Amour et Paix dans les coeurs

VIP-Blog de amouretpaixdanslescoeurs

Amour et Paix dans les coeurs
VIP Board
Blog express
Messages audio
Video Blog
Flux RSS

41 articles publiés
3 commentaires postés
1 visiteur aujourd'hui
Créé le : 08/12/2009 16:04
Modifié : 30/10/2011 05:01

Fille (45 ans)
Origine : Paris
Contact
Favori
Faire connaître ce blog
Newsletter de ce blog

 Juillet  2025 
Lun Mar Mer Jeu Ven Sam Dim
30010203040506
07080910111213
14151617181920
21222324252627
282930010203


| Accueil | Créer un blog | Accès membres | Tous les blogs | Meetic 3 jours gratuit | Meetic Affinity 3 jours gratuit | Rainbow's Lips | Badoo |

[ Lectures conseillées ] [ Citations et vidéos ] [ Pratique de vie ] [ Extraits ] [ Affirmations positives ] [ Prospérité ]

 

Un cours en miracles- Chapitre 2- La séparation et l'expiation

15/02/2010 11:40



Chapitre 2
LA SÉPARATION ET L'EXPIATION
I. Les origines de la séparation
S'étendre est un aspect fondamental de Dieu qu'il a donné à
Son Fils. Dans la création, Dieu S'étendit Lui-même à Ses créations
et les imprégna de la même Volonté aimante de créer. Tu
n'as pas seulement été pleinement créé mais tu as aussi été créé
parfait. Il n'y a aucun vide en toi. À cause de ta ressemblance
avec ton Créateur, tu es créateur. Aucun enfant de Dieu ne peut
perdre cette aptitude parce qu'elle est inhérente à ce qu'il est,
mais il peut en user de manière inappropriée en projetant. Il y
a projection, ou usage inapproprié de l'extension, lorsque tu
crois qu'il existe en toi un vide ou un manque et que tu peux le
combler avec tes propres idées au lieu de la vérité. Ce processus
comprend les étapes suivantes :
Premièrement, tu crois que ce que Dieu a créé peut être
changé par ton propre esprit.
Deuxièmement, tu crois que ce qui est parfait peut être rendu
imparfait ou en manque.
Troisièmement, tu crois que tu peux distordre les créations de
Dieu, y compris toi.
Quatrièmement, tu crois que tu peux te créer toi-même et
qu'il t'appartient de diriger ta propre création.
Ces distorsions connexes représentent une image de ce qui
s'est en fait passé durant la séparation, ou le «détour dans la peur».
Rien de cela n'existait avant la séparation ni n'existe maintenant,
de fait. Tout ce que Dieu a créé est comme Lui. L'extension,
telle qu'entreprise par Dieu, est semblable au rayonnement intérieur
que les enfants du Père héritent de Lui. Sa source réelle est
interne. Cela est aussi vrai du Fils que du Père. En ce sens la
création inclut à la fois la création du Fils par Dieu et les créations
du Fils quand son esprit est guéri. Cela requiert que Dieu dote
Son Fils d'une libre volonté, parce que toute création aimante est
donnée librement en une seule ligne continue dont tous les aspects
sont du même ordre.
Le jardin d'Éden, ou la condition d'avant la séparation, était un
état d'esprit dans lequel il n'y avait aucun besoin. Quand Adam
prêta l'oreille aux «mensonges du serpent», tout ce qu'il entendit
était faux. Tu n'es pas obligé de continuer à croire ce qui n'est
pas vrai à moins que tu ne choisisses de le faire. Tout cela peut
littéralement disparaître en un clin d'oeil parce qu'il s'agit simplement
d'une malperception. Ce qui se voit en rêve semble très
réel. Or la Bible dit qu'un profond sommeil tomba sur Adam,
mais nulle part il n'est fait mention de son réveil. Le monde n'a
pas encore fait l'expérience d'une renaissance ou d'un réveil
global. Une telle renaissance est impossible tant que tu continues
à projeter ou à malcréer. Toutefois, il reste encore en toi le
potentiel d'étendre, comme Dieu étendit Son Pur-Esprit à toi.
En réalité c'est ton seul choix, car ta libre volonté t'a été donnée
pour ta joie dans la création du parfait.
En définitive, toute peur peut se réduire à cette malperception
fondamentale selon laquelle tu es capable d'usurper la puissance
de Dieu. Bien sûr, tu ne peux pas et tu n'as jamais été capable de
le faire. Voilà la base réelle de ton évasion de la peur. L'évasion
est amenée par ton acceptation de l'Expiation, qui te permet de
te rendre compte que tes erreurs ne se sont jamais réellement
produites. C'est seulement après que le profond sommeil fut
tombé sur Adam qu'il put faire des cauchemars. Si une lumière
est allumée soudainement pendant que quelqu'un fait un rêve
apeurant, il se peut tout d'abord qu'il interprète la lumière
comme faisant partie de son rêve et qu'il en ait peur. Au réveil,
toutefois, la lumière est correctement perçue comme étant sa
délivrance du rêve, auquel plus aucune réalité n'est alors accordée.
Cette délivrance ne dépend pas des illusions. La connaissance
qui illumine ne te rend pas seulement libre, elle te montre
aussi clairement que tu es libre.
Quels que soient les mensonges auxquels tu peux croire, le
miracle ne s'en soucie pas, qui peut tous les guérir avec la même
facilité. Il ne fait pas de distinction entre les malperceptions.
Son seul souci est de distinguer entre la vérité d'une part et
l'erreur d'autre part. Certains miracles peuvent sembler être plus
immenses que d'autres. Mais souviens-toi du premier principe
de ce cours : il n'y a pas d'ordre de difficulté dans les miracles. En
réalité tu es parfaitement inaffecté par toutes les expressions du
manque d'amour. Celles-ci peuvent être de toi comme d'autrui,
de toi envers autrui ou d'autrui envers toi. La paix est un attribut
en toi. Tu ne peux pas la trouver au-dehors. La maladie est une
forme de quête extérieure. La santé est la paix intérieure. Elle
te permet de rester inébranlé face au manque d'amour venant du
dehors et capable, par ton acceptation des miracles, de corriger
les conditions qui procèdent du manque d'amour en autrui.
II L'Expiation comme défense
Tu peux faire tout ce que je demande. Je t'ai demandé de faire
des miracles et j'ai expliqué que les miracles étaient naturels, correctifs,
guérissants et universels. Il n'est rien qu'ils ne puissent
faire, mais ils ne peuvent être accomplis dans un esprit de doute
ou de peur. Quand tu as peur de quoi que ce soit, tu reconnais
à cette chose le pouvoir de te blesser. Souviens-toi que là où est
ton coeur, là aussi est ton trésor. Tu crois en ce que tu estimes.
Quand tu as peur, tu estimes mal. Alors ton intelligence, inévitablement,
estimera mal, et en dotant toutes tes pensées d'un
pouvoir égal, détruira inévitablement ta paix. C'est pourquoi la
Bible parle de «la paix de Dieu qui surpasse toute intelligence».
Cette paix est totalement incapable d'être ébranlée par quelque
erreur que ce soit. Elle nie à tout ce qui n'est pas de Dieu la
capacité de t'affecter. Voilà le bon usage du d é n i . Il n'est pas
utilisé pour cacher quoi que ce soit mais pour corriger l'erreur. Il
porte toute erreur à la lumière et, puisqu'erreur et ténèbres sont
la même chose, il corrige l'erreur automatiquement.
Le véritable déni est un puissant mécanisme de protection. Tu
peux et tu devrais nier toute croyance voulant que l'erreur peut
te blesser. Ce genre de déni n'est pas une dissimulation mais une
correction. Ton esprit juste en dépend. Le déni de l'erreur est
une solide défense de la vérité, mais du déni de la vérité résulte
la malcréation, les projections de l'ego. Au service de l'esprit
juste, le déni de l'erreur libère l'esprit et rétablit la liberté de la
volonté. Quand la volonté est vraiment libre, elle ne peut malcréer
parce qu'elle ne reconnaît que la vérité.
Tu peux défendre la vérité aussi bien que l'erreur. Les moyens
sont plus faciles à comprendre une fois que la valeur du but est
fermement établie. La question est de savoir à quoi ils servent.
Chacun défend son trésor et fait cela automatiquement. Les
vraies questions sont : Quel est ton trésor, et à quel point t'est-il
précieux? Quand tu auras appris à considérer ces questions et
à les rapporter à toutes tes actions, tu auras peu de difficulté à
clarifier les moyens. Les moyens sont disponibles à ta demande.
Tu peux toutefois gagner du temps si tu ne prolonges pas indûment
cette étape. Elle sera réduite incommensurablement si le
point de mire est le bon.
L'Expiation est la seule défense qui ne peut pas être utilisée de
manière destructrice, parce que ce n'est pas un mécanisme que
tu as fait. Le principe de l'Expiation était en vigueur bien avant
que l'Expiation n'ait commencé. Le principe était l'amour et
l'Expiation était un acte d'amour. Les actes n'étaient pas nécessaires
avant la séparation, parce que la croyance en l'espace et le
temps n'existait pas. Ce n'est qu'après la séparation que l'Expiation
et les conditions nécessaires à son accomplissement ont été
planifiées. Il fallait alors une défense si formidable qu'elle ne
pouvait pas être mal utilisée, bien qu'elle puisse être refusée. Toutefois,
le refus ne pouvait pas la changer en arme pour l'attaque,
caractéristique inhérente aux autres défenses. L'Expiation devient
ainsi la seule défense qui ne soit pas un glaive à deux tranchants.
Elle peut seulement guérir.
L'Expiation fut intégrée dans la croyance espace-temps pour
mettre une limite au besoin de cette même croyance, et pour
finalement compléter l'apprentissage. L'Expiation est l'ultime
leçon. L'apprentissage lui-même est temporaire, comme les salles
de classe où il a lieu. L'aptitude à apprendre n'a aucune valeur
quand le changement n'est plus nécessaire. Ceux qui sont éternellement
créateurs n'ont rien à apprendre. Tu peux apprendre
à améliorer tes perceptions, et tu peux sans cesse devenir un
meilleur apprenant. Cela te mettra en accord de plus en plus
étroit avec la Filialité; mais la Filialité est elle-même une création
parfaite et la perfection n'est pas une question de degré. C'est
seulement tant qu'il y a croyance dans les différences qu'apprendre
est signifiant.
L'évolution est un processus dans lequel tu sembles passer
d'un degré à l'autre. Tu corriges tes faux pas précédents en allant
de l'avant. En fait, ce processus est incompréhensible en fonction
du temps, puisque tu retournes lorsque tu avances. L'Expiation
est le mécanisme par lequel tu peux te libérer du passé en avançant.
Elle défait tes erreurs passées, t'évitant ainsi d'avoir constamment
à revenir sur tes pas sans approcher de ton retour. En
ce sens l'Expiation fait gagner du temps mais, comme le miracle
qu'elle sert, elle ne l'abolit pas. Tant qu'il y a besoin d'Expiation,
il y a besoin de temps. Mais l'Expiation en tant que plan complété
a un rapport unique avec le temps. Jusqu'à ce que l'Expiation soit
complète, ses différentes phases se dérouleront dans le temps,
mais l'Expiation tout entière se tient à la fin du temps. Alors le
pont du retour est construit.
L'Expiation est un engagement total. Tu penses peut-être
encore que cela est associé à une perte; c'est une erreur que font
tous les Fils séparés de Dieu d'une façon ou d'une autre. Il est
difficile de croire que la meilleure défense soit celle qui ne peut
attaquer. C'est ce que signifie : « Les doux hériteront la terre. »
Ils en prendront littéralement possession, à cause de leur force.
Une défense à double sens est faible intrinsèquement, précisément
parce qu'elle a deux tranchants et qu'elle peut se retourner
contre toi à l'improviste. Cette possibilité ne peut pas être
contrôlée, sauf par les miracles. Le miracle tourne la défense de
l'Expiation à ta réelle protection, et alors que tu te sens de plus
en plus sécurisé, te connaissant toi-même à la fois comme frère
et comme Fils, tu assumes ton talent naturel qui est de protéger
les autres.
III. L'autel de Dieu
L'Expiation ne peut être acceptée en toi qu'en libérant la lumière
intérieure. Depuis la séparation, les défenses ont été utilisées
presque uniquement pour défendre contre l'Expiation, et ainsi
maintenir la séparation. En général cela est vu comme un besoin
de protéger le corps. Les nombreux fantasmes corporels auxquels
se livrent les esprits viennent de la croyance distordue
que le corps peut être utilisé comme moyen d'atteindre à l'« expiation
». Percevoir le corps comme un temple n'est qu'une première
étape dans la correction de cette distorsion, parce qu'elle
n'en change qu'une partie. Elle reconnaît que l'Expiation au sens
physique est impossible. Toutefois, l'étape suivante consiste à
se rendre compte qu'un temple n'est pas du tout une structure.
Sa véritable sainteté réside dans l'autel intérieur autour duquel
la structure est bâtie. L'importance accordée aux belles structures
est un signe de la peur de l'Expiation, et l'indésir d'atteindre l'autel
même. L'oeil physique ne peut pas voir la réelle beauté du
temple. Par contre, la vue spirituelle ne peut pas du tout voir la
structure parce que c'est une vision parfaite. Toutefois, elle peut
voir l'autel d'une manière parfaitement claire.
Pour être parfaitement efficace, l'Expiation a sa place au centre
de l'autel intérieur, où elle défait la séparation et rétablit l'entièreté
de l'esprit. Avant la séparation, l'esprit était invulnérable à la
peur, parce que la peur n'existait pas. La séparation et la peur
sont toutes deux des malcréations qui doivent être défaites pour
la restauration du temple et pour l'ouverture de l'autel afin d'y
recevoir l'Expiation. Cela guérit la séparation en plaçant en toi
la seule défense efficace contre toute pensée de séparation, te rendant
parfaitement invulnérable.
L'acceptation de l'Expiation par chacun n'est qu'une affaire de
temps. Cela peut paraître contredire la libre volonté parce que
la décision finale est inévitable, mais il n'en est rien. Tu peux
temporiser et tu es capable d'une énorme procrastination, mais
tu ne peux pas quitter entièrement ton Créateur, Qui a fixé des
limites à ton aptitude à malcréer. Une volonté emprisonnée
engendre une situation qui, à l'extrême, devient tout à fait intolérable.
La tolérance à la douleur peut être grande, mais elle n'est
pas sans limite. Tôt ou tard chacun finit par reconnaître, même
très vaguement, qu'il doit y avoir une meilleure voie. En s'affirmant,
cette re-connaissance devient un tournant. À la fin, cela
réveille à nouveau la vision spirituelle, tout en diminuant l'investissement
en la vue physique. Cet investissement alternant
dans les deux niveaux de perception est ressenti habituellement
comme un conflit, qui peut devenir très aigu. Mais l'issue est
aussi certaine que Dieu.
La vision spirituelle ne peut pas voir l'erreur, littéralement, et
ne cherche à voir que l'Expiation. Toutes les solutions que recherche
l'oeil physique se dissolvent. La vision spirituelle regarde
à l'intérieur et reconnaît immédiatement que l'autel a été profané
et qu'il a besoin d'être réparé et protégé. Parfaitement consciente
de la défense juste, elle passe outre toutes les autres et regarde
passé l'erreur vers la vérité. À cause de la force de sa vision, elle
met l'esprit à son service. Cela rétablit le pouvoir de l'esprit et
le rend de plus en plus incapable de tolérer le retard, car il se rend
compte que celui-ci ne fait qu'ajouter une douleur inutile. En
conséquence, l'esprit devient de plus en plus sensible à ce qu'il aurait
considéré autrefois comme l'intrusion de très légers malaises.
Les enfants de Dieu ont droit au parfait bien-être qui provient
d'une confiance parfaite. Tant qu'ils n'ont pas accompli cela, ils
se gaspillent eux-mêmes et gaspillent leurs véritables pouvoirs
créateurs en de vaines tentatives pour arriver à un plus grand
bien-être par des moyens inappropriés. Mais les vrais moyens
leur sont déjà fournis, qui ne comportent absolument aucun
effort de leur part. L'Expiation est le seul don digne d'être offert
à l'autel de Dieu, à cause de la valeur de l'autel même. Il fut créé
parfait et il est entièrement digne de recevoir la perfection. Dieu
et Ses créations sont complètement interdépendants. Il dépend
d'elles parce qu'il les a créées parfaites. Il leur a donné Sa paix
pour qu'elles ne puissent pas être ébranlées et ne puissent pas
être trompées. Chaque fois que tu as peur, tu es trompé, et ton
esprit ne peut pas servir le Saint-Esprit. Cela t'affame en te niant
ton pain quotidien. Dieu est seul sans Ses Fils et ils sont seuls
sans L u i . Ils doivent apprendre à regarder le monde comme un
moyen de guérir la séparation. L'Expiation est la garantie qu'ils
finiront par y parvenir.
IV. La guérison comme délivrance de la peur
Mettons maintenant l'accent sur la guérison. Le miracle est
le moyen, l'Expiation est le principe et la guérison est le résultat.
Parler du «miracle de la guérison», c'est combiner de façon
inappropriée deux ordres de réalité. La guérison n'est pas un
miracle. L'Expiation, ou l'ultime miracle, est un remède, et toute
guérison est un résultat. Le genre d'erreur auquel s'applique
l'Expiation n'importe pas. Essentiellement, toute guérison est
délivrance de la peur. Pour entreprendre cela tu ne peux pas
toi-même avoir peur. Tu ne comprends pas la guérison à cause
de ta propre peur.
Une étape majeure dans le plan de l'Expiation est de défaire
l'erreur à tous les niveaux. La maladie — ou la «non-justesse
d'esprit» — est le résultat d'une confusion de niveaux, parce
qu'elle entraîne toujours la croyance que ce qui ne va pas à un
niveau peut en affecter un autre défavorablement. Nous avons
parlé des miracles comme du moyen de corriger la confusion de
niveaux, car toutes les erreurs doivent être corrigées au niveau où
elles se produisent. Seul l'esprit est capable d'erreur. Le corps
ne peut agir faussement qu'en réaction à une pensée fausse. Le
corps ne peut pas créer; et c'est la croyance qu'il le peut, une
erreur fondamentale, qui produit tous les symptômes physiques.
La maladie physique représente une croyance en la magie. Toute
la distorsion qui a fait la magie repose sur la croyance qu'il y a
dans la matière une faculté créatrice que l'esprit ne peut contrôler.
Cette erreur peut prendre deux formes : il est possible de croire
que l'esprit peut malcréer dans le corps ou bien que le corps peut
malcréer dans l'esprit. Lorsqu'il est bien compris que l'esprit,
seul niveau de création, ne peut pas créer au-delà de lui-même,
ni l'un ni l'autre type de confusion n'a plus besoin de se produire.
Seul l'esprit peut créer parce que le pur-esprit a déjà été créé,
et le corps est un mécanisme d'apprentissage pour l'esprit. Les
mécanismes d'apprentissage ne sont pas en eux-mêmes des leçons.
Leur but est simplement de faciliter l'apprentissage. Le
pire que puisse faire l'usage erroné d'un mécanisme d'apprentissage,
c'est de manquer de faciliter l'apprentissage. Il n'a pas
en soi le pouvoir d'introduire des erreurs d'apprentissage proprement
dites. Lorsqu'il est bien compris, le corps a ceci de commun
avec l'Expiation qu'il est invulnérable à toute application à
deux tranchants. Ce n'est pas parce que le corps est un miracle,
mais parce qu'en lui-même il ne prête pas à la mésinterprétation.
Le corps fait simplement partie de ton expérience dans le monde
physique. Ses aptitudes peuvent être et sont fréquemment surestimées.
Toutefois, il est presque impossible de nier son existence
en ce monde. Ceux qui le font se livrent à une forme de
déni particulièrement indigne. Ici, le terme «indigne» suggère
simplement qu'il n'est pas nécessaire de protéger l'esprit en
niant ce qui n'est pas de l'esprit. Si l'on nie cet aspect regrettable
du pouvoir de l'esprit, on nie aussi le pouvoir lui-même.
Tous les moyens matériels que tu acceptes comme remèdes
contre les maladies du corps sont des réaffirmations de principes
magiques. C'est le premier pas dans la croyance que le corps fait
sa propre maladie. C'est un deuxième faux pas que de tenter de
le guérir par des agents non créateurs. Toutefois, il ne s'ensuit
pas qu'il est mal d'utiliser ces agents à des fins correctives. Parfois
la maladie a une prise suffisamment forte sur l'esprit pour
rendre une personne temporairement inaccessible à l'Expiation.
Dans ce cas il peut être sage d'utiliser une approche de l'esprit
et du corps qui représente un compromis, en donnant croyance
temporairement à l'action guérissante de quelque chose d'extérieur.
Ceci parce que la dernière chose qui puisse aider ceux qui
ne sont pas dans l'esprit juste, ou les malades, est une augmentation
de la peur. Ils sont déjà dans un état affaibli par la peur.
S'ils étaient prématurément exposés à un miracle, ils pourraient
être saisis de panique. C'est ce qui risque d'arriver lorsqu'une
perception sens dessus dessous a induit la croyance que les
miracles sont effrayants.
Ce n'est pas dans la manière dont elle s'exprime que réside la
valeur de l'Expiation. En fait, si elle est utilisée véritablement, elle
s'exprimera inévitablement de la façon qui pourra le plus aider
le receveur. Cela signifie qu'un miracle, pour atteindre sa pleine
efficacité, doit être exprimé dans un langage que le bénéficiaire
peut comprendre sans peur. Cela ne signifie pas nécessairement
que ce soit le plus haut niveau de communication dont il est
capable. Cela signifie toutefois que c'est le plus haut niveau de
communication dont il est capable maintenant. Le seul but du
miracle est d'élever le niveau de communication et non de l'abaisser
en augmentant la peur.
V. La fonction du faiseur de miracles
Avant que les faiseurs de miracles soient prêts à entreprendre
leur fonction dans ce monde, il est essentiel qu'ils comprennent
pleinement la peur de la délivrance. Autrement ils pourraient
entretenir sans le savoir la croyance que la délivrance est un
emprisonnement, croyance déjà largement répandue. Cette
malperception vient à son tour de la croyance voulant que le
nuisible puisse se limiter au corps. Cela à cause de la peur sousjacente
que l'esprit puisse se blesser. Aucune de ces erreurs n'est
signifiante, parce que les malcréations de l'esprit n'existent pas
réellement. Reconnaître cela est un bien meilleur mécanisme
de protection qu'aucune forme de confusion de niveaux, parce
qu'elle introduit la correction au niveau de l'erreur. Il est essentiel
de se souvenir que seul l'esprit peut créer, et que la place
de la correction est au niveau de la pensée. Pour étayer un précédent
énoncé, le pur-esprit est déjà parfait et ne requiert donc
pas de correction. Le corps n'existe pas, sauf comme mécanisme
d'apprentissage pour l'esprit. De lui-même, ce mécanisme d'apprentissage
n'est pas sujet à l'erreur, parce qu'il ne peut créer.
Il est évident, donc, qu'induire l'esprit à abandonner ses malcréations
est la seule application de l'aptitude créatrice qui soit
vraiment signifiante.
La magie est l'usage sans esprit ou malcréateur de l'esprit. Les
médications physiques sont des formes de «sortilèges», mais tu
ne devrais pas tenter d'utiliser l'esprit pour guérir si tu as peur
de le faire. Le fait même que tu as peur rend ton esprit vulnérable
à la malcréation. Par conséquent, il est probable que tu comprennes
mal toute guérison qui pourrait survenir; et parce que
l'égocentrisme et la peur vont généralement de pair, tu serais
peut-être incapable d'accepter la Source réelle de la guérison.
Dans ces conditions, c'est plus sûr pour toi de te fier temporairement
à des mécanismes de guérison physiques, parce que tu ne
peux pas les malpercevoir comme étant tes propres créations.
Aussi longtemps que persiste ton sentiment de vulnérabilité, tu
ne devrais pas tenter de faire des miracles.
J'ai déjà dit que les miracles étaient des expressions de l'esprit
de miracle; or esprit de miracle signifie justesse d'esprit. Ceux
qui ont l'esprit juste n'exaltent ni ne déprécient ni l'esprit du faiseur
de miracles ni l'esprit de celui qui reçoit le miracle. Toutefois,
en tant que correction, le miracle n'a pas besoin d'attendre
la justesse d'esprit du receveur. En fait, son but est de le ramener
à son esprit juste. Il est essentiel, toutefois, que le faiseur de
miracles soit dans l'esprit juste, ne serait-ce que très brièvement,
sinon il sera incapable de rétablir la justesse d'esprit en autrui.
Le guérisseur qui se fie à sa propre capacité d'être prêt met en
péril sa compréhension. Tu es en parfaite sécurité aussi longtemps
que tu ne te soucies pas du tout d'être prêt mais continues
d'avoir confiance en moi qui le suis. Si ton inclination à faire des
miracles ne fonctionne pas correctement, c'est toujours parce que
la peur a fait intrusion dans ta justesse d'esprit et l'a tournée sens
dessus dessous. Toute forme de non-justesse d'esprit résulte de
ton refus d'accepter l'Expiation pour toi-même. Si tu l'acceptes,
par contre, tu es en position de reconnaître que ceux qui ont besoin
de guérison sont simplement ceux qui ne se sont pas rendu
compte que la justesse d'esprit est la guérison.
La seule responsabilité du faiseur de miracles est d'accepter l'Expiation
pour lui-même. Cela signifie que tu reconnais que l'esprit
est le seul niveau créateur et que ses erreurs sont guéries par
l'Expiation. Une fois que tu acceptes cela, ton esprit peut seulement
guérir. En niant à ton esprit tout potentiel destructeur et
en rétablissant ses pouvoirs purement constructifs, tu te mets
en position de défaire la confusion de niveaux en autrui. Alors
le message que tu leur envoies, c'est le fait véridique que leurs
esprits sont pareillement constructifs et que leurs malcréations
ne peuvent les blesser. En affirmant cela, tu libères l'esprit de ce
qu'il surévalue ses propres mécanismes d'apprentissage et tu
ramènes l'esprit à sa véritable position d'apprenant.
Il faut insister de nouveau sur le fait que le corps n'apprend pas
plus qu'il ne crée. En tant que mécanisme d'apprentissage, il suit
simplement l'apprenant, mais s'il est doté faussement de sa
propre initiative, il devient un sérieux obstacle à l'apprentissage
même qu'il devrait faciliter. Seul l'esprit est capable d'illumination.
Le pur-esprit est déjà illuminé et le corps en soi est trop
dense. L'esprit peut toutefois apporter son illumination au corps
en reconnaissant que celui-ci n'est pas l'apprenant et qu'il n'est
donc pas possible de l'amener à apprendre. Toutefois, le corps
peut facilement être aligné sur un esprit qui a appris à regarder
par-delà le corps vers la lumière.
Un apprentissage correctif commence toujours par l'éveil du
pur-esprit et l'abandon de la croyance en la vue physique. Cela
entraîne souvent de la peur, parce que tu as peur de ce que la vue
spirituelle va te montrer. J'ai dit plus tôt que le Saint-Esprit ne
peut pas voir l'erreur et qu'il est capable seulement de regarder
au-delà vers la défense de l'Expiation. Il n'y a pas de doute que
cela peut produire un malaise, or le malaise n'est pas le résultat
final de la perception. Quand il est permis au Saint-Esprit de
poser Son regard sur la profanation de l'autel, Il regarde aussi
immédiatement vers l'Expiation. Rien de ce qu'il perçoit ne
peut induire la peur. Tout ce qui résulte de la conscience spirituelle
est simplement canalisé vers la correction. Le malaise n'est
suscité que pour amener à la conscience le besoin de correction.
Finalement, c'est de l'indésir d'accepter sans équivoque la nécessité
de la guérison que vient la peur de la guérison. Ce que l'oeil
du corps voit ne corrige pas, pas plus que l'erreur ne peut être
corrigée par un quelconque mécanisme observable physiquement.
Aussi longtemps que tu croiras en ce que ta vue physique te dit,
tes tentatives de correction seront mal dirigées. La vraie vision
est obscurcie, parce que tu ne peux pas supporter de voir ton
propre autel profané. Mais puisque l'autel a été profané, ton état
devient doublement dangereux à moins qu'il ne soit perçu.
La guérison est une aptitude qui s'est développée après la séparation,
avant quoi elle n'était pas nécessaire. Comme tous les
aspects de la croyance dans l'espace et le temps, elle est temporaire.
Toutefois, aussi longtemps que le temps persiste, il est besoin de
la guérison comme moyen de protection. Car la guérison repose
sur la charité et la charité est une façon de percevoir la perfection
d'autrui même si tu ne peux pas la percevoir en toi-même. La plupart
des concepts plus élevés dont tu es capable maintenant dépendent
du temps. La charité est en fait un reflet plus faible d'un
amour qui embrasse tout, beaucoup plus puissant, et qui va bien
au-delà de n'importe quelle forme de charité que tu es présentement
capable de concevoir. Dans le sens limité où elle peut être
atteinte maintenant, la charité est essentielle à la justesse d'esprit.
La charité est une façon de regarder quelqu'un d'autre comme
s'il avait déjà dépassé de beaucoup ce qu'il a effectivement accompli
dans le temps. Puisque sa propre pensée est erronée, il ne
peut pas voir l'Expiation pour lui-même, sinon il n'aurait pas
besoin de charité. La charité qui lui est accordée reconnaît à la
fois qu'il a besoin d'aide et qu'il l'acceptera. Ces deux perceptions
impliquent clairement qu'elles dépendent du temps, ce
qui montre bien que la charité se situe encore dans les limites de
ce monde. J'ai dit plus tôt que seule la révélation transcende le
temps. Le miracle, comme expression de charité, ne peut que
l'abréger. Il faut comprendre, toutefois, que chaque fois que tu
offres un miracle à un autre, tu abrèges votre souffrance à tous
les deux. Cette correction s'exerce à la fois rétroactivement et
progressivement.
A. Principes particuliers des faiseurs de miracles
(1) Le miracle abolit le besoin de préoccupations d'ordre inférieur.
Comme c'est un intervalle de temps hors du temps, les
considérations ordinaires de temps et d'espace ne s'appliquent
pas. Quand tu fais un miracle, j'arrange à la fois l'espace et le
temps pour qu'ils s'y ajustent.
(2) Il est essentiel de faire clairement la distinction entre ce qui
est créé et ce qui est fait. Toutes les formes de guérison reposent
sur cette correction fondamentale dans la perception des niveaux.
(3) Ne confonds jamais justesse d'esprit et fausseté d'esprit.
Répondre à toute forme d'erreur par n'importe quoi, sauf un
désir de guérir, est une expression de cette confusion.
(4) Le miracle est toujours un déni de cette erreur et une affirmation
de la vérité. Seule la justesse d'esprit peut corriger d'une
façon qui ait quelque effet réel. D'une manière pragmatique,
ce qui n'a pas d'effet réel n'a pas d'existence réelle. Son effet,
donc, est le vide. Étant sans contenu substantiel, il se prête à la
projection.
(5) Le miracle a un pouvoir d'ajustement des niveaux qui induit
la juste perception pour la guérison. Tant que cela ne s'est
pas produit, il n'est pas possible de comprendre la guérison. Le
pardon est un geste vide à moins qu'il n'entraîne la correction.
Sans elle il ne fait essentiellement que juger, plutôt que de guérir.
(6) Le pardon accordé dans un esprit de miracle n'est que correction.
Il ne contient absolument aucun élément de jugement.
La phrase : «Père, pardonne-leur car ils ne savent ce qu'ils font»
n'évalue aucunement ce qu'ils font. C'est un appel à Dieu pour
qu'il guérisse leurs esprits. Il n'est pas fait mention des conséquences
de l'erreur. Cela n'importe pas.
(7) L'injonction : « Soyez du même esprit» signifie que l'esprit
est prêt pour la révélation. Ma requête : « Faites ceci en mémoire
de moi» est un appel à la coopération des faiseurs de miracles.
Les deux énoncés ne sont pas dans le même ordre de réalité.
Seul le second comporte une conscience du temps, puisque se
souvenir rappelle le passé dans le présent. Le temps est sous ma
direction, mais l'intemporel appartient à Dieu. Dans le temps
nous existons les uns pour et avec les autres. Dans l'intemporel
nous coexistons avec Dieu.
(8) Tu peux faire beaucoup pour ta propre guérison et pour
celle d'autrui si, dans une situation qui demande de l'aide, tu y
penses ainsi :
Je ne suis ici que pour aider véritablement
Je suis ici pour représenter Celui Qui m'a envoyé.
je n'ai à m'inquiéter ni de ce que je dirai ni de ce que
je ferai, car Celui Qui m'a envoyé va me diriger.
Je suis content d'être là où Il souhaite que je sois,
connaissant qu'il y va avec moi.
Je serai guéri en Le laissant m'enseigner à guérir.
VI. Peur et conflit
Avoir peur semble être involontaire; quelque chose dont le
contrôle t'échappe. Or j'ai déjà dit que seuls les actes constructifs
devraient être involontaires. Mon contrôle peut prendre en
charge tout ce qui n'a pas d'importance, et je peux en te guidant
diriger tout ce qui en a, si tel est ton choix. La peur ne peut pas
être contrôlée par moi, mais elle peut être contrôlée par toi. La
peur m'empêche de te donner mon contrôle. La présence de la
peur montre que tu as élevé des pensées de corps au niveau de
l'esprit. Cela les soustrait à mon contrôle et t'en fait sentir
personnellement responsable. Cela est une confusion évidente
de niveaux.
Je n'encourage pas la confusion de niveaux, mais tu dois choisir
de la corriger. Tu n'excuserais pas une conduite insane de ta
part en disant que tu n'y pouvais rien. Pourquoi excuserais-tu
une façon de penser insane ? Il y a là une confusion que tu ferais
bien de regarder clairement. Peut-être crois-tu être responsable
de ce que tu fais mais point de ce que tu penses. La vérité, c'est
que tu es responsable de ce que tu penses, parce que c'est seulement
à ce niveau que tu peux choisir. Ce que tu fais vient de
ce que tu penses. Tu ne peux pas te séparer de la vérité en « donnant
» l'autonomie au comportement. Cela est contrôlé par moi
automatiquement dès l'instant que tu me laisses guider ce que
tu penses. Chaque fois que tu as peur, c'est le signe certain que
tu as permis à ton esprit de malcréer et que tu ne m'as pas permis
de le guider.
Il est futile de croire que de contrôler les conséquences de la
pensée fausse puisse mener à la guérison. Quand tu as peur, tu
as fait le mauvais choix. Voilà pourquoi tu t'en sens responsable.
Ce n'est pas de conduite mais d'esprit qu'il te faut changer, et ça
c'est affaire de désir. Tu n'as pas besoin d'être guidé, sauf au niveau
de l'esprit. La correction n'a sa place qu'au niveau où le
changement est possible. Le changement ne signifie rien au
niveau du symptôme, où il ne peut pas opérer.
La correction de la peur est ta responsabilité. Quand tu demandes
à être délivré de la peur, tu donnes à entendre que ce ne
l'est pas. Plutôt, tu devrais demander de l'aide dans les conditions
qui ont amené la peur. Ces conditions entraînent toujours
un désir d'être séparé. À ce niveau, tu peux faire quelque chose.
Tu es bien trop tolérant à l'égard des vagabondages de l'esprit
et tu excuses passivement ses malcréations. Le résultat particulier
n'a pas d'importance, mais l'erreur fondamentale en a. La
correction est toujours la même. Avant de choisir de faire quoi
que ce soit, demande-moi si ton choix est en accord avec le mien.
Si tu es certain qu'il l'est, il n'y aura aucune peur.
La peur est toujours un signe de tension et elle surgit chaque fois
que ce que tu veux est en conflit avec ce que tu fais. Cette situation
se présente de deux façons : premièrement, tu peux choisir
de faire des choses qui sont en conflit, soit simultanément, soit
successivement. Cela produit une conduite conflictuelle qui t'est
intolérable parce que la partie de ton esprit qui veut faire autre
chose est outragée. Deuxièmement, tu peux te conduire comme
tu penses devoir le faire, mais sans le vouloir entièrement. Cela
produit une conduite cohérente mais entraîne une grande tension.
Dans les deux cas, l'esprit et la conduite sont en désaccord et il
en résulte une situation dans laquelle tu fais ce que tu ne veux pas
entièrement faire. Cela fait naître un sentiment de contrainte
qui produit généralement de la rage et il est vraisemblable que la
projection s'ensuive. Chaque fois qu'il y a peur, c'est que tu ne t'es
pas décidé. Ton esprit est donc divisé et ta conduite, inévitablement,
devient erratique. Se corriger au niveau de la conduite
peut faire passer l'erreur du premier au second type, mais cela
n'oblitérera pas la peur.
Il est possible d'atteindre un état dans lequel tu amènes ton esprit
sous ma direction sans effort conscient, mais cela suppose un
désir que tu n'as pas encore développé. Le Saint-Esprit ne peut
pas demander plus que ce que tu es désireux de faire. La force
de faire vient de ta décision indivisée. Faire la Volonté de Dieu
n'implique aucun effort dès lors que tu reconnais que c'est aussi
la tienne. La leçon est tout à fait simple ici, mais il est particulièrement
facile de passer par-dessus. Je vais donc la répéter en
te priant instamment d'écouter. Seul ton esprit peut produire la
peur. Il le fait chaque fois qu'il est divisé sur ce qu'il veut, ce qui
inévitablement devient source de tension parce qu'il y a désaccord
entre vouloir et faire. Cela ne peut être corrigé qu'en acceptant
un but unifié.
Pour défaire l'erreur, la première étape correctrice consiste à
connaître d'abord que le conflit est une expression de la peur.
Dis-toi que tu as dû, d'une façon ou d'une autre, choisir de ne pas
aimer, sinon la peur n'aurait pas pu surgir. Alors le processus de
correction tout entier devient rien de plus qu'une série d'étapes
pragmatiques dans le processus plus vaste d'acceptation de
l'Expiation comme remède. Ces étapes peuvent se résumer de
la façon suivante :
Connais d'abord que cela est la peur.
La peur surgit du manque d'amour.
Le seul remède au manque d'amour est l'amour parfait.
L'amour parfait est l'Expiation.
J'ai insisté sur le fait que le miracle, ou l'expression de l'Expiation,
est toujours un signe de respect des dignes aux dignes.
La re-connaissance de cette dignité est rétablie par l'Expiation.
Alors il est évident que quand tu as peur, tu t'es placé dans une
position où tu as besoin de l'Expiation. Tu as fait quelque chose qui
est sans amour, ayant choisi sans amour. Telle est précisément la
situation pour laquelle l'Expiation fut offerte. C'est le besoin du
remède qui en inspira l'établissement. Aussi longtemps que tu
ne reconnais que le besoin du remède, tu continues à avoir peur.
Toutefois, dès l'instant que tu acceptes le remède, tu as aboli la
peur. C'est ainsi que la véritable guérison se produit.
Tout le monde ressent de la peur. Il suffirait pourtant d'un
tout petit peu de justesse de pensée pour comprendre pourquoi
la peur se produit. Rares sont ceux qui apprécient la puissance
réelle de l'esprit, et nul n'en reste pleinement conscient tout le
temps. Toutefois, si tu espères t'épargner la peur, il y a certaines
choses dont tu dois te rendre compte, et pleinement compte.
L'esprit est très puissant et jamais il ne perd sa force créatrice. Il
ne dort jamais. Il crée à chaque instant. Il est difficile de reconnaître
que pensée et croyance combinées font lever une vague
si puissante qu'elle peut littéralement transporter des montagnes.
À première vue, il paraît arrogant de te croire doté d'un
tel pouvoir, mais ce n'est pas la vraie raison pourquoi tu n'y crois
pas. Tu préfères croire que tes pensées ne peuvent pas exercer
une influence réelle parce qu'en fait tu en as p e u r . Cela apaise
peut-être le sentiment de culpabilité, mais au prix de percevoir
l'esprit comme impuissant. Si tu crois que ce que tu penses est
sans effet, peut-être cesses-tu d'en avoir peur, mais il est peu probable
que tu le respectes. Il n'y a pas de vaines p e n s é e s . Toute
pensée produit une forme à un certain niveau.
VII. Cause et effet
Tu te plains peut-être encore de la peur, mais tu persistes
néanmoins à te rendre apeuré. J'ai déjà signalé que tu ne peux
pas me demander de te délivrer de la peur. Je connais qu'elle
n'existe pas mais tu ne le connais pas, toi. Si j'intervenais entre
tes pensées et leurs résultats, je toucherais à une loi fondamentale
de cause et effet, la loi la plus fondamentale qui soit. Je ne
t'aiderais guère si je dépréciais le pouvoir de ta propre pensée.
Cela serait en opposition directe avec le but de ce cours. Cela
t'aidera beaucoup plus de te rappeler que tu ne surveilles pas
assez attentivement tes pensées. Peut-être as-tu l'impression
qu'à ce stade il faudrait un miracle pour te permettre de le faire,
et c'est parfaitement vrai. Tu n'as pas l'habitude de penser
dans un esprit de miracle, mais tu peux être entraîné à penser de
cette façon. Tous les faiseurs de miracles ont besoin de ce type
d'entraînement.
Je ne peux pas te laisser ne pas surveiller ton esprit, sinon tu
ne seras pas capable de m'aider. Faire des miracles entraîne
que tu te rends pleinement compte du pouvoir de la pensée afin
d'éviter la malcréation. Autrement un miracle sera nécessaire
pour redresser l'esprit lui-même, processus circulaire qui n'encouragerait
guère la compression du temps à laquelle le miracle
est destiné. Le faiseur de miracles doit éprouver un respect sincère
pour cause et effet véritables comme condition nécessaire
pour que le miracle se produise.
Les miracles et la peur viennent tous deux des pensées. Si tu
n'étais pas libre de choisir l'un, tu ne serais pas libre non plus de
choisir l'autre. En choisissant le miracle tu as rejeté la peur, ne
serait-ce que temporairement. Tu as eu peur de chacun et de
tout. Tu as peur de Dieu, de moi et de toi-même. Tu Nous as malperçus
ou malcréés, et tu crois en ce que tu as fait. Tu n'aurais
pas fait cela si tu n'avais pas peur de tes propres pensées. Les
apeurés doivent malcréer parce qu'ils malperçoivent la création.
Quand tu malcrées, tu souffres. Le principe de cause et effet devient
maintenant un véritable accélérateur, quoique seulement
temporairement. De fait, « Cause » est un terme qui appartient
en propre à Dieu, et Son «Effet» est Son F i l s . Cela entraîne une
série de relations de Cause et Effet qui sont totalement différentes
de celles que tu introduis dans la malcréation. Le conflit fondamental
en ce monde est donc entre création et malcréation.
Toute peur est implicite dans celle-ci et tout amour dans cellel
à . C'est donc un conflit entre l'amour et la peur.
J'ai déjà dit que tu crois ne pas pouvoir contrôler la peur parce
que c'est toi-même qui l'a faite, et ta croyance en elle semble faire
qu'elle échappe à ton contrôle. Or toute tentative pour résoudre
l'erreur en tentant de maîtriser la peur est inutile. Le fait même
de supposer que la peur a besoin d'être maîtrisée confirme son
pouvoir. La véritable solution repose entièrement sur la maîtrise
par l'amour. Dans l'intérim, toutefois, le sentiment de conflit est
inévitable, puisque tu t'es placé dans une position où tu crois
dans le pouvoir de ce qui n'existe pas.
Rien et tout ne peuvent coexister. Croire en l'un, c'est nier
l'autre. La peur n'est vraiment rien et l'amour est tout. Chaque
fois que la lumière pénètre dans les ténèbres, les ténèbres sont
abolies. Ce que tu crois est vrai pour toi. En ce sens la séparation
s'est produite, et c'est faire un usage inapproprié du déni
que de le nier. Toutefois, se concentrer sur l'erreur n'est qu'une
erreur de plus. La démarche correctrice initiale consiste à reconnaître
temporairement qu'il y a un problème, mais seulement
comme indication d'un besoin de correction immédiate. Cela
établit un état d'esprit dans lequel l'Expiation peut être acceptée
sans délai. Il faudrait souligner, toutefois, qu'il n'y a en définitive
aucun compromis possible entre tout et rien. Le temps est
essentiellement un mécanisme permettant d'abandonner tout
compromis à cet é g a r d . Il semble seulement qu'il soit aboli par
degrés, parce que le temps lui-même comporte des intervalles qui
n'existent p a s . C'est un mécanisme de correction rendu nécessaire
par la malcréation. L'énoncé : «Car Dieu a tant aimé le
monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en
lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle » n'a besoin que
d'une légère correction pour devenir signifiant dans ce contexte :
« Il l'a donné à Son Fils unique. »
Il faudrait bien noter que Dieu a un seul Fils. Si toutes Ses
créations sont Ses Fils, chacune doit être partie intégrante de la
Filialité tout entière. La Filialité en son Unité transcende la somme
de ses parties. Toutefois, cela est obscurci aussi longtemps que
n'importe laquelle de ses parties manque. C'est pourquoi le conflit
ne peut pas être résolu de manière définitive tant que toutes les
parties de la Filialité ne sont pas retournées. C'est alors seulement
que la signification de l'entièreté en son sens véritable pourra être
comprise. N'importe quelle partie de la Filialité peut croire en
l'erreur ou en l'incomplétude si tel est son choix. Ce faisant, toutefois,
elle croit en l'existence du néant. La correction de cette
erreur est l'Expiation.
J'ai déjà brièvement parlé d'être prêt, mais cela aiderait peutêtre
d'apporter ici quelques précisions supplémentaires. Être
prêt n'est que le préalable de l'accomplissement. Il ne faudrait
pas confondre les deux. Aussitôt que survient un état dans
lequel l'esprit est prêt, il y a généralement un désir d'accomplissement
jusqu'à un certain degré, mais il n'est certainement pas
nécessairement indivisé. Cet état n'implique pas plus qu'un
potentiel de changement d'esprit. La confiance ne peut pas se
développer pleinement jusqu'à ce que la maîtrise ait été accomplie.
Nous avons déjà tenté de corriger l'erreur fondamentale
voulant que la peur peut être maîtrisée, et nous avons souligné
que la seule maîtrise véritable est par l'amour. Être prêt n'est que
le commencement de la confiance. Tu penses peut-être qu'un
temps extrêmement long est nécessaire entre l'être-prêt et la maîtrise,
mais laisse-moi te rappeler que le temps et l'espace sont
sous mon contrôle.
VIII. La signification du Jugement dernier
Une des façons dont tu peux corriger la confusion magiemiracle
est de te rappeler que tu ne t'es pas créé toi-même. Tu
as tendance à l'oublier lorsque tu deviens égocentrique, et cela
te place dans une position où il est pratiquement inévitable de
croire en la magie. Ta volonté de créer te fut donnée par ton Créateur,
Qui exprimait la même Volonté dans Sa création. Puisque
l'aptitude créatrice réside dans l'esprit, tout ce que tu crées est
nécessairement affaire de volonté. Il s'ensuit aussi que tout ce
que tu fais seul est réel à tes propres yeux, mais point dans l'Esprit
de Dieu. Cette distinction fondamentale conduit directement
à la signification réelle du Jugement dernier.
Le Jugement dernier est l'une des idées les plus menaçantes
dans ta pensée. C'est parce que tu ne le comprends pas. Le jugement
n'est pas un attribut de Dieu. Il n'a été introduit qu'après la
séparation, lorsqu'il est devenu l'un des nombreux mécanismes
d'apprentissage destinés à être intégrés dans le plan global. Tout
comme la séparation s'est produite sur des millions d'années, le
Jugement dernier s'étendra sur une période aussi longue, et peutêtre
même plus longue. La durée peut toutefois en être grandement
réduite par les miracles, qui sont un mécanisme pour
réduire le temps mais non pour l'abolir. Si un nombre suffisant
développe un véritable esprit de miracle, ce processus de réduction
peut être quasiment incommensurable. Il est essentiel, toutefois,
que tu te libères rapidement de la peur, parce que tu dois
émerger du conflit si tu veux apporter la paix à d'autres esprits.
Le Jugement dernier est généralement considéré comme une
procédure entreprise par Dieu. En fait, il sera entrepris par mes
frères avec mon aide. C'est une guérison finale plutôt que l'infliction
d'une punition, aussi méritée que la punition puisse te
paraître. La punition est un concept totalement opposé à la justesse
d'esprit, et le but du Jugement dernier est de te rendre ta
justesse d'esprit. Le Jugement dernier pourrait être appelé un
processus de juste évaluation. Cela signifie simplement que chacun
en viendra finalement à comprendre ce qui est digne et ce
qui ne l'est pas. Après cela, l'aptitude à choisir peut être dirigée
de façon rationnelle. Jusqu'à ce que cette distinction soit faite,
toutefois, les oscillations entre volonté libre et emprisonnée ne
peuvent que continuer.
Le premier pas vers la liberté comporte un tri du faux et du
vrai. C'est un processus de séparation au sens constructif, qui
reflète la véritable signification de l'apocalypse. À la fin chacun
regardera ses propres créations et choisira de ne préserver que
ce qui est bon, exactement comme Dieu Lui-même regarda ce
qu'il avait créé et connut que c'était bon. À ce stade, l'esprit peut
commencer à regarder ses propres créations avec amour, parce
qu'elles sont dignes. En même temps, l'esprit désavouera inévitablement
ses malcréations qui, sans croyance, n'existeront plus.
L'expression «Jugement dernier» est effrayante non seulement
parce qu'elle a été projetée sur Dieu mais aussi à cause de l'association
de « dernier» avec la mort. Voilà un exemple remarquable
de perception sens dessus dessous. Si l'on examine objectivement
la signification du Jugement dernier, il devient tout à fait
apparent que c'est réellement la porte qui s'ouvre sur la vie. Nul
ne vit vraiment qui vit dans la peur. Ton propre dernier jugement
ne peut pas porter sur toi-même, parce que tu n'es pas ta
propre création. Tu peux toutefois l'appliquer de façon signifiante
et à tout moment à tout ce que tu as fait et ne garder dans
ta mémoire que ce qui est créatif et bon. C'est ce que ta justesse
d'esprit ne peut manquer de te dicter. Le seul but du temps, c'est
de te « donner du temps » pour accomplir ce jugement. C'est
ton propre jugement parfait sur tes propres créations parfaites.
Quand tout ce que tu retiens est digne d'amour, il n'y a pas
de raison pour que la peur reste avec t o i . Voilà ton rôle dans
l'Expiation.



 

[ Annuaire | VIP-Site | Charte | Admin | Contact amouretpaixdanslescoeurs ]

© VIP Blog - Signaler un abus