'a pas changé. Sous l'une de ces formes nouvelles,
par exemple, il se peut qu'un psychothérapeute interprète les
symboles de l'ego dans un cauchemar et les utilise ensuite pour
prouver que le cauchemar est réel. L'ayant rendu réel, il tente
alors d'en dissiper les effets en dépréciant l'importance du rêveur.
Ce serait une approche guérissante si le rêveur était aussi identifié
comme irréel. Or si le rêveur est assimilé à l'esprit, le pouvoir
correcteur de l'esprit par le Saint-Esprit est nié. Même comme
l'ego l'entend, c'est une contradiction, contradiction qu'il remarque
habituellement même dans sa confusion.
S'il faut réduire l'importance de l'esprit pour contrebalancer la
peur, comment cela peut-il développer la force du moi? C'est à
cause de telles incohérences manifestes que personne n'a jamais
réellement expliqué ce qui arrive en psychothérapie. En réalité,
il n'arrive rien. Il n'est rien arrivé de réel au guérisseur non guéri,
et il doit apprendre de son propre enseignement. Son ego cherchera
toujours à obtenir quelque chose de la situation. Par conséquent,
le guérisseur non guéri ne sait pas comment donner et
ne peut donc pas partager. Il ne peut pas corriger parce qu'il ne
travaille pas correctivement. Il croit qu'il lui appartient d'enseigner
au patient ce qui est réel, bien qu'il ne le sache pas lui-même.
Que devrait-il donc arriver? Quand Dieu dit : « Que la lumière
soit», la lumière fut. Peux-tu trouver la lumière en analysant les
ténèbres comme le fait le psychothérapeute, ou comme le théologien,
en reconnaissant les ténèbres en toi-même puis en cherchant
une lointaine lumière pour les chasser, tout en soulignant
son éloignement? La guérison n'est pas mystérieuse. Rien ne
changera à moins d'avoir été compris, puisque la lumière est compréhension.
Un «pauvre pécheur» ne peut pas être guéri sans
magie, pas plus qu'un « esprit sans importance » ne peut s'estimer
lui-même sans magie.
Sous ces deux formes, donc, l'approche de l'ego doit arriver
à une impasse : cette caractéristique « situation impossible » à
laquelle l'ego conduit toujours. Cela peut aider quelqu'un de lui
montrer vers quoi il se dirige, mais c'est peine perdue si on ne
l'aide pas aussi à changer de direction. Le guérisseur non guéri
ne peut pas faire cela pour lui, puisqu'il ne peut pas le faire pour
lui-même. La seule contribution signifiante qu'un guérisseur
puisse faire, c'est de présenter l'exemple de quelqu'un dont la
direction a été changée pour lui et qui ne croit plus à aucune sorte
de cauchemars. C'est donc la lumière dans son esprit qui répondra
au questionneur, qui doit décider avec Dieu que la lumière
est parce qu'il la voit. Et parce qu'il la reconnaît, le guérisseur
connaît qu'elle est là. C'est ainsi que la perception est finalement
traduite en connaissance. Le faiseur de miracles commence
par percevoir la lumière, puis il traduit sa perception en assurance
en l'étendant continuellement et en acceptant qu'elle soit reconnue.
Ses effets l'assurent qu'elle est là.
Un thérapeute ne guérit pas : il laisse la guérison se faire. Il peut
indiquer les ténèbres mais il ne peut pas apporter la lumière de
lui-même, car la lumière n'est pas de lui. Or, étant pour lui, elle
doit être aussi pour son patient. Le Saint-Esprit est le seul Thérapeute.
Dans toute situation où Il est le Guide, Il rend la guérison
très claire. Tu ne peux que Le laisser remplir Sa fonction. Il
n'a pas besoin d'aide pour cela. Il te dira exactement quoi faire
pour aider qui que ce soit qu'il envoie à toi pour être aidé, et Il
lui parlera par toi si tu n'interfères pas. Souviens-toi que c'est toi
qui choisis le guide pour aider, et le mauvais choix n'aidera pas.
Mais souviens-toi aussi que le bon a i d e r a . Fais-Lui confiance,
car l'aide est Sa fonction, et Il est de D i e u . Comme tu éveilleras
d'autres esprits au Saint-Esprit, par Lui et non par toi-même, tu
comprendras que tu n'obéis pas aux lois de ce m o n d e . Mais les
lois auxquelles tu obéis marchent. L'énoncé : « Ce qui est bon est
ce qui marche » est judicieux quoique insuffisant. Seul ce qui est
bon peut marcher. Rien d'autre ne marche.
Ce cours présente une situation d'apprentissage très directe et
très simple, et il fournit le Guide Qui te dit quoi faire. Si tu le fais,
tu verras qu'il marche. Ses résultats sont plus convaincants que
ses mots. Ils te convaincront que les mots sont vrais. En suivant
le bon Guide, tu apprendras la plus simple de toutes les leçons :
C'est à leurs fruits que vous les connaîtrez,
et qu'ils se connaîtront eux-mêmes.
VI. L'acceptation de ton frère
Comment peux-tu devenir de plus en plus conscient du Saint-
Esprit en toi, sauf à Ses effets? Tu ne peux pas Le voir avec tes
yeux ni L'entendre avec tes oreilles. Comment donc peux-tu Le
percevoir? Si tu inspires la joie et si les autres réagissent avec joie
envers toi, bien que tu ne ressentes pas toi-même de la joie, il doit
y avoir quelque chose en toi capable de la produire. Si cela est
en toi et peut produire de la joie, et si tu vois que cela produit de
la joie en autrui, tu dois le dissocier en toi-même.
S'il te semble que le Saint-Esprit ne produit pas constamment
de la joie en toi, c'est simplement parce que tu ne suscites pas
constamment de la joie en autrui. Leurs réactions envers toi sont
tes évaluations de Sa constance. Quand tu es inconstant, tu ne
suscites pas toujours de la joie; ainsi tu ne reconnais pas toujours
Sa constance. Ce que tu offres à ton frère, c'est à Lui que tu l'offres,
parce qu'il ne peut pas donner plus que tu n'offres. Ce n'est pas
qu'il met une limite à donner mais simplement que tu en as mise
une à recevoir. La décision de recevoir est la décision d'accepter.
Si tes frères font partie de toi, les accepteras-tu? Eux seuls peuvent
t'enseigner ce que tu es, car ton apprentissage est le résultat
de ce que tu leur as enseigné. Ce que tu appelles en eux, tu l'appelles
en toi-même. Et comme tu l'appelles en eux, cela devient
réel pour toi. Dieu a un seul Fils, les connaissant tous ne faisant
qu'un. Seul Dieu Lui-même est plus qu'eux, mais eux ne sont pas
moins que Lui. 'Voudrais-tu connaître ce que cela signifie? Si ce
que tu fais à mon frère, c'est à moi que tu le fais, et si tout ce que
tu fais, tu le fais pour toi-même parce que nous faisons partie de
toi, tout ce que nous faisons t'appartient aussi. Tous ceux que
Dieu a créés font partie de toi et partagent Sa gloire avec toi. Sa
gloire Lui appartient, mais elle est également à t o i . Tu ne peux
donc pas être moins glorieux que Lui.
Dieu est plus que toi uniquement parce qu'il t'a créé, mais il
n'est pas même cela qu'il garderait loin de toi. Par conséquent,
tu peux créer comme Il l'a fait, et ta dissociation n'y changera rien.
Ni la lumière de Dieu ni la tienne ne sont plus pâles du fait que
tu ne vois pas. Parce que la Filialité doit créer en ne faisant qu'un,
tu te souviens de la création chaque fois que tu reconnais une partie
de la création. Chaque partie dont tu te souviens ajoute à ton
entièreté parce que chaque partie est entière. L'entièreté est indivisible,
mais jusqu'à ce que tu la voies partout tu ne peux pas
apprendre ce qu'est ton entièreté. Tu ne peux te connaître toimême
que comme Dieu connaît Son Fils, car la connaissance est
partagée avec Dieu. Quand tu t'éveilles en Lui, tu connais ton
immensité en acceptant pour tienne Son illimitation. Mais entretemps
tu la jugeras comme tu juges celle de ton frère, et tu l'accepteras
comme tu acceptes la sienne.
Tu n'es pas encore éveillé, mais tu peux apprendre à t'éveiller.
Tout simplement, le Saint-Esprit t'enseigne à éveiller les autres.
En les voyant s'éveiller, tu apprendras ce que cela signifie que de
s'éveiller; et parce que tu as choisi de les éveiller, leur gratitude
et le fait qu'ils apprécient ce que tu leur as donné t'en enseigneront
la valeur. Ils deviendront les témoins de ta réalité, comme
tu fus créé témoin de celle de Dieu. Or quand la Filialité se rassemblera
et acceptera son Unité, elle sera connue à ses créations,
qui témoignent de sa réalité comme le Fils du Père.
Les miracles n'ont pas leur place dans l'éternité, parce qu'ils
sont réparateurs. Or tant que tu as encore besoin de guérison,
tes miracles sont les seuls témoins de ta réalité que tu puisses
reconnaître. Tu ne peux pas faire un miracle pour toi-même, parce
que les miracles sont une façon de donner et de recevoir l'acceptation.
Dans le temps, donner vient en premier, bien que les deux
soient simultanés dans l'éternité, où ils ne peuvent pas être séparés.
Quand tu as appris qu'ils sont la même chose, il n'est plus
besoin de temps.
L'éternité est un seul temps dont la seule dimension est « toujours
». Cela ne peut rien signifier pour toi, jusqu'à ce que tu te
souviennes des Bras ouverts de Dieu, et qu'enfin tu connaisses Son
Esprit ouvert. Comme Lui, tu es «toujours»; dans Son Esprit et avec
un esprit comme le Sien. Dans ton esprit ouvert sont tes créations,
dans la parfaite communication née de la parfaite compréhension.
Si tu pouvais en accepter ne serait-ce qu'une seule, tu ne
voudrais rien de ce que le monde peut t'offrir. Tout le reste serait
totalement in-signifiant. La signification de Dieu est incomplète
sans toi, et tu es incomplet sans tes créations. Accepte ton frère
dans ce monde et n'accepte rien d'autre, car en lui tu trouveras
tes créations parce qu'il les a créées avec toi. Jamais tu ne connaîtras
que tu es co-créateur avec Dieu tant que tu n'auras pas appris
que ton frère est co-créateur avec toi.
VII Les deux évaluations
La Volonté de Dieu est ton salut. Se pourrait-il qu'il ne t'ait pas
donné les moyens de le trouver? S'Il veut que tu l'aies, Il doit
l'avoir rendu possible et facile à obtenir. Tes frères sont partout.
Tu n'as pas à chercher loin pour le salut. Chaque minute
et chaque seconde te donnent une chance de te sauver toi-même.
Ne perds pas ces chances; non pas parce qu'elles ne reviendront
plus, mais parce qu'il n'est pas besoin de retarder la joie. Dieu
veut pour toi le bonheur parfait maintenant. Est-il possible que
ce ne soit pas aussi ta volonté? Et est-il possible que ce ne soit
pas aussi la volonté de tes frères ?
Considère, donc, qu'en cette volonté conjointe, et en elle seule,
vous êtes tous unis. Il peut y avoir désaccord sur tout le reste, mais
pas là-dessus. C'est donc là que la paix demeure. Et tu demeures
dans la paix quand tu le décides. Or tu ne peux pas demeurer
dans la paix à moins d'accepter l'Expiation, parce que l'Expiation
est la voie vers la paix. La raison en est très simple et si évidente
qu'elle passe souvent inaperçue. L'ego a peur de ce qui est évident,
puisque l'évidence est la caractéristique essentielle de la réalité.
Or tu ne peux pas passer par-dessus à moins de ne pas regarder.
Il est parfaitement évident que si le Saint-Esprit regarde avec
amour tout ce qu'il perçoit, Il te regarde, toi, avec amour. Son évaluation
de toi est basée sur Sa connaissance de ce que tu es; ainsi
Il t'évalue véritablement. Et cette évaluation doit être dans ton
esprit, parce qu'il y est. L'ego est aussi dans ton esprit, parce
que tu l'y as accepté. Son évaluation de toi, toutefois, est l'exact
opposé de celle du Saint-Esprit, parce que l'ego ne t'aime pas.
Il est inconscient de ce que tu es, et il est entièrement méfiant à
l'égard de tout ce qu'il perçoit, parce que ses perceptions sont si
changeantes. Par conséquent, l'ego est capable au mieux de
suspicion et au pire de méchanceté. Voilà sa portée. Il ne peut
pas l'excéder à cause de son incertitude. Et il ne peut jamais aller
au-delà parce qu'il ne peut jamais être certain.
Tu as donc dans ton esprit deux évaluations conflictuelles de
toi-même, et elles ne peuvent pas être vraies toutes les deux. Tu
ne te rends pas compte encore à quel point ces évaluations diffèrent
complètement l'une de l'autre parce que tu ne comprends
pas combien la perception que le Saint-Esprit a de toi est élevée
en réalité. Rien de ce que tu fais ne peut Le tromper, parce qu'il
n'oublie jamais ce que tu es. Tout ce que tu fais trompe l'ego,
surtout quand tu réponds au Saint-Esprit, parce qu'alors sa confusion
augmente. Par conséquent, l'ego est particulièrement susceptible
de t'attaquer lorsque tu réagis avec amour, parce qu'il t'a
évalué comme étant non aimant et tu vas à l'encontre de son jugement.
L'ego s'attaquera à tes motifs dès qu'ils ne s'accorderont
nettement plus avec la perception qu'il a de toi. C'est alors qu'il
passera brusquement de la suspicion à la méchanceté, puisque son
incertitude est augmentée. Or il est sûrement inutile de contreattaquer.
Qu'est-ce que cela pourrait signifier, sinon que tu es
d'accord avec l'ego sur son évaluation de ce que tu es ?
Si tu choisis de te considérer non aimant, tu ne seras pas heureux.
Tu te condamnes toi-même et tu dois donc te considérer
insuffisant. Voudrais-tu te tourner vers l'ego pour qu'il t'aide à
échapper d'un sentiment d'insuffisance qu'il a produit et qu'il
doit maintenir pour assurer son existence ? Peux-tu échapper à
son évaluation de toi en usant des méthodes mêmes qu'il utilise
pour garder cette image intacte ?
Tu ne peux pas évaluer un système de croyance insane de l'intérieur.
Sa portée t'en empêche. Tu peux seulement aller pardelà
et le regarder à partir d'un endroit où la santé d'esprit existe,
et voir le contraste. Ce n'est que par ce contraste que l'insanité
peut être jugée insane. Avec la grandeur de Dieu en toi, tu as
choisi d'être petit et de te lamenter sur ta petitesse. À l'intérieur
du système qui a dicté ce choix, ces lamentations sont inévitables.
Là ta petitesse est un fait établi et tu ne demandes pas :
« Qui l'a établie ? » La question est in-signifiante à l'intérieur du
système de pensée de l'ego, parce qu'elle mettrait tout le système
de pensée en question.
J'ai dit que l'ego ne connaît pas ce qu'est une réelle question.
Un manque de connaissance quel qu'il soit est toujours associé
à l'indésir de connaître, et cela produit un manque total de connaissance
pour la simple raison que la connaissance est totale. Par
conséquent, ne pas mettre en question ta petitesse, c'est nier toute
connaissance et garder intact tout le système de pensée de l'ego.
Tu ne peux pas conserver une partie d'un système de pensée,
parce qu'il ne peut être remis en question qu'en son fondement.
Et celui-ci doit être remis en question de par-delà le système de
pensée, parce qu'à l'intérieur son fondement se tient. Le Saint-
Esprit juge et rejette la réalité du système de pensée de l'ego simplement
parce qu'il connaît que son fondement n'est pas vrai. Par
conséquent, rien de ce qui en surgit ne signifie quoi que ce soit.
Le Saint-Esprit juge toute croyance que tu as en fonction de son
origine. Si elle vient de Dieu, Il connaît qu'elle est vraie. Si elle
ne vient pas de Lui, Il connaît qu'elle ne signifie rien.
Chaque fois que tu mets en question ta valeur, dis-toi :
Dieu Lui-même est incomplet sans moi.
Souviens-t'en quand l'ego parle, et tu ne l'entendras pas. La vérité
à ton sujet est si élevée que rien d'indigne de Dieu n'est digne
de toi. Choisis donc ce que tu veux en ce sens, et n'accepte rien
que tu n'offrirais pas à Dieu comme entièrement digne de Lui.
Tu ne veux rien d'autre. Retourne-Lui ta part, et Il te donnera
tout de Lui-même en échange du retour de ce qui Lui appartient
et Le rend complet.
VIII. Grandeur versus grandiosité
La grandeur est de Dieu et de Lui seul. Par conséquent elle
est en toi. Chaque fois que tu en prends conscience, même très
vaguement, tu abandonnes l'ego automatiquement, parce qu'en
présence de la grandeur de Dieu l'in-signifiance de l'ego devient
parfaitement apparente. Quand cela se produit, bien qu'il n'y
comprenne rien, l'ego croit que son « ennemi » a frappé et il tente
d'offrir des dons pour t'induire à retourner sous sa «protection
». L'infatuation est la seule offrande qu'il puisse faire. La
grandiosité de l'ego est son alternative à la grandeur de Dieu.
Laquelle choisiras-tu?
La grandiosité est toujours une couverture du désespoir. Elle
est sans espoir parce qu'elle n'est pas réelle. C'est une tentative
pour contrebalancer ta petitesse, basée sur la croyance que la petitesse
est réelle. Sans cette croyance, la grandiosité est in-signifiante
et il ne serait pas possible que tu en veuilles. L'essence de la grandiosité
est la compétitivité, parce qu'elle comporte toujours l'attaque.
C'est une tentative délirante pour faire plus et non pour
défaire. Nous avons dit plus tôt que l'ego oscille entre la suspicion
et la méchanceté. Il reste suspicieux aussi longtemps
que tu désespères de toi-même. Il passe à la méchanceté quand
tu décides de ne pas tolérer l'abaissement de soi et d'y chercher
remède. Alors il t'offre l'illusion de l'attaque comme « solution ».
L'ego ne comprend pas la différence entre grandeur et grandiosité,
parce qu'il ne voit pas de différence entre les impulsions
miraculeuses et ses propres croyances opposées à l'ego. Je t'ai
dit que l'ego est conscient d'une menace sur son existence, mais
qu'il ne fait aucune distinction entre ces deux sortes de menaces
très différentes. Son profond sentiment de vulnérabilité le rend
incapable de jugement, sauf dans le sens de l'attaque. Quand l'ego
se sent menacé, sa seule décision est à savoir s'il doit attaquer
maintenant ou se retirer pour attaquer plus tard. Si tu acceptes
son offre de grandiosité, il attaquera immédiatement. Si tu ne
l'acceptes pas, il attendra.
L'ego est immobilisé en présence de la grandeur de Dieu,
parce que Sa Grandeur établit ta liberté. Même la plus petite
indication de ta réalité chasse littéralement l'ego de ton esprit,
parce que tu abandonnes tout investissement en lui. La grandeur
est totalement sans illusions, et parce qu'elle est réelle elle est
irrésistiblement convaincante. Or la conviction de réalité ne te
restera pas à moins que tu ne permettes pas à l'ego de l'attaquer.
L'ego fera tous ses efforts pour retrouver et mobiliser ses énergies
contre ta délivrance. Il te dira que tu es insane et soutiendra
que la grandeur ne peut pas être une réelle partie de toi à
cause de la petitesse en laquelle il croit. Or ta grandeur n'est pas
délirante parce que tu ne l'as pas faite. Tu as fait la grandiosité
et tu en as peur parce qu'elle est une forme d'attaque, mais ta
grandeur est de Dieu, Qui l'a créée à partir de Son Amour.
De ta grandeur, tu ne peux que bénir, parce que ta grandeur
est ton abondance. En bénissant, tu la tiens dans ton esprit, la
protégeant des illusions et te gardant toi-même dans l'Esprit
de Dieu. Souviens-toi toujours que tu ne peux être nulle part,
sauf dans l'Esprit de Dieu. Quand tu oublies cela, tu perds espoir
et tu attaques.
L'ego dépend uniquement de ton désir de le tolérer. Si tu es
désireux de regarder ta grandeur, tu ne peux pas désespérer et tu
ne peux donc pas vouloir l'ego. Ta grandeur est la réponse de Dieu
à l'ego, parce qu'elle est vraie. Petitesse et grandeur ne peuvent
coexister, et il n'est pas possible non plus qu'elles alternent. Petitesse
et grandiosité peuvent et doivent alterner,



 

 

Un cours en miracles- Chapitre 8 - Le voyage de retour

15/02/2010 17:02



Chapitre 8
LE VOYAGE DE RETOUR
I. La direction du curriculum
La connaissance n'est pas ce qui motive à apprendre ce cours.
C'est la paix. C'est le préalable de la connaissance uniquement
parce que ceux qui sont en conflit ne sont pas en paix, et la paix
est la condition de la connaissance parce que c'est la condition du
Royaume. La connaissance ne peut être rétablie que lorsque tu
remplis ses conditions. Ceci n'est pas un marché fait par Dieu,
Qui ne fait pas de marchés. C'est simplement le résultat de ton
mauvais usage de Ses lois au nom d'une volonté imaginaire qui
n'est pas la Sienne. La connaissance est Sa Volonté. Si tu t'opposes
à Sa Volonté, comment peux-tu avoir la connaissance ? Je t'ai dit
ce que t'offre la connaissance, mais tu ne la vois peut-être pas encore
comme étant entièrement désirable. Autrement, tu ne serais pas
aussi prêt à la jeter lorsque l'ego demande ton allégeance.
Il semble peut-être que les distractions de l'ego font interférence
avec ton apprentissage, mais l'ego n'a pas le pouvoir de te distraire
à moins que tu ne lui donnes ce pouvoir. La voix de l'ego est une
hallucination. Tu ne peux pas t'attendre à ce qu'il dise : «Je ne
suis pas réel. » Or il ne t'est pas demandé de dissiper tout seul
tes hallucinations. Il t'est simplement demandé de les évaluer en
fonction de leurs résultats pour toi. Si tu ne les veux pas à cause
de la perte de la paix, elles seront enlevées de ton esprit pour toi.
Chaque réponse faite à l'ego est un appel à la guerre, et la
guerre te prive de la paix. Or dans cette guerre il n'y a pas d'adversaire.
C'est cette réinterprétation de la réalité que tu dois faire
pour assurer la paix, et c'est la seule que tu aies jamais besoin de
faire. Ceux que tu perçois comme des adversaires font partie de
ta paix, que tu abandonnes en les attaquant. Comment peux-tu
avoir ce que tu abandonnes ? Tu partages pour avoir, mais sans
l'abandonner toi-même. Quand tu abandonnes la paix, tu t'en
exclus toi-même. C'est une condition tellement étrangère au
Royaume que tu ne saurais comprendre l'état qui y règne.
Ton apprentissage passé a dû t'enseigner les mauvaises choses,
simplement parce qu'il ne t'a pas rendu heureux. Rien qu'en
te basant là-dessus, sa valeur devrait être mise en question. Si
l'apprentissage vise au changement, et c'est toujours son but,
es-tu satisfait des changements que ton apprentissage t'a apportés
? L'insatisfaction quant à ses résultats est signe de l'échec de
l'apprentissage, puisque cela signifie que tu n'as pas obtenu ce
que tu voulais.
Le curriculum de l'Expiation est l'opposé du curriculum que
tu as établi pour toi-même, mais son résultat l'est aussi. Si le
résultat du tien t'a rendu malheureux, et si tu en veux un différent,
il est évident qu'un changement de curriculum est nécessaire.
Le premier changement à introduire est un changement de
direction. Un curriculum signifiant ne peut pas être incohérent.
S'il est planifié par deux enseignants, chacun croyant en des idées
diamétralement opposées, il ne peut pas être intégré. S'il est mis
en oeuvre par ces deux enseignants simultanément, chacun ne
fera qu'interférer avec l'autre. Cela mène à des fluctuations, mais
pas au changement. Ceux qui sont versatiles n'ont aucune direction.
Ils ne peuvent en choisir une parce qu'ils ne peuvent renoncer
à l'autre, même si elle n'existe pas. Leur curriculum conflictuel
leur enseigne que toutes les directions existent, mais il ne leur
donne aucune raison qui leur permette de choisir.
Il faut d'abord que le non-sens total d'un tel curriculum soit
pleinement reconnu afin qu'un réel changement de direction
devienne possible. Tu ne peux pas apprendre simultanément
de deux enseignants qui sont en désaccord total sur tout. Leur
curriculum conjoint représente une tâche d'apprentissage impossible.
Ils t'enseignent des choses entièrement différentes de deux
façons entièrement différentes, ce qui serait peut-être possible
sauf que les deux t'enseignent sur toi-même. Ta réalité est inaffectée
par les deux, mais si tu écoutes les deux, ton esprit sera
divisé sur ce qu'est ta réalité.
II. La différence entre emprisonnement et liberté
Il est une raison permettant de choisir. Un seul Enseignant
connaît ce qu'est ta réalité. Si le but du curriculum est d'apprendre
à enlever les obstacles à cette connaissance, tu dois l'apprendre
de Lui. L'ego ne connaît pas ce qu'il essaie d'enseigner. Il essaie
de t'enseigner ce que tu es sans connaître ce que tu es. Il n'est
expert qu'en confusion. Il ne comprend rien d'autre. Comme
enseignant, donc, l'ego nage et entraîne en pleine confusion. Même
si tu pouvais ne tenir aucun compte du Saint-Esprit, ce qui est
impossible, tu ne pourrais toujours rien apprendre de l'ego,
parce que l'ego ne connaît rien.
Quelle raison pourrait-il y avoir de choisir un tel enseignant?
N'est-il pas que bon sens de ne tenir aucun compte de tout ce
qu'il enseigne ? Est-ce vers cet enseignant qu'un Fils de Dieu
devrait se tourner pour se trouver lui-même? L'ego ne t'a jamais
donné de réponse sensée sur quoi que ce soit. Rien qu'en te
basant sur ta propre expérience de son enseignement, cela seul
ne devrait-il pas le disqualifier comme ton futur enseignant? Or
l'ego n'a pas que nui en cela à ton apprentissage. Apprendre est
une joie quand cela te mène dans ta voie naturelle tout en facilitant
le développement de ce que tu as. Quand, au contraire, ce
qui t'est enseigné va à l'encontre de ta nature, tu perds par ton
apprentissage parce que ton apprentissage t'emprisonne. Ta
volonté est dans ta nature; par conséquent, elle ne peut pas aller
à son encontre.
L'ego ne peut rien t'enseigner aussi longtemps que ta volonté
est libre, parce que tu ne l'écouteras pas. Ce n'est pas ta volonté
d'être emprisonné parce que ta volonté est libre. Voilà pourquoi
l'ego est le déni de la libre volonté. Ce n'est jamais Dieu Qui te
contraint, parce qu'il partage Sa Volonté avec toi. Sa Voix n'enseigne
qu'en accord avec Sa Volonté, mais cela n'est pas la leçon
du Saint-Esprit parce que c'est ce que tu es. La leçon est que ta
volonté et Celle de Dieu ne peuvent pas être en désaccord parce
qu'elles ne font qu'un. Cela défait tout ce que l'ego essaie d'enseigner.
Ce n'est donc pas seulement la direction du curriculum
qui doit être libre de tout conflit, mais aussi son contenu.
L'ego essaie de t'enseigner que tu veux t'opposer à la Volonté
de Dieu. Cette leçon contre nature ne peut pas être apprise, et
tenter de l'apprendre est une violation de ta propre liberté, ce qui
fait que tu as peur de ta volonté parce qu'elle est libre. Le Saint-
Esprit s'oppose à tout emprisonnement de la volonté d'un Fils de
Dieu, connaissant que la volonté du Fils est Celle du Père. Le
Saint-Esprit te mène sans cesse sur le chemin de la liberté, t'enseignant
comment ne tenir aucun compte ou regarder au-delà de
tout ce qui pourrait te retenir.
Nous avons dit que le Saint-Esprit t'enseigne la différence
entre la douleur et la joie. Cela revient à dire qu'il t'enseigne la
différence entre l'emprisonnement et la liberté. Tu ne peux pas
faire cette distinction sans Lui parce que tu t'es enseigné que
l'emprisonnement est liberté. Croyant qu'ils sont les mêmes,
comment peux-tu les distinguer? Peux-tu demander à la partie
de ton esprit qui t'a enseigné à croire qu'ils sont les mêmes, de
t'enseigner en quoi ils sont différents?
L'enseignement du Saint-Esprit prend une seule direction et a
un seul but. Sa direction est la liberté et Son but est Dieu. Or Il
ne peut concevoir Dieu sans toi, parce que ce n'est pas la Volonté
de Dieu d'être sans toi. Quand tu auras appris que ta volonté est
Celle de Dieu, tu ne pourras pas plus vouloir être sans Lui qu'il
ne pourrait vouloir être sans toi. Cela est la liberté et cela est la
joie. Nie-toi cela et tu nies à Dieu Son Royaume, parce qu'il t'a
créé pour cela.
Quand j'ai dit : «À toi appartiennent la puissance et la gloire
parce qu'à Lui appartient le Royaume », voici ce que je voulais
dire : La Volonté de Dieu est sans limites, et en elle résident toute
puissance et toute gloire. Sa force, son amour et sa paix sont sans
limites. Elle n'a pas de frontières parce que son extension est illimitée,
et elle englobe toutes choses parce qu'elle a créé toutes
choses. En créant toutes choses, elle en a fait une partie d'ellemême.
Tu es la Volonté de Dieu parce que c'est ainsi que tu fus
créé. Parce que ton Créateur ne crée que pareil à Lui-même, tu
es pareil à Lui. Tu fais partie de Lui Qui est toute puissance et
toute gloire; par conséquent, tu es aussi illimité que Lui.
À quoi d'autre qu'à toute puissance et toute gloire le Saint-
Esprit peut-Il faire appel pour rétablir le Royaume de Dieu ? Il
ne fait appel, donc, qu'à ce que le Royaume est, et pour sa propre
re-connaissance de ce qu'il est. Quand tu reconnais cela, tu
apportes automatiquement cette re-connaissance à tous, parce
que tu les as tous reconnus. Par ta re-connaissance, tu éveilles la
leur, et par la leur, la tienne est étendue. L'éveil court aisément
et joyeusement par tout le Royaume, en réponse à l'Appel pour
Dieu. C'est la réponse naturelle de chaque Fils de Dieu à la Voix
pour son Créateur, parce que c'est la Voix pour ses créations et
pour sa propre extension.
III. La sainte rencontre
Gloire à Dieu au plus haut des Cieux, et à toi parce qu'il l'a
voulu ainsi. Demande et l'on te donnera, parce qu'on t'a déjà
donné. Demande la lumière et apprends que tu es lumière. Si
c'est la compréhension et l'illumination que tu veux, c'est ce que
tu apprendras; parce que ta décision de l'apprendre est la décision
d'écouter l'Enseignant Qui a connaissance de la lumière et
peut donc te l'enseigner. Il n'y a pas de limites à ton apprentissage
parce qu'il n'y a pas de limites à ton esprit. Il n'y a pas de
limites à Son enseignement parce qu'il a été créé pour enseigner.
Comprenant parfaitement Sa fonction, Il la remplit parfaitement,
parce que cela est Sa joie et la tienne.
La seule joie et la seule paix que tu puisses connaître pleinement,
c'est de remplir parfaitement la Volonté de Dieu, parce que
c'est la seule fonction dont tu puisses faire pleinement l'expérience.
Ainsi, quand celle-ci est accomplie, il n'y a pas d'autre
expérience. Or le souhait d'une autre expérience bloque son
accomplissement, parce que la Volonté de Dieu ne peut pas t'être
imposée, étant l'expérience d'un désir total. Le Saint-Esprit
comprend comment enseigner cela, mais pas toi. C'est pourquoi
tu as besoin de Lui et pourquoi Dieu te L'a donné. Seul Son enseignement
délivre ta volonté à Celle de Dieu, l'unissant à Sa
puissance et à Sa gloire et les établissant comme tiennes. Tu les
partages comme Dieu les partage, parce que c'est la conséquence
naturelle de leur être.
La Volonté du Père et celle du Fils sont Un, par Leur extension.
Leur extension est le résultat de Leur Unité, dont la cohésion est
assurée par l'extension de Leur Volonté conjointe. Cela est la
création parfaite par les parfaitement créés, en union avec le parfait
Créateur. Le Père doit donner la paternité à Son Fils, parce
que Sa propre Paternité doit être étendue vers l'extérieur. Toi
dont la place est en Dieu, tu as la sainte fonction d'étendre Sa
Paternité en ne lui posant aucune limite. Laisse le Saint-Esprit
t'enseigner comment faire cela, car c'est seulement de Dieu Luimême
que tu peux connaître ce que cela signifie.
Quand tu rencontres qui que ce soit, souviens-toi que c'est une
sainte rencontre. Comme tu le vois, ainsi tu te verras toi-même.
Comme tu le traites, ainsi tu te traiteras. Ce que tu penses de lui,
tu le penseras de toi-même. N'oublie jamais cela, car c'est en lui
que tu te trouveras ou te perdras. Chaque fois que deux Fils de
Dieu se rencontrent, une nouvelle chance de salut leur est donnée.
Ne quitte jamais personne sans lui avoir donné le salut
et sans toi-même l'avoir reçu. Car je suis toujours là avec toi, en
mémoire de toi.
Le but du curriculum, quel que soit l'enseignant que tu choisis,
est « Connais-toi toi-même. » Il n'y a rien d'autre à rechercher.
Chacun est à la recherche de soi-même ainsi que de la puissance
et de la gloire qu'il pense avoir perdues. Chaque fois que tu es
avec quelqu'un, tu as une autre occasion de les retrouver. Ta puissance
et ta gloire sont en lui parce qu'elles sont à toi. L'ego essaie
de les trouver en toi seul, parce qu'il ne sait pas où regarder.
Le Saint-Esprit t'enseigne que tu ne peux pas te trouver si tu ne
regardes que toi, parce que ce n'est pas ce que tu es. Chaque fois
que tu es avec un frère, tu apprends ce que tu es parce que tu
enseignes ce que tu es. Il répondra soit par la douleur, soit par
la joie, selon l'enseignant que tu suis. Il sera emprisonné ou
libéré, conformément à ta décision, et tu le seras aussi. N'oublie
jamais la responsabilité que tu as envers lui, parce que c'est la
responsabilité que tu as envers toi-même. Donne-lui sa place
dans le Royaume et tu auras la tienne.
Il n'est pas possible de trouver le Royaume tout seul; et toi
qui es le Royaume, tu ne peux pas te trouver seul. Ainsi, pour
atteindre le but du curriculum, tu ne peux pas écouter l'ego, dont le
but est de ne pas atteindre son propre but. Cela, l'ego ne le connaît
pas, parce qu'il ne connaît rien. Mais toi tu peux le connaître, et
tu le connaîtras si tu es désireux de regarder ce que l'ego voudrait
faire de toi. Cela est ta responsabilité, parce qu'après avoir
réellement regardé cela, tu accepteras l'Expiation pour toi-même.
Quel autre choix pourrais-tu faire? Ayant fait ce choix, tu comprendras
pourquoi tu as cru autrefois qu'en rencontrant quelqu'un
d'autre, tu pensais que c'était quelqu'un d'autre. Et chaque
sainte rencontre dans laquelle tu entres pleinement t'enseignera
qu'il n'en est rien.
Tu ne peux rencontrer qu'une partie de toi-même parce que tu
es une partie de Dieu, Qui est tout. Sa puissance et Sa gloire sont
partout, et tu ne peux pas en être exclu. L'ego enseigne que ta force
est en toi seul. Le Saint-Esprit enseigne que toute force est en Dieu
et par conséquent en toi. Dieu veut que personne ne souffre. C'est
Sa Volonté que personne ne souffre d'une mauvaise décision, toi
y compris. C'est pourquoi Il t'a donné le moyen de la défaire. Par
Sa puissance et Sa gloire, toutes tes mauvaises décisions sont
complètement défaites, vous délivrant, toi et ton frère, de toute
pensée qui emprisonne tenue par n'importe quelle partie de la
Filialité. Les mauvaises décisions n'ont pas de pouvoir, parce
qu'elles ne sont pas vraies. L'emprisonnement qu'elles semblent
produire n'est pas plus vrai qu'elles ne le sont elles-mêmes.
La puissance et la gloire appartiennent à Dieu seul. De même
que toi. Tout ce qui Lui appartient, Dieu le donne, parce qu'il
donne de Lui-même et tout Lui appartient. Donner de toi-même
est la fonction qu'il t'a donnée. La remplir parfaitement te permettra
de te rappeler ce que tu as de Lui, et par là tu te rappelleras
aussi ce que tu es en Lui. Tu ne peux pas être impuissant à
faire cela, parce que cela est ta puissance. La gloire est le don que
Dieu te fait, parce que c'est ce qu'il est. Vois cette gloire partout
pour te rappeler ce que tu es.
IV. Le don de la liberté
Si la Volonté de Dieu pour toi est la paix et la joie complètes,
et si tu ne ressens pas uniquement cela, ce doit être que tu refuses
de reconnaître Sa Volonté. Sa Volonté ne vacille pas, étant à jamais
inchangeable. Quand tu n'es pas en paix, ça ne peut être que
parce que tu ne crois pas que tu es en Lui. Or Il est Tout en tous.
Sa paix est complète, et tu dois y être inclus. Ses lois te gouvernent
parce qu'elles gouvernent tout. Tu ne peux pas t'exempter
de Ses lois, bien que tu puisses leur désobéir. Or si tu le fais,
et seulement si tu le fais, tu te sentiras seul et impuissant, parce
que tu te nies tout à toi-même.
Je suis venu comme une lumière dans un monde qui se nie tout
à lui-même. Il fait cela simplement en se dissociant de tout. Il
est donc une illusion d'isolement, maintenue par la peur de cette
même solitude qui est son illusion. J'ai dit que j'étais avec toi tous
les jours jusqu'à la fin du monde. C'est pourquoi je suis la
lumière du monde. Si je suis avec toi dans la solitude du monde,
la solitude n'est plus. Tu ne peux pas maintenir l'illusion de
solitude si tu n'es pas seul. Mon but, donc, est encore de vaincre
le monde. Je ne l'attaque pas, mais ma lumière doit le dissiper
à cause de ce qu'il est. La lumière n'attaque pas les ténèbres,
mais elle les d i s s i p e . Si ma lumière t'accompagne partout, tu les
dissipes avec m o i . La lumière devient nôtre, et tu ne peux pas
plus demeurer dans les ténèbres que les ténèbres ne peuvent
demeurer là où tu v a s . La mémoire de moi, c'est la mémoire de
toi-même et de Celui Qui m'a envoyé à toi.
Tu étais dans les ténèbres jusqu'à ce que la Volonté de Dieu
fut faite complètement par n'importe quelle partie de la Filialité.
Quand cela fut fait, elle était accomplie parfaitement par tous.
Comment, autrement, pourrait-elle être parfaitement accomplie
? Ma mission était simplement d'unir la volonté de la Filialité
à la Volonté du Père en ayant moi-même conscience de la Volonté
du Père. C'est cette conscience que je suis venu te donner, et la
difficulté que tu as à l'accepter est le problème de ce monde. Le
salut est de le dissiper, et en ce sens je suis le salut du monde. Le
monde doit donc me mépriser et me rejeter, parce que le monde
est la croyance que l'amour est impossible. Si tu acceptes le fait
que je suis avec toi, tu nies le monde et tu acceptes Dieu. Ma
volonté est la Sienne; et ta décision de m'entendre est la décision
d'entendre Sa Voix et de demeurer en Sa Volonté. Comme Dieu
m'a envoyé à toi, ainsi je t'enverrai aux a u t r e s . Et j'irai à eux avec
toi, afin que nous puissions leur enseigner la paix et l'union.
Ne penses-tu pas que le monde a besoin de paix autant que
toi? Ne veux-tu pas la lui donner autant que tu veux la recevoir?
Car sinon, tu ne la recevras pas. Si tu veux l'avoir de moi, tu dois
la donner. La guérison ne vient de personne d'autre. Tu dois
accepter d'être guidé de l'intérieur. Tu dois vouloir être guidé ou
bien cela ne signifiera rien pour toi. C'est pourquoi la guérison
est une entreprise qui repose sur la collaboration. Je peux te dire
quoi faire, mais tu dois collaborer en croyant que je connais ce
que tu devrais faire. Alors seulement ton esprit choisira de me
s u i v r e . Sans ce choix tu ne pourrais pas être guéri parce que tu
auras décidé de rejeter la guérison, et ce rejet de ma décision pour
toi rend la guérison impossible.
La guérison reflète notre volonté conjointe. Cela devient évident
quand tu considères à quoi sert la guérison. La guérison est
la façon dont la séparation est vaincue. La séparation est vaincue
par l'union. Elle ne peut pas être vaincue en se séparant. La
décision de s'unir doit être sans équivoque, sinon l'esprit luimême
est divisé et non entier. Ton esprit est le moyen par lequel
tu détermines ta propre condition, parce que l'esprit est le mécanisme
de la décision. C'est le pouvoir par lequel tu te sépares ou
te joins, et ressens conséquemment la douleur ou la joie. Ma
décision ne peut pas vaincre la tienne, parce que la tienne est aussi
puissante que la mienne. Si elle ne l'était pas, les Fils de Dieu
seraient i n é g a u x . Toutes choses sont possibles par notre décision
conjointe, mais la mienne seule ne peut pas t ' a i d e r . Ta volonté
est aussi libre que la mienne, et Dieu Lui-même n'irait pas à son
encontre. Je ne peux pas vouloir ce que Dieu ne veut p a s . Je
peux offrir ma force pour rendre la tienne invincible, mais je ne
peux pas m'opposer à ta décision sans lui faire concurrence et
violer ainsi la Volonté de Dieu pour toi.
Rien de ce que Dieu a créé ne peut s'opposer à ta décision,
comme rien de ce que Dieu a créé ne peut s'opposer à Sa Volonté.
Dieu a donné à ta volonté sa puissance, et je ne peux que la
reconnaître en l'honneur de la Sienne. Si tu veux être comme moi,
je t'aiderai, connaissant que nous sommes pareils. Si tu veux être
différent, j'attendrai jusqu'à ce que tu changes d'esprit. Je peux
t'enseigner, mais toi seul peux choisir d'écouter mon enseignement.
Comment pourrait-il en être autrement, si le Royaume
de Dieu est liberté ? La liberté ne peut pas être apprise par la
tyrannie de quelque sorte que ce soit; et la parfaite égalité de tous
les Fils de Dieu ne peut pas être reconnue par la domination
d'un esprit sur un autre. Les Fils de Dieu sont égaux en volonté,
tous étant la Volonté du Père. Cela est la seule leçon que je suis
venu enseigner.
Si ta volonté n'était pas la mienne, elle ne serait pas Celle de
notre Père. Cela signifierait que tu as emprisonné la tienne et que
tu ne l'as pas laissée être libre. De toi-même tu ne peux rien faire,
parce que de toi-même tu n'es rien. Je ne suis rien sans le Père
et tu n'es rien sans moi, parce qu'en niant le Père tu te nies toimême.
Je me souviendrai toujours de toi, et dans ma mémoire
de toi réside ta mémoire de toi-même. Dans notre mémoire l'un
de l'autre réside notre mémoire de Dieu. Et dans cette mémoire
réside ta liberté parce que ta liberté est en Lui. Joins-toi donc à
moi en louange de Lui et de toi qu'il a créé. C'est le don de gratitude
que nous Lui faisons et qu'il partagera avec toutes Ses créations,
à qui Il donne également tout ce qui est acceptable pour
Lui. Parce que c'est acceptable pour Lui, c'est le don de la liberté,
qui est Sa Volonté pour tous Ses Fils. En offrant la liberté, tu
seras libre.
Etant la re-connaissance de ce qu'ils sont et de ce qu'il est, la
liberté est le seul don que tu puisses faire aux Fils de Dieu. La
liberté est création, parce qu'elle est amour. Celui que tu cherches
à emprisonner, tu ne l'aimes pas. Par conséquent, quand tu
cherches à emprisonner qui que ce soit, y compris toi, tu ne
l'aimes pas et tu ne peux pas t'identifier à lui. Quand tu t'emprisonnes
toi-même, tu perds de vue ta véritable identification
avec moi et avec le Père. Ton identification est avec le Père et avec
le Fils. Ce ne peut pas être avec l'Un sans l'Autre. Si tu fais partie
de l'Un, tu dois faire partie de l'Autre, parce qu'ils sont Un. La
Sainte Trinité est sainte parce qu'Elle est Une. Si tu t'exclus toimême
de cette union, tu perçois la Sainte Trinité comme séparée.
Tu dois Y être inclus, parce qu'Elle est tout. À moins que tu
n'Y prennes ta place et ne remplisses ta fonction comme partie
d'Elle, la Sainte Trinité est aussi dépouillée que toi. Aucune partie
d'Elle ne peut être emprisonnée si Sa vérité doit être connue.
V. La volonté indivisée de la Filialité
Peux-tu être séparé de ton identification et être en paix? La
dissociation n'est pas une solution; c'est un délire. Ceux qui délirent
croient que la vérité les assaille et ils ne la reconnaissent pas
parce qu'ils préfèrent le délire. Jugeant la vérité comme quelque
chose qu'ils ne veulent pas, ils perçoivent leurs illusions qui bloquent
la connaissance. Aide-les en leur offrant ton esprit unifié
en leur nom, comme je t'offre le mien au nom du tien. Seuls nous
ne pouvons rien faire, mais ensemble nos esprits fusionnent en
quelque chose dont la puissance dépasse de loin celle de ses parties
séparées. En n'étant point séparé, l'Esprit de Dieu est établi
dans le nôtre et comme étant le nôtre. Cet Esprit est invincible
parce qu'il est indivisé.
La Volonté indivisée de la Filialité est le parfait créateur, étant
entièrement à l'image de Dieu, Dont c'est la Volonté. Tu ne peux
pas en être exempt si tu dois comprendre ce qu'elle est et ce que
tu es. Par la croyance que ta volonté est séparée de la mienne, tu
t'exemptes toi-même de la Volonté de Dieu, qui est toi-même. Or
guérir, c'est encore rendre entier. Guérir, par conséquent, c'est
t'unir à ceux qui sont pareils à toi, parce que percevoir qu'ils sont
pareils, c'est reconnaître le Père. Si ta perfection est en Lui et en Lui
seul, comment peux-tu la connaître sans Le reconnaître ? Reconnaître
Dieu, c'est te reconnaître toi-même. Il n'y a pas de séparation
de Dieu et de Sa création. Tu t'en rendras compte quand tu
comprendras qu'il n'y a pas de séparation entre ta volonté et la
mienne. Laisse l'Amour de Dieu luire sur toi par ton acceptation
de m o i . Ma réalité est la tienne et la S i e n n e . En joignant ton
esprit au mien, tu montres que tu as conscience que la Volonté
de Dieu est Une.
L'Unité de Dieu et la nôtre ne sont pas séparées, parce que Son
Unité englobe la nôtre. Te joindre à moi, c'est rétablir Son pouvoir
en toi parce que nous le partageons. Je t'offre seulement la
re-connaissance de Son pouvoir en toi, mais en cela est toute la
vérité. En nous unissant, nous nous unissons à Lui. Gloire à
l'union de Dieu et de Ses saints Fils ! Toute gloire est en Eux parce
qu'Ils sont unis. Les miracles que nous faisons portent témoignage
de la Volonté du Père pour Son Fils, et de la joie que nous
avons à nous unir à Sa Volonté pour nous.
Quand tu t'unis à moi, tu t'unis sans l'ego, parce que j'ai renoncé
à l'ego en moi-même et je ne peux donc pas m'unir au tien. Notre
union est donc la façon de renoncer à l'ego en toi. La vérité en
nous deux est au-delà de l'ego. Notre réussite pour ce qui est de
transcender l'ego est garantie par Dieu; et je partage cette assurance
pour nous deux et pour nous tous. Je ramène la paix de
Dieu à tous Ses enfants parce que je l'ai reçue de Lui pour nous
tous. Rien ne saurait prévaloir contre nos volontés unies parce
que rien ne saurait prévaloir contre Celle de Dieu.
Voudrais-tu connaître la Volonté de Dieu pour toi ? Demandela-
moi qui la connais pour toi et tu la trouveras. Je ne te nierai
rien, comme Dieu ne me nie rien. Notre voyage est simplement
le voyage de retour à Dieu, Qui est notre demeure. Chaque fois
que la peur fait intrusion quelque part sur la route de la paix, c'est
parce que l'ego a tenté de se joindre à notre voyage et qu'il ne
peut pas le faire. Pressentant la défaite et fâché par cela, l'ego
se considère rejeté et songe à riposter. Tu es invulnérable à sa
riposte parce que je suis avec toi. Dans ce voyage, tu m'as choisi
comme compagnon au lieu de l'ego. Ne tente pas de garder les
deux, sinon tu essaies d'aller dans des directions différentes et tu
perdras ton chemin.
La voie de l'ego n'est pas la mienne, mais ce n'est pas la tienne
non plus. Le Saint-Esprit a une seule direction pour tous les esprits,
et celle qu'il m'a enseignée est la tienne. Ne laissons pas les illusions
nous faire perdre de vue Sa direction, car seules des illusions
d'une autre direction peuvent obscurcir celle pour laquelle parle
en nous tous la Voix de Dieu. N'accorde jamais à l'ego le pouvoir
d'interférer avec le voyage. Il n'en a aucun, parce que ce voyage
est la voie vers ce qui est vrai. Laisse toutes les illusions derrière
toi et va au-delà de toute tentative de l'ego pour te retenir. Je
passe avant toi parce que je suis au-delà de l'ego. Prends donc
ma main, parce que tu veux transcender l'ego. Jamais la force ne
me manquera, et si tu choisis de la partager, tu le feras. Je la
donne volontiers et joyeusement, parce que j'ai autant besoin de
toi que tu as besoin de moi.
VI. Le trésor de Dieu
Nous sommes la volonté conjointe de la Filialité, dont l'Entièreté
est pour tous. Nous commençons le voyage de retour en partant
ensemble, et nous rassemblons nos frères tout en continuant
ensemble. Chaque gain que nous faisons en force est offert à
tous, afin qu'eux aussi puissent mettre de côté leur faiblesse et
nous ajouter leur force. L'accueil de Dieu nous attend tous, et Il
nous accueillera comme je t'accueille. N'oublie pas le Royaume
de Dieu pour quoi que ce soit que le monde a à t'offrir.
Le monde ne peut rien ajouter à la puissance et à la gloire de
Dieu et de Ses saints Fils, mais il peut rendre les Fils aveugles au
Père s'ils le contemplent. Tu ne peux pas contempler le monde
et connaître Dieu. Un seul est vrai. Je suis venu te dire que ce
n'est pas à toi de choisir lequel est vrai. Si c'était le cas, tu te serais
détruit toi-même. Or Dieu ne voulait pas la destruction de
Ses créations, les ayant créées pour l'éternité. Sa Volonté t'a
sauvé, point de toi-même mais de l'illusion de toi-même. Il t'a
sauvé pour toi-même.
Glorifions Celui Que nie le monde, car sur Son Royaume le
monde n'a aucun pouvoir. Nul que Dieu a créé ne peut trouver
la joie en quoi que ce soit, sauf en l'éternel; non pas qu'il soit privé
de quoi que ce soit d'autre, mais parce que rien d'autre n'est digne
de lui. Ce que Dieu et Ses Fils créent est éternel, et en cela et cela
seul est Leur joie.
Écoute l'histoire du fils prodigue et apprends ce qu'est le trésor
de Dieu et le tien : Ce fils d'un père aimant avait quitté sa demeure
et pensait avoir tout gaspillé pour rien qui vaille quoi que
ce soit, bien qu'il n'eût pas compris alors cette absence de valeur.
Il avait honte de retourner chez son père, parce qu'il pensait
l'avoir blessé. Or lorsqu'il rentra chez lui, le père l'accueillit avec
joie, parce que le fils lui-même était le trésor de son père. Il ne
voulait rien d'autre.
Dieu ne veut que Son Fils parce que Son Fils est Son seul trésor.
Tu veux tes créations comme Il veut les Siennes. Tes créations
sont ton don à la Sainte Trinité, créées par gratitude pour ta
création. Elles ne te quittent pas plus que tu n'as quitté ton
Créateur, mais elles étendent ta création comme Dieu S'étendit
Lui-même à toi. Les créations de Dieu Lui-même peuvent-elles
trouver la joie dans ce qui n'est pas réel? Et qu'y a-t-il de réel
hormis les créations de Dieu et celles qui sont créées comme les
Siennes? Tes créations t'aiment comme tu aimes ton Père pour
le don de la création. Il n'y a pas d'autre don qui soit éternel; par
conséquent, il n'y a pas d'autre don qui soit vrai. Comment, donc,
peux-tu accepter ou donner quoi que ce soit d'autre, et attendre
de la joie en retour? Et quoi d'autre que la joie pourrais-tu
vouloir ? Tu n'as fait ni toi-même ni ta fonction. Tu n'as fait
que prendre la décision d'être indigne des d e u x . Or tu ne peux
pas te rendre indigne parce que tu es le trésor de Dieu, et ce qu'il
estime est estimable. Sa valeur ne peut faire question, parce que
cette valeur réside en ce que Dieu Lui-même Se partage avec lui,
et en établit à jamais la valeur.
Ta fonction est d'ajouter au trésor de Dieu en créant le tien.
Sa Volonté vers toi est Sa Volonté pour toi. Il ne voudrait pas
te refuser la création parce que Sa joie est en elle. Tu ne peux
trouver la joie, si ce n'est comme Dieu le fait. Sa joie résidait
en ta création, et Il étend Sa Paternité à toi pour que tu puisses
t'étendre toi-même comme Il l'a fait. Tu ne comprends pas cela
parce que tu ne Le comprends pas. Nul qui n'accepte pas sa fonction
ne peut comprendre ce qu'elle est, et nul ne peut accepter
sa fonction à moins de connaître ce qu'il est. La création est la
Volonté de Dieu. Sa Volonté t'a créé pour créer. Ta volonté n'a
pas été créée séparée de la Sienne, ainsi tu dois vouloir comme
Il veut.
Une «volonté qui ne veut pas» ne signifie rien; c'est une
contradiction dans les termes qui, de fait, ne signifie rien. Quand
tu penses que tu ne veux pas vouloir avec Dieu, tu ne penses pas.
La Volonté de Dieu est Pensée. Elle ne peut pas être contredite
par la pensée. Dieu ne Se contredit pas Lui-même, et Ses Fils, qui
sont pareils à Lui, ne peuvent contredire ni eux-mêmes ni Lui. Or
leur pensée est si puissante qu'ils peuvent même emprisonner
l'esprit du Fils de Dieu, s'ils choisissent de le faire. Certes, ce choix
fait que la fonction du Fils de Dieu est de lui-même inconnue,
mais jamais de son Créateur. Et parce qu'elle n'est pas inconnue
de son Créateur, elle lui est à jamais connaissable.
Il n'y a jamais qu'une question que tu devrais te poser : « Estce
que je veux connaître la Volonté de mon Père pour moi?» Il
ne la cachera pas. Il me l'a révélée parce que je la Lui ai demandée,
et j'ai appris de ce qu'il avait déjà donné. Notre fonction est
de travailler ensemble, parce que séparés l'un de l'autre nous ne
pouvons pas fonctionner du tout. Toute la puissance du Fils de
Dieu réside en nous tous, mais en aucun de nous seul. Dieu ne
veut pas que nous soyons seuls parce qu'il ne veut pas être seul.
C'est pourquoi Il a créé Son Fils et lui a donné le pouvoir de créer
avec Lui. Nos créations sont aussi saintes que nous le sommes,
et nous sommes les Fils de Dieu Lui-même, aussi saints qu'il l'est.
Par nos créations, nous étendons notre amour et nous augmentons
ainsi la joie de la Sainte Trinité. Tu ne comprends pas cela,
parce que toi qui es le Propre trésor de Dieu, tu ne te considères
pas comme précieux. Étant donné cette croyance, tu ne peux
rien comprendre.
Je partage avec Dieu la connaissance de la valeur qu'il t'accorde.
Ma dévotion pour toi est de Lui, étant née de ma connaissance
de moi-même et de Lui. Nous ne pouvons pas être séparés.
Ceux que Dieu a joints ne peuvent être séparés, et Dieu a joint
tous Ses Fils à Lui-même. Peux-tu être séparé de ta vie et de ton
être ? Le voyage à Dieu n'est que le nouveau réveil de la connaissance
de là où tu es toujours, et de ce que tu es à jamais. C'est
un voyage sans distance vers un but qui n'a jamais changé. La
vérité ne peut être qu'expérimentée. Elle ne peut être ni décrite
ni expliquée. Je peux te rendre conscient des conditions de la
vérité, mais l'expérience est de Dieu. Ensemble nous pouvons
remplir ses conditions, mais c'est d'elle-même que la vérité se
fera jour en toi.
Ce que Dieu a voulu pour toi est à toi. Il a donné Sa Volonté à
Son trésor, dont c'est le trésor. Ton coeur est là où est ton trésor,
comme le Sien. Toi qui es aimé de Dieu, tu es entièrement béni.
Apprends cela de moi et libère la sainte volonté de tous ceux qui
sont aussi bénis que toi.
VII. Le corps comme moyen de communication
L'attaque est toujours physique. Quand l'attaque entre dans
ton esprit sous quelque forme que ce soit, tu t'assimiles à un
corps, puisque c'est ainsi que l'ego interprète le corps. Tu n'as
pas besoin d'attaquer physiquement pour accepter cette interprétation.
Tu l'acceptes par la simple croyance que l'attaque peut
t'obtenir quelque chose que tu veux. Si tu ne croyais pas cela,
l'idée de l'attaque n'aurait pas d'attrait pour toi. Quand tu t'assimiles
à un corps, tu fais toujours l'expérience de la dépression.
Quand un enfant de Dieu se voit lui-même de cette façon, il se
rapetisse et voit ses frères pareillement rapetissés. Puisqu'il ne
peut se trouver qu'en eux, il s'est coupé lui-même du salut.
Rappelle-toi que le Saint-Esprit interprète le corps uniquement
comme un moyen de communication. Étant le Lien de
Communication entre Dieu et Ses Fils séparés, le Saint-Esprit
interprète tout ce que tu as fait à la lumière de ce qu'il est. L'ego
sépare par le corps. Le Saint-Esprit atteint les autres par lui.
Tu ne perçois pas tes frères comme le Saint-Esprit les perçoit,
parce que tu ne considères pas les corps uniquement comme un
moyen de joindre les esprits et de les unir au tien et au mien.
Cette interprétation du corps changera complètement ton esprit
sur sa valeur. De lui-même il n'en a aucune.
Si tu utilises le corps pour l'attaque, il t'est nuisible. Si tu l'utilises
uniquement pour atteindre l'esprit de ceux qui croient être
des corps, et pour leur enseigner par le corps qu'il n'en est rien,
tu comprendras la puissance de l'esprit qui est en toi. Si tu utilises
le corps pour cela et seulement pour cela, tu ne peux pas
l'utiliser pour l'attaque. Au service de l'union, il devient une belle
leçon de communion, qui a de la valeur jusqu'à ce que la communion
soit. C'est ainsi que Dieu rend illimité ce que tu as limité.
Le Saint-Esprit ne voit pas le corps comme tu le vois, parce qu'il
connaît que la seule réalité de toute chose est le service qu'elle
rend à Dieu au nom de la fonction qu'il lui donne.
La communication met fin à la séparation. L'attaque la favorise.
Le corps est beau ou laid, paisible ou sauvage, peut aider ou
nuire, selon l'usage qu'on en fait. Et dans le corps d'un autre,
tu verras l'usage que tu as fait du tien. Si le corps devient un
moyen que tu donnes au Saint-Esprit pour qu'il l'utilise au nom
de l'union de la Filialité, tu ne verras rien de physique autrement
que tel que c'est. Utilise-le pour la vérité et tu le verras véritablement.
Mésuses-en et tu le comprendras mal, parce que tu l'as
déjà fait en en mésusant. Interprète quoi que ce soit à part du
Saint-Esprit et tu t'en méfieras. Cela te mènera à la haine et à l'attaque
et à la perte de paix.
Or toute perte vient uniquement de ta propre mécompréhension.
Toute espèce de perte est impossible. Mais quand tu regardes un
frère comme une entité physique, sa puissance et sa gloire sont
«perdues» pour toi, de même que les tiennes. Tu l'as attaqué,
mais tu as dû d'abord t'attaquer toi-même. Ne le vois pas de cette
façon pour ton propre salut, qui doit lui apporter le sien. Ne
lui permets pas de se rapetisser dans ton esprit, mais donne-lui
délivrance de sa croyance en la petitesse et échappe ainsi de la
tienne. Comme partie de toi, il est saint. Comme partie de moi,
tu l'es. Communiquer avec une partie de Dieu Lui-même, c'est
aller par-delà le Royaume vers son Créateur, par Sa Voix qu'il a
établie comme partie de toi.
Réjouis-toi, donc, que de toi-même tu ne puisses rien faire. Tu
n'es pas de toi-même. Celui de Qui tu es a voulu pour toi la puissance
et la gloire, avec lesquelles tu peux parfaitement accomplir
Sa sainte Volonté pour toi quand tu l'acceptes pour toi-même. Il
ne t'a pas retiré Ses dons mais tu crois les Lui avoir retirés. Ne
laisse aucun Fils de Dieu rester caché pour l'amour de Son Nom,
parce que Son Nom est le tien.
La Bible dit : « La Parole (ou pensée) a été faite chair. » À proprement
parler, c'est impossible, puisque cela semble comporter
la traduction d'un ordre de réalité dans un autre. Différents
ordres de réalité, comme différents ordres de miracles, n'existent
qu'en apparence. La pensée ne peut pas être faite chair, sauf par
croyance, puisque la pensée n'est pas physique. Or la pensée est
communication, pour laquelle le corps peut être utilisé. C'est
le seul usage naturel qu'on puisse en faire. Faire du corps un
usage qui n'est pas naturel, c'est perdre de vue le but du Saint-
Esprit et se méprendre ainsi sur le but de Son curriculum.
Il n'y a rien de plus frustrant pour un apprenant qu'un curriculum
qu'il ne peut pas apprendre. Il sent qu'il n'est pas à la
hauteur et cela doit le déprimer. Il n'y a rien au monde de plus
déprimant que d'être confronté à une situation d'apprentissage
impossible. En fait, c'est pourquoi le monde lui-même, en définitive,
est déprimant. Le curriculum du Saint-Esprit n'est jamais
déprimant, parce que c'est un curriculum de joie. Chaque fois
que la réaction à l'apprentissage est la dépression, c'est que le
véritable but du curriculum a été perdu de vue.
En ce monde, pas même le corps n'est perçu comme entier.
Son but est vu comme étant fragmenté en maintes fonctions qui
n'ont que peu ou pas du tout de relations entre elles, de sorte qu'il
paraît être gouverné par le chaos. Guidé par l'ego, il l'est. Guidé
par le Saint-Esprit, il ne l'est pas. Il devient un moyen par lequel
la partie de l'esprit que tu as tenté de séparer du pur-esprit peut
aller au-delà de ses distorsions et retourner au pur-esprit. Le
temple de l'ego devient ainsi le temple du Saint-Esprit, où la
dévotion à Lui remplace la dévotion à l'ego. En ce sens le corps
devient bel et bien un temple à Dieu; Sa Voix y demeure en dirigeant
l'usage qui en est fait.
La guérison est le résultat de n'utiliser le corps que pour la
communication. Puisque c'est naturel, cela guérit en rendant entier,
ce qui est aussi naturel. Tout esprit est entier, et la croyance
qu'une partie de lui est physique, ou n'est pas esprit, est une interprétation
fragmentée ou malade. L'esprit ne peut pas être rendu
physique, mais il peut être rendu manifeste par le physique s'il
utilise le corps pour aller au-delà de lui-même. En allant vers l'extérieur,
l'esprit s'étend lui-même. Il ne s'arrête pas au corps car,
s'il le fait, il est bloqué dans la poursuite de son but. Un esprit
qui a été bloqué s'est permis d'être vulnérable à l'attaque, parce
qu'il s'est retourné contre lui-même.
L'enlèvement des blocages est donc la seule façon de garantir
l'aide et la guérison. L'aide et la guérison sont les expressions
normales d'un esprit qui oeuvre par le corps, mais non en lui.
Si l'esprit croit que le corps est son but, il distord sa perception
du corps et, en bloquant sa propre extension au-delà de celui-ci,
induit la maladie en favorisant la séparation. Percevoir le corps
comme une entité séparée ne peut que favoriser la maladie, parce
que ce n'est pas vrai. Un moyen de communication perd son utilité
s'il est utilisé pour quoi que ce soit d'autre. Utiliser un moyen
de communication comme moyen d'attaque, c'est se méprendre
manifestement sur son but.
Communiquer, c'est joindre ; attaquer, c'est séparer. Comment
peux-tu faire les deux simultanément avec la même chose et
ne pas souffrir? La perception du corps ne peut être unifiée
que par un seul but. Cela délivre l'esprit de la tentation de voir
le corps sous plusieurs lumières, le remettant entièrement à la
seule Lumière dans laquelle il puisse être réellement compris.
Confondre un mécanisme d'apprentissage avec un but de curriculum,
c'est une confusion fondamentale qui bloque la compréhension
de l'un et de l'autre. L'apprentissage doit conduire
par-delà le corps au rétablissement du pouvoir de l'esprit en
lui. Cela ne peut être accompli que si l'esprit s'étend à d'autres
esprits et ne s'arrête pas lui-même dans son extension. Cet
arrêt est cause de toute maladie, parce que seule l'extension est
la fonction de l'esprit.
L'opposé de la joie est la dépression. Quand ton apprentissage
favorise la dépression au lieu de la joie, tu ne peux pas être en
train d'écouter le joyeux Enseignant de Dieu et d'apprendre Ses
leçons. Voir un corps comme toute autre chose qu'un moyen de
communication, c'est limiter ton esprit et te blesser toi-même. La
santé n'est donc rien de plus qu'un but unifié. Si le corps est soumis
au but de l'esprit, il devient entier parce que le but de l'esprit
est un. L'attaque ne peut être qu'un but présumé du corps,
parce que le corps à part de l'esprit n'a aucun but.
Tu n'es pas limité par le corps, et la pensée ne peut pas être
faite chair. Or l'esprit peut être manifesté par le corps s'il va audelà
du corps et ne l'interprète pas comme une limitation. Chaque
fois que tu vois quelqu'un d'autre comme étant limité au corps ou
par le corps, tu t'imposes cette limite à toi-même. Es-tu désireux
d'accepter cela, quand le seul but de ton apprentissage devrait
être d'échapper des limitations? Concevoir le corps comme un
moyen d'attaque et croire qu'il pourrait en résulter de la joie, c'est
l'indication claire et nette d'un piètre apprenant. Il a accepté un
but d'apprentissage qui est en contradiction flagrante avec le but
unifié du curriculum; un but qui interfère avec son aptitude à
accepter ce but pour sien.
La joie est un but unifié, et un but unifié est seulement de Dieu.
Lorsque le tien est unifié, c'est le Sien. Crois que tu peux interférer
avec Son but, et tu as besoin du salut. Tu t'es condamné toimême,
mais la condamnation n'est pas de Dieu. Par conséquent
elle n'est pas vraie. Pas plus qu'aucun de ses résultats apparents.
Quand tu vois un frère comme un corps, tu le condamnes parce
que tu t'es condamné toi-même. Or si toute condamnation est
irréelle, et elle doit l'être puisque c'est une forme d'attaque, alors
elle ne peut pas avoir de résultats.
Ne te permets pas de souffrir des résultats imaginaires de ce
qui n'est pas vrai. Libère ton esprit de la croyance que cela est
possible. Dans cette complète impossibilité réside ton seul espoir
de délivrance. Mais quel autre espoir voudrais-tu ? La délivrance
des illusions consiste seulement à ne pas croire en elles. Il n'y
a pas d'attaque, mais il y a une communication illimitée et par
conséquent un pouvoir et une entièreté illimités. Le pouvoir de
l'entièreté est l'extension. N'arrête pas ta pensée en ce monde,
et tu ouvriras ton esprit à la création en Dieu.
VIII. Le corps comme moyen ou comme fin
Les attitudes envers le corps sont les attitudes envers l'attaque.
Les définitions de l'ego de quoi que ce soit sont puériles et toujours
basées sur ce à quoi il croit que la chose sert. C'est qu'il est
incapable de véritables généralisations et il assimile ce qu'il voit
à la fonction qu'il lui assigne. Il ne l'assimile pas à ce que c'est.
Pour l'ego, le corps sert à attaquer. T'assimilant au corps, il enseigne
que tu sers à attaquer. Le corps, donc, n'est pas la source
de sa propre santé. La condition du corps dépend uniquement
de ton interprétation de sa fonction. Les fonctions font partie de
l'être puisqu'elles en surgissent, mais la relation n'est pas réciproque.
Le tout définit la partie, mais la partie ne définit pas le
t o u t . Or connaître en partie c'est connaître entièrement, parce
qu'il y a une différence fondamentale entre la connaissance et la
perception. Dans la perception, le tout est composé de parties
qui peuvent se séparer et se rassembler en différentes constellat
i o n s . Mais la connaissance ne change jamais; sa constellation
est donc permanente. L'idée de relations partie-tout n'a de signification
qu'au niveau de la perception, où le changement est possible.
Autrement, il n'y a pas de différence entre la partie et le tout.
Le corps existe dans un monde qui semble contenir deux voix
luttant pour sa possession. Dans cette constellation perçue, le
corps est vu comme étant capable de changer d'allégeance, passant
de l'une à l'autre, ce qui rend les concepts à la fois de santé
et de maladie signifiants. L'ego fait une confusion fondamentale
entre le moyen et la fin, comme il le fait toujours. Considérant
le corps comme une fin, l'ego ne lui trouve aucune réelle utilité
parce qu'il n'est pas une fin. Tu dois avoir remarqué cette caractéristique
de chacune des fins que l'ego a acceptées comme siennes.
Quand tu l'atteins, elle ne te satisfait pas. C'est pourquoi l'ego est
forcé de passer sans cesse d'un but à un autre, de façon à ce que
tu continues d'espérer qu'il ait encore quelque chose à t'offrir.
Il a été particulièrement difficile de vaincre cette croyance de
l'ego dans le corps comme une fin, parce qu'elle est synonyme de
la croyance dans l'attaque comme une fin. L'ego a profondément
investi dans la maladie. Si tu es malade, que peux-tu objecter à
la ferme croyance de l'ego que tu n'es pas invulnérable? Du point
de vue de l'ego, cet argument est attrayant parce qu'il obscurcit
l'attaque évidente qui sous-tend la maladie. Si tu reconnaissais
cela et si tu décidais de rejeter l'attaque, tu ne pourrais pas donner
ce faux témoignage en faveur de l'ego.
Il est difficile de percevoir la maladie comme un faux témoin,
parce que tu ne te rends pas compte qu'elle ne correspond pas
du tout à ce que tu veux. Ce témoin, donc, paraît être innocent et
digne de confiance parce que tu ne l'as pas sérieusement contreinterrogé.
Si tu l'avais fait, tu ne considérerais pas la maladie
comme un témoin si solide en faveur des vues de l'ego. Il serait
plus honnête d'affirmer que ceux qui veulent l'ego sont prédisposés
à le défendre. Par conséquent, leur choix de témoins devrait
être suspect dès le début. L'ego n'appelle pas de témoins qui nuiraient
à sa cause, pas plus que le Saint-Esprit. J'ai dit que le
jugement est la fonction du Saint-Esprit, fonction pour laquelle
Il est parfaitement qualifié. Comme juge, l'ego rend tout sauf un
jugement impartial. Quand l'ego appelle un témoin, il s'en est
déjà fait un allié.
Il n'en reste pas moins vrai que le corps n'a pas de fonction de
lui-même, parce qu'il n'est pas une fin. Toutefois, l'ego l'établit
comme une fin parce que, comme telle, sa vraie fonction est obscurcie.
C'est le but de tout ce que fait l'ego. Il vise uniquement
à perdre de vue la fonction de toute chose. Un corps malade n'a
aucun sens. Il ne pourrait pas avoir de sens parce que la maladie
n'est pas ce à quoi sert le corps. La maladie n'a de signification
que si les deux prémisses fondamentales sur lesquelles
repose l'interprétation que l'ego donne du corps sont vraies; à
savoir que le corps sert à l'attaque, et que tu es un corps. Sans
ces prémisses, la maladie est inconcevable.
La maladie est une façon de démontrer que tu peux être blessé.
C'est un témoin de ta fragilité, de ta vulnérabilité et de ton extrême
besoin de dépendre d'un guide extérieur. L'ego tire de cela
son meilleur argument pour démontrer que tu as besoin d'être
guidé par lui. Il dicte d'interminables prescriptions en vue d'éviter
des conséquences catastrophiques. Le Saint-Esprit, parfaitement
conscient de la même situation, ne Se soucie même pas
de l'analyser. Si les données sont in-signifiantes, il est inutile
de les analyser. La fonction de la vérité est de rassembler des
informations qui sont vraies. Quelle que soit la façon dont tu
traites l'erreur, il n'en résulte rien. Plus les résultats deviennent
compliqués, plus il peut être difficile d'en reconnaître la nullité,
mais il n'est pas nécessaire d'examiner toutes les conséquences
possibles auxquelles les prémisses donnent lieu pour en juger
véritablement.
Un mécanisme d'apprentissage n'est pas un enseignant. Il
ne peut pas te dire comment tu te sens. Tu ne sais pas comment
tu te sens parce que tu as accepté la confusion que fait l'ego et tu
crois par conséquent qu'un mécanisme d'appre



 

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