Amour et Paix dans les coeurs

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Créé le : 08/12/2009 16:04
Modifié : 30/10/2011 05:01

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Un cours en miracles - Chapitre 11 - Dieu ou l'ego

15/02/2010 17:11



Chapitre 11
DIEU OU L'EGO
Introduction
Ou c'est Dieu ou c'est l'ego qui est insane. Si tu examines équitablement
la preuve des deux côtés, tu te rendras compte que cela
doit être vrai. Ni Dieu ni l'ego ne propose un système de pensée
partiel. Chacun a sa cohérence interne, mais ils sont diamétralement
opposés à tous égards, si bien qu'une allégeance partielle
est impossible. Souviens-toi aussi que leurs résultats sont aussi
différents que leurs fondements, et leurs natures fondamentalement
inconciliables ne peuvent pas être réconciliées par des
oscillations de l'un à l'autre. Rien de vivant n'est sans père, car
la vie est création. Par conséquent, ta décision est toujours une
réponse à la question : « Qui est mon père ? » Et tu seras fidèle au
père que tu choisis.
Or que dirais-tu à quelqu'un qui croirait que cette question
comporte réellement un conflit? Si tu as fait l'ego, comment l'ego
a-t-il pu te faire? Le problème de l'autorité est encore la seule
source de conflit, parce que l'ego a été fait du souhait qu'avait le
Fils de Dieu de L'engendrer. L'ego n'est donc rien de plus qu'un
système délirant à l'intérieur duquel tu as fait ton propre père.
Ne t'y trompe pas. Cela paraît insane lorsqu'énoncé en parfaite
honnêteté, mais l'ego ne regarde jamais ce qu'il fait en parfaite
honnêteté. Or voilà sa prémisse insane, cachée avec soin dans la
sombre pierre angulaire de son système de pensée. Et c'est soit
l'ego, que tu as fait, qui est ton père, ou c'est tout son système de
pensée qui ne tient pas.
Tu fais par la projection, mais Dieu crée par l'extension. La
pierre angulaire de la création de Dieu, c'est toi, car Son système
de pensée est lumière. Souviens-toi des Rayons qui sont là sans
être vus. Plus tu t'approches du centre de Son système de pensée,
plus la lumière devient claire. Plus tu t'approches du fondement
du système de pensée de l'ego, plus le chemin s'assombrit
et s'obscurcit. Or même la petite étincelle dans ton esprit suffit
pour l'éclairer. Porte sans crainte cette lumière avec toi et lèvela
bravement devant le fondement du système de pensée de l'ego.
Sois désireux de le juger en parfaite honnêteté. Ouvre la sombre
pierre de terreur sur laquelle il repose et sors-la en pleine lumière.
Là tu verras qu'il reposait sur l'in-signifiance, et que tout
ce dont tu avais peur n'était basé sur rien.
Mon frère, tu fais partie de Dieu et partie de moi. Quand tu
auras enfin regardé le fondement de l'ego sans reculer, tu auras
aussi regardé le nôtre. Je viens à toi de la part de notre Père pour
t'offrir tout à nouveau. Ne le refuse pas afin de garder cachée une
sombre pierre angulaire, car sa protection ne te sauvera pas. Je
te donne la lampe et j'irai avec toi. Tu ne feras pas ce voyage seul.
Je te mènerai à ton vrai Père, Qui comme moi a besoin de toi.
N'est-ce pas avec joie que tu répondras à l'appel de l'amour?
I. Les dons de la Paternité
Tu as appris ton besoin de guérison. Reconnaissant pour toimême
le besoin de guérir, voudrais-tu apporter autre chose à la
Filialité? Car en cela réside le commencement du retour à la
connaissance; le fondement sur lequel Dieu t'aidera à rebâtir le
système de pensée que tu partages avec Lui. Il n'est pas une pierre
que tu y poseras qui ne sera bénie par Lui, car c'est la sainte demeure
de Son Fils que tu vas restaurer, où Il veut que soit son Fils
et où il est. Quelle que soit la partie où tu restaures cette réalité
dans l'esprit du Fils de Dieu, tu la restaures en toi. Tu demeures
dans l'Esprit de Dieu avec ton frère, car Dieu Lui-même n'avait
pas pour Volonté d'être seul.
Etre seul, c'est être séparé de l'infini, mais comment est-ce possible
si l'infini n'a pas de fin ? Nul ne peut être au-delà de l'illimité,
parce que ce qui n'a pas de limites doit être partout. Il n'y
a pas de commencements et pas de fins en Dieu, Dont l'univers
est Lui-même. Peux-tu t'exclure toi-même de l'univers, ou de
Dieu Qui est l'univers ? Moi et le Père Nous sommes un avec toi,
car tu fais partie de Nous. Crois-tu réellement qu'une partie de
Dieu puisse Lui manquer ou être perdue pour Lui?
Si tu ne faisais pas partie de Dieu, Sa Volonté ne serait pas
unifiée. Est-ce concevable ? Se peut-il qu'une partie de Son Esprit
ne contienne rien? Si personne d'autre que toi ne peut remplir
ta place dans Son Esprit, et si le fait que tu la remplisses était ta
création, sans toi il y aurait une place vacante dans l'Esprit de
Dieu. L'extension ne peut pas être bloquée et elle ne comporte
aucun vide. Elle continue à jamais, si fort qu'elle soit niée. Ton
déni de sa réalité peut l'arrêter dans le temps mais non dans
l'éternité. C'est pourquoi tes créations n'ont pas cessé d'être
étendues et pourquoi il y a tant qui attend ton retour.
Attendre n'est possible que dans le temps, mais le temps n'a
pas de signification. Toi qui as fait les retards, tu peux laisser le
temps derrière toi en reconnaissant simplement que ni les commencements
ni les fins n'ont été créés par l'Éternel, Qui n'a
imposé aucune limite ni à Sa création ni à ceux qui créent comme
Lui. Tu ne connais pas cela simplement parce que tu as tenté
de limiter ce qu'il a créé, et tu crois ainsi que toute création est
limitée. Comment, donc, ayant nié l'infini, pourrais-tu connaître
tes créations ?
Les lois de l'univers ne permettent pas de contradiction. Ce
qui tient pour Dieu tient pour toi. Si tu crois que tu es absent de
Dieu, tu croiras qu'il est absent de toi. L'infini n'a pas de signification
sans toi, et tu n'as pas de signification sans Dieu. Dieu
et Son Fils n'ont pas de fin, car nous sommes l'univers. Dieu n'est
pas incomplet, et Il n'est pas sans enfant. Parce qu'il n'a pas voulu
être seul, Il a créé un Fils pareil à Lui-même. Ne Lui nie pas Son
Fils, car ton indésir d'accepter Sa Paternité t'a nié la tienne. Vois
Ses créations comme Son Fils, car les tiennes ont été créées en
l'honneur de Lui. L'univers de l'amour ne s'arrête pas parce que
tu ne le vois pas, pas plus que tes yeux fermés n'ont perdu la
faculté de voir. Regarde la gloire de Sa création et tu apprendras
ce que Dieu a gardé pour toi.
Dieu t'a donné une place dans Son Esprit qui est tienne à
jamais. Or tu ne peux la garder qu'en la donnant, comme elle
t'a été donnée. Pourrais-tu y être seul, quand elle t'a été donnée
parce que Dieu n'avait pas pour Volonté d'être seul? L'Esprit de
Dieu ne peut pas être diminué. Il ne peut qu'être augmenté, car
tout ce qu'il crée a pour fonction de créer. L'amour ne limite pas, et
ce qu'il crée n'est pas limité. Donner sans limites, c'est la Volonté
de Dieu pour toi, parce que cela seul peut t'apporter la joie qui
est Sienne et qu'il veut partager avec toi. Ton amour est sans
bornes comme le Sien, parce que c'est le Sien.
Se pourrait-il qu'une quelconque partie de Dieu soit sans Son
Amour, et se pourrait-il qu'une quelconque partie de son Amour
soit contenue? Dieu est ton héritage, parce que Son seul don est
Lui-même. Comment peux-tu donner, sauf comme Lui, si tu veux
connaître le don qu'il t'a fait? Donne, donc, sans limite et sans fin,
pour apprendre combien Il t'a donné. Ton aptitude à L'accepter
dépend de ton désir de donner comme Il donne. Ta paternité et
ton Père sont un. Dieu a pour Volonté de créer et ta volonté est
la Sienne. Il s'ensuit, donc, que ta volonté est de créer puisque
ta volonté suit de la Sienne. Étant une extension de Sa Volonté,
la tienne doit être la même.
Or ta volonté, tu ne la connais pas. Cela n'est pas étrange quand
tu te rends compte que nier est « ne pas connaître ». La Volonté
de Dieu est que tu es Son Fils. En niant cela, tu nies ta propre
volonté; par conséquent, tu ne connais pas ce qu'elle est. Tu dois
demander quelle est la Volonté de Dieu en toutes choses, parce
que c'est la tienne. Tu ne connais pas ce qu'elle est, mais le Saint-
Esprit S'en souvient pour toi. Par conséquent, demande-Lui quelle
est la Volonté de Dieu pour toi, et Il te dira quelle est la tienne. On
ne saurait répéter trop souvent que tu ne la connais pas. Chaque
fois que ce que le Saint-Esprit te dit paraît contraignant, c'est simplement
que tu n'as pas reconnu ta volonté.
La projection de l'ego fait paraître la Volonté de Dieu comme si
elle était à l'extérieur de toi, et donc n'était pas la tienne. Selon
cette interprétation, il semble possible que la Volonté de Dieu et
la tienne soient en conflit. Il peut donc sembler que Dieu exige
de toi ce que tu ne veux pas donner, et te prive ainsi de ce que tu
veux. Dieu, Qui ne veut que ta volonté, serait-Il capable de cela?
Ta volonté est Sa vie, qu'il t'a donnée. Même dans le temps tu
ne peux pas vivre à part de Lui. Le sommeil n'est pas la mort. Ce
qu'il a créé peut dormir mais ne peut mourir. L'immortalité est
Sa Volonté pour Son Fils, et la volonté de Son Fils pour lui-même.
Le Fils de Dieu ne peut pas avoir la mort comme volonté pour
lui-même parce que son Père est la vie, et Son Fils est comme Lui.
La création est ta volonté parce que c'est la Sienne.
Tu ne peux pas être heureux à moins de faire ce qui est véritablement
ta volonté, et tu ne peux pas changer cela parce que c'est
immuable. C'est immuable par la Volonté de Dieu et la tienne,
car autrement Sa Volonté ne serait pas étendue. Tu as peur de
connaître la Volonté de Dieu, parce que tu crois que ce n'est pas
la tienne. Cette croyance est toute ta maladie et toute ta peur.
Chaque symptôme de maladie et de peur surgit là, parce que c'est
cette croyance qui fait que tu veux ne pas connaître. Croyant cela,
tu te caches dans les ténèbres en niant que la lumière est en toi.
Il t'est demandé de faire confiance au Saint-Esprit seulement
parce qu'il parle pour toi. Il est la Voix pour Dieu, mais n'oublie
jamais que Dieu n'avait pas pour Volonté d'être seul. Il partage
Sa Volonté avec toi; Il ne te l'impose pas. Souviens-toi toujours
que ce qu'il donne, Il le garde, si bien que rien de ce qu'il donne
ne peut Le contredire. Toi qui partages Sa vie, tu dois la partager
pour la connaître, car partager, c'est connaître. Béni sois-tu qui
apprends qu'entendre la Volonté de ton Père, c'est connaître la
tienne. Car ta volonté est d'être comme Lui, Dont la Volonté est
qu'il en soit ainsi. La Volonté de Dieu est que Son Fils soit un, et
uni avec Lui dans Son Unité. C'est pourquoi guérir est le début
de la re-connaissance que ta volonté est la Sienne.
II L'invitation à la guérison
Si la maladie est séparation, la décision de guérir et d'être guéri
est le premier pas vers la re-connaissance de ce que tu veux véritablement.
Chaque attaque est un pas qui t'en éloigne et chaque
pensée de guérison t'en rapproche. Le Fils de Dieu a Père et Fils
à la fois, parce qu'il est à la fois Père et Fils. Unir avoir et être, c'est
unir ta volonté à la Sienne, car Il te veut Lui-même. Et tu te veux
à Lui parce que, dans ta parfaite compréhension de Lui, tu connais
qu'il y a une seule Volonté. Or quand tu attaques n'importe quelle
partie de Dieu et de Son Royaume, ta compréhension n'est pas
parfaite et ce que tu veux réellement est donc perdu pour toi.
Ainsi la guérison devient une leçon de compréhension, et plus
tu t'y exerces, meilleur tu deviens comme enseignant et comme
apprenant. Si tu as nié la vérité, pourrais-tu avoir meilleurs
témoins de sa réalité que ceux qu'elle a guéris ? Mais sois sûr
de te compter parmi eux, car dans ton désir de te joindre à eux
ta guérison est accomplie. Chaque miracle que tu accomplis te
parle de la Paternité de Dieu. Chaque pensée de guérison que
tu acceptes, soit de ton frère ou dans ton propre esprit, t'enseigne
que tu es le Fils de Dieu. Dans chaque pensée blessante que tu
as, où que tu la perçoives, réside le déni de la Paternité de Dieu
et de ta Filialité.
Or le déni est aussi total que l'amour. Tu ne peux pas nier une
partie de toi-même, parce que le reste semblera être séparé et
donc sans signification. Et cela n'ayant aucune signification
pour toi, tu ne le comprendras pas. Nier la signification, c'est
manquer de comprendre. Tu ne peux guérir que toi-même, car
seul le Fils de Dieu a besoin de guérison. Tu en as besoin parce
que tu ne te comprends pas toi-même; par conséquent, tu ne
sais pas ce que tu fais. Ayant oublié ta volonté, tu ne sais pas ce
que tu veux réellement.
La guérison est signe que tu veux rendre entier. Et ce désir
t'ouvre l'oreille à la Voix du Saint-Esprit, Dont le message est l'entièreté.
Il te permettra d'aller bien au-delà de la guérison que tu
voudrais entreprendre, car à côté de ton petit désir de rendre
entier Il posera Sa Propre complète Volonté et rendra la tienne
entière. Qu'est-ce que le Fils de Dieu ne peut pas accomplir avec
la Paternité de Dieu en lui ? Et pourtant, l'invitation doit venir
de toi, car tu as sûrement appris que celui dont tu fais ton invité
demeurera avec toi.
À un hôte qui ne Lui fait pas bon accueil, le Saint-Esprit ne peut
parler parce qu'il ne sera pas entendu. L'Éternel Invité restera,
mais Sa Voix s'affaiblit en compagnie étrangère. Il a besoin de
ta protection, seulement parce que ta sollicitude est signe que
tu Le veux. Pense comme Lui ne serait-ce qu'un tout petit peu,
et la petite étincelle devient un torrent de lumière qui emplit ton
esprit de sorte qu'il devient ton seul Invité. Chaque fois que tu
demandes à l'ego d'entrer, tu diminues Sa bienvenue. Il restera,
mais tu t'es allié contre Lui. Quel que soit le voyage que tu choisis
de faire, Il ira avec toi et attendra. Tu peux en toute sécurité
te fier à Sa patience, car Il ne peut pas quitter une partie de Dieu.
Mais tu as besoin de bien plus que de patience.
Tant que tu ne connaîtras pas ta fonction, et tant que tu ne la
rempliras pas, tu ne pourras jamais trouver de repos, car en cela
seulement ta volonté et celle de ton Père peuvent se joindre
entièrement. L'avoir, Lui, c'est être comme Lui, et Il S'est donné
Lui-même à toi. Toi qui as Dieu, tu dois être comme Dieu, car Sa
fonction est devenue la tienne avec Son don. Invite cette connaissance
à revenir dans ton esprit, et ne laisse rien entrer qui l'obscurcisse.
L'Invité Que Dieu t'a envoyé t'enseignera comment le
faire pour peu que tu reconnaisses la petite étincelle et sois désireux
de la laisser grandir. Ton désir n'a pas besoin d'être parfait,
parce que le Sien l'est. Offre-Lui ne serait-ce qu'une petite place
et Il l'éclairera si bien que tu la laisseras s'augmenter avec joie.
Et par cette augmentation, tu commenceras à te souvenir de la
création.
Voudrais-tu être l'otage de l'ego ou l'hôte de Dieu? Tu accepteras
seulement celui que tu invites. Tu es libre de déterminer qui
sera ton invité et combien de temps il restera avec toi. Or ce n'est
pas la véritable liberté, car cela dépend encore de ta façon de voir.
Le Saint-Esprit est là, bien qu'il ne puisse t'aider sans ton invitation.
Et l'ego n'est rien, que tu l'invites ou non à entrer. La véritable
liberté dépend invités seul le Saint-Esprit est réel. Connais, donc, Qui demeure
avec toi en reconnaissant simplement ce qui est déjà là, et ne te
satisfais pas de consolateurs imaginaires, car le Consolateur de
Dieu est en toi.
III. Des ténèbres à la lumière
Quand tu es las, souviens-toi que tu t'es blessé toi-même. Ton
Consolateur te reposera, mais tu ne peux pas le faire toi-même.
Tu ne sais pas comment, car autrement jamais tu n'aurais pu te
lasser. À moins de te blesser toi-même, tu ne pourrais jamais
souffrir en aucune manière, car ce n'est pas la Volonté de Dieu
pour Son Fils. La douleur n'est pas de Lui, car Il ne connaît pas
l'attaque et Sa paix t'entoure en silence. Dieu est toute quiétude,
car il n'y a pas de conflit en Lui. Le conflit est la racine de tous
les maux, car étant aveugle il ne voit pas qui il attaque. Or c'est
toujours le Fils de Dieu qu'il attaque, et tu es le Fils de Dieu.
Le Fils de Dieu a certes besoin de consolation, car il ne sait
pas ce qu'il fait, croyant que sa volonté n'est pas la sienne. Le
Royaume est à lui, et pourtant il erre sans demeure. Chez lui en
Dieu, il est seul; et parmi tous ses frères, il est sans amis. Dieu
permettrait-il que cela soit réel, alors que Lui-même n'avait pas
pour Volonté d'être seul? Et si ta volonté est la Sienne, ce ne peut
pas être vrai de toi, parce que ce n'est pas vrai de Lui.
O mon enfant, si tu connaissais ce que Dieu veut pour toi, ta
joie serait complète ! Et ce qu'il veut est arrivé, car cela a toujours
été vrai. Quand la lumière vient et que tu as dit : « La Volonté de
Dieu est mienne », tu verras une telle beauté que tu connaîtras
qu'elle n'est pas de toi. Dans ta joie, tu créeras la beauté en Son
Nom, car ta joie ne saurait pas plus être contenue que la Sienne.
Ce morne petit monde s'évanouira dans le néant et ton coeur
sera si plein de joie qu'il bondira jusqu'au Ciel et jusqu'en Présence
de Dieu. Je ne puis te dire à quoi cela ressemblera, car ton
coeur n'est pas prêt. Mais je peux te dire, et te rappeler souvent,
que ce que Dieu veut pour Lui-même, Il le veut pour toi, et ce
qu'il veut pour toi est à toi.
Le chemin n'est pas difficile, mais il est très différent. Ton chemin
est celui de la douleur, dont Dieu ne connaît rien. Ce chemin
est certes difficile, et très solitaire. La peur et le chagrin sont tes
invités, qui t'accompagnent et demeurent avec toi en chemin.
Mais ce sombre voyage n'est pas la voie du Fils de Dieu. Marche
dans la lumière et ne vois pas ces sombres compagnons, car ce
ne sont pas des compagnons convenables pour le Fils de Dieu, qui
a été créé avec la lumière et dans la lumière. La Grande Lumière
t'entoure toujours et irradie de toi. Comment peux-tu voir ces
sombres compagnons dans une telle lumière ? Si tu les vois, c'est
uniquement parce que tu nies la lumière. Mais nie-les plutôt,
car la lumière est là et la voie est claire.
Dieu ne cache rien à Son Fils, même si Son Fils voudrait se
cacher lui-même. Or le Fils de Dieu ne peut cacher sa gloire, car
Dieu le veut glorieux et lui a donné la lumière qui brille en lui.
Tu ne perdras jamais ton chemin, car Dieu te conduit. Lorsque
tu t'égares, tu ne fais qu'entreprendre un voyage qui n'est pas
réel. Les sombres compagnons, le sombre chemin, sont tous des
illusions. Tourne-toi vers la lumière, car la petite étincelle en toi
fait partie d'une lumière si grande qu'elle peut t'emporter pour
toujours hors de toutes ténèbres. Car ton Père est ton Créateur,
et tu es comme Lui.
Les enfants de lumière ne peuvent demeurer dans les ténèbres,
car les ténèbres ne sont pas en eux. Ne te laisse pas tromper par
les sombres consolateurs et ne les laisse jamais entrer dans l'esprit
du Fils de Dieu, car ils n'ont pas leur place dans Son temple.
Quahd tu es tenté de Le nier, souviens-toi qu'il n'y a pas d'autres
dieux à placer devant Lui, et accepte en paix Sa Volonté pour toi.
Car tu ne peux pas l'accepter autrement.
Seul peut te consoler le Consolateur de Dieu. Dans la quiétude
de Son temple, Il attend de te donner la paix qui est à toi. Donne
Sa paix, pour pouvoir entrer dans le temple et la trouver là qui
t'attend. Mais sois saint en la Présence de Dieu, ou tu ne connaîtras
pas que tu es là. Car ce qui n'est pas comme Dieu ne peut
entrer dans Son Esprit, parce que ce n'était pas Sa Pensée; par
conséquent, cela ne Lui appartient pas. Et ton esprit doit être
aussi pur que le Sien, si tu veux connaître ce qui t'appartient.
Garde Son temple soigneusement, car Dieu Lui-même y habite
et demeure en paix. Tu ne peux pas entrer en Présence de Dieu
avec les sombres compagnons à tes côtés, mais tu ne peux pas
non plus entrer seul. Tous tes frères doivent entrer avec toi, car
tant que tu ne les as pas acceptés tu ne peux pas entrer. Car tu
ne peux pas comprendre l'entièreté à moins d'être entier, et nulle
partie du Fils ne peut être exclue s'il veut connaître l'Entièreté
de son Père.
Dans ton esprit tu peux accepter la Filialité tout entière et la
bénir avec la lumière que ton Père lui a donnée. Alors tu seras
digne d'habiter avec Lui dans le temple, parce que c'est ta volonté
de ne pas être seul. Dieu a béni Son Fils à jamais. Si tu le bénis
dans le temps, tu es dans l'éternité. Le temps ne peut pas te
séparer de Dieu si tu l'utilises au nom de l'éternel.
IV. L'héritage du Fils de Dieu
N'oublie jamais que la Filialité est ton salut, car la Filialité est
ton Soi. En tant que création de Dieu, Il est à toi; et parce qu'il
t'appartient, Il est à Lui. Ton Soi n'a point besoin de salut, mais
ton esprit a besoin d'apprendre ce qu'est le salut. Tu n'es pas
sauvé de quoi que ce soit, mais tu es sauvé pour la gloire. La gloire
est ton héritage, à toi donné par ton Créateur afin que tu puisses
l'étendre. Or si tu hais une partie de ton Soi, toute ta compréhension
est perdue parce que tu regardes sans amour ce que Dieu
a créé toi. Et puisque ce qu'il a créé fait partie de Lui, tu Lui nies
Sa place en Son Propre autel.
Pourrais-tu essayer de rendre Dieu sans demeure et connaître
que tu es chez toi? Le Fils peut-il nier le Père sans croire que le
Père l'a nié? Les lois de Dieu ne tiennent que pour ta protection,
et elles ne tiennent jamais en vain. Ce que tu éprouves quand
tu nies ton Père est encore pour ta protection, car le pouvoir de
ta volonté ne peut pas être diminué sans l'intervention de Dieu
contre lui; or toute limitation de ton pouvoir n'est pas la Volonté
de Dieu. Par conséquent, tourne-toi uniquement vers le pouvoir
que Dieu t'a donné pour te sauver, en te souvenant qu'il est à toi
parce qu'il est à Lui, et joins-toi à tes frères dans Sa paix.
Ta paix réside dans son illimitation. Limite la paix que tu partages,
et ton Soi doit t'être inconnu. Chaque autel à Dieu fait partie
de toi, parce que la lumière qu'il a créée ne fait qu'un avec
Lui. Voudrais-tu couper un frère de la lumière qui est à toi ? Tu
ne le ferais pas si tu te rendais compte que tu ne peux enténébrer
que ton propre esprit. Comme tu ramènes ton frère, ainsi
toi-même tu retourneras. Telle est la loi de Dieu, pour la protection
de l'Entièreté de Son Fils.
Toi seul peux te priver de quoi que ce soit. Ne t'oppose pas à cette
prise de conscience, car c'est véritablement le commencement
des premières lueurs. Souviens-toi aussi que le déni de ce simple
fait prend de nombreuses formes; et ces formes, tu dois apprendre
à les reconnaître et à t'y opposer fermement, sans exception. C'est
une étape cruciale dans le nouveau réveil. Les phases initiales de
ce renversement sont souvent assez douloureuses, car lorsque le
blâme est retiré du dehors, il y a une forte tendance à le nourrir
au-dedans. Il est difficile au début de se rendre compte que c'est
exactement la même chose, car il n'y a aucune distinction entre
le dedans et le dehors.
Si tes frères font partie de toi et que tu les blâmes de tes privations,
tu te blâmes toi-même. Et tu ne peux pas te blâmer toimême
sans les blâmer. C'est pourquoi le blâme doit être défait,
et non vu ailleurs. Fais-toi-le porter et tu ne peux pas te connaître,
car il n'y a que l'ego qui blâme. Le blâme de soi est donc une
identification à l'ego, et c'est autant une défense de l'ego que de
blâmer les autres. Tu ne peux pas entrer en la Présence de Dieu si tu
attaques Son Fils. Quand Son Fils élèvera la voix à la louange de
son Créateur, il entendra la Voix pour son Père. Or le Créateur
ne peut pas être loué sans Son Fils, car Leur gloire est partagée
et Ils sont glorifiés ensemble.
Le Christ est à l'autel de Dieu, attendant d'y accueillir Son Fils.
Mais viens entièrement sans condamnation, car autrement tu
croiras que la porte est barrée et que tu ne peux pas entrer. La
porte n'est pas barrée et il est impossible que tu ne puisses entrer
dans le lieu où Dieu veut que tu sois. Mais aime-toi de l'Amour
du Christ, car c'est ainsi que t'aime ton Père. Tu peux refuser
d'entrer, mais tu ne peux pas barrer la porte que le Christ tient
ouverte. Viens à moi qui la tiens ouverte pour toi, car tant que je
vis elle ne peut être fermée, et je vis pour toujours. Dieu est ma
vie et la tienne, et il n'est rien que Dieu nie à Son Fils.
À l'autel de Dieu, le Christ attend le rétablissement de Luimême
en toi. Dieu connaît Son Fils aussi entièrement irréprochable
que Lui-même, et c'est en appréciant Son Fils que l'on
s'approche de Lui. Le Christ attend que tu L'acceptes comme
étant toi-même, et Son entièreté comme étant la tienne. Car le
Christ est le Fils de Dieu, Qui vit en Son Créateur et resplendit
de Sa gloire. Le Christ est l'extension de l'Amour et de la beauté
de Dieu, aussi parfait que Son Créateur et en paix avec Lui.
Béni soit le Fils de Dieu dont le rayonnement est de son Père,
et qui a pour volonté de partager sa gloire comme son Père la partage
avec lui. Il n'y a pas de condamnation dans le Fils, car il n'y
a pas de condamnation dans le Père. Partageant l'Amour parfait
du Père, le Fils doit partager ce qui Lui appartient, car autrement
il ne connaîtra ni le Père ni le Fils. La paix soit avec toi qui reposes
en Dieu, et en qui repose la Filialité tout entière.
V. La « dynamique » de l'ego
Nul ne peut échapper des illusions à moins de les regarder, car
ne pas regarder est la façon de les protéger. Il n'y a pas lieu de
reculer devant les illusions, car elles ne peuvent pas être dangereuses.
Nous sommes prêts à regarder de plus près le système
de pensée de l'ego parce qu'ensemble nous avons la lampe qui
le dissipera; et puisque tu te rends compte que tu ne le veux pas,
tu dois être prêt. Soyons très calmes en faisant cela, car nous ne
faisons que chercher honnêtement la vérité. La « dynamique » de
l'ego sera notre leçon pendant quelque temps, car nous devons
d'abord l'examiner pour ensuite voir au-delà, puisque tu l'as rendue
réelle. Ensemble, tranquillement, nous déferons cette erreur,
puis nous regarderons au-delà vers la vérité.
Qu'est-ce que la guérison, si ce n'est l'enlèvement de tout ce
qui fait obstacle à la connaissance ? Et comment peut-on dissiper
les illusions, si ce n'est en les regardant en face, sans les protéger?
N'aie pas peur, donc, car ce que tu regarderas, c'est la
source de la peur, et tu commences à apprendre que la peur n'est
pas réelle. Tu apprends aussi que ses effets peuvent être dissipés
par le simple déni de leur réalité. L'étape suivante est évidemment
de reconnaître que ce qui n'a pas d'effets n'existe pas.
Les lois n'opèrent pas dans le vide et ce qui ne mène à rien ne
s'est pas produit. Si la réalité se reconnaît à son extension, ce
qui ne mène à rien ne peut être réel. N'aie pas peur, donc, de
regarder la peur, car elle ne peut être vue. Par définition, la clarté
défait la confusion; et de regarder les ténèbres à la lumière doit
les dissiper.
Commençons cette leçon sur la « dynamique de l'ego » en comprenant
que l'expression elle-même ne signifie rien. Elle contient
dans ses termes mêmes la contradiction qui la rend in-signifiante.
Le mot « dynamique » suggère le pouvoir de faire quelque chose,
et toute la fausseté de la séparation réside dans la croyance que
l'ego a le pouvoir de faire quoi que ce soit. L'ego te fait peur parce
que tu crois cela. Or la vérité est toute simple :
Tout pouvoir est de Dieu.
Ce qui n'est pas de Lui n'a pas le pouvoir de faire
quoi que ce soit.
Quand nous regardons l'ego, donc, nous ne considérons pas
une dynamique mais un délire. Tu peux sûrement observer sans
crainte un système délirant, car il ne peut avoir d'effets si sa source
n'est pas réelle. Il devient encore plus évident que la peur est
inappropriée si tu reconnais le but de l'ego, qui est si clairement
insensé que tout effort fait en son nom est nécessairement dépensé
pour rien. Le but de l'ego est très explicitement sa propre autonomie.
Depuis le commencement, donc, son but est d'être séparé,
se suffisant à lui-même, et indépendant de tout pouvoir autre que
le sien. Voilà pourquoi il est le symbole de la séparation.
Chaque idée a un but, et ce but est toujours la conséquence naturelle
de ce qu'elle est. Tout ce qui émane de l'ego est la conséquence
naturelle de sa croyance centrale, et la façon de défaire ses
résultats est simplement de reconnaître que leur source n'est pas
naturelle, étant en désaccord avec ta vraie nature. J'ai dit plus tôt
que de vouloir à l'encontre de Dieu, ce n'est pas réellement vouloir
mais prendre ses souhaits pour la réalité. Sa Volonté est Une
parce que l'extension de Sa Volonté ne peut pas être différente
d'elle-même. Ce que tu éprouves réellement, donc, c'est le conflit
entre les vains souhaits de l'ego et la Volonté de Dieu, que tu partages.
Cela peut-il être un réel conflit?
Ton indépendance est celle de la création et non de l'autonomie.
Ta fonction créatrice réside tout entière dans ta complète
dépendance de Dieu, Qui partage Sa fonction avec toi. Par son
désir de la partager, Il est devenu aussi dépendant de toi que tu
l'es de Lui. N'attribue pas l'arrogance de l'ego à Celui Dont la
Volonté est de ne pas être indépendant de toi. Il t'a inclus dans
Son Autonomie. Peux-tu croire que l'autonomie ait une signification
à part de Lui ? La croyance en l'autonomie de l'ego te coûte
la connaissance de ta dépendance de Dieu, en laquelle réside ta
liberté. L'ego considère toute dépendance comme menaçante, et
il a tourné même ta soif de Dieu en un moyen de s'établir luimême.
Mais ne te laisse pas tromper par son interprétation de
ton conflit.
L'ego attaque toujours au nom de la séparation. Croyant avoir
le pouvoir de le faire, il ne fait rien d'autre, parce que son but
d'autonomie n'est rien d'autre. Dans sa confusion, l'ego ne sait
rien de la réalité, mais il ne perd pas de vue son but. Il est bien
plus vigilant que toi, parce qu'il est parfaitement certain de son
but. Ta confusion vient du fait que tu ne reconnais pas le tien.
Tu dois reconnaître que la dernière chose que souhaite l'ego,
c'est que tu te rendes compte que tu as peur de lui. Car si l'ego pouvait
susciter la peur, cela diminuerait ton indépendance et affaiblirait
ton pouvoir. Or sa seule prétention à ton allégeance est le
pouvoir qu'il peut te donner. Sans cette croyance tu ne l'écouterais
pas du tout. Comment, donc, son existence peut-elle continuer
si tu te rends compte qu'en l'acceptant tu te rapetisses et te
prives toi-même de pouvoir?
L'ego peut te permettre, et de fait il te permet de te considérer
toi-même hautain, incroyant, « le coeur léger », distant, sans émotions
profondes, endurci, indifférent et même désespéré, mais
pas réellement apeuré. Minimiser la peur, mais sans la défaire,
c'est pour l'ego un effort constant, et c'est certes un talent où il
met beaucoup d'ingéniosité. Comment peut-il prêcher la séparation
sans la soutenir au moyen de la peur, et l'écouterais-tu si
tu reconnaissais que c'est ce qu'il fait?
Ce qui menace l'ego d'une manière fondamentale, c'est donc
que tu reconnaisses que quoi que ce soit qui semble te séparer
de Dieu n'est que la peur, quelque forme qu'elle prenne et peu
importe la façon dont l'ego voudrait que tu en fasses l'expérience.
Son rêve d'autonomie est ébranlé jusque dans ses fondements
par cette prise de conscience. Car bien que tu puisses admettre
une fausse idée d'indépendance, tu n'accepteras pas le coût de
la peur si tu le reconnais. Or tel est le coût, et l'ego ne peut pas
le minimiser. Si tu passes sur l'amour, c'est sur toi-même que
tu passes, et tu dois craindre l'irréalité parce que tu t'es nié toimême.
En croyant avoir réussi à attaquer la vérité, tu crois que
l'attaque a un pouvoir. C'est donc de toi, tout simplement, que
tu t'es mis à avoir peur. Et nul ne veut trouver ce qu'il croit
capable de le détruire.
Si le but d'autonomie de l'ego pouvait s'accomplir, cela pourrait
faire échouer le but de Dieu, ce qui est impossible. C'est seulement
en apprenant ce qu'est la peur que tu pourras enfin apprendre
à distinguer le possible de l'impossible et le faux du vrai. Selon
l'enseignement de l'ego, son but peut être accompli et le but de
Dieu ne peut pas l'être. Selon l'enseignement du Saint-Esprit,
seul le but de Dieu peut être accompli, et il est déjà accompli.
Dieu est aussi dépendant de toi que tu l'es de Lui, parce que Son
Autonomie englobe la tienne; par conséquent, elle est incomplète
sans elle. Tu ne peux établir ton autonomie qu'en t'identifiant
à Lui et en remplissant ta fonction telle qu'elle existe en vérité.
L'ego croit que le bonheur est d'accomplir son but. Mais il t'est
donné de connaître que la fonction de Dieu est la tienne, et le
bonheur ne peut pas se trouver à part de Votre Volonté conjointe.
Reconnais seulement que le but de l'ego, que tu as poursuivi
si diligemment, ne t'a apporté que la peur, et il devient difficile
de maintenir que la peur est le bonheur. Soutenu par la peur,
c'est ce que l'ego voudrait que tu croies. Or le Fils de Dieu n'est
pas insane et il ne peut pas le croire. Qu'il le reconnaisse seulement
et il ne l'acceptera pas. Car seuls ceux qui sont insanes
choisiraient la peur à la place de l'amour, et seuls ceux qui sont
insanes pourraient croire que l'amour peut être gagné par l'attaque.
Mais ceux qui sont sains d'esprit se rendent compte que
seule l'attaque pourrait produire la peur, dont l'Amour de Dieu
les protège complètement.
L'ego analyse; le Saint-Esprit accepte. Apprécier l'entièreté,
cela ne peut venir que de l'acceptation, car analyser signifie
décomposer ou séparer du reste. Il est clair que tenter de comprendre
la totalité en la décomposant, c'est l'approche typiquement
contradictoire que l'ego utilise en tout. L'ego croit que le
pouvoir, la compréhension et la vérité résident dans la séparation,
et pour établir cette croyance il doit attaquer. Inconscient que la
croyance ne peut pas être établie et obsédé par la conviction que
la séparation est le salut, l'ego attaque tout ce qu'il perçoit en le
décomposant en petites parties déconnectées, sans relations
signifiantes entre elles et par conséquent sans signification. L'ego
substituera toujours le chaos à la signification, car si la séparation
est le salut, l'harmonie est une menace.
Les interprétations que donne l'ego des lois de la perception
sont, et doivent être, l'exact opposé de celles du Saint-Esprit.
L'ego se concentre sur l'erreur et passe sur la vérité. Il rend
réelle chaque erreur qu'il perçoit, et par un raisonnement circulaire
caractéristique il en arrive à la conclusion qu'à cause de
l'erreur, une vérité constante doit être in-signifiante. L'étape suivante,
donc, est évidente. Si une vérité constante ne signifie rien,
l'inconstance doit être vraie. Gardant clairement l'erreur à l'esprit
et protégeant ce qu'il a rendu réel, l'ego passe à l'étape suivante
dans son système de pensée : L'erreur est réelle et la vérité est
une erreur.
L'ego n'essaie même pas de comprendre cela, et il est clair que
c'est incompréhensible, mais l'ego essaie très fort de le démontrer,
et il fait cela constamment. Analysant pour attaquer la signification,
l'ego réussit à passer par-dessus, et ce qui lui reste est
une série de perceptions fragmentées qu'il unifie en sa faveur.
Cela devient donc l'univers qu'il perçoit. Et c'est cet univers, en
retour, qui devient la démonstration de sa propre réalité.
Ne sous-estime pas l'attrait des démonstrations de l'ego sur
ceux qui veulent bien l'écouter. Une perception sélective choisit
soigneusement ses témoins, et ses témoins sont conséquents.
À ceux qui sont insanes, les arguments en faveur de l'insanité paraissent
solides. Car le raisonnement finit à son commencement,
et aucun système de pensée ne transcende sa source. Mais un
raisonnement qui ne signifie rien ne peut rien démontrer, et ceux
qui sont convaincus par ce raisonnement doivent s'illusionner.
L'ego peut-il enseigner véritablement quand il passe sur la
vérité? Peut-il percevoir ce qu'il a nié? Ses témoins attestent
son déni, mais guère ce qu'il a nié. L'ego regarde le Père en face
et ne Le voit pas, car il a nié Son Fils.
Voudrais-tu, toi, te souvenir du Père ? Accepte Son Fils et tu te
souviendras de Lui. Rien ne peut démontrer que Son Fils est
indigne, car rien ne peut prouver qu'un mensonge est vrai. Ce
que tu vois de Son Fils par les yeux de l'ego est une démonstration
de ce que Son Fils n'existe pas, or où est le Fils le Père doit
être. Accepte ce que Dieu ne nie pas, et cela te démontrera sa
propre vérité. Les témoins de Dieu se tiennent dans Sa lumière
et contemplent ce qu'il a créé. Leur silence est signe qu'ils ont
contemplé le Fils de Dieu, et en la Présence du Christ il n'est rien
qu'ils aient besoin de démontrer, car le Christ leur parle de Luimême
et de Son Père. Ils sont silencieux parce que le Christ leur
parle, et ce sont Ses paroles qu'ils prononcent.
Chaque frère que tu rencontres devient un témoin du Christ
ou de l'ego, selon ce que tu perçois en lui. Chacun te convainc
de ce que tu veux percevoir, et de la réalité du royaume que tu as
choisi pour ta vigilance. Tout ce que tu perçois est un témoin du
système de pensée que tu veux vrai. Chaque frère a le pouvoir
de te délivrer, si tu choisis d'être libre. Tu ne peux pas accepter
un faux témoignage de lui à moins d'avoir convoqué de faux témoins
contre lui. S'il ne te parle pas du Christ, tu ne lui as pas
parlé du Christ. Tu n'entends que ta propre voix, et si le Christ
parle par toi, tu L'entendras.
VI. S'éveiller à la rédemption
Il est impossible de ne pas croire ce que tu vois, mais il est également
impossible de voir ce que tu ne crois pas. Les perceptions
sont construites sur les bases de l'expérience, et l'expérience mène
aux croyances. C'est seulement une fois que les croyances sont
fixées que les perceptions se stabilisent. En fait, donc, ce que tu
crois, tu le vois. C'est ce que je voulais dire par : « Heureux ceux
qui n'ont pas vu et qui ont cru », car ceux qui croient en la résurrection
la verront. La résurrection est le triomphe complet du
Christ sur l'ego, non par l'attaque mais par la transcendance. Car
le Christ s'élève au-dessus de l'ego et de toutes ses oeuvres, et
monte jusqu'au Père et à Son Royaume.
Voudrais-tu te joindre à la résurrection ou à la crucifixion?
Voudrais-tu condamner tes frères ou les libérer? Voudrais-tu
transcender ta prison et monter vers le Père ? Ces questions sont
toutes les mêmes, et elles trouvent leur réponse ensemble. Il y
a eu beaucoup de confusion quant à ce que signifie la perception,
parce que le mot est utilisé à la fois pour la prise de conscience
et pour son interprétation. Or tu ne peux pas être conscient sans
interpréter, car ce que tu perçois est ton interprétation.
Ce cours est parfaitement clair. Si tu ne le vois pas clairement,
c'est parce que ton interprétation va à son encontre; par conséquent,
tu ne le crois pas. Et puisque la croyance détermine la
perception, tu ne perçois pas ce qu'il signifie et par conséquent
tu ne l'acceptes pas. Or différentes expériences conduisent à
différentes croyances, et avec elles à différentes perceptions. Car
les perceptions sont apprises avec les croyances, et le fait est
que l'expérience enseigne. Je te conduis vers un nouveau type
d'expérience que tu seras de moins en moins désireux de nier.
Apprendre du Christ est facile, car percevoir avec Lui n'implique
aucun effort. Ses perceptions sont ce dont tu es naturellement
conscient, et ce sont seulement les distorsions que tu introduis
qui te fatiguent. Laisse le Christ en toi interpréter pour toi, et
n'essaie pas de limiter ce que tu vois par de petites croyances
étroites qui sont indignes du Fils de Dieu. Car jusqu'à ce que
le Christ ne vienne à Lui-même, le Fils de Dieu se verra lui-même
comme étant sans Père.
Je suis ta résurrection et ta vie. Tu vis en moi parce que tu vis
en Dieu. Et chacun vit en toi, comme tu vis en chacun. Peux-tu,
donc, percevoir l'indignité en un frère sans la percevoir en toimême
? Et peux-tu la percevoir en toi-même sans la percevoir en
Dieu? Crois en la résurrection parce qu'elle a été accomplie, et
elle a été accomplie en toi. Cela est aussi vrai maintenant que ce
le sera jamais, car la résurrection est la Volonté de Dieu, Qui ne
connaît pas de temps et pas d'exceptions. Mais ne fais pas toimême
d'exceptions, ou tu ne percevras pas ce qui a été accompli
pour toi. Car nous montons ensemble vers le Père, ainsi qu'au
commencement, maintenant et à jamais, car telle est la nature du
Fils de Dieu comme son Père l'a créé.
Ne sous-estime pas le pouvoir de la dévotion du Fils de Dieu,
ni le pouvoir que le dieu qu'il adore a sur lui. Car il se place luimême
à l'autel de son dieu, que ce soit le dieu qu'il a fait ou le
Dieu Qui l'a créé. Voilà pourquoi son esclavage est aussi complet
que sa liberté, car il n'obéira qu'au dieu qu'il accepte. Le dieu de
la crucifixion exige qu'il crucifie, et ses adorateurs obéissent. En
son nom ils se crucifient eux-mêmes, croyant que le pouvoir du
Fils de Dieu est né du sacrifice et de la douleur. Le Dieu de la
résurrection n'exige rien, car il n'a pas pour Volonté d'enlever. Il
ne requiert pas l'obéissance, car l'obéissance implique la soumission.
Il voudrait seulement que tu apprennes ce qu'est ta volonté
et que tu la suives, non pas dans un esprit de sacrifice et de soumission
mais dans la joie de la liberté.
La résurrection doit gagner ton allégeance dans la joie, parce
qu'elle est le symbole de la joie. Toute sa puissance irrésistible
tient au fait qu'elle représente ce que tu veux être. La liberté de
laisser derrière toi tout ce qui te blesse, t'humilie et t'effraie ne
peut pas t'être imposée, mais elle peut t'être offerte par la grâce
de Dieu. Et tu peux l'accepter par Sa grâce, car Dieu est plein de
grâce pour Son Fils, l'acceptant pour Sien sans aucune question.
Qui, donc, est le tien? Le Père t'a donné tout ce qui est à Lui, et
Lui-même est à toi avec eux. Garde-les en leur résurrection, car
autrement tu ne t'éveilleras pas en Dieu, en sécurité et entouré
de ce qui est à toi à jamais.
Tu ne trouveras pas la paix avant d'avoir retiré les clous des
mains du Fils de Dieu et d'avoir ôté la dernière épine de son front.
L'Amour de Dieu entoure Son Fils que le dieu de la crucifixion
condamne. N'enseigne pas que je suis mort en vain. Enseigne
plutôt que je ne suis pas mort en démontrant que je vis en toi.
Car défaire la crucifixion du Fils de Dieu, c'est l'oeuvre de la
rédemption dans laquelle chacun a un rôle d'égale valeur. Son
Fils non coupable, Dieu ne le juge pas. S'étant donné Lui-même
à lui, comment pourrait-il en être autrement?
Tu t'es cloué à une croix et tu as placé une couronne d'épines
sur ta propre tête. Or tu ne peux pas crucifier le Fils de Dieu, car
la Volonté de Dieu ne peut pas mourir. Son Fils a été rédimé de
sa propre crucifixion, et tu ne peux pas assigner à la mort celui à
qui Dieu a donné la vie éternelle. Le rêve de la crucifixion pèse
encore lourd sur tes yeux, mais ce que tu vois en rêve n'est pas
la réalité. Tant que tu perçois le Fils de Dieu comme crucifié, tu
es endormi. Et aussi longtemps que tu crois pouvoir le crucifier,
tu fais seulement des cauchemars. Toi qui commences à t'éveiller,
tu es encore conscient des rêves et tu ne les as pas encore
oubliés. L'oubli des rêves et la conscience du Christ viennent
avec le réveil des autres afin qu'ils partagent ta rédemption.
Tu t'éveilleras à ton propre appel, car l'Appel à l'éveil est audedans
de toi. Si je vis en toi, tu es éveillé. Or tu dois voir les
oeuvres que je fais par toi, sinon tu ne percevras pas que je les ai
faites pour toi. Ne fixe pas de limites à ce que tu me crois capable
de faire par toi, sinon tu n'accepteras pas ce que je peux faire pour
toi. Or cela est déjà fait, et à moins que tu ne donnes tout ce que
tu as reçu, tu ne connaîtras pas que ton rédempteur est vivant et
que tu t'es éveillé avec lui. La rédemption n'est reconnue qu'en
la partageant.
Le Fils de Dieu est sauvé. N'apporte que cette prise de conscience
à la Filialité et tu auras dans la rédemption un rôle qui a
autant de valeur que le mien. Car ton rôle doit être pareil au mien
si tu l'apprends de moi. Si tu crois que le tien est limité, tu limites
le mien. Il n'y a pas d'ordre de difficulté dans les miracles parce
que tous les Fils de Dieu sont d'égale valeur, et leur égalité est
leur unité. Tout le pouvoir de Dieu est en chaque partie de Lui,
et rien de ce qui contredit Sa Volonté n'est ni grand ni petit. Ce
qui n'existe pas n'a ni taille ni mesure. À Dieu toutes choses sont
possibles. Et au Christ il est donné d'être comme le Père.
VII. La condition de la réalité
Le monde tel que tu le perçois ne peut pas avoir été créé par
le Père, car le monde n'est pas tel que tu le vois. Dieu n'a créé
que l'éternel, et tout ce que tu vois est périssable. Par conséquent,
il doit y avoir un autre monde que tu ne vois pas. La Bible parle
d'un nouveau Ciel et d'une nouvelle terre, or cela ne peut pas être
littéralement vrai, car les éternels ne sont pas recréés. Percevoir
à nouveau, c'est simplement percevoir de nouveau, ce qui implique
qu'avant, ou dans l'entre-temps, tu ne percevais pas du
tout. Quel est donc le monde qui attend ta perception quand tu
le verras ?
Chaque pensée aimante que le Fils de Dieu a jamais Elle est
éternelle. Les pensées aimantes que son esprit perçoit dans ce
monde sont la seule réalité du monde. Ce sont encore des perceptions,
parce qu'il croit encore qu'il est séparé. Or elles sont
éternelles parce qu'elles sont aimantes. Et étant aimantes, elles
sont comme le Père et par conséquent ne peuvent pas mourir.
De fait, le monde réel peut être perçu. Tout ce qui est nécessaire,
c'est le désir de ne percevoir rien d'autre. Car si tu perçois à la
fois le bien et le mal, tu acceptes à la fois le faux et le vrai sans faire
entre eux de distinction.
Il se peut que l'ego voie du bien, mais jamais rien que du bien.
Voilà pourquoi ses perceptions sont si variables. Il ne rejette pas
la bonté entièrement, car cela tu ne pourrais pas l'accepter. Mais
il ajoute toujours quelque chose qui n'est pas réel au réel, confondant
ainsi l'illusion et la réalité. Car les perceptions ne peuvent
pas être partiellement vraies. Si tu crois en la vérité et en l'illusion,
tu ne peux dire laquelle est vraie. Pour établir ton autonomie
personnelle, tu as essayé de créer différemment de ton Père,
croyant que ce que tu as fait était capable d'être différent de Lui.
Or tout ce qui est vrai est pareil à Lui. De ne percevoir que le
monde réel te conduira au Ciel réel, parce que cela te rendra
capable de le comprendre.
La perception de la bonté n'est pas la connaissance, mais le déni
de l'opposé de la bonté te permet de reconnaître une condition
dans laquelle il n'existe pas d'opposés. Et cela est la condition de
la connaissance. Sans cette prise de conscience, tu ne remplis pas
ses conditions; et tant que tu ne le fais pas tu ne connais pas
qu'elle t'appartient déjà. Tu as fait de nombreuses idées que
tu as placées entre toi et ton Créateur, et ces croyances sont le
monde tel que tu le perçois. La vérité n'est pas absente ici, mais
elle est obscure. Tu ne connais pas la différence entre ce que tu
as fait et ce que Dieu a créé; ainsi tu ne connais pas la différence
entre ce que tu as fait et ce que tu as créé. Croire que tu peux percevoir
le monde réel, c'est croire que tu peux te connaître toimême.
Tu peux connaître Dieu parce que Sa Volonté est d'être
connu. Le monde réel est tout ce que le Saint-Esprit a sauvé pour
toi de ce que tu as fait, et le salut est de ne percevoir que cela,
parce que c'est reconnaître que la réalité est uniquement ce qui
est vrai.
VIII. Le problème et la réponse
Ce cours est très simple. Tu penses peut-être que tu n'as pas
besoin d'un cours qui enseigne, en définitive, que seule la réalité
est vraie. Mais le crois-tu ? Quand tu percevras le monde réel, tu
reconnaîtras que tu ne le croyais pas. Or la rapidité avec laquelle
ta nouvelle et seule perception réelle sera traduite en connaissance
ne te laissera qu'un instant pour te rendre compte que cela
seul est vrai. Et alors tout ce que tu as fait sera oublié : le bon et
le mauvais, le faux et le vrai. Car quand le Ciel et la terre deviendront
un, même le monde réel disparaîtra de ta vue. La fin du
monde n'est pas sa destruction mais sa traduction en Ciel. La
réinterprétation du monde est le transfert de toute perception
en connaissance.
La Bible te dit de devenir comme les petits enfants. Les petits
enfants reconnaissent qu'ils ne comprennent pas ce qu'ils perçoivent;
ainsi ils demandent ce que cela signifie. Ne fais pas
l'erreur de croire que tu comprends ce que tu perçois, car sa signification
est perdue pour toi. Or le Saint-Esprit en a sauvé la
signification pour toi et si tu Le laisses l'interpréter, il te rendra
ce que tu as jeté. Mais tant que tu penses en connaître la signification,
tu ne verras pas le besoin de le Lui demander.
Tu ne connais pas la signification de quoi que ce soit que tu
perçois. Il n'est pas une de tes pensées qui soit entièrement
vraie. Reconnaître cela, c'est pour toi un solide début. Tu n'as
pas été mal guidé; tu n'as pas accepté de guide du tout. Ton
grand besoin est d'être instruit en perception, car tu ne comprends
rien. Reconnais cela mais ne l'accepte pas, car comprendre
est ton héritage. Les perceptions sont apprises, et tu
n'es pas sans Enseignant. Or ton désir d'apprendre de Lui dépend
de ton désir de remettre en question tout ce que tu as
appris de toi-même, car toi qui as mal appris ne devrais pas être
ton propre enseignant.
Nul ne peut cacher la vérité, sauf à soi-même. Or Dieu ne te
refusera pas la Réponse qu'il a donnée. Demande, donc,



 

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