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Un cours en miracles - Chapitre 11 - Dieu ou l'ego
15/02/2010 17:11
Chapitre 11 DIEU OU L'EGO Introduction Ou c'est Dieu ou c'est l'ego qui est insane. Si tu examines équitablement la preuve des deux côtés, tu te rendras compte que cela doit être vrai. Ni Dieu ni l'ego ne propose un système de pensée partiel. Chacun a sa cohérence interne, mais ils sont diamétralement opposés à tous égards, si bien qu'une allégeance partielle est impossible. Souviens-toi aussi que leurs résultats sont aussi différents que leurs fondements, et leurs natures fondamentalement inconciliables ne peuvent pas être réconciliées par des oscillations de l'un à l'autre. Rien de vivant n'est sans père, car la vie est création. Par conséquent, ta décision est toujours une réponse à la question : « Qui est mon père ? » Et tu seras fidèle au père que tu choisis. Or que dirais-tu à quelqu'un qui croirait que cette question comporte réellement un conflit? Si tu as fait l'ego, comment l'ego a-t-il pu te faire? Le problème de l'autorité est encore la seule source de conflit, parce que l'ego a été fait du souhait qu'avait le Fils de Dieu de L'engendrer. L'ego n'est donc rien de plus qu'un système délirant à l'intérieur duquel tu as fait ton propre père. Ne t'y trompe pas. Cela paraît insane lorsqu'énoncé en parfaite honnêteté, mais l'ego ne regarde jamais ce qu'il fait en parfaite honnêteté. Or voilà sa prémisse insane, cachée avec soin dans la sombre pierre angulaire de son système de pensée. Et c'est soit l'ego, que tu as fait, qui est ton père, ou c'est tout son système de pensée qui ne tient pas. Tu fais par la projection, mais Dieu crée par l'extension. La pierre angulaire de la création de Dieu, c'est toi, car Son système de pensée est lumière. Souviens-toi des Rayons qui sont là sans être vus. Plus tu t'approches du centre de Son système de pensée, plus la lumière devient claire. Plus tu t'approches du fondement du système de pensée de l'ego, plus le chemin s'assombrit et s'obscurcit. Or même la petite étincelle dans ton esprit suffit pour l'éclairer. Porte sans crainte cette lumière avec toi et lèvela bravement devant le fondement du système de pensée de l'ego. Sois désireux de le juger en parfaite honnêteté. Ouvre la sombre pierre de terreur sur laquelle il repose et sors-la en pleine lumière. Là tu verras qu'il reposait sur l'in-signifiance, et que tout ce dont tu avais peur n'était basé sur rien. Mon frère, tu fais partie de Dieu et partie de moi. Quand tu auras enfin regardé le fondement de l'ego sans reculer, tu auras aussi regardé le nôtre. Je viens à toi de la part de notre Père pour t'offrir tout à nouveau. Ne le refuse pas afin de garder cachée une sombre pierre angulaire, car sa protection ne te sauvera pas. Je te donne la lampe et j'irai avec toi. Tu ne feras pas ce voyage seul. Je te mènerai à ton vrai Père, Qui comme moi a besoin de toi. N'est-ce pas avec joie que tu répondras à l'appel de l'amour? I. Les dons de la Paternité Tu as appris ton besoin de guérison. Reconnaissant pour toimême le besoin de guérir, voudrais-tu apporter autre chose à la Filialité? Car en cela réside le commencement du retour à la connaissance; le fondement sur lequel Dieu t'aidera à rebâtir le système de pensée que tu partages avec Lui. Il n'est pas une pierre que tu y poseras qui ne sera bénie par Lui, car c'est la sainte demeure de Son Fils que tu vas restaurer, où Il veut que soit son Fils et où il est. Quelle que soit la partie où tu restaures cette réalité dans l'esprit du Fils de Dieu, tu la restaures en toi. Tu demeures dans l'Esprit de Dieu avec ton frère, car Dieu Lui-même n'avait pas pour Volonté d'être seul. Etre seul, c'est être séparé de l'infini, mais comment est-ce possible si l'infini n'a pas de fin ? Nul ne peut être au-delà de l'illimité, parce que ce qui n'a pas de limites doit être partout. Il n'y a pas de commencements et pas de fins en Dieu, Dont l'univers est Lui-même. Peux-tu t'exclure toi-même de l'univers, ou de Dieu Qui est l'univers ? Moi et le Père Nous sommes un avec toi, car tu fais partie de Nous. Crois-tu réellement qu'une partie de Dieu puisse Lui manquer ou être perdue pour Lui? Si tu ne faisais pas partie de Dieu, Sa Volonté ne serait pas unifiée. Est-ce concevable ? Se peut-il qu'une partie de Son Esprit ne contienne rien? Si personne d'autre que toi ne peut remplir ta place dans Son Esprit, et si le fait que tu la remplisses était ta création, sans toi il y aurait une place vacante dans l'Esprit de Dieu. L'extension ne peut pas être bloquée et elle ne comporte aucun vide. Elle continue à jamais, si fort qu'elle soit niée. Ton déni de sa réalité peut l'arrêter dans le temps mais non dans l'éternité. C'est pourquoi tes créations n'ont pas cessé d'être étendues et pourquoi il y a tant qui attend ton retour. Attendre n'est possible que dans le temps, mais le temps n'a pas de signification. Toi qui as fait les retards, tu peux laisser le temps derrière toi en reconnaissant simplement que ni les commencements ni les fins n'ont été créés par l'Éternel, Qui n'a imposé aucune limite ni à Sa création ni à ceux qui créent comme Lui. Tu ne connais pas cela simplement parce que tu as tenté de limiter ce qu'il a créé, et tu crois ainsi que toute création est limitée. Comment, donc, ayant nié l'infini, pourrais-tu connaître tes créations ? Les lois de l'univers ne permettent pas de contradiction. Ce qui tient pour Dieu tient pour toi. Si tu crois que tu es absent de Dieu, tu croiras qu'il est absent de toi. L'infini n'a pas de signification sans toi, et tu n'as pas de signification sans Dieu. Dieu et Son Fils n'ont pas de fin, car nous sommes l'univers. Dieu n'est pas incomplet, et Il n'est pas sans enfant. Parce qu'il n'a pas voulu être seul, Il a créé un Fils pareil à Lui-même. Ne Lui nie pas Son Fils, car ton indésir d'accepter Sa Paternité t'a nié la tienne. Vois Ses créations comme Son Fils, car les tiennes ont été créées en l'honneur de Lui. L'univers de l'amour ne s'arrête pas parce que tu ne le vois pas, pas plus que tes yeux fermés n'ont perdu la faculté de voir. Regarde la gloire de Sa création et tu apprendras ce que Dieu a gardé pour toi. Dieu t'a donné une place dans Son Esprit qui est tienne à jamais. Or tu ne peux la garder qu'en la donnant, comme elle t'a été donnée. Pourrais-tu y être seul, quand elle t'a été donnée parce que Dieu n'avait pas pour Volonté d'être seul? L'Esprit de Dieu ne peut pas être diminué. Il ne peut qu'être augmenté, car tout ce qu'il crée a pour fonction de créer. L'amour ne limite pas, et ce qu'il crée n'est pas limité. Donner sans limites, c'est la Volonté de Dieu pour toi, parce que cela seul peut t'apporter la joie qui est Sienne et qu'il veut partager avec toi. Ton amour est sans bornes comme le Sien, parce que c'est le Sien. Se pourrait-il qu'une quelconque partie de Dieu soit sans Son Amour, et se pourrait-il qu'une quelconque partie de son Amour soit contenue? Dieu est ton héritage, parce que Son seul don est Lui-même. Comment peux-tu donner, sauf comme Lui, si tu veux connaître le don qu'il t'a fait? Donne, donc, sans limite et sans fin, pour apprendre combien Il t'a donné. Ton aptitude à L'accepter dépend de ton désir de donner comme Il donne. Ta paternité et ton Père sont un. Dieu a pour Volonté de créer et ta volonté est la Sienne. Il s'ensuit, donc, que ta volonté est de créer puisque ta volonté suit de la Sienne. Étant une extension de Sa Volonté, la tienne doit être la même. Or ta volonté, tu ne la connais pas. Cela n'est pas étrange quand tu te rends compte que nier est « ne pas connaître ». La Volonté de Dieu est que tu es Son Fils. En niant cela, tu nies ta propre volonté; par conséquent, tu ne connais pas ce qu'elle est. Tu dois demander quelle est la Volonté de Dieu en toutes choses, parce que c'est la tienne. Tu ne connais pas ce qu'elle est, mais le Saint- Esprit S'en souvient pour toi. Par conséquent, demande-Lui quelle est la Volonté de Dieu pour toi, et Il te dira quelle est la tienne. On ne saurait répéter trop souvent que tu ne la connais pas. Chaque fois que ce que le Saint-Esprit te dit paraît contraignant, c'est simplement que tu n'as pas reconnu ta volonté. La projection de l'ego fait paraître la Volonté de Dieu comme si elle était à l'extérieur de toi, et donc n'était pas la tienne. Selon cette interprétation, il semble possible que la Volonté de Dieu et la tienne soient en conflit. Il peut donc sembler que Dieu exige de toi ce que tu ne veux pas donner, et te prive ainsi de ce que tu veux. Dieu, Qui ne veut que ta volonté, serait-Il capable de cela? Ta volonté est Sa vie, qu'il t'a donnée. Même dans le temps tu ne peux pas vivre à part de Lui. Le sommeil n'est pas la mort. Ce qu'il a créé peut dormir mais ne peut mourir. L'immortalité est Sa Volonté pour Son Fils, et la volonté de Son Fils pour lui-même. Le Fils de Dieu ne peut pas avoir la mort comme volonté pour lui-même parce que son Père est la vie, et Son Fils est comme Lui. La création est ta volonté parce que c'est la Sienne. Tu ne peux pas être heureux à moins de faire ce qui est véritablement ta volonté, et tu ne peux pas changer cela parce que c'est immuable. C'est immuable par la Volonté de Dieu et la tienne, car autrement Sa Volonté ne serait pas étendue. Tu as peur de connaître la Volonté de Dieu, parce que tu crois que ce n'est pas la tienne. Cette croyance est toute ta maladie et toute ta peur. Chaque symptôme de maladie et de peur surgit là, parce que c'est cette croyance qui fait que tu veux ne pas connaître. Croyant cela, tu te caches dans les ténèbres en niant que la lumière est en toi. Il t'est demandé de faire confiance au Saint-Esprit seulement parce qu'il parle pour toi. Il est la Voix pour Dieu, mais n'oublie jamais que Dieu n'avait pas pour Volonté d'être seul. Il partage Sa Volonté avec toi; Il ne te l'impose pas. Souviens-toi toujours que ce qu'il donne, Il le garde, si bien que rien de ce qu'il donne ne peut Le contredire. Toi qui partages Sa vie, tu dois la partager pour la connaître, car partager, c'est connaître. Béni sois-tu qui apprends qu'entendre la Volonté de ton Père, c'est connaître la tienne. Car ta volonté est d'être comme Lui, Dont la Volonté est qu'il en soit ainsi. La Volonté de Dieu est que Son Fils soit un, et uni avec Lui dans Son Unité. C'est pourquoi guérir est le début de la re-connaissance que ta volonté est la Sienne. II L'invitation à la guérison Si la maladie est séparation, la décision de guérir et d'être guéri est le premier pas vers la re-connaissance de ce que tu veux véritablement. Chaque attaque est un pas qui t'en éloigne et chaque pensée de guérison t'en rapproche. Le Fils de Dieu a Père et Fils à la fois, parce qu'il est à la fois Père et Fils. Unir avoir et être, c'est unir ta volonté à la Sienne, car Il te veut Lui-même. Et tu te veux à Lui parce que, dans ta parfaite compréhension de Lui, tu connais qu'il y a une seule Volonté. Or quand tu attaques n'importe quelle partie de Dieu et de Son Royaume, ta compréhension n'est pas parfaite et ce que tu veux réellement est donc perdu pour toi. Ainsi la guérison devient une leçon de compréhension, et plus tu t'y exerces, meilleur tu deviens comme enseignant et comme apprenant. Si tu as nié la vérité, pourrais-tu avoir meilleurs témoins de sa réalité que ceux qu'elle a guéris ? Mais sois sûr de te compter parmi eux, car dans ton désir de te joindre à eux ta guérison est accomplie. Chaque miracle que tu accomplis te parle de la Paternité de Dieu. Chaque pensée de guérison que tu acceptes, soit de ton frère ou dans ton propre esprit, t'enseigne que tu es le Fils de Dieu. Dans chaque pensée blessante que tu as, où que tu la perçoives, réside le déni de la Paternité de Dieu et de ta Filialité. Or le déni est aussi total que l'amour. Tu ne peux pas nier une partie de toi-même, parce que le reste semblera être séparé et donc sans signification. Et cela n'ayant aucune signification pour toi, tu ne le comprendras pas. Nier la signification, c'est manquer de comprendre. Tu ne peux guérir que toi-même, car seul le Fils de Dieu a besoin de guérison. Tu en as besoin parce que tu ne te comprends pas toi-même; par conséquent, tu ne sais pas ce que tu fais. Ayant oublié ta volonté, tu ne sais pas ce que tu veux réellement. La guérison est signe que tu veux rendre entier. Et ce désir t'ouvre l'oreille à la Voix du Saint-Esprit, Dont le message est l'entièreté. Il te permettra d'aller bien au-delà de la guérison que tu voudrais entreprendre, car à côté de ton petit désir de rendre entier Il posera Sa Propre complète Volonté et rendra la tienne entière. Qu'est-ce que le Fils de Dieu ne peut pas accomplir avec la Paternité de Dieu en lui ? Et pourtant, l'invitation doit venir de toi, car tu as sûrement appris que celui dont tu fais ton invité demeurera avec toi. À un hôte qui ne Lui fait pas bon accueil, le Saint-Esprit ne peut parler parce qu'il ne sera pas entendu. L'Éternel Invité restera, mais Sa Voix s'affaiblit en compagnie étrangère. Il a besoin de ta protection, seulement parce que ta sollicitude est signe que tu Le veux. Pense comme Lui ne serait-ce qu'un tout petit peu, et la petite étincelle devient un torrent de lumière qui emplit ton esprit de sorte qu'il devient ton seul Invité. Chaque fois que tu demandes à l'ego d'entrer, tu diminues Sa bienvenue. Il restera, mais tu t'es allié contre Lui. Quel que soit le voyage que tu choisis de faire, Il ira avec toi et attendra. Tu peux en toute sécurité te fier à Sa patience, car Il ne peut pas quitter une partie de Dieu. Mais tu as besoin de bien plus que de patience. Tant que tu ne connaîtras pas ta fonction, et tant que tu ne la rempliras pas, tu ne pourras jamais trouver de repos, car en cela seulement ta volonté et celle de ton Père peuvent se joindre entièrement. L'avoir, Lui, c'est être comme Lui, et Il S'est donné Lui-même à toi. Toi qui as Dieu, tu dois être comme Dieu, car Sa fonction est devenue la tienne avec Son don. Invite cette connaissance à revenir dans ton esprit, et ne laisse rien entrer qui l'obscurcisse. L'Invité Que Dieu t'a envoyé t'enseignera comment le faire pour peu que tu reconnaisses la petite étincelle et sois désireux de la laisser grandir. Ton désir n'a pas besoin d'être parfait, parce que le Sien l'est. Offre-Lui ne serait-ce qu'une petite place et Il l'éclairera si bien que tu la laisseras s'augmenter avec joie. Et par cette augmentation, tu commenceras à te souvenir de la création. Voudrais-tu être l'otage de l'ego ou l'hôte de Dieu? Tu accepteras seulement celui que tu invites. Tu es libre de déterminer qui sera ton invité et combien de temps il restera avec toi. Or ce n'est pas la véritable liberté, car cela dépend encore de ta façon de voir. Le Saint-Esprit est là, bien qu'il ne puisse t'aider sans ton invitation. Et l'ego n'est rien, que tu l'invites ou non à entrer. La véritable liberté dépend invités seul le Saint-Esprit est réel. Connais, donc, Qui demeure avec toi en reconnaissant simplement ce qui est déjà là, et ne te satisfais pas de consolateurs imaginaires, car le Consolateur de Dieu est en toi. III. Des ténèbres à la lumière Quand tu es las, souviens-toi que tu t'es blessé toi-même. Ton Consolateur te reposera, mais tu ne peux pas le faire toi-même. Tu ne sais pas comment, car autrement jamais tu n'aurais pu te lasser. À moins de te blesser toi-même, tu ne pourrais jamais souffrir en aucune manière, car ce n'est pas la Volonté de Dieu pour Son Fils. La douleur n'est pas de Lui, car Il ne connaît pas l'attaque et Sa paix t'entoure en silence. Dieu est toute quiétude, car il n'y a pas de conflit en Lui. Le conflit est la racine de tous les maux, car étant aveugle il ne voit pas qui il attaque. Or c'est toujours le Fils de Dieu qu'il attaque, et tu es le Fils de Dieu. Le Fils de Dieu a certes besoin de consolation, car il ne sait pas ce qu'il fait, croyant que sa volonté n'est pas la sienne. Le Royaume est à lui, et pourtant il erre sans demeure. Chez lui en Dieu, il est seul; et parmi tous ses frères, il est sans amis. Dieu permettrait-il que cela soit réel, alors que Lui-même n'avait pas pour Volonté d'être seul? Et si ta volonté est la Sienne, ce ne peut pas être vrai de toi, parce que ce n'est pas vrai de Lui. O mon enfant, si tu connaissais ce que Dieu veut pour toi, ta joie serait complète ! Et ce qu'il veut est arrivé, car cela a toujours été vrai. Quand la lumière vient et que tu as dit : « La Volonté de Dieu est mienne », tu verras une telle beauté que tu connaîtras qu'elle n'est pas de toi. Dans ta joie, tu créeras la beauté en Son Nom, car ta joie ne saurait pas plus être contenue que la Sienne. Ce morne petit monde s'évanouira dans le néant et ton coeur sera si plein de joie qu'il bondira jusqu'au Ciel et jusqu'en Présence de Dieu. Je ne puis te dire à quoi cela ressemblera, car ton coeur n'est pas prêt. Mais je peux te dire, et te rappeler souvent, que ce que Dieu veut pour Lui-même, Il le veut pour toi, et ce qu'il veut pour toi est à toi. Le chemin n'est pas difficile, mais il est très différent. Ton chemin est celui de la douleur, dont Dieu ne connaît rien. Ce chemin est certes difficile, et très solitaire. La peur et le chagrin sont tes invités, qui t'accompagnent et demeurent avec toi en chemin. Mais ce sombre voyage n'est pas la voie du Fils de Dieu. Marche dans la lumière et ne vois pas ces sombres compagnons, car ce ne sont pas des compagnons convenables pour le Fils de Dieu, qui a été créé avec la lumière et dans la lumière. La Grande Lumière t'entoure toujours et irradie de toi. Comment peux-tu voir ces sombres compagnons dans une telle lumière ? Si tu les vois, c'est uniquement parce que tu nies la lumière. Mais nie-les plutôt, car la lumière est là et la voie est claire. Dieu ne cache rien à Son Fils, même si Son Fils voudrait se cacher lui-même. Or le Fils de Dieu ne peut cacher sa gloire, car Dieu le veut glorieux et lui a donné la lumière qui brille en lui. Tu ne perdras jamais ton chemin, car Dieu te conduit. Lorsque tu t'égares, tu ne fais qu'entreprendre un voyage qui n'est pas réel. Les sombres compagnons, le sombre chemin, sont tous des illusions. Tourne-toi vers la lumière, car la petite étincelle en toi fait partie d'une lumière si grande qu'elle peut t'emporter pour toujours hors de toutes ténèbres. Car ton Père est ton Créateur, et tu es comme Lui. Les enfants de lumière ne peuvent demeurer dans les ténèbres, car les ténèbres ne sont pas en eux. Ne te laisse pas tromper par les sombres consolateurs et ne les laisse jamais entrer dans l'esprit du Fils de Dieu, car ils n'ont pas leur place dans Son temple. Quahd tu es tenté de Le nier, souviens-toi qu'il n'y a pas d'autres dieux à placer devant Lui, et accepte en paix Sa Volonté pour toi. Car tu ne peux pas l'accepter autrement. Seul peut te consoler le Consolateur de Dieu. Dans la quiétude de Son temple, Il attend de te donner la paix qui est à toi. Donne Sa paix, pour pouvoir entrer dans le temple et la trouver là qui t'attend. Mais sois saint en la Présence de Dieu, ou tu ne connaîtras pas que tu es là. Car ce qui n'est pas comme Dieu ne peut entrer dans Son Esprit, parce que ce n'était pas Sa Pensée; par conséquent, cela ne Lui appartient pas. Et ton esprit doit être aussi pur que le Sien, si tu veux connaître ce qui t'appartient. Garde Son temple soigneusement, car Dieu Lui-même y habite et demeure en paix. Tu ne peux pas entrer en Présence de Dieu avec les sombres compagnons à tes côtés, mais tu ne peux pas non plus entrer seul. Tous tes frères doivent entrer avec toi, car tant que tu ne les as pas acceptés tu ne peux pas entrer. Car tu ne peux pas comprendre l'entièreté à moins d'être entier, et nulle partie du Fils ne peut être exclue s'il veut connaître l'Entièreté de son Père. Dans ton esprit tu peux accepter la Filialité tout entière et la bénir avec la lumière que ton Père lui a donnée. Alors tu seras digne d'habiter avec Lui dans le temple, parce que c'est ta volonté de ne pas être seul. Dieu a béni Son Fils à jamais. Si tu le bénis dans le temps, tu es dans l'éternité. Le temps ne peut pas te séparer de Dieu si tu l'utilises au nom de l'éternel. IV. L'héritage du Fils de Dieu N'oublie jamais que la Filialité est ton salut, car la Filialité est ton Soi. En tant que création de Dieu, Il est à toi; et parce qu'il t'appartient, Il est à Lui. Ton Soi n'a point besoin de salut, mais ton esprit a besoin d'apprendre ce qu'est le salut. Tu n'es pas sauvé de quoi que ce soit, mais tu es sauvé pour la gloire. La gloire est ton héritage, à toi donné par ton Créateur afin que tu puisses l'étendre. Or si tu hais une partie de ton Soi, toute ta compréhension est perdue parce que tu regardes sans amour ce que Dieu a créé toi. Et puisque ce qu'il a créé fait partie de Lui, tu Lui nies Sa place en Son Propre autel. Pourrais-tu essayer de rendre Dieu sans demeure et connaître que tu es chez toi? Le Fils peut-il nier le Père sans croire que le Père l'a nié? Les lois de Dieu ne tiennent que pour ta protection, et elles ne tiennent jamais en vain. Ce que tu éprouves quand tu nies ton Père est encore pour ta protection, car le pouvoir de ta volonté ne peut pas être diminué sans l'intervention de Dieu contre lui; or toute limitation de ton pouvoir n'est pas la Volonté de Dieu. Par conséquent, tourne-toi uniquement vers le pouvoir que Dieu t'a donné pour te sauver, en te souvenant qu'il est à toi parce qu'il est à Lui, et joins-toi à tes frères dans Sa paix. Ta paix réside dans son illimitation. Limite la paix que tu partages, et ton Soi doit t'être inconnu. Chaque autel à Dieu fait partie de toi, parce que la lumière qu'il a créée ne fait qu'un avec Lui. Voudrais-tu couper un frère de la lumière qui est à toi ? Tu ne le ferais pas si tu te rendais compte que tu ne peux enténébrer que ton propre esprit. Comme tu ramènes ton frère, ainsi toi-même tu retourneras. Telle est la loi de Dieu, pour la protection de l'Entièreté de Son Fils. Toi seul peux te priver de quoi que ce soit. Ne t'oppose pas à cette prise de conscience, car c'est véritablement le commencement des premières lueurs. Souviens-toi aussi que le déni de ce simple fait prend de nombreuses formes; et ces formes, tu dois apprendre à les reconnaître et à t'y opposer fermement, sans exception. C'est une étape cruciale dans le nouveau réveil. Les phases initiales de ce renversement sont souvent assez douloureuses, car lorsque le blâme est retiré du dehors, il y a une forte tendance à le nourrir au-dedans. Il est difficile au début de se rendre compte que c'est exactement la même chose, car il n'y a aucune distinction entre le dedans et le dehors. Si tes frères font partie de toi et que tu les blâmes de tes privations, tu te blâmes toi-même. Et tu ne peux pas te blâmer toimême sans les blâmer. C'est pourquoi le blâme doit être défait, et non vu ailleurs. Fais-toi-le porter et tu ne peux pas te connaître, car il n'y a que l'ego qui blâme. Le blâme de soi est donc une identification à l'ego, et c'est autant une défense de l'ego que de blâmer les autres. Tu ne peux pas entrer en la Présence de Dieu si tu attaques Son Fils. Quand Son Fils élèvera la voix à la louange de son Créateur, il entendra la Voix pour son Père. Or le Créateur ne peut pas être loué sans Son Fils, car Leur gloire est partagée et Ils sont glorifiés ensemble. Le Christ est à l'autel de Dieu, attendant d'y accueillir Son Fils. Mais viens entièrement sans condamnation, car autrement tu croiras que la porte est barrée et que tu ne peux pas entrer. La porte n'est pas barrée et il est impossible que tu ne puisses entrer dans le lieu où Dieu veut que tu sois. Mais aime-toi de l'Amour du Christ, car c'est ainsi que t'aime ton Père. Tu peux refuser d'entrer, mais tu ne peux pas barrer la porte que le Christ tient ouverte. Viens à moi qui la tiens ouverte pour toi, car tant que je vis elle ne peut être fermée, et je vis pour toujours. Dieu est ma vie et la tienne, et il n'est rien que Dieu nie à Son Fils. À l'autel de Dieu, le Christ attend le rétablissement de Luimême en toi. Dieu connaît Son Fils aussi entièrement irréprochable que Lui-même, et c'est en appréciant Son Fils que l'on s'approche de Lui. Le Christ attend que tu L'acceptes comme étant toi-même, et Son entièreté comme étant la tienne. Car le Christ est le Fils de Dieu, Qui vit en Son Créateur et resplendit de Sa gloire. Le Christ est l'extension de l'Amour et de la beauté de Dieu, aussi parfait que Son Créateur et en paix avec Lui. Béni soit le Fils de Dieu dont le rayonnement est de son Père, et qui a pour volonté de partager sa gloire comme son Père la partage avec lui. Il n'y a pas de condamnation dans le Fils, car il n'y a pas de condamnation dans le Père. Partageant l'Amour parfait du Père, le Fils doit partager ce qui Lui appartient, car autrement il ne connaîtra ni le Père ni le Fils. La paix soit avec toi qui reposes en Dieu, et en qui repose la Filialité tout entière. V. La « dynamique » de l'ego Nul ne peut échapper des illusions à moins de les regarder, car ne pas regarder est la façon de les protéger. Il n'y a pas lieu de reculer devant les illusions, car elles ne peuvent pas être dangereuses. Nous sommes prêts à regarder de plus près le système de pensée de l'ego parce qu'ensemble nous avons la lampe qui le dissipera; et puisque tu te rends compte que tu ne le veux pas, tu dois être prêt. Soyons très calmes en faisant cela, car nous ne faisons que chercher honnêtement la vérité. La « dynamique » de l'ego sera notre leçon pendant quelque temps, car nous devons d'abord l'examiner pour ensuite voir au-delà, puisque tu l'as rendue réelle. Ensemble, tranquillement, nous déferons cette erreur, puis nous regarderons au-delà vers la vérité. Qu'est-ce que la guérison, si ce n'est l'enlèvement de tout ce qui fait obstacle à la connaissance ? Et comment peut-on dissiper les illusions, si ce n'est en les regardant en face, sans les protéger? N'aie pas peur, donc, car ce que tu regarderas, c'est la source de la peur, et tu commences à apprendre que la peur n'est pas réelle. Tu apprends aussi que ses effets peuvent être dissipés par le simple déni de leur réalité. L'étape suivante est évidemment de reconnaître que ce qui n'a pas d'effets n'existe pas. Les lois n'opèrent pas dans le vide et ce qui ne mène à rien ne s'est pas produit. Si la réalité se reconnaît à son extension, ce qui ne mène à rien ne peut être réel. N'aie pas peur, donc, de regarder la peur, car elle ne peut être vue. Par définition, la clarté défait la confusion; et de regarder les ténèbres à la lumière doit les dissiper. Commençons cette leçon sur la « dynamique de l'ego » en comprenant que l'expression elle-même ne signifie rien. Elle contient dans ses termes mêmes la contradiction qui la rend in-signifiante. Le mot « dynamique » suggère le pouvoir de faire quelque chose, et toute la fausseté de la séparation réside dans la croyance que l'ego a le pouvoir de faire quoi que ce soit. L'ego te fait peur parce que tu crois cela. Or la vérité est toute simple : Tout pouvoir est de Dieu. Ce qui n'est pas de Lui n'a pas le pouvoir de faire quoi que ce soit. Quand nous regardons l'ego, donc, nous ne considérons pas une dynamique mais un délire. Tu peux sûrement observer sans crainte un système délirant, car il ne peut avoir d'effets si sa source n'est pas réelle. Il devient encore plus évident que la peur est inappropriée si tu reconnais le but de l'ego, qui est si clairement insensé que tout effort fait en son nom est nécessairement dépensé pour rien. Le but de l'ego est très explicitement sa propre autonomie. Depuis le commencement, donc, son but est d'être séparé, se suffisant à lui-même, et indépendant de tout pouvoir autre que le sien. Voilà pourquoi il est le symbole de la séparation. Chaque idée a un but, et ce but est toujours la conséquence naturelle de ce qu'elle est. Tout ce qui émane de l'ego est la conséquence naturelle de sa croyance centrale, et la façon de défaire ses résultats est simplement de reconnaître que leur source n'est pas naturelle, étant en désaccord avec ta vraie nature. J'ai dit plus tôt que de vouloir à l'encontre de Dieu, ce n'est pas réellement vouloir mais prendre ses souhaits pour la réalité. Sa Volonté est Une parce que l'extension de Sa Volonté ne peut pas être différente d'elle-même. Ce que tu éprouves réellement, donc, c'est le conflit entre les vains souhaits de l'ego et la Volonté de Dieu, que tu partages. Cela peut-il être un réel conflit? Ton indépendance est celle de la création et non de l'autonomie. Ta fonction créatrice réside tout entière dans ta complète dépendance de Dieu, Qui partage Sa fonction avec toi. Par son désir de la partager, Il est devenu aussi dépendant de toi que tu l'es de Lui. N'attribue pas l'arrogance de l'ego à Celui Dont la Volonté est de ne pas être indépendant de toi. Il t'a inclus dans Son Autonomie. Peux-tu croire que l'autonomie ait une signification à part de Lui ? La croyance en l'autonomie de l'ego te coûte la connaissance de ta dépendance de Dieu, en laquelle réside ta liberté. L'ego considère toute dépendance comme menaçante, et il a tourné même ta soif de Dieu en un moyen de s'établir luimême. Mais ne te laisse pas tromper par son interprétation de ton conflit. L'ego attaque toujours au nom de la séparation. Croyant avoir le pouvoir de le faire, il ne fait rien d'autre, parce que son but d'autonomie n'est rien d'autre. Dans sa confusion, l'ego ne sait rien de la réalité, mais il ne perd pas de vue son but. Il est bien plus vigilant que toi, parce qu'il est parfaitement certain de son but. Ta confusion vient du fait que tu ne reconnais pas le tien. Tu dois reconnaître que la dernière chose que souhaite l'ego, c'est que tu te rendes compte que tu as peur de lui. Car si l'ego pouvait susciter la peur, cela diminuerait ton indépendance et affaiblirait ton pouvoir. Or sa seule prétention à ton allégeance est le pouvoir qu'il peut te donner. Sans cette croyance tu ne l'écouterais pas du tout. Comment, donc, son existence peut-elle continuer si tu te rends compte qu'en l'acceptant tu te rapetisses et te prives toi-même de pouvoir? L'ego peut te permettre, et de fait il te permet de te considérer toi-même hautain, incroyant, « le coeur léger », distant, sans émotions profondes, endurci, indifférent et même désespéré, mais pas réellement apeuré. Minimiser la peur, mais sans la défaire, c'est pour l'ego un effort constant, et c'est certes un talent où il met beaucoup d'ingéniosité. Comment peut-il prêcher la séparation sans la soutenir au moyen de la peur, et l'écouterais-tu si tu reconnaissais que c'est ce qu'il fait? Ce qui menace l'ego d'une manière fondamentale, c'est donc que tu reconnaisses que quoi que ce soit qui semble te séparer de Dieu n'est que la peur, quelque forme qu'elle prenne et peu importe la façon dont l'ego voudrait que tu en fasses l'expérience. Son rêve d'autonomie est ébranlé jusque dans ses fondements par cette prise de conscience. Car bien que tu puisses admettre une fausse idée d'indépendance, tu n'accepteras pas le coût de la peur si tu le reconnais. Or tel est le coût, et l'ego ne peut pas le minimiser. Si tu passes sur l'amour, c'est sur toi-même que tu passes, et tu dois craindre l'irréalité parce que tu t'es nié toimême. En croyant avoir réussi à attaquer la vérité, tu crois que l'attaque a un pouvoir. C'est donc de toi, tout simplement, que tu t'es mis à avoir peur. Et nul ne veut trouver ce qu'il croit capable de le détruire. Si le but d'autonomie de l'ego pouvait s'accomplir, cela pourrait faire échouer le but de Dieu, ce qui est impossible. C'est seulement en apprenant ce qu'est la peur que tu pourras enfin apprendre à distinguer le possible de l'impossible et le faux du vrai. Selon l'enseignement de l'ego, son but peut être accompli et le but de Dieu ne peut pas l'être. Selon l'enseignement du Saint-Esprit, seul le but de Dieu peut être accompli, et il est déjà accompli. Dieu est aussi dépendant de toi que tu l'es de Lui, parce que Son Autonomie englobe la tienne; par conséquent, elle est incomplète sans elle. Tu ne peux établir ton autonomie qu'en t'identifiant à Lui et en remplissant ta fonction telle qu'elle existe en vérité. L'ego croit que le bonheur est d'accomplir son but. Mais il t'est donné de connaître que la fonction de Dieu est la tienne, et le bonheur ne peut pas se trouver à part de Votre Volonté conjointe. Reconnais seulement que le but de l'ego, que tu as poursuivi si diligemment, ne t'a apporté que la peur, et il devient difficile de maintenir que la peur est le bonheur. Soutenu par la peur, c'est ce que l'ego voudrait que tu croies. Or le Fils de Dieu n'est pas insane et il ne peut pas le croire. Qu'il le reconnaisse seulement et il ne l'acceptera pas. Car seuls ceux qui sont insanes choisiraient la peur à la place de l'amour, et seuls ceux qui sont insanes pourraient croire que l'amour peut être gagné par l'attaque. Mais ceux qui sont sains d'esprit se rendent compte que seule l'attaque pourrait produire la peur, dont l'Amour de Dieu les protège complètement. L'ego analyse; le Saint-Esprit accepte. Apprécier l'entièreté, cela ne peut venir que de l'acceptation, car analyser signifie décomposer ou séparer du reste. Il est clair que tenter de comprendre la totalité en la décomposant, c'est l'approche typiquement contradictoire que l'ego utilise en tout. L'ego croit que le pouvoir, la compréhension et la vérité résident dans la séparation, et pour établir cette croyance il doit attaquer. Inconscient que la croyance ne peut pas être établie et obsédé par la conviction que la séparation est le salut, l'ego attaque tout ce qu'il perçoit en le décomposant en petites parties déconnectées, sans relations signifiantes entre elles et par conséquent sans signification. L'ego substituera toujours le chaos à la signification, car si la séparation est le salut, l'harmonie est une menace. Les interprétations que donne l'ego des lois de la perception sont, et doivent être, l'exact opposé de celles du Saint-Esprit. L'ego se concentre sur l'erreur et passe sur la vérité. Il rend réelle chaque erreur qu'il perçoit, et par un raisonnement circulaire caractéristique il en arrive à la conclusion qu'à cause de l'erreur, une vérité constante doit être in-signifiante. L'étape suivante, donc, est évidente. Si une vérité constante ne signifie rien, l'inconstance doit être vraie. Gardant clairement l'erreur à l'esprit et protégeant ce qu'il a rendu réel, l'ego passe à l'étape suivante dans son système de pensée : L'erreur est réelle et la vérité est une erreur. L'ego n'essaie même pas de comprendre cela, et il est clair que c'est incompréhensible, mais l'ego essaie très fort de le démontrer, et il fait cela constamment. Analysant pour attaquer la signification, l'ego réussit à passer par-dessus, et ce qui lui reste est une série de perceptions fragmentées qu'il unifie en sa faveur. Cela devient donc l'univers qu'il perçoit. Et c'est cet univers, en retour, qui devient la démonstration de sa propre réalité. Ne sous-estime pas l'attrait des démonstrations de l'ego sur ceux qui veulent bien l'écouter. Une perception sélective choisit soigneusement ses témoins, et ses témoins sont conséquents. À ceux qui sont insanes, les arguments en faveur de l'insanité paraissent solides. Car le raisonnement finit à son commencement, et aucun système de pensée ne transcende sa source. Mais un raisonnement qui ne signifie rien ne peut rien démontrer, et ceux qui sont convaincus par ce raisonnement doivent s'illusionner. L'ego peut-il enseigner véritablement quand il passe sur la vérité? Peut-il percevoir ce qu'il a nié? Ses témoins attestent son déni, mais guère ce qu'il a nié. L'ego regarde le Père en face et ne Le voit pas, car il a nié Son Fils. Voudrais-tu, toi, te souvenir du Père ? Accepte Son Fils et tu te souviendras de Lui. Rien ne peut démontrer que Son Fils est indigne, car rien ne peut prouver qu'un mensonge est vrai. Ce que tu vois de Son Fils par les yeux de l'ego est une démonstration de ce que Son Fils n'existe pas, or où est le Fils le Père doit être. Accepte ce que Dieu ne nie pas, et cela te démontrera sa propre vérité. Les témoins de Dieu se tiennent dans Sa lumière et contemplent ce qu'il a créé. Leur silence est signe qu'ils ont contemplé le Fils de Dieu, et en la Présence du Christ il n'est rien qu'ils aient besoin de démontrer, car le Christ leur parle de Luimême et de Son Père. Ils sont silencieux parce que le Christ leur parle, et ce sont Ses paroles qu'ils prononcent. Chaque frère que tu rencontres devient un témoin du Christ ou de l'ego, selon ce que tu perçois en lui. Chacun te convainc de ce que tu veux percevoir, et de la réalité du royaume que tu as choisi pour ta vigilance. Tout ce que tu perçois est un témoin du système de pensée que tu veux vrai. Chaque frère a le pouvoir de te délivrer, si tu choisis d'être libre. Tu ne peux pas accepter un faux témoignage de lui à moins d'avoir convoqué de faux témoins contre lui. S'il ne te parle pas du Christ, tu ne lui as pas parlé du Christ. Tu n'entends que ta propre voix, et si le Christ parle par toi, tu L'entendras. VI. S'éveiller à la rédemption Il est impossible de ne pas croire ce que tu vois, mais il est également impossible de voir ce que tu ne crois pas. Les perceptions sont construites sur les bases de l'expérience, et l'expérience mène aux croyances. C'est seulement une fois que les croyances sont fixées que les perceptions se stabilisent. En fait, donc, ce que tu crois, tu le vois. C'est ce que je voulais dire par : « Heureux ceux qui n'ont pas vu et qui ont cru », car ceux qui croient en la résurrection la verront. La résurrection est le triomphe complet du Christ sur l'ego, non par l'attaque mais par la transcendance. Car le Christ s'élève au-dessus de l'ego et de toutes ses oeuvres, et monte jusqu'au Père et à Son Royaume. Voudrais-tu te joindre à la résurrection ou à la crucifixion? Voudrais-tu condamner tes frères ou les libérer? Voudrais-tu transcender ta prison et monter vers le Père ? Ces questions sont toutes les mêmes, et elles trouvent leur réponse ensemble. Il y a eu beaucoup de confusion quant à ce que signifie la perception, parce que le mot est utilisé à la fois pour la prise de conscience et pour son interprétation. Or tu ne peux pas être conscient sans interpréter, car ce que tu perçois est ton interprétation. Ce cours est parfaitement clair. Si tu ne le vois pas clairement, c'est parce que ton interprétation va à son encontre; par conséquent, tu ne le crois pas. Et puisque la croyance détermine la perception, tu ne perçois pas ce qu'il signifie et par conséquent tu ne l'acceptes pas. Or différentes expériences conduisent à différentes croyances, et avec elles à différentes perceptions. Car les perceptions sont apprises avec les croyances, et le fait est que l'expérience enseigne. Je te conduis vers un nouveau type d'expérience que tu seras de moins en moins désireux de nier. Apprendre du Christ est facile, car percevoir avec Lui n'implique aucun effort. Ses perceptions sont ce dont tu es naturellement conscient, et ce sont seulement les distorsions que tu introduis qui te fatiguent. Laisse le Christ en toi interpréter pour toi, et n'essaie pas de limiter ce que tu vois par de petites croyances étroites qui sont indignes du Fils de Dieu. Car jusqu'à ce que le Christ ne vienne à Lui-même, le Fils de Dieu se verra lui-même comme étant sans Père. Je suis ta résurrection et ta vie. Tu vis en moi parce que tu vis en Dieu. Et chacun vit en toi, comme tu vis en chacun. Peux-tu, donc, percevoir l'indignité en un frère sans la percevoir en toimême ? Et peux-tu la percevoir en toi-même sans la percevoir en Dieu? Crois en la résurrection parce qu'elle a été accomplie, et elle a été accomplie en toi. Cela est aussi vrai maintenant que ce le sera jamais, car la résurrection est la Volonté de Dieu, Qui ne connaît pas de temps et pas d'exceptions. Mais ne fais pas toimême d'exceptions, ou tu ne percevras pas ce qui a été accompli pour toi. Car nous montons ensemble vers le Père, ainsi qu'au commencement, maintenant et à jamais, car telle est la nature du Fils de Dieu comme son Père l'a créé. Ne sous-estime pas le pouvoir de la dévotion du Fils de Dieu, ni le pouvoir que le dieu qu'il adore a sur lui. Car il se place luimême à l'autel de son dieu, que ce soit le dieu qu'il a fait ou le Dieu Qui l'a créé. Voilà pourquoi son esclavage est aussi complet que sa liberté, car il n'obéira qu'au dieu qu'il accepte. Le dieu de la crucifixion exige qu'il crucifie, et ses adorateurs obéissent. En son nom ils se crucifient eux-mêmes, croyant que le pouvoir du Fils de Dieu est né du sacrifice et de la douleur. Le Dieu de la résurrection n'exige rien, car il n'a pas pour Volonté d'enlever. Il ne requiert pas l'obéissance, car l'obéissance implique la soumission. Il voudrait seulement que tu apprennes ce qu'est ta volonté et que tu la suives, non pas dans un esprit de sacrifice et de soumission mais dans la joie de la liberté. La résurrection doit gagner ton allégeance dans la joie, parce qu'elle est le symbole de la joie. Toute sa puissance irrésistible tient au fait qu'elle représente ce que tu veux être. La liberté de laisser derrière toi tout ce qui te blesse, t'humilie et t'effraie ne peut pas t'être imposée, mais elle peut t'être offerte par la grâce de Dieu. Et tu peux l'accepter par Sa grâce, car Dieu est plein de grâce pour Son Fils, l'acceptant pour Sien sans aucune question. Qui, donc, est le tien? Le Père t'a donné tout ce qui est à Lui, et Lui-même est à toi avec eux. Garde-les en leur résurrection, car autrement tu ne t'éveilleras pas en Dieu, en sécurité et entouré de ce qui est à toi à jamais. Tu ne trouveras pas la paix avant d'avoir retiré les clous des mains du Fils de Dieu et d'avoir ôté la dernière épine de son front. L'Amour de Dieu entoure Son Fils que le dieu de la crucifixion condamne. N'enseigne pas que je suis mort en vain. Enseigne plutôt que je ne suis pas mort en démontrant que je vis en toi. Car défaire la crucifixion du Fils de Dieu, c'est l'oeuvre de la rédemption dans laquelle chacun a un rôle d'égale valeur. Son Fils non coupable, Dieu ne le juge pas. S'étant donné Lui-même à lui, comment pourrait-il en être autrement? Tu t'es cloué à une croix et tu as placé une couronne d'épines sur ta propre tête. Or tu ne peux pas crucifier le Fils de Dieu, car la Volonté de Dieu ne peut pas mourir. Son Fils a été rédimé de sa propre crucifixion, et tu ne peux pas assigner à la mort celui à qui Dieu a donné la vie éternelle. Le rêve de la crucifixion pèse encore lourd sur tes yeux, mais ce que tu vois en rêve n'est pas la réalité. Tant que tu perçois le Fils de Dieu comme crucifié, tu es endormi. Et aussi longtemps que tu crois pouvoir le crucifier, tu fais seulement des cauchemars. Toi qui commences à t'éveiller, tu es encore conscient des rêves et tu ne les as pas encore oubliés. L'oubli des rêves et la conscience du Christ viennent avec le réveil des autres afin qu'ils partagent ta rédemption. Tu t'éveilleras à ton propre appel, car l'Appel à l'éveil est audedans de toi. Si je vis en toi, tu es éveillé. Or tu dois voir les oeuvres que je fais par toi, sinon tu ne percevras pas que je les ai faites pour toi. Ne fixe pas de limites à ce que tu me crois capable de faire par toi, sinon tu n'accepteras pas ce que je peux faire pour toi. Or cela est déjà fait, et à moins que tu ne donnes tout ce que tu as reçu, tu ne connaîtras pas que ton rédempteur est vivant et que tu t'es éveillé avec lui. La rédemption n'est reconnue qu'en la partageant. Le Fils de Dieu est sauvé. N'apporte que cette prise de conscience à la Filialité et tu auras dans la rédemption un rôle qui a autant de valeur que le mien. Car ton rôle doit être pareil au mien si tu l'apprends de moi. Si tu crois que le tien est limité, tu limites le mien. Il n'y a pas d'ordre de difficulté dans les miracles parce que tous les Fils de Dieu sont d'égale valeur, et leur égalité est leur unité. Tout le pouvoir de Dieu est en chaque partie de Lui, et rien de ce qui contredit Sa Volonté n'est ni grand ni petit. Ce qui n'existe pas n'a ni taille ni mesure. À Dieu toutes choses sont possibles. Et au Christ il est donné d'être comme le Père. VII. La condition de la réalité Le monde tel que tu le perçois ne peut pas avoir été créé par le Père, car le monde n'est pas tel que tu le vois. Dieu n'a créé que l'éternel, et tout ce que tu vois est périssable. Par conséquent, il doit y avoir un autre monde que tu ne vois pas. La Bible parle d'un nouveau Ciel et d'une nouvelle terre, or cela ne peut pas être littéralement vrai, car les éternels ne sont pas recréés. Percevoir à nouveau, c'est simplement percevoir de nouveau, ce qui implique qu'avant, ou dans l'entre-temps, tu ne percevais pas du tout. Quel est donc le monde qui attend ta perception quand tu le verras ? Chaque pensée aimante que le Fils de Dieu a jamais Elle est éternelle. Les pensées aimantes que son esprit perçoit dans ce monde sont la seule réalité du monde. Ce sont encore des perceptions, parce qu'il croit encore qu'il est séparé. Or elles sont éternelles parce qu'elles sont aimantes. Et étant aimantes, elles sont comme le Père et par conséquent ne peuvent pas mourir. De fait, le monde réel peut être perçu. Tout ce qui est nécessaire, c'est le désir de ne percevoir rien d'autre. Car si tu perçois à la fois le bien et le mal, tu acceptes à la fois le faux et le vrai sans faire entre eux de distinction. Il se peut que l'ego voie du bien, mais jamais rien que du bien. Voilà pourquoi ses perceptions sont si variables. Il ne rejette pas la bonté entièrement, car cela tu ne pourrais pas l'accepter. Mais il ajoute toujours quelque chose qui n'est pas réel au réel, confondant ainsi l'illusion et la réalité. Car les perceptions ne peuvent pas être partiellement vraies. Si tu crois en la vérité et en l'illusion, tu ne peux dire laquelle est vraie. Pour établir ton autonomie personnelle, tu as essayé de créer différemment de ton Père, croyant que ce que tu as fait était capable d'être différent de Lui. Or tout ce qui est vrai est pareil à Lui. De ne percevoir que le monde réel te conduira au Ciel réel, parce que cela te rendra capable de le comprendre. La perception de la bonté n'est pas la connaissance, mais le déni de l'opposé de la bonté te permet de reconnaître une condition dans laquelle il n'existe pas d'opposés. Et cela est la condition de la connaissance. Sans cette prise de conscience, tu ne remplis pas ses conditions; et tant que tu ne le fais pas tu ne connais pas qu'elle t'appartient déjà. Tu as fait de nombreuses idées que tu as placées entre toi et ton Créateur, et ces croyances sont le monde tel que tu le perçois. La vérité n'est pas absente ici, mais elle est obscure. Tu ne connais pas la différence entre ce que tu as fait et ce que Dieu a créé; ainsi tu ne connais pas la différence entre ce que tu as fait et ce que tu as créé. Croire que tu peux percevoir le monde réel, c'est croire que tu peux te connaître toimême. Tu peux connaître Dieu parce que Sa Volonté est d'être connu. Le monde réel est tout ce que le Saint-Esprit a sauvé pour toi de ce que tu as fait, et le salut est de ne percevoir que cela, parce que c'est reconnaître que la réalité est uniquement ce qui est vrai. VIII. Le problème et la réponse Ce cours est très simple. Tu penses peut-être que tu n'as pas besoin d'un cours qui enseigne, en définitive, que seule la réalité est vraie. Mais le crois-tu ? Quand tu percevras le monde réel, tu reconnaîtras que tu ne le croyais pas. Or la rapidité avec laquelle ta nouvelle et seule perception réelle sera traduite en connaissance ne te laissera qu'un instant pour te rendre compte que cela seul est vrai. Et alors tout ce que tu as fait sera oublié : le bon et le mauvais, le faux et le vrai. Car quand le Ciel et la terre deviendront un, même le monde réel disparaîtra de ta vue. La fin du monde n'est pas sa destruction mais sa traduction en Ciel. La réinterprétation du monde est le transfert de toute perception en connaissance. La Bible te dit de devenir comme les petits enfants. Les petits enfants reconnaissent qu'ils ne comprennent pas ce qu'ils perçoivent; ainsi ils demandent ce que cela signifie. Ne fais pas l'erreur de croire que tu comprends ce que tu perçois, car sa signification est perdue pour toi. Or le Saint-Esprit en a sauvé la signification pour toi et si tu Le laisses l'interpréter, il te rendra ce que tu as jeté. Mais tant que tu penses en connaître la signification, tu ne verras pas le besoin de le Lui demander. Tu ne connais pas la signification de quoi que ce soit que tu perçois. Il n'est pas une de tes pensées qui soit entièrement vraie. Reconnaître cela, c'est pour toi un solide début. Tu n'as pas été mal guidé; tu n'as pas accepté de guide du tout. Ton grand besoin est d'être instruit en perception, car tu ne comprends rien. Reconnais cela mais ne l'accepte pas, car comprendre est ton héritage. Les perceptions sont apprises, et tu n'es pas sans Enseignant. Or ton désir d'apprendre de Lui dépend de ton désir de remettre en question tout ce que tu as appris de toi-même, car toi qui as mal appris ne devrais pas être ton propre enseignant. Nul ne peut cacher la vérité, sauf à soi-même. Or Dieu ne te refusera pas la Réponse qu'il a donnée. Demande, donc,
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Un cours en miracles- Chapitre 10- Les idoles de la maladie
15/02/2010 17:08
Chapitre 10 LES IDOLES DE LA MALADIE Introduction Rien au-delà de toi ne peut te rendre apeuré ou aimant, parce que rien n'est au-delà de toi. Le temps et l'éternité sont tous deux dans ton esprit, et ils seront en conflit jusqu'à ce que tu perçoives le temps uniquement comme un moyen de regagner l'éternité. Tu ne peux pas faire cela aussi longtemps que tu crois que des facteurs extérieurs à toi sont la cause de quoi que ce soit qui t'arrive. Tu dois apprendre que le temps est uniquement à ta disposition, et que rien au monde ne peut t'enlever cette responsabilité. Tu peux violer les lois de Dieu en ton imagination, mais tu ne peux pas en échapper. Elles furent établies pour ta protection et sont aussi inviolées que ta sécurité. Dieu n'a rien créé hormis toi et rien hormis toi n'existe, car tu fais partie de Lui. Que peut-il exister, sauf Lui? Rien ne peut arriver au-delà de Lui, parce que rien sauf Lui n'est réel. Tes créations Lui ajoutent comme tu le fais, mais rien n'est ajouté qui soit différent parce que tout a toujours été. Qu'est-ce qui peut te contrarier, sauf l'éphémère, et comment l'éphémère peut-il être réel si tu es la seule création de Dieu et qu'il t'a créé éternel? Ton esprit saint établit tout ce qui t'arrive. Chaque réponse que tu fais à tout ce que tu perçois dépend de toi, parce que ton esprit détermine la perception que tu en as. Dieu ne change pas d'Esprit à ton sujet, car Il n'est pas incertain de Lui-même. Et ce qu'il connaît peut être connu, parce qu'il ne le connaît pas uniquement pour Lui-même. Il t'acréé pour Luimême, mais Il t'a donné le pouvoir de créer pour toi-même afin que tu sois comme Lui. Voilà pourquoi ton esprit est saint. Peut-il y avoir quoi que ce soit qui excède l'amour de Dieu? Peut-il y avoir quoi que ce soit, donc, qui excède ta volonté ? Rien ne peut t'atteindre d'au-delà de celle-ci, parce que, étant en Dieu, tu englobes tout. Crois cela et tu te rendras compte de tout ce qui dépend de toi. Quand quoi que ce soit menace la paix de ton esprit, demandetoi : « Dieu a-t-Il changé d'Esprit à mon sujet? » Puis accepte Sa décision, car elle est certes inchangeable, et refuse de changer d'esprit à ton sujet. Jamais Dieu ne Se décidera contre toi, sinon c'est contre Lui qu'il Se déciderait. I. Chez toi en Dieu Tu ne connais pas tes créations pour la simple raison que tu te décides contre elles aussi longtemps que ton esprit est divisé; or il est impossible d'attaquer ce que tu as créé. Mais souviens-toi que c'est aussi impossible pour Dieu. La loi de la création est que tu aimes tes créations comme toi-même, parce qu'elles font partie de toi. Tout ce qui a été créé est donc en parfaite sécurité, parce que les lois de Dieu le protègent par Son Amour. Toute partie de ton esprit qui ne connaît pas cela s'est bannie elle-même de la connaissance, parce qu'elle n'a pas rempli ses conditions. Qui d'autre que toi aurait pu faire cela? Reconnais-le avec joie, car par là tu te rends compte que ton bannissement n'est pas de Dieu et par conséquent n'existe pas. Tu es chez toi en Dieu, rêvant d'exil mais parfaitement capable de t'éveiller à la réalité. Est-ce ta décision de le faire ? Tu reconnais à ta propre expérience que ce que tu vois en rêve, tu le crois réel tant que tu es endormi. Or dès l'instant que tu t'éveilles, tu te rends compte que tout ce qui semblait arriver dans le rêve n'est pas arrivé du tout. Tu ne trouves pas cela étrange, bien que toutes les lois de ce à quoi tu t'éveilles aient été violées pendant que tu dormais. N'est-il pas possible que tu n'aies fait que passer d'un rêve à un autre sans vraiment t'éveiller? Te donnerais-tu la peine de réconcilier ce qui est arrivé dans des rêves discordants ou les écarterais-tu l'un comme l'autre si tu découvrais que la réalité ne s'accorde avec aucun des deux? Tu ne te souviens pas d'avoir été éveillé. Quand tu entends le Saint- Esprit, il se peut que tu te sentes mieux parce qu'alors aimer te semble possible, mais tu ne te souviens pas encore qu'autrefois il en fut ainsi. Et c'est à ce souvenir que tu connaîtras qu'il peut à nouveau en être ainsi. Ce qui est possible n'a pas encore été accompli. Or ce qui fut autrefois est ainsi maintenant, si cela est éternel. Quand tu te souviendras, tu connaîtras que ce dont tu te souviens est éternel et que cela est donc maintenant. Tu te souviendras de tout dès l'instant que tu le désireras entièrement; car si désirer entièrement, c'est créer, alors ta volonté aura dissipé la séparation, retournant ton esprit simultanément à ton Créateur et à tes créations. Les connaissant, tu n'auras pas le souhait de dormir mais seulement le désir de t'éveiller et d'être heureux. Les rêves seront impossibles parce que tu ne voudras que la vérité; et étant enfin ta volonté, elle sera à toi. II. La décision d'oublier À moins d'avoir d'abord connu quelque chose, tu ne peux pas le dissocier. La connaissance doit précéder la dissociation, de sorte que la dissociation n'est rien de plus que la décision d'oublier. Ce qui a été oublié paraît alors effrayant, mais seulement parce que la dissociation est une attaque contre la vérité. Tu es apeuré parce que tu as oublié. Et tu as remplacé ta connaissance par une conscience de rêves parce que tu as peur de ta dissociation, et non de ce que tu as dissocié. Quand ce que tu as dissocié est accepté, cela cesse d'être effrayant. Or abandonner la dissociation de la réalité apporte davantage qu'une simple absence de peur. Dans cette décision résident la joie et la paix et la gloire de la création. N'offre au Saint-Esprit que ton désir de te souvenir, car Il retient pour toi la connaissance de Dieu et de toi-même, en attendant que tu l'acceptes. Abandonne avec joie tout ce qui ferait obstacle à ton souvenir, car Dieu est dans ta mémoire. Sa Voix te dit que tu fais partie de Lui quand tu es désireux de te souvenir de Lui et de connaître à nouveau ta propre réalité. Ne laisse rien en ce monde retarder ton souvenir de Lui, car dans ce souvenir est la connaissance de toi-même. Te souvenir, c'est simplement ramener à ton esprit ce qui s'y trouve déjà. Tu ne fais pas ce dont tu te souviens; tu acceptes simplement à nouveau ce qui est déjà là, mais était rejeté. L'aptitude à accepter la vérité en ce monde est l'équivalent perceptuel de la création dans le Royaume. Dieu remplira Son rôle si tu remplis le tien, et ce qu'il te donnera en retour du tien, c'est l'échange de la connaissance contre la perception. Rien n'est au-delà de Sa Volonté pour toi. Mais signifie seulement ta volonté de te souvenir de Lui, et voici ! Il te donnera tout sur ta simple demande. Quand tu attaques, tu te nies toi-même. Tu t'enseignes explicitement que tu n'es pas ce que tu es. Ton déni de la réalité t'empêche d'accepter le don de Dieu, parce que tu as accepté quelque chose d'autre à la place. Si tu comprends que cela est toujours une attaque contre la vérité, et que la vérité est Dieu, tu comprendras pourquoi cela est toujours apeurant. Si tu reconnais en outre que tu fais partie de Dieu, tu comprendras pourquoi tu t'attaques toujours toi-même en premier. Toute attaque est une attaque contre Soi. Ce ne peut pas être autre chose. Découlant de ta propre décision de ne pas être ce que tu es, c'est une attaque contre ton identification. Ainsi c'est par l'attaque que tu perds ton identification, parce que quand tu attaques tu dois avoir oublié ce que tu es. Et si ta réalité est celle de Dieu, quand tu attaques tu ne te souviens pas de Lui. Ce n'est pas parce qu'il a disparu, mais parce que tu choisis activement de ne pas te souvenir de Lui. Tu ne pourrais pas prendre une décision aussi insane si tu te rendais compte des ravages qu'elle produit sur ta paix d'esprit. Tu la prends uniquement parce que tu crois encore qu'elle peut t'obtenir quelque chose que tu veux. Il s'ensuit, donc, que tu veux quelque chose d'autre que la paix d'esprit, mais tu n'as pas considéré ce que cela doit être. Or le résultat logique de ta décision est parfaitement clair, pour peu que tu veuilles le voir. En te décidant contre ta réalité, tu t'es fait vigilant contre Dieu et Son Royaume. Et c'est cette vigilance qui te fait craindre de te souvenir de Lui. III. Le dieu de la maladie Tu n'as pas attaqué Dieu et tu L'aimes vraiment. Peux-tu changer ta réalité ? Nul ne peut avoir pour volonté de se détruire soimême. Quand tu penses que tu t'attaques toi-même, c'est le signe infaillible que tu hais ce que tu penses être. Et c'est cela, et seulement cela, que tu peux attaquer. Ce que tu penses être peut être très haïssable, et ce que cette étrange image te fait faire peut être très destructeur. Or la destruction n'est pas plus réelle que l'image, quoique ceux qui font des idoles les adorent vraiment. Les idoles ne sont rien, mais leurs adorateurs sont les Fils de Dieu dans la maladie. Dieu voudrait qu'ils soient délivrés de leur maladie et retournés à Son Esprit. Il ne limitera pas ton pouvoir de les aider, parce qu'il te l'a d o n n é . N'en aie pas peur, parce que c'est ton salut. Quel Consolateur peut-il y avoir pour les enfants malades de Dieu, si ce n'est Son pouvoir par toi ? Souviens-toi que peu importe où Il est accepté dans la Filialité. Il est toujours accepté pour tous; et quand ton esprit Le reçoit, le souvenir de Lui s'éveille dans toute la Filialité. Guéris tes frères simplement en acceptant Dieu pour eux. Vos esprits ne sont pas séparés, et Dieu a un seul canal pour la guérison parce qu'il a un seul Fils. Le Lien de Communication restant entre Dieu et tous Ses enfants les unit entre eux, et les unit à Lui. En être conscient, c'est les guérir, parce que c'est être conscient que nul n'est séparé et qu'ainsi nul n'est malade. Croire qu'un Fils de Dieu peut être malade, c'est croire qu'une partie de Dieu peut souffrir. L'amour ne peut pas souffrir, parce qu'il ne peut pas attaquer. Le souvenir de l'amour s'accompagne donc d'invulnérabilité. Même s'il y croit, ne te range pas du côté de la maladie en présence d'un Fils de Dieu, car ton acceptation de Dieu en lui reconnaît l'Amour de Dieu qu'il a oublié. En le reconnaissant pour une partie de Dieu, tu lui rappelles la vérité à son sujet, qu'il nie. Voudrais-tu renforcer son déni de Dieu et ainsi te perdre de vue? Ou voudrais-tu lui rappeler son entièreté et te souvenir avec lui de ton Créateur? Croire qu'un Fils de Dieu est malade, c'est adorer la même idole que lui. Dieu a créé l'amour et non l'idolâtrie. Toutes les formes d'idolâtrie sont des caricatures de la création qu'enseignent des esprits malades et trop divisés pour connaître que la création partage le pouvoir sans jamais l'usurper. La maladie est idolâtrie, parce que c'est la croyance que le pouvoir peut t'être enlevé. Or cela est impossible, parce que tu fais partie de Dieu, Qui est tout pouvoir. Un dieu malade doit être une idole, faite à l'image de ce que son faiseur pense être. Et c'est exactement ce que l'ego perçoit dans un Fils de Dieu : un dieu malade, qui s'est créé luimême, qui se suffit à lui-même, très méchant et très vulnérable. Est-ce cette idole que tu voudrais adorer? Est-ce pour sauver cette image que tu voudrais être si vigilant? As-tu vraiment peur de perdre ça ? Regarde calmement la conclusion logique du système de pensée de l'ego et juge si ce qu'il offre est réellement ce que tu veux, car c'est ce qu'il t'offre. Pour obtenir cela, tu désires attaquer la Divinité de tes frères et ainsi perdre la tienne de vue. Et tu désires la tenir cachée pour protéger une idole que tu penses capable de te sauver des dangers qu'elle représente, mais qui n'existent pas. Il n'y a pas d'idolâtres dans le Royaume, mais tout ce que Dieu a créé est grandement apprécié, chacun ayant la calme connaissance qu'il fait partie de Lui. Le Fils de Dieu ne connaît pas d'idoles, mais il connaît son Père. La santé en ce monde est l'équivalent de la valeur au Ciel. Ce n'est pas par mon mérite que je contribue à toi mais par mon amour, car tu ne t'accordes pas de valeur. Quand tu ne t'accordes pas de valeur, tu deviens malade, mais la valeur que je t'accorde peut te guérir, parce que la valeur du Fils de Dieu est une. Quand j'ai dit : «Je vous donne ma paix», je le pensais vraiment. La paix vient de Dieu par moi à toi. Elle est pour toi, même s'il se peut que tu ne la demandes pas. Quand un frère est malade, c'est parce qu'il ne demande pas la paix; par conséquent, il ne connaît pas qu'il l'a. L'acceptation de la paix est le déni de l'illusion, et la maladie est une illusion. Or chaque Fils de Dieu a le pouvoir de nier les illusions partout dans le Royaume, simplement en les niant complètement en luimême. Je peux te guérir parce que je te connais. Je connais ta valeur pour toi, et c'est cette valeur qui te rend entier. Un esprit entier n'est pas idolâtre; il ne sait rien des lois conflictuelles. Je te guérirai simplement parce que j'ai un seul message, et il est vrai. Ta foi en lui te rend entier quand tu as foi en moi. C'est sans tromperie que j'apporte le message de Dieu; tu apprendras cela en apprenant que tu reçois toujours autant que tu acceptes. Tu pourrais accepter la paix maintenant pour chacun, et offrir à tous la parfaite délivrance de toutes les illusions parce que tu as entendu Sa Voix. Mais n'aie pas d'autres dieux devant Lui ou tu n'entendras pas. Dieu n'est pas jaloux des dieux que tu fais mais tu l'es, toi. Tu voudrais les sauver et les servir, parce que tu crois qu'ils t'ont fait. Tu penses qu'ils sont ton père, parce que tu projettes sur eux le fait apeurant que tu les as faits pour remplacer Dieu. Or quand ils semblent te parler, souvienstoi que rien ne peut remplacer Dieu, et quels que soient les remplacements que tu as tentés, ils ne sont rien. Tout simplement, donc, tu crois peut-être que tu as peur du néant, mais en réalité tu as peur de rien. En prenant conscience de cela, tu es guéri. Tu entendras le dieu que tu écoutes. Tu as fait le dieu de la maladie, et en le faisant tu t'es rendu capable de l'entendre. Or tu ne l'as pas créé, parce qu'il n'est pas la Volonté du Père. Il n'est donc pas éternel et il sera défait pour toi à l'instant où tu signifieras ton désir de n'accepter que l'éternel. Si Dieu a un seul Fils, il y a un seul Dieu. Tu partages la réalité avec Lui, parce que la réalité n'est pas divisée. Accepter d'autres dieux devant Lui, c'est placer d'autres images devant toi. Tu ne te rends pas compte combien tu écoutes tes dieux ni combien tu es vigilant en leur nom. Or ils existent uniquement parce que tu les honores. Rends l'honneur où il est dû et à toi sera la paix. C'est ton héritage de ton vrai Père. Tu ne peux pas faire ton Père, et le père que tu as fait ne t'a pas fait. Aux illusions nul honneur n'est dû, car les honorer c'est honorer rien. Or la peur non plus ne leur est pas due, car rien ne peut pas être apeurant. Tu as choisi d'avoir peur de l'amour à cause de sa parfaite incapacité de nuire, et tu as été désireux, à cause de cette peur, d'abandonner ta propre parfaite capacité d'aider et ta propre Aide parfaite. Ce n'est qu'à l'autel de Dieu que tu trouveras la paix. Et cet autel est en toi parce que Dieu l'a mis là. SaVoix t'appelle encore à retourner, et Il sera entendu lorsque tu ne placeras pas d'autres dieux devant Lui. Tu peux abandonner le dieu de la maladie pour tes frères; en fait, c'est ce que tu devras faire si tu l'abandonnes pour toi-même. Car si tu vois le dieu de la maladie où que ce soit, tu l'as accepté. Et si tu l'acceptes, tu te prosterneras devant lui et tu l'adoreras, parce qu'il a été fait comme remplaçant de Dieu. Il est la croyance que tu peux choisir quel dieu est réel. Bien qu'il soit clair que cela n'a rien à voir avec la réalité, il est également clair que cela a tout à voir avec la réalité telle que tu la perçois. IV. La fin de la maladie Toute magie est une tentative pour réconcilier l'inconciliable. Toute religion est la re-connaissance de ce que l'inconciliable ne peut être réconcilié. Maladie et perfection sont inconciliables. Si Dieu t'a créé parfait, tu es parfait. Si tu crois que tu peux être malade, tu as placé d'autres dieux devant Lui. Dieu n'est pas en guerre contre le dieu de la maladie que tu as fait, mais tu l'es, toi. Il est le symbole de la décision de rejeter Dieu, et tu as peur de lui parce qu'il n'est pas conciliable avec la Volonté de Dieu. Si tu l'attaques, tu le rends réel pour toi. Mais si tu refuses de l'adorer sous quelque forme qu'il t'apparaisse et où que tu penses le voir, il disparaîtra dans le néant dont il a été fait. La réalité ne peut se faire jour que dans un esprit qu'aucun nuage n'obscurcit. Elle est toujours là pour être acceptée, mais son acceptation dépend de ton désir de l'avoir. Connaître la réalité doit comporter le désir de juger l'irréalité pour ce qu'elle est. Passer sur le néant, c'est simplement le juger correctement et, grâce à ton aptitude à l'estimer véritablement, en lâcher prise. La connaissance ne peut pas se faire jour dans un esprit rempli d'illusions, parce que la vérité et l'illusion sont inconciliables. La vérité est entière et elle ne peut pas être connue par une partie d'esprit. La Filialité ne peut pas être perçue comme partiellement malade, parce que la percevoir de cette façon c'est ne pas la percevoir du tout. Si la Filialité est une, elle est une à tous égards. L'unité est indivisible. Si tu perçois d'autres dieux, ton esprit est divisé et tu ne seras pas capable de limiter la division, parce que c'est le signe que tu as soustrait une partie de ton esprit à la Volonté de Dieu. Cela signifie qu'elle est hors de contrôle. Être hors de contrôle, c'est être hors de la raison, et alors l'esprit devient déraisonnable. En définissant l'esprit faussement, tu le perçois fonctionnant faussement. Les lois de Dieu garderont ton esprit en paix parce que la paix est Sa Volonté, et Ses lois sont établies pour la maintenir. Ses lois sont celles de la liberté, mais les tiennes sont celles de l'asservissement. Puisque liberté et asservissement sont inconciliables, leurs lois ne peuvent être comprises ensemble. Les lois de Dieu n'opèrent que pour ton bien, et il n'est point d'autres lois à part des Siennes. Tout le reste est simplement sans loi et donc chaotique. Or Dieu Lui-même a protégé tout ce qu'il a créé par Ses lois. Tout ce qui ne leur est pas soumis n'existe pas. « Les lois du chaos» est une expression in-signifiante. La création est en parfait accord avec Ses Lois et le chaotique est sans signification parce qu'il est sans Dieu. Tu as « donné » ta paix aux dieux que tu as faits mais ils ne sont pas là pour te l'enlever et tu ne peux pas la leur donner. Tu n'es pas libre d'abandonner la liberté, mais seulement de la nier. Tu ne peux pas faire ce qui n'était pas l'intention de Dieu, car ce qui n'est pas Son intention n'arrive pas. Tes dieux n'apportent pas le chaos; c'est toi qui les revêts de chaos et qui l'acceptes d'eux. Tout cela n'a jamais été. Il n'y a jamais rien eu, que les lois de Dieu, et il n'y aura jamais rien, que Sa Volonté. Tu fus créé par Ses lois et par Sa Volonté, et la manière de ta création t'a établi comme créateur. Ce que tu as fait est si indigne de toi que tu ne pourrais guère le vouloir, si tu étais désireux de le voir tel que c'est. Tu ne verras rien du tout. Et ta vision automatiquement se portera plus loin sur ce qui est en toi et tout autour de toi. La réalité ne peut pas passer au travers des obstructions que tu interposes, mais elle t'enveloppera complètement quand tu en lâcheras prise. Quand tu as fait l'expérience de la protection de Dieu, faire des idoles devient inconcevable. Il n'y a pas d'étranges images dans l'Esprit de Dieu, et ce qui n'est pas dans Son Esprit ne peut pas être dans le tien, parce que vous êtes d'un même esprit et cet esprit Lui appartient. Il est à toi parce qu'il Lui appartient; car la propriété, pour Lui, c'est le partage. Et s'il en est ainsi pour Lui, il en est ainsi pour toi. Ses définitions sont Ses lois, car par elles Il a établi l'univers pour ce qu'il est. Aucun des faux dieux que tu tentes d'interposer entre toi et ta réalité n'affecte le moindrement la vérité. La paix est à toi parce que Dieu t'a créé. Et Il n'a créé rien d'autre. Le miracle est l'acte d'un Fils de Dieu qui a mis de côté tous les faux dieux et qui appelle ses frères à faire de même. C'est un acte de foi, parce qu'il reconnaît que son frère peut le faire. C'est un appel au Saint-Esprit dans son esprit, un appel qui est renforcé par l'union. Parce que le faiseur de miracles a entendu la Voix de Dieu, il La renforce en un frère malade en affaiblissant sa croyance en la maladie, qu'il ne partage pas. Le pouvoir d'un esprit peut luire en un autre, parce que toutes les lampes de Dieu furent allumées par la même étincelle. Elle est partout et elle est éternelle. En beaucoup il ne reste que l'étincelle, car les Grands Rayons sont obscurcis. Or Dieu a gardé l'étincelle vivante afin que les Rayons ne puissent jamais être complètement oubliés. Pour peu que tu voies la petite étincelle, tu apprendras qu'il est une plus grande lumière, car les Rayons sont là sans être vus. Percevoir l'étincelle guérira, mais connaître la lumière créera. Or dans le retour il faut d'abord que la petite lumière soit reconnue, car la séparation fut une descente de l'immensité vers la petitesse. Mais l'étincelle est toujours aussi pure que la Grande Lumière, parce qu'elle est l'appel restant de la création. Mets toute ta foi en elle et Dieu Lui-même te répondra. V. Le déni de Dieu Les rituels du dieu de la maladie sont étranges et très exigeants. La joie n'est jamais permise, car la dépression est son signe d'allégeance. La dépression signifie que tu as désavoué Dieu. Beaucoup ont peur du blasphème mais ils ne comprennent pas ce que cela signifie. Ils ne se rendent pas compte que nier Dieu, c'est nier leur propre Identité, et en ce sens le salaire du péché est la mort. C'est un sens très littéral : le déni de la vie entraîne la perception de son opposé, comme toutes les formes de déni remplacent ce qui est par ce qui n'est pas. Nul ne peut réellement faire cela, mais que tu penses pouvoir le faire et croies l'avoir fait est incontestable. N'oublie pas, toutefois, que nier Dieu aboutit inévitablement à la projection, et tu croiras que d'autres t'ont fait cela, et non toi. Tu reçois forcément le message que tu donnes parce que c'est le message que tu veux. Tu crois peut-être que tu juges tes frères au message qu'ils te donnent mais tu les as jugés au message que toi tu leur donnes. Ne leur attribue pas ton déni de la joie, sinon tu ne peux pas voir l'étincelle en eux qui t'apporterait la joie. C'est le déni de l'étincelle qui apporte la dépression, car chaque fois que tu vois tes frères sans elle, tu nies Dieu. Faire allégeance au déni de Dieu, c'est la religion de l'ego. De toute évidence, le dieu de la maladie exige le déni de la santé, parce que la santé est en opposition directe avec sa propre survie. Mais considère ce que cela signifie pour toi. À moins d'être malade, tu ne peux pas garder les dieux que tu as faits, car c'est seulement dans la maladie que tu pourrais en vouloir. Le blasphème, donc, est un sui-cide et non un déi-cide. Cela signifie que tu désires ne pas te connaître toi-même afin d'être malade. 'Voilà l'offrande que ton dieu exige parce que, l'ayant fait de ton insanité, il est une idée insane. Il prend de nombreuses formes, mais bien qu'il semble être de nombreuses choses différentes, il est une seule idée : le déni de Dieu. La maladie et la mort semblaient entrer dans l'esprit du Fils de Dieu contre Sa Volonté. «L'attaque contre Dieu» a fait croire à Son Fils qu'il était sans Père, et de sa dépression il a fait le dieu de la dépression. C'était son alternative à la joie, parce qu'il ne voulait pas accepter le fait que, bien qu'il soit lui-même un créateur, il avait été créé. Or le Fils ne peut rien sans le Père, Qui est sa seule Aide. J'ai dit plus tôt que de toi-même tu ne peux rien faire, mais tu n'es pas de toi-même. Si tu l'étais, ce que tu as fait serait vrai, et tu ne pourrais jamais t'échapper. C'est parce que tu ne t'es pas fait toi-même que tu n'as pas besoin de te troubler pour rien. Tes dieux ne sont rien, parce que ton Père ne les a pas créés. Tu ne peux pas faire des créateurs qui ne sont pas comme ton Créateur, pas plus qu'il n'aurait pu créer un Fils qui n'était pas comme Lui. Si la création est partage, elle ne peut pas créer ce qui n'est pas comme elle. Elle ne peut partager que ce qu'elle est. La dépression est isolement; ainsi elle ne pouvait pas avoir été créée. Fils de Dieu, tu n'as pas péché mais tu t'es fort trompé. Or cela peut être corrigé et Dieu t'aidera, connaissant que tu ne saurais pécher contre Lui. Tu L'as nié parce que tu L'aimais, connaissant que si tu reconnaissais ton amour pour Lui, tu ne pourrais pas Le nier. Par conséquent, ton déni de Lui signifie que tu L'aimes, et que tu connais qu'il t'aime. Souviens-toi que ce que tu nies, tu as dû le connaître autrefois. Et si tu acceptes le déni, tu peux accepter qu'il soit défait. Ton Père ne t'a pas nié. Il ne riposte pas, mais Il t'appelle à retourner. Quand tu penses qu'il n'a pas répondu à ton appel, tu n'as pas répondu au Sien. Il t'appelle de chaque partie de la Filialité, à cause de Son Amour pour Son Fils. Si tu entends Son message, Il t'a répondu, et tu apprendras de Lui si tu entends bien. L'Amour de Dieu est dans tout ce qu'il a créé, car Son Fils est partout. Regarde tes frères avec paix et Dieu Se précipitera dans ton coeur en reconnaissance du don que tu Lui fais. Ne te tourne pas vers le dieu de la maladie pour guérir mais seulement vers le Dieu de l'amour, car la guérison est la re-connaissance de Lui. Quand tu Le reconnaîtras, tu connaîtras qu'il n'a jamais cessé de te reconnaître et que dans Sa re-connaissance de toi se trouve ton être. Tu n'es pas malade et tu ne peux pas mourir. Mais tu peux te confondre toi-même avec des choses qui le peuvent. Souviens-toi, toutefois, que c'est blasphémer de faire cela, car cela signifie que tu regardes sans amour et Dieu et Sa création, dont Il ne peut pas être séparé. Seul l'éternel peut être aimé, car l'amour ne meurt pas. Ce qui est de Dieu est Sien à jamais, et tu es de Dieu. Se permettrait-Il de souffrir? Et offrirait-Il à Son Fils quoi que ce soit qui n'est pas acceptable pour Lui? Si tu t'acceptes toi-même tel que Dieu t'a créé, tu seras incapable de souffrir. Or pour faire cela tu dois Le reconnaître comme ton Créateur. Ce n'est pas qu'autrement tu serais puni. C'est simplement parce que reconnaître ton Père, c'est te reconnaître toi-même tel que tu es. Ton Père t'a créé entièrement sans péché, entièrement sans douleur et entièrement sans souffrance d'aucune sorte. Si tu Le nies, tu apportes le péché, la douleur et la souffrance dans ton propre esprit à cause du pouvoir qu'il lui a d o n n é . Ton esprit est capable de créer des mondes, mais il peut aussi nier ce qu'il crée parce qu'il est libre. Tu ne te rends pas compte combien tu t'es nié toi-même, ni combien Dieu, dans son Amour, voudrait qu'il n'en soit rien. Or Il n'interfère pas avec toi, parce qu'il ne connaîtrait pas Son Fils s'il n'était pas libre. Interférer avec toi, ce serait S'attaquer Luimême, et Dieu n'est pas insane. Quand tu Le nies, tu es insane. Voudrais-tu qu'il partage ton insanité? Dieu ne cessera jamais d'aimer Son Fils, et Son Fils ne cessera jamais de L'aimer. Telle était la condition de la création de Son Fils, à jamais fixée dans l'Esprit de Dieu. Connaître cela, c'est la santé d'esprit. Le nier, c'est l'insanité. Dieu S'est donné à toi en ta création, et Ses dons sont é t e r n e l s . Te nierais-tu toi-même à Lui? À partir des dons que tu Lui fais, le Royaume sera rendu à Son Fils. Son Fils s'est retiré lui-même de Son don en refusant d'accepter ce qui avait été créé pour lui, et ce qu'il avait créé au Nom de son Père. Le Ciel attend son retour, car il fut créé pour être la demeure du Fils de Dieu. Tu n'es chez toi nulle part ailleurs et en nulle autre condition. Ne te nie pas la joie qui a été créée pour toi pour la misère que tu as faite pour toi. Dieu t'a donné les moyens de défaire ce que tu as fait. Écoute, et tu apprendras comment te souvenir de ce que tu es. Si Dieu connaît Ses enfants entièrement sans péché, c'est un blasphème de les percevoir coupables. Si Dieu connaît Ses enfants entièrement sans douleur, c'est un blasphème de percevoir la souffrance où que ce soit. Si Dieu connaît ses enfants entièrement joyeux, c'est un blasphème d'être déprimé. Toutes ces illusions, et les nombreuses autres formes que peut prendre le blasphème, sont des refus d'accepter la création telle qu'elle est. Si Dieu a créé Son Fils parfait, c'est ainsi que tu dois apprendre à le voir pour apprendre quelle est sa réalité. En tant que partie de la Filialité, c'est aussi ainsi que tu dois te voir toi-même pour apprendre quelle est la tienne. Ne perçois rien que Dieu n'ait pas créé, ou tu Le nies. Sa Paternité est la seule qui soit, et elle est à toi uniquement parce qu'il te l'a donnée. Les dons que tu te fais à toi-même sont in-signifiants, mais les dons que tu fais à tes créations sont pareils aux Siens, parce qu'ils sont donnés en Son Nom. C'est pourquoi tes créations sont aussi réelles que les Siennes. Or la vraie Paternité doit être reconnue si le vrai Fils doit être connu. Tu crois que les choses malades que tu as faites sont tes vraies créations, parce que tu crois que les images malades que tu perçois sont les Fils de Dieu. C'est seulement si tu acceptes la Paternité de Dieu que tu auras quoi que ce soit, parce que Sa Paternité t'a tout donné. C'est pourquoi Le nier, c'est te nier toi-même. L'arrogance est le déni de l'amour, parce que l'amour partage et l'arrogance retient. Aussi longtemps que les deux te paraîtront désirables, le concept de choix, qui n'est pas de Dieu, te restera. Bien que ce ne soit pas vrai dans l'éternité, c'est vrai dans le temps, de sorte que tant que le temps durera dans ton esprit, il y aura des choix. Le temps même est ton choix. Si tu veux te souvenir de l'éternité, tu ne dois regarder que l'éternel. Si tu te permets de devenir préoccupé par le temporel, tu vis dans le temps. Comme toujours, ton choix est déterminé par ce à quoi tu accordes de la valeur. Le temps et l'éternité ne peuvent pas être réels tous les deux, parce qu'ils se contredisent l'un l'autre. Si tu n'acceptes pour réel que ce qui est intemporel, tu commenceras à comprendre l'éternité et à la faire tienne.
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Un cours en miracles- Chapitre 9 - L'acceptation de l'expiation
15/02/2010 17:05
Chapitre 9 L'ACCEPTATION DE L'EXPIATION I. L'acceptation de la réalité La peur de la Volonté de Dieu est l'une des croyances les plus étranges que l'esprit humain ait jamais faites. Cela n'aurait pas pu se produire à moins que l'esprit n'ait déjà été profondément divisé, ce qui fait qu'il était possible pour lui d'avoir peur de ce qu'il est réellement. La réalité ne peut rien «menacer», sauf les illusions, puisque la réalité ne peut soutenir que la vérité. Le seul fait que la Volonté de Dieu, qui est ce que tu es, soit perçue comme apeurante, démontre que tu as peur de ce que tu es. Ce n'est donc pas la Volonté de Dieu qui te fait peur, mais la tienne. Ta volonté n'est pas celle de l'ego, et c'est pourquoi l'ego est contre toi. Ce qui semble être la peur de Dieu est réellement la peur de ta propre réalité. Il est impossible d'apprendre quoi que ce soit avec constance dans un état de panique. Si le but de ce cours est de t'aider à te souvenir de ce que tu es, et si tu crois que ce que tu es est apeurant, alors il doit suivre que tu n'apprendras pas ce cours. Or la raison de ce cours est que tu ne connais pas ce que tu es. Si tu ne connais pas ce qu'est ta réalité, pourquoi serais-tu si sûr qu'elle est apeurante ? L'association de la vérité et de la peur, qui serait au mieux très artificielle, est particulièrement inappropriée dans l'esprit de ceux qui ne connaissent pas ce qu'est la vérité. Tout ce que cela pourrait signifier, c'est que tu associes arbitrairement quelque chose qui est au-delà de ta conscience avec quelque chose que tu ne veux pas. Il est évident, donc, que tu juges de quelque chose dont tu es totalement inconscient. Tu as monté cette étrange situation de telle sorte qu'il est impossible d'en échapper sans un Guide Qui connaît, Lui, ce qu'est ta réalité. Le but de ce Guide est simplement de te rappeler ce que tu veux. Il ne tente pas de t'imposer une volonté étrangère. Il fait simplement tous les efforts possibles, dans les limites que tu Lui imposes, pour rétablir ta propre volonté dans ta conscience. Tu as emprisonné ta volonté au-delà de ta propre conscience, où elle demeure mais ne peut pas t'aider. Quand j'ai dit que la fonction du Saint-Esprit est de séparer le vrai du faux dans ton esprit, je voulais dire qu'il a le pouvoir de regarder dans ce que tu as caché et d'y reconnaître la Volonté de Dieu. Le fait qu'il reconnaît cette Volonté peut la rendre réelle pour toi parce qu'il est dans ton esprit; par conséquent, Il est ta réalité. Si, donc, Sa perception de ton esprit t'en révèle la réalité, Il t'aide à te souvenir de ce que tu es. Dans ce processus, la seule source de peur est ce que tu penses que tu vas perdre. Or il n'y a que ce que le Saint- Esprit voit que tu puisses avoir. J'ai souligné maintes fois que le Saint-Esprit ne te demandera jamais de sacrifier quoi que ce soit. Mais si tu exiges de toi-même le sacrifice de la réalité, le Saint-Esprit doit te rappeler que ce n'est pas la Volonté de Dieu parce que ce n'est pas la tienne. Il n'y a pas de différence entre ta volonté et Celle de Dieu. Si tu n'avais pas un esprit divisé, tu reconnaîtrais que le salut est d'exercer ta volonté parce que c'est la communication. Il est impossible de communiquer en des langues étrangères. Toi et ton Créateur pouvez communiquer par la création, parce que cela et cela seul est Votre Volonté conjointe. Un esprit divisé ne peut pas communiquer, parce qu'il parle pour des choses différentes au même esprit. Cela lui fait perdre l'aptitude à communiquer pour la simple raison qu'une communication confuse ne signifie rien. Un message ne peut pas être communiqué à moins d'avoir du sens. À quel point tes messages peuvent-ils être sensés quand tu demandes ce que tu ne veux pas ? Or aussi longtemps que tu as peur de ta volonté, c'est précisément ce que tu demandes. Tu maintiens peut-être que le Saint-Esprit ne te répond pas, mais il serait plus sage de te demander quel genre de questionneur tu es. Tu ne demandes pas seulement ce que tu veux. Car ce qui te fait peur, c'est que tu pourrais bien le recevoir, et tu le recevrais. C'est pourquoi tu persistes à demander à l'enseignant qui ne pourrait jamais te donner ce que tu veux. De lui tu ne pourras jamais apprendre ce que c'est, et cela te donne une illusion de sécurité. Or tu ne peux pas être à l'abri de la vérité mais seulement dans la vérité. La réalité est la seule sécurité. Ta volonté est ton salut parce que c'est la même que Celle de Dieu. La séparation n'est rien de plus que la croyance qu'elle est différente. Aucun esprit juste ne peut croire que sa volonté est plus forte que Celle de Dieu. Donc, si un esprit croit que sa volonté est différente de la Sienne, il ne peut que décider soit qu'il n'y a pas de Dieu, soit que la Volonté de Dieu est apeurante. Le premier cas représente l'athée et le second, le martyr, qui croit que Dieu exige des sacrifices. L'une ou l'autre de ces décisions insanes induit la panique, parce que l'athée croit qu'il est seul et le martyr croit que Dieu le crucifie. Or nul ne veut réellement ni l'abandon ni la riposte, bien que beaucoup puissent rechercher les deux. Peuxtu demander au Saint-Esprit de tels « dons » en t'attendant vraiment à les recevoir? Il ne peut pas te donner quelque chose que tu ne veux pas. Quand tu demandes au Donneur Universel ce que tu ne veux pas, tu demandes ce qui ne peut pas être donné, parce que ce ne fut jamais créé. Ce ne fut jamais créé parce que ce ne fut jamais ta volonté pour toi. Chacun doit finalement se souvenir de la Volonté de Dieu, parce que chacun doit finalement se reconnaître lui-même. Cette re-connaissance est la re-connaissance de ce que sa volonté et Celle de Dieu ne font qu'un. En présence de la vérité, il n'y a ni incroyants ni sacrifices. Dans la sécurité de la réalité, la peur est totalement in-signifiante. Nier ce qui est ne peut que sembler être apeurant. La peur ne peut pas être réelle sans une cause, et Dieu est la seule Cause. Dieu est Amour et tu Le veux vraiment. Cela est ta volonté. Demande cela et tu seras exaucé, parce que tu ne demanderas que ce qui t'appartient. Quand tu demandes au Saint-Esprit ce qui te blesserait, Il ne peut pas répondre parce que rien ne peut te blesser, et tu demandes donc rien. Chaque souhait qui vient de l'ego est un souhait de rien; or demander cela n'est pas une requête. C'est simplement un déni sous forme de requête. Le Saint-Esprit ne Se soucie pas de la forme, n'étant conscient que de la signification. L'ego ne peut pas demander quoi que ce soit au Saint-Esprit parce qu'il y a entre eux un échec complet de la communication. Or tu peux tout demander au Saint-Esprit, parce que les requêtes que tu Lui fais sont réelles, étant de ton esprit juste. Le Saint- Esprit nierait-il la Volonté de Dieu? Et pourrait-Il manquer de la reconnaître en Son Fils ? Tu ne reconnais pas l'énorme gaspillage d'énergie que tu fais en niant la vérité. Que dirais-tu de quelqu'un qui persisterait à tenter l'impossible, croyant que c'est réussir que de l'accomplir? La croyance que tu dois avoir l'impossible pour être heureux est en désaccord total avec le principe de la création. Dieu ne pourrait pas vouloir que ton bonheur dépende de ce que tu ne pourrais jamais avoir. Le fait que Dieu est Amour ne requiert pas la croyance mais requiert certes l'acceptation. Il t'est certes possible de nier les faits, bien qu'il te soit impossible de les changer. Si tu te mets les mains devant les yeux, tu ne verras pas parce que tu interfères avec les lois de la vue. Si tu nies l'amour, tu ne le connaîtras pas parce que ta coopération est la loi de son être. Tu ne peux pas changer les lois que tu n'as pas faites, et les lois du bonheur ont été créées pour toi et non par toi. Toute tentative pour nier ce qui est doit être apeurante, et si la tentative est forte elle induira la panique. Vouloir à l'encontre de la réalité, bien que ce soit impossible, peut devenir un but très persistant même si tu n'en veux pas. Mais considère le résultat de cette étrange décision. Tu dévoues ton esprit à ce que tu ne veux pas. A quel point ce dévouement peut-il être réel ? Si tu ne le veux pas, cela n'a jamais été créé. Si ça n'a jamais été créé, cela n'est rien. Peux-tu réellement te dévouer à rien ? Dieu dans Son dévouement pour toi t'a créé dévoué à tout, et t'a donné ce à quoi tu es dévoué. Autrement, tu n'aurais pas été créé parfait. La réalité est tout, et tu as tout parce que tu es réel. Tu ne peux pas faire l'irréel parce que l'absence de réalité est apeurante, et la peur ne peut pas être créée. Aussi longtemps que tu crois que la peur est possible, tu ne créeras pas. Des ordres de réalité opposés rendent la réalité in-signifiante; or la réalité est signification. Souviens-toi, donc, que la Volonté de Dieu est déjà possible, et rien d'autre ne le sera jamais. Cela est la simple acceptation de la réalité, parce que cela seul est réel. Tu ne peux pas distordre la réalité et connaître ce qu'elle est. Et si tu distords la réalité tu feras l'expérience de l'angoisse, de la dépression et finalement de la panique, parce que tu essaies de te rendre toi-même irréel. Quand tu ressens ces choses, n'essaie pas de chercher la vérité au-delà de toi-même, car la vérité ne peut être qu'au-dedans de toi. Dis, par conséquent : Le Christ est en moi, et où Il est Dieu doit être, car le Christ fait partie de Lui. II. La réponse à la prière Quiconque a jamais essayé d'utiliser la prière pour demander quelque chose a fait l'expérience de ce qui paraît être un échec. Cela est vrai non seulement en rapport avec des choses concrètes qui pourraient s'avérer nuisibles, mais en rapport aussi avec des requêtes qui concordent parfaitement avec ce cours. Ces dernières en particulier pourraient être interprétées à tort comme la «preuve» que le cours ne pense pas ce qu'il dit. Tu dois te souvenir, toutefois, que le cours affirme à maintes reprises que son but est l'évasion hors de la peur. Supposons, donc, que ce que tu demandes au Saint-Esprit est ce que tu veux réellement, mais que tu en as encore peur. Si cela était le cas, en l'atteignant, ce ne serait plus ce que tu veux. C'est pourquoi certaines formes concrètes de guérison ne sont pas accomplies, même quand l'état de guérison l'est. Il se peut qu'un individu demande la guérison corporelle parce qu'il a peur du mal physique. En même temps, s'il était guéri physiquement, la menace pour son système de pensée pourrait être considérablement plus apeurante que son expression physique. Dans ce cas, ce qu'il demande n'est pas réellement la délivrance de la peur mais l'enlèvement d'un symptôme qu'il a lui-même choisi. Cette requête, donc, n'est pas du tout une requête de guérison. La Bible souligne que toute prière est exaucée, et cela est certes vrai. Le fait même que tu aies demandé quoi que ce soit au Saint- Esprit t'assure une réponse. Or il est également certain que nulle réponse donnée par Lui ne pourrait jamais augmenter la peur. Il est possible que Sa réponse ne soit pas entendue. Il est impossible, toutefois, qu'elle soit perdue. Il y a de nombreuses réponses que tu as déjà reçues mais que tu n'as pas encore entendues. Je t'assure qu'elles t'attendent. Si tu veux connaître que tes prières sont exaucées, ne doute jamais d'un Fils de Dieu. Ne doute pas de lui et ne le confonds pas, car ta foi en lui est ta foi en toi-même. Si tu veux connaître Dieu et Sa Réponse, crois en moi dont la foi en toi est inébranlable. Peux-tu demander véritablement au Saint-Esprit et douter de ton frère ? Crois que ses paroles sont vraies à cause de la vérité qui est en lui. Tu t'uniras à la vérité en lui, et ses paroles seront vraies. Comme tu l'entends, tu m'entendras. Écouter la vérité, c'est pour toi la seule façon maintenant de pouvoir l'entendre, et enfin de la connaître. Le message que ton frère te donne dépend de toi. Que te ditil? Que voudrais-tu qu'il te dise? Ce que tu décides à son sujet détermine le message que tu reçois. Souviens-toi que le Saint- Esprit est en lui et que Sa Voix te parle par lui. Que peut te dire un frère si saint, sauf la vérité? Mais l'écoutes-tu? Il se peut que ton frère ne connaisse pas qui il est, mais il y a dans son esprit une lumière qui connaît. Cette lumière peut luire dans le tien, revêtant ses paroles de vérité et te rendant apte à les entendre. Ses paroles sont la réponse que le Saint-Esprit te d o n n e . Ta foi en lui est-elle assez forte pour te permettre d'entendre ? Tu ne peux pas plus prier pour toi seul que tu ne peux trouver la joie pour toi seul. La prière est une ré-affirmation de l'inclusion, dirigée par le Saint-Esprit selon les lois de Dieu. Le salut est de ton frère. Le Saint-Esprit S'étend de ton esprit au sien, et te répond. Tu ne peux pas entendre la Voix pour Dieu en toi seul, parce que tu n'es pas seul. Et Sa réponse est seulement pour ce que tu es. Tu ne connaîtras pas la confiance que j'ai en toi à moins que tu ne l'étendes. Tu ne te fieras pas à la direction du Saint- Esprit ni ne croiras qu'elle est pour toi à moins de l'entendre en autrui. Elle doit être pour ton frère parce qu'elle est pour toi. Dieu aurait-Il créé une Voix pour toi tout s e u l ? Pourrais-tu entendre Sa réponse, sauf comme Il répond à tous les Fils de Dieu? Entends ton frère dire ce que tu voudrais que je t'entende dire, car tu ne voudrais pas que je sois trompé. Je t'aime pour la vérité en toi, comme Dieu t'aime. Tes tromperies te trompent peut-être, toi, mais elles ne peuvent pas me tromper. Connaissant ce que tu es, je ne peux pas douter de toi. Je n'entends que le Saint-Esprit en toi, Qui me parle par toi. Si tu veux m'entendre, entends mes frères en qui parle la Voix pour Dieu. La réponse à toutes les prières se trouve en eux. Tu auras ta réponse comme tu l'entendras en chacun. N'écoute rien d'autre ou tu n'entendras pas véritablement. Crois en tes frères parce que je crois en toi, et tu apprendras que ma croyance en toi est justifiée. Crois en moi en croyant en eux, pour l'amour de ce que Dieu leur a donné. Ils te répondront si tu apprends à ne leur demander que la vérité. Ne demande pas d'être béni sans les bénir, car c'est la seule façon pour toi d'apprendre combien tu es béni. En suivant cette voie, tu cherches la vérité en toi. Ce n'est pas aller au-delà de toi-même mais vers toi-même. N'entends que la Réponse de Dieu en Ses Fils et tu auras ta réponse. Ne pas croire, c'est se ranger contre ou attaquer. Croire, c'est accepter et se ranger avec. Croire, ce n'est pas être crédule mais accepter et apprécier. Ce que tu ne crois pas, tu ne l'apprécies pas, et tu ne peux pas être reconnaissant de ce à quoi tu n'accordes pas de valeur. Il y a un prix que tu paieras pour le jugement, parce que le jugement est la fixation d'un prix. Et comme tu le fixes, tu le paieras. Si payer est assimilé à obtenir, tu fixeras le prix bas tout en demandant beaucoup en retour. Tu auras oublié, toutefois, que fixer un prix c'est accorder de la valeur, de sorte que ce qui vient en retour est proportionnel à ton jugement de valeur. Si payer est associé à donner, cela ne peut pas être perçu comme une perte, et la relation de réciprocité entre donner et recevoir sera reconnue. Ainsi le prix fixé sera élevé, à cause de la valeur de ce qui vient en retour. Puisque le prix pour obtenir est de perdre de vue la valeur, il est inévitable que tu n'accorderas pas de valeur à ce que tu reçois. Ne lui accordant que peu de valeur, tu ne l'apprécieras pas et tu ne le voudras pas. N'oublie jamais, donc, que tu fixes la valeur de ce que tu reçois, et tu en fixes le prix par ce que tu donnes. Croire qu'il est possible d'obtenir beaucoup pour peu, c'est croire que tu peux marchander avec Dieu. Les lois de Dieu sont toujours équitables et parfaitement cohérentes. En donnant, tu reçois. Mais recevoir, c'est accepter et non obtenir. Il est impossible de ne pas avoir, mais il est possible de ne pas connaître que tu as. La re-connaissance d'avoir, c'est le désir de donner, et c'est seulement par ce désir que tu peux reconnaître ce que tu as. Par conséquent, ce que tu donnes est la valeur que tu accordes à ce que tu as, étant l'exacte mesure de la valeur que tu lui accordes. Et cela, en retour, est la mesure de combien tu le veux. Tu ne peux demander au Saint-Esprit, donc, qu'en Lui donnant, et tu ne peux Lui donner que là où tu Le reconnais. Si tu Le reconnais en chacun, considère combien tu Lui demanderas et combien tu recevras. Il ne te niera rien parce que tu ne Lui as rien nié; ainsi tu peux tout partager. Voilà la façon, et la seule façon, d'avoir Sa réponse, parce que Sa réponse est tout ce que tu peux demander et vouloir. Donc dis à chacun : Parce que je veux me connaître moi-même, je te vois comme le Fils de Dieu et mon frère. III. La correction de l'erreur L'attention soutenue que prête l'ego aux erreurs des autres ego n'est pas le genre de vigilance que le Saint-Esprit voudrait que tu maintiennes. Les ego sont portés à critiquer quant au genre de «sens» qu'ils représentent. Ils comprennent ce genre de sens, parce qu'il leur paraît sensé. Pour le Saint-Esprit, il n'a pas de sens du tout. Pour l'ego, il est doux, juste et bon de relever les erreurs et de les «corriger». Cela est plein de sens pour l'ego, qui n'a pas conscience de ce que sont les erreurs ni de ce qu'est la correction. Les erreurs sont de l'ego et la correction des erreurs réside dans le renoncement à l'ego. Quand tu corriges un frère, tu lui dis qu'il fait erreur. Il se peut qu'il soit insensé à ce moment-là, et il est certain que si ce qu'il dit vient de l'ego, cela n'aura pas de sens. Mais ta tâche n'en reste pas moins de lui dire qu'il a raison. Tu ne le lui dis pas verbalement, s'il parle sottement. Il a besoin de correction à un autre niveau, parce que son erreur est à un autre niveau. Il a quand même raison, parce que c'est un Fils de Dieu. Son ego fait toujours erreur, quoi qu'il dise ou fasse. Si tu relèves les erreurs de l'ego de ton frère, tu dois voir par le tien, parce que le Saint-Esprit ne perçoit pas ses erreurs. Cela doit être vrai, puisqu'il n'y a pas de communication entre l'ego et le Saint-Esprit. L'ego est insensé, et le Saint-Esprit n'essaie pas de comprendre ce qui vient de lui. Puisqu'Il ne le comprend pas, Il ne le juge pas, connaissant que rien de ce que fait l'ego ne signifie quoi que ce soit. Pour peu que tu réagisses aux erreurs, tu n'écoutes pas le Saint- Esprit. Lui n'en a tout simplement pas tenu compte, et si toi tu y prêtes attention, tu ne L'entends pas. Si tu ne L'entends pas, tu écoutes ton ego et tu es aussi peu sensé que ce frère dont tu perçois les erreurs. Cela ne peut pas être une correction. Or c'est plus qu'un simple manque de correction pour lui. C'est l'abandon de la correction en toi-même. Lorsqu'un frère se conduit de manière insane, tu ne peux le guérir qu'en percevant la santé d'esprit en lui. Si tu perçois ses erreurs et les acceptes, tu acceptes les tiennes. Si tu veux confier les tiennes au Saint-Esprit, tu dois faire de même avec les siennes. À moins que cela ne devienne pour toi la seule façon de traiter toutes les erreurs, tu ne peux pas comprendre comment toutes les erreurs sont défaites. Cela ne revient-il pas à dire que ce que tu enseignes, tu l'apprends ? Ton frère a autant raison que toi, et si tu penses qu'il fait erreur, tu te condamnes toi-même. Tu ne peux pas te corriger toi-même. T'est-il possible, donc, de corriger autrui? Or tu peux le voir véritablement, parce qu'il t'est possible de te voir toi-même véritablement. Ce n'est pas à toi de changer ton frère, mais simplement de l'accepter tel qu'il est. Ses erreurs ne viennent pas de la vérité qui est en lui, et seule cette vérité est à toi. Ses erreurs n'y peuvent rien changer ni avoir le moindre effet sur la vérité en toi. Percevoir des erreurs en qui que ce soit, et y réagir comme si elles étaient réelles, c'est les rendre réelles pour toi. Tu n'échapperas pas au prix à payer pour cela, non point parce que tu en es puni, mais parce que tu suis le mauvais guide et par conséquent tu perdras ton chemin. Les erreurs de ton frère ne sont pas de lui, pas plus que les tiennes ne sont de toi. Accepte ses erreurs pour réelles et tu t'es attaqué toi-même. Si tu veux trouver ta voie et la garder, ne vois que la vérité à tes côtés car vous marchez ensemble. Le Saint- Esprit en toi pardonne toutes choses en toi et en ton frère. Ses erreurs sont pardonnées avec les tiennes. L'Expiation n'est pas plus séparée que l'amour. L'Expiation ne peut pas être séparée parce qu'elle vient de l'amour. Toute tentative de ta part pour corriger un frère signifie que tu crois que la correction par toi est possible, et cela ne peut être que l'arrogance de l'ego. La correction est de Dieu, Qui ne connaît pas l'arrogance. Le Saint-Esprit pardonne tout parce que Dieu a tout créé. N'assume pas Sa fonction, ou tu oublieras la tienne. N'accepte que la fonction de guérir dans le temps, parce que c'est à cela que sert le temps. Dieu t'a donné la fonction de créer dans l'éternité. Cela, tu n'as pas besoin de l'apprendre, mais tu as bien besoin d'apprendre à le vouloir. Tout apprentissage a été fait pour cela. C'est ainsi que le Saint-Esprit utilise une aptitude dont tu n'as pas besoin, mais que tu as faite. Donne-la-Lui ! Tu ne comprends pas comment l'utiliser. Il t'enseignera comment te voir toi-même sans condamnation, en apprenant comment regarder toutes choses sans les c o n d a m n e r . Alors la condamnation ne sera pas réelle pour toi, et toutes tes erreurs seront pardonnées. IV. Le plan du Saint-Esprit pour le pardon L'Expiation est pour tous, parce que c'est la façon de défaire la croyance que quoi que ce soit est pour toi seul. Pardonner, c'est passer sur. Regarde, donc, au-delà de l'erreur, et ne laisse pas ta perception se poser sur elle, car tu croiras ce que ta perception contient. N'accepte pour vrai que ce que ton frère est, si tu veux te connaître toi-même. Perçois ce qu'il n'est pas et tu ne peux pas connaître ce que tu es, parce que tu le vois faussement. Souvienstoi toujours que votre Identité est partagée, et que Son partage est Sa réalité. Tu as un rôle à jouer dans l'Expiation, mais le plan de l'Expiation est au-delà de ta portée. Tu ne comprends pas comment passer sur l'erreur, sinon tu n'en ferais pas. Ce ne serait qu'une erreur de plus de croire soit que tu n'en fais pas, soit que tu peux les corriger sans l'aide d'un Guide en correction. Et si tu ne suis pas ce Guide, tes erreurs ne seront pas corrigées. Le plan n'est pas le tien à cause de tes idées limitées sur ce que tu es. C'est de ce sentiment de limitation que viennent toutes les erreurs. La façon de les défaire n'est donc pas de toi mais pour toi. L'Expiation est une leçon de partage, qui t'est donnée parce que tu as oublié comment faire. Le Saint-Esprit te rappelle simplement l'usage naturel de tes aptitudes. En réinterprétant l'aptitude à attaquer en aptitude à partager, Il traduit ce que tu as fait en ce que Dieu a créé. Si tu veux accomplir cela par Lui, tu ne peux pas regarder tes aptitudes avec les yeux de l'ego, ou tu les jugeras comme il le fait. Tout ce qui en elles est nuisible réside dans le jugement de l'ego. Tout ce qui en elles est une aide réside dans le jugement du Saint-Esprit. Parce que tu en demandes un, bien que ce ne soit pas au bon enseignant, l'ego a aussi un plan de pardon. Le plan de l'ego, bien sûr, n'a pas de sens et ne marchera pas. En suivant son plan, tu ne fais que te placer dans une situation impossible, à laquelle l'ego te conduit toujours. Le plan de l'ego consiste à te faire voir d'abord l'erreur clairement, pour ensuite passer par-dessus. Or comment peux-tu passer sur ce que tu as rendu réel? En le voyant clairement, tu l'as rendu réel et tu ne peux pas passer par-dessus. C'est là que l'ego se voit forcé de recourir aux « mystères », insistant pour que tu acceptes l'in-signifiant afin de te sauver toi-même. Beaucoup ont essayé de faire cela en mon nom, oubliant que mes paroles sont pleines de sens parce qu'elles viennent de Dieu. Elles sont aussi sensées maintenant qu'elles l'ont toujours été, parce qu'elles parlent d'idées qui sont éternelles. Le pardon qui est appris de moi n'utilise pas la peur pour défaire la peur. Il ne rend pas non plus l'irréel réel pour ensuite le détruire. Le pardon par le Saint-Esprit consiste simplement à regarder au-delà de l'erreur dès le commencement, la laissant ainsi être irréelle pour toi. Ne laisse aucune croyance en sa réalité entrer dans ton esprit, sinon tu croiras aussi que tu dois défaire ce que tu as fait pour être pardonné. Ce qui n'a pas d'effet n'existe pas, et pour le Saint-Esprit les effets de l'erreur sont inexistants. En annulant sans cesse et avec constance tous ses effets, partout et sous tous les rapports, Il enseigne que l'ego n'existe pas et le prouve. Suis donc l'enseignement du Saint-Esprit sur le pardon, parce que le pardon est Sa fonction et Il connaît comment la remplir parfaitement. C'est ce que je pensais quand j'ai dit que les miracles sont naturels, et que lorsqu'ils ne se produisent pas quelque chose ne va pas. Les miracles sont simplement le signe que tu désires suivre le plan du Saint-Esprit pour le salut, tout en reconnaissant que tu ne comprends pas ce que c'est. Son travail n'est pas ta fonction, et à moins que tu n'acceptes cela, tu ne peux pas apprendre ce qu'est ta fonction. La confusion des fonctions est tellement typique de l'ego qu'elle devrait maintenant t'être assez familière. L'ego croit que toutes les fonctions lui appartiennent, bien qu'il n'ait aucune idée de ce qu'elles sont. C'est plus qu'une simple confusion. C'est une combinaison particulièrement dangereuse de grandiosité et de confusion qui rend l'ego susceptible d'attaquer n'importe qui et n'importe quoi sans aucune raison. C'est exactement ce que fait l'ego. Il est imprévisible dans ses réactions, parce qu'il n'a aucune idée de ce qu'il perçoit. Si tu n'as aucune idée de ce qui arrive, à quel point peux-tu t'attendre à réagir de manière appropriée ? Tu pourrais te demander, peu importe comment tu t'expliques la réaction, si le caractère imprévisible de l'ego le place dans une bonne position pour te servir de guide. Laisse-moi répéter que les qualifications de l'ego comme guide sont singulièrement regrettables, et qu'il est un choix remarquablement mauvais comme enseignant du salut. Quiconque choisit un guide totalement insane doit être luimême totalement insane. Il n'est pas vrai non plus que tu ne te rends pas compte que le guide est insane. Tu t'en rends compte parce que je m'en rends compte, et tu en as jugé selon les mêmes critères que moi. L'ego vit littéralement sur du temps emprunté, et ses jours sont comptés. Ne crains pas le Jugement dernier, fais-lui plutôt bon accueil et n'attends pas, car le temps de l'ego est « emprunté » à ton éternité. C'est le second Avènement, qui fut fait pour toi comme le premier fut créé. Le second Avènement est simplement le retour du sens. Cela peut-il être apeurant? Qu'y a-t-il d'apeurant, sinon le fantasme, et qui se tourne vers les fantasmes à moins d'avoir perdu espoir de trouver satisfaction dans la réalité ? Or il est certain que tu ne trouveras jamais satisfaction dans les fantasmes; ainsi ton seul espoir est de changer d'esprit sur la réalité. Dieu ne peut avoir raison que si est erronée la décision voulant que la réalité soit apeurante. Et je t'assure que Dieu a raison. Réjouis-toi, donc, d'avoir fait erreur, mais c'était seulement parce que tu ne savais pas qui tu étais. Si tu l'avais su, tu n'aurais pas plus pu faire erreur que Dieu. L'impossible ne peut arriver que dans le fantasme. Quand tu cherches la réalité dans les fantasmes, tu ne la trouves pas. Les symboles du fantasme sont de l'ego, et de ceux-là tu en trouveras beaucoup. Mais ne cherche pas de signification en eux. Ils n'ont pas plus de signification que les fantasmes dans lesquels ils sont tissés. Les contes de fées peuvent être agréables ou apeurants, mais personne ne dit qu'ils sont vrais. Les enfants peuvent y croire, et alors, pendant un certain temps, les contes sont vrais pour eux. Or quand la réalité se fait jour, les fantasmes disparaissent. La réalité n'a pas disparu entre-temps. Le second Avènement, c'est la prise de conscience et non le retour de la réalité. Regarde, mon enfant, la réalité est là. Elle appartient à toi, à moi et à Dieu, et elle est parfaitement satisfaisante pour Nous tous. Seule cette prise de conscience guérit, parce que c'est la prise de conscience de la vérité. V. Le guérisseur non guéri Le plan de l'ego pour le pardon est bien plus utilisé que celui de Dieu. C'est qu'il est entrepris par des guérisseurs non guéris et il est donc de l'ego. Considérons maintenant plus attentivement le guérisseur non guéri. Par définition, il essaie de donner ce qu'il n'a pas reçu. Si le guérisseur non guéri est théologien, par exemple, il commencera peut-être par cette prémisse : «Je suis un pauvre pécheur, comme toi. » S'il est psychothérapeute, il est plus probable qu'il commence par la croyance tout aussi incroyable que l'attaque est réelle à la fois pour lui et pour le patient, mais qu'elle n'a d'importance ni pour l'un ni pour l'autre. J'ai dit maintes fois que les croyances de l'ego ne peuvent pas être partagées, et c'est pourquoi elles sont irréelles. Comment, donc, le fait de les « découvrir» peut-il les rendre réelles? Chaque guérisseur qui recherche la vérité dans les fantasmes doit être non guéri, parce qu'il ne sait pas où chercher la vérité et il n'a donc pas de réponse au problème de la guérison. C'est un avantage de faire venir les cauchemars à la conscience, mais seulement pour enseigner qu'ils ne sont pas réels et que tout ce qu'ils contiennent est in-signifiant. Le guérisseur non guéri ne peut pas faire cela parce qu'il ne le croit pas. Tous les guérisseurs non guéris suivent le plan de l'ego pour le pardon, sous une forme ou sous une autre. S'ils sont théologiens, ils sont susceptibles de se condamner eux-mêmes, d'enseigner la condamnation et de préconiser une solution apeurante. Projetant la condamnation sur Dieu, ils Le font paraître vengeur et craignent Son châtiment. Ce qu'ils ont fait, c'est simplement de s'identifier à l'ego, et en percevant ce qu'il fait, ils se condamnent eux-mêmes à cause de cette confusion. Il est compréhensible qu'il y ait eu des révoltes contre ce concept, mais c'est encore y croire que de se révolter contre lui. Certaines formes plus récentes du plan de l'ego aident aussi peu que les plus anciennes, parce que la forme n'importe pas et le contenu n'a pas changé. Sous l'une de ces formes nouvelles, par exemple, il se peut qu'un psychothérapeute interprète les symboles de l'ego dans un cauchemar et les utilise ensuite pour prouver que le cauchemar est réel. L'ayant rendu réel, il tente alors d'en dissiper les effets en dépréciant l'importance du rêveur. Ce serait une approche guérissante si le rêveur était aussi identifié comme irréel. Or si le rêveur est assimilé à l'esprit, le pouvoir correcteur de l'esprit par le Saint-Esprit est nié. Même comme l'ego l'entend, c'est une contradiction, contradiction qu'il remarque habituellement même dans sa confusion. S'il faut réduire l'importance de l'esprit pour contrebalancer la peur, comment cela peut-il développer la force du moi? C'est à cause de telles incohérences manifestes que personne n'a jamais réellement expliqué ce qui arrive en psychothérapie. En réalité, il n'arrive rien. Il n'est rien arrivé de réel au guérisseur non guéri, et il doit apprendre de son propre enseignement. Son ego cherchera toujours à obtenir quelque chose de la situation. Par conséquent, le guérisseur non guéri ne sait pas comment donner et ne peut donc pas partager. Il ne peut pas corriger parce qu'il ne travaille pas correctivement. Il croit qu'il lui appartient d'enseigner au patient ce qui est réel, bien qu'il ne le sache pas lui-même. Que devrait-il donc arriver? Quand Dieu dit : « Que la lumière soit», la lumière fut. Peux-tu trouver la lumière en analysant les ténèbres comme le fait le psychothérapeute, ou comme le théologien, en reconnaissant les ténèbres en toi-même puis en cherchant une lointaine lumière pour les chasser, tout en soulignant son éloignement? La guérison n'est pas mystérieuse. Rien ne changera à moins d'avoir été compris, puisque la lumière est compréhension. Un «pauvre pécheur» ne peut pas être guéri sans magie, pas plus qu'un « esprit sans importance » ne peut s'estimer lui-même sans magie. Sous ces deux formes, donc, l'approche de l'ego doit arriver à une impasse : cette caractéristique « situation impossible » à laquelle l'ego conduit toujours. Cela peut aider quelqu'un de lui montrer vers quoi il se dirige, mais c'est peine perdue si on ne l'aide pas aussi à changer de direction. Le guérisseur non guéri ne peut pas faire cela pour lui, puisqu'il ne peut pas le faire pour lui-même. La seule contribution signifiante qu'un guérisseur puisse faire, c'est de présenter l'exemple de quelqu'un dont la direction a été changée pour lui et qui ne croit plus à aucune sorte de cauchemars. C'est donc la lumière dans son esprit qui répondra au questionneur, qui doit décider avec Dieu que la lumière est parce qu'il la voit. Et parce qu'il la reconnaît, le guérisseur connaît qu'elle est là. C'est ainsi que la perception est finalement traduite en connaissance. Le faiseur de miracles commence par percevoir la lumière, puis il traduit sa perception en assurance en l'étendant continuellement et en acceptant qu'elle soit reconnue. Ses effets l'assurent qu'elle est là. Un thérapeute ne guérit pas : il laisse la guérison se faire. Il peut indiquer les ténèbres mais il ne peut pas apporter la lumière de lui-même, car la lumière n'est pas de lui. Or, étant pour lui, elle doit être aussi pour son patient. Le Saint-Esprit est le seul Thérapeute. Dans toute situation où Il est le Guide, Il rend la guérison très claire. Tu ne peux que Le laisser remplir Sa fonction. Il n'a pas besoin d'aide pour cela. Il te dira exactement quoi faire pour aider qui que ce soit qu'il envoie à toi pour être aidé, et Il lui parlera par toi si tu n'interfères pas. Souviens-toi que c'est toi qui choisis le guide pour aider, et le mauvais choix n'aidera pas. Mais souviens-toi aussi que le bon a i d e r a . Fais-Lui confiance, car l'aide est Sa fonction, et Il est de D i e u . Comme tu éveilleras d'autres esprits au Saint-Esprit, par Lui et non par toi-même, tu comprendras que tu n'obéis pas aux lois de ce m o n d e . Mais les lois auxquelles tu obéis marchent. L'énoncé : « Ce qui est bon est ce qui marche » est judicieux quoique insuffisant. Seul ce qui est bon peut marcher. Rien d'autre ne marche. Ce cours présente une situation d'apprentissage très directe et très simple, et il fournit le Guide Qui te dit quoi faire. Si tu le fais, tu verras qu'il marche. Ses résultats sont plus convaincants que ses mots. Ils te convaincront que les mots sont vrais. En suivant le bon Guide, tu apprendras la plus simple de toutes les leçons : C'est à leurs fruits que vous les connaîtrez, et qu'ils se connaîtront eux-mêmes. VI. L'acceptation de ton frère Comment peux-tu devenir de plus en plus conscient du Saint- Esprit en toi, sauf à Ses effets? Tu ne peux pas Le voir avec tes yeux ni L'entendre avec tes oreilles. Comment donc peux-tu Le percevoir? Si tu inspires la joie et si les autres réagissent avec joie envers toi, bien que tu ne ressentes pas toi-même de la joie, il doit y avoir quelque chose en toi capable de la produire. Si cela est en toi et peut produire de la joie, et si tu vois que cela produit de la joie en autrui, tu dois le dissocier en toi-même. S'il te semble que le Saint-Esprit ne produit pas constamment de la joie en toi, c'est simplement parce que tu ne suscites pas constamment de la joie en autrui. Leurs réactions envers toi sont tes évaluations de Sa constance. Quand tu es inconstant, tu ne suscites pas toujours de la joie; ainsi tu ne reconnais pas toujours Sa constance. Ce que tu offres à ton frère, c'est à Lui que tu l'offres, parce qu'il ne peut pas donner plus que tu n'offres. Ce n'est pas qu'il met une limite à donner mais simplement que tu en as mise une à recevoir. La décision de recevoir est la décision d'accepter. Si tes frères font partie de toi, les accepteras-tu? Eux seuls peuvent t'enseigner ce que tu es, car ton apprentissage est le résultat de ce que tu leur as enseigné. Ce que tu appelles en eux, tu l'appelles en toi-même. Et comme tu l'appelles en eux, cela devient réel pour toi. Dieu a un seul Fils, les connaissant tous ne faisant qu'un. Seul Dieu Lui-même est plus qu'eux, mais eux ne sont pas moins que Lui. 'Voudrais-tu connaître ce que cela signifie? Si ce que tu fais à mon frère, c'est à moi que tu le fais, et si tout ce que tu fais, tu le fais pour toi-même parce que nous faisons partie de toi, tout ce que nous faisons t'appartient aussi. Tous ceux que Dieu a créés font partie de toi et partagent Sa gloire avec toi. Sa gloire Lui appartient, mais elle est également à t o i . Tu ne peux donc pas être moins glorieux que Lui. Dieu est plus que toi uniquement parce qu'il t'a créé, mais il n'est pas même cela qu'il garderait loin de toi. Par conséquent, tu peux créer comme Il l'a fait, et ta dissociation n'y changera rien. Ni la lumière de Dieu ni la tienne ne sont plus pâles du fait que tu ne vois pas. Parce que la Filialité doit créer en ne faisant qu'un, tu te souviens de la création chaque fois que tu reconnais une partie de la création. Chaque partie dont tu te souviens ajoute à ton entièreté parce que chaque partie est entière. L'entièreté est indivisible, mais jusqu'à ce que tu la voies partout tu ne peux pas apprendre ce qu'est ton entièreté. Tu ne peux te connaître toimême que comme Dieu connaît Son Fils, car la connaissance est partagée avec Dieu. Quand tu t'éveilles en Lui, tu connais ton immensité en acceptant pour tienne Son illimitation. Mais entretemps tu la jugeras comme tu juges celle de ton frère, et tu l'accepteras comme tu acceptes la sienne. Tu n'es pas encore éveillé, mais tu peux apprendre à t'éveiller. Tout simplement, le Saint-Esprit t'enseigne à éveiller les autres. En les voyant s'éveiller, tu apprendras ce que cela signifie que de s'éveiller; et parce que tu as choisi de les éveiller, leur gratitude et le fait qu'ils apprécient ce que tu leur as donné t'en enseigneront la valeur. Ils deviendront les témoins de ta réalité, comme tu fus créé témoin de celle de Dieu. Or quand la Filialité se rassemblera et acceptera son Unité, elle sera connue à ses créations, qui témoignent de sa réalité comme le Fils du Père. Les miracles n'ont pas leur place dans l'éternité, parce qu'ils sont réparateurs. Or tant que tu as encore besoin de guérison, tes miracles sont les seuls témoins de ta réalité que tu puisses reconnaître. Tu ne peux pas faire un miracle pour toi-même, parce que les miracles sont une façon de donner et de recevoir l'acceptation. Dans le temps, donner vient en premier, bien que les deux soient simultanés dans l'éternité, où ils ne peuvent pas être séparés. Quand tu as appris qu'ils sont la même chose, il n'est plus besoin de temps. L'éternité est un seul temps dont la seule dimension est « toujours ». Cela ne peut rien signifier pour toi, jusqu'à ce que tu te souviennes des Bras ouverts de Dieu, et qu'enfin tu connaisses Son Esprit ouvert. Comme Lui, tu es «toujours»; dans Son Esprit et avec un esprit comme le Sien. Dans ton esprit ouvert sont tes créations, dans la parfaite communication née de la parfaite compréhension. Si tu pouvais en accepter ne serait-ce qu'une seule, tu ne voudrais rien de ce que le monde peut t'offrir. Tout le reste serait totalement in-signifiant. La signification de Dieu est incomplète sans toi, et tu es incomplet sans tes créations. Accepte ton frère dans ce monde et n'accepte rien d'autre, car en lui tu trouveras tes créations parce qu'il les a créées avec toi. Jamais tu ne connaîtras que tu es co-créateur avec Dieu tant que tu n'auras pas appris que ton frère est co-créateur avec toi. VII Les deux évaluations La Volonté de Dieu est ton salut. Se pourrait-il qu'il ne t'ait pas donné les moyens de le trouver? S'Il veut que tu l'aies, Il doit l'avoir rendu possible et facile à obtenir. Tes frères sont partout. Tu n'as pas à chercher loin pour le salut. Chaque minute et chaque seconde te donnent une chance de te sauver toi-même. Ne perds pas ces chances; non pas parce qu'elles ne reviendront plus, mais parce qu'il n'est pas besoin de retarder la joie. Dieu veut pour toi le bonheur parfait maintenant. Est-il possible que ce ne soit pas aussi ta volonté? Et est-il possible que ce ne soit pas aussi la volonté de tes frères ? Considère, donc, qu'en cette volonté conjointe, et en elle seule, vous êtes tous unis. Il peut y avoir désaccord sur tout le reste, mais pas là-dessus. C'est donc là que la paix demeure. Et tu demeures dans la paix quand tu le décides. Or tu ne peux pas demeurer dans la paix à moins d'accepter l'Expiation, parce que l'Expiation est la voie vers la paix. La raison en est très simple et si évidente qu'elle passe souvent inaperçue. L'ego a peur de ce qui est évident, puisque l'évidence est la caractéristique essentielle de la réalité. Or tu ne peux pas passer par-dessus à moins de ne pas regarder. Il est parfaitement évident que si le Saint-Esprit regarde avec amour tout ce qu'il perçoit, Il te regarde, toi, avec amour. Son évaluation de toi est basée sur Sa connaissance de ce que tu es; ainsi Il t'évalue véritablement. Et cette évaluation doit être dans ton esprit, parce qu'il y est. L'ego est aussi dans ton esprit, parce que tu l'y as accepté. Son évaluation de toi, toutefois, est l'exact opposé de celle du Saint-Esprit, parce que l'ego ne t'aime pas. Il est inconscient de ce que tu es, et il est entièrement méfiant à l'égard de tout ce qu'il perçoit, parce que ses perceptions sont si changeantes. Par conséquent, l'ego est capable au mieux de suspicion et au pire de méchanceté. Voilà sa portée. Il ne peut pas l'excéder à cause de son incertitude. Et il ne peut jamais aller au-delà parce qu'il ne peut jamais être certain. Tu as donc dans ton esprit deux évaluations conflictuelles de toi-même, et elles ne peuvent pas être vraies toutes les deux. Tu ne te rends pas compte encore à quel point ces évaluations diffèrent complètement l'une de l'autre parce que tu ne comprends pas combien la perception que le Saint-Esprit a de toi est élevée en réalité. Rien de ce que tu fais ne peut Le tromper, parce qu'il n'oublie jamais ce que tu es. Tout ce que tu fais trompe l'ego, surtout quand tu réponds au Saint-Esprit, parce qu'alors sa confusion augmente. Par conséquent, l'ego est particulièrement susceptible de t'attaquer lorsque tu réagis avec amour, parce qu'il t'a évalué comme étant non aimant et tu vas à l'encontre de son jugement. L'ego s'attaquera à tes motifs dès qu'ils ne s'accorderont nettement plus avec la perception qu'il a de toi. C'est alors qu'il passera brusquement de la suspicion à la méchanceté, puisque son incertitude est augmentée. Or il est sûrement inutile de contreattaquer. Qu'est-ce que cela pourrait signifier, sinon que tu es d'accord avec l'ego sur son évaluation de ce que tu es ? Si tu choisis de te considérer non aimant, tu ne seras pas heureux. Tu te condamnes toi-même et tu dois donc te considérer insuffisant. Voudrais-tu te tourner vers l'ego pour qu'il t'aide à échapper d'un sentiment d'insuffisance qu'il a produit et qu'il doit maintenir pour assurer son existence ? Peux-tu échapper à son évaluation de toi en usant des méthodes mêmes qu'il utilise pour garder cette image intacte ? Tu ne peux pas évaluer un système de croyance insane de l'intérieur. Sa portée t'en empêche. Tu peux seulement aller pardelà et le regarder à partir d'un endroit où la santé d'esprit existe, et voir le contraste. Ce n'est que par ce contraste que l'insanité peut être jugée insane. Avec la grandeur de Dieu en toi, tu as choisi d'être petit et de te lamenter sur ta petitesse. À l'intérieur du système qui a dicté ce choix, ces lamentations sont inévitables. Là ta petitesse est un fait établi et tu ne demandes pas : « Qui l'a établie ? » La question est in-signifiante à l'intérieur du système de pensée de l'ego, parce qu'elle mettrait tout le système de pensée en question. J'ai dit que l'ego ne connaît pas ce qu'est une réelle question. Un manque de connaissance quel qu'il soit est toujours associé à l'indésir de connaître, et cela produit un manque total de connaissance pour la simple raison que la connaissance est totale. Par conséquent, ne pas mettre en question ta petitesse, c'est nier toute connaissance et garder intact tout le système de pensée de l'ego. Tu ne peux pas conserver une partie d'un système de pensée, parce qu'il ne peut être remis en question qu'en son fondement. Et celui-ci doit être remis en question de par-delà le système de pensée, parce qu'à l'intérieur son fondement se tient. Le Saint- Esprit juge et rejette la réalité du système de pensée de l'ego simplement parce qu'il connaît que son fondement n'est pas vrai. Par conséquent, rien de ce qui en surgit ne signifie quoi que ce soit. Le Saint-Esprit juge toute croyance que tu as en fonction de son origine. Si elle vient de Dieu, Il connaît qu'elle est vraie. Si elle ne vient pas de Lui, Il connaît qu'elle ne signifie rien. Chaque fois que tu mets en question ta valeur, dis-toi : Dieu Lui-même est incomplet sans moi. Souviens-t'en quand l'ego parle, et tu ne l'entendras pas. La vérité à ton sujet est si élevée que rien d'indigne de Dieu n'est digne de toi. Choisis donc ce que tu veux en ce sens, et n'accepte rien que tu n'offrirais pas à Dieu comme entièrement digne de Lui. Tu ne veux rien d'autre. Retourne-Lui ta part, et Il te donnera tout de Lui-même en échange du retour de ce qui Lui appartient et Le rend complet. VIII. Grandeur versus grandiosité La grandeur est de Dieu et de Lui seul. Par conséquent elle est en toi. Chaque fois que tu en prends conscience, même très vaguement, tu abandonnes l'ego automatiquement, parce qu'en présence de la grandeur de Dieu l'in-signifiance de l'ego devient parfaitement apparente. Quand cela se produit, bien qu'il n'y comprenne rien, l'ego croit que son « ennemi » a frappé et il tente d'offrir des dons pour t'induire à retourner sous sa «protection ». L'infatuation est la seule offrande qu'il puisse faire. La grandiosité de l'ego est son alternative à la grandeur de Dieu. Laquelle choisiras-tu? La grandiosité est toujours une couverture du désespoir. Elle est sans espoir parce qu'elle n'est pas réelle. C'est une tentative pour contrebalancer ta petitesse, basée sur la croyance que la petitesse est réelle. Sans cette croyance, la grandiosité est in-signifiante et il ne serait pas possible que tu en veuilles. L'essence de la grandiosité est la compétitivité, parce qu'elle comporte toujours l'attaque. C'est une tentative délirante pour faire plus et non pour défaire. Nous avons dit plus tôt que l'ego oscille entre la suspicion et la méchanceté. Il reste suspicieux aussi longtemps que tu désespères de toi-même. Il passe à la méchanceté quand tu décides de ne pas tolérer l'abaissement de soi et d'y chercher remède. Alors il t'offre l'illusion de l'attaque comme « solution ». L'ego ne comprend pas la différence entre grandeur et grandiosité, parce qu'il ne voit pas de différence entre les impulsions miraculeuses et ses propres croyances opposées à l'ego. Je t'ai dit que l'ego est conscient d'une menace sur son existence, mais qu'il ne fait aucune distinction entre ces deux sortes de menaces très différentes. Son profond sentiment de vulnérabilité le rend incapable de jugement, sauf dans le sens de l'attaque. Quand l'ego se sent menacé, sa seule décision est à savoir s'il doit attaquer maintenant ou se retirer pour attaquer plus tard. Si tu acceptes son offre de grandiosité, il attaquera immédiatement. Si tu ne l'acceptes pas, il attendra. L'ego est immobilisé en présence de la grandeur de Dieu, parce que Sa Grandeur établit ta liberté. Même la plus petite indication de ta réalité chasse littéralement l'ego de ton esprit, parce que tu abandonnes tout investissement en lui. La grandeur est totalement sans illusions, et parce qu'elle est réelle elle est irrésistiblement convaincante. Or la conviction de réalité ne te restera pas à moins que tu ne permettes pas à l'ego de l'attaquer. L'ego fera tous ses efforts pour retrouver et mobiliser ses énergies contre ta délivrance. Il te dira que tu es insane et soutiendra que la grandeur ne peut pas être une réelle partie de toi à cause de la petitesse en laquelle il croit. Or ta grandeur n'est pas délirante parce que tu ne l'as pas faite. Tu as fait la grandiosité et tu en as peur parce qu'elle est une forme d'attaque, mais ta grandeur est de Dieu, Qui l'a créée à partir de Son Amour. De ta grandeur, tu ne peux que bénir, parce que ta grandeur est ton abondance. En bénissant, tu la tiens dans ton esprit, la protégeant des illusions et te gardant toi-même dans l'Esprit de Dieu. Souviens-toi toujours que tu ne peux être nulle part, sauf dans l'Esprit de Dieu. Quand tu oublies cela, tu perds espoir et tu attaques. L'ego dépend uniquement de ton désir de le tolérer. Si tu es désireux de regarder ta grandeur, tu ne peux pas désespérer et tu ne peux donc pas vouloir l'ego. Ta grandeur est la réponse de Dieu à l'ego, parce qu'elle est vraie. Petitesse et grandeur ne peuvent coexister, et il n'est pas possible non plus qu'elles alternent. Petitesse et grandiosité peuvent et doivent alterner,
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Un cours en miracles- Chapitre 8 - Le voyage de retour
15/02/2010 17:02
Chapitre 8 LE VOYAGE DE RETOUR I. La direction du curriculum La connaissance n'est pas ce qui motive à apprendre ce cours. C'est la paix. C'est le préalable de la connaissance uniquement parce que ceux qui sont en conflit ne sont pas en paix, et la paix est la condition de la connaissance parce que c'est la condition du Royaume. La connaissance ne peut être rétablie que lorsque tu remplis ses conditions. Ceci n'est pas un marché fait par Dieu, Qui ne fait pas de marchés. C'est simplement le résultat de ton mauvais usage de Ses lois au nom d'une volonté imaginaire qui n'est pas la Sienne. La connaissance est Sa Volonté. Si tu t'opposes à Sa Volonté, comment peux-tu avoir la connaissance ? Je t'ai dit ce que t'offre la connaissance, mais tu ne la vois peut-être pas encore comme étant entièrement désirable. Autrement, tu ne serais pas aussi prêt à la jeter lorsque l'ego demande ton allégeance. Il semble peut-être que les distractions de l'ego font interférence avec ton apprentissage, mais l'ego n'a pas le pouvoir de te distraire à moins que tu ne lui donnes ce pouvoir. La voix de l'ego est une hallucination. Tu ne peux pas t'attendre à ce qu'il dise : «Je ne suis pas réel. » Or il ne t'est pas demandé de dissiper tout seul tes hallucinations. Il t'est simplement demandé de les évaluer en fonction de leurs résultats pour toi. Si tu ne les veux pas à cause de la perte de la paix, elles seront enlevées de ton esprit pour toi. Chaque réponse faite à l'ego est un appel à la guerre, et la guerre te prive de la paix. Or dans cette guerre il n'y a pas d'adversaire. C'est cette réinterprétation de la réalité que tu dois faire pour assurer la paix, et c'est la seule que tu aies jamais besoin de faire. Ceux que tu perçois comme des adversaires font partie de ta paix, que tu abandonnes en les attaquant. Comment peux-tu avoir ce que tu abandonnes ? Tu partages pour avoir, mais sans l'abandonner toi-même. Quand tu abandonnes la paix, tu t'en exclus toi-même. C'est une condition tellement étrangère au Royaume que tu ne saurais comprendre l'état qui y règne. Ton apprentissage passé a dû t'enseigner les mauvaises choses, simplement parce qu'il ne t'a pas rendu heureux. Rien qu'en te basant là-dessus, sa valeur devrait être mise en question. Si l'apprentissage vise au changement, et c'est toujours son but, es-tu satisfait des changements que ton apprentissage t'a apportés ? L'insatisfaction quant à ses résultats est signe de l'échec de l'apprentissage, puisque cela signifie que tu n'as pas obtenu ce que tu voulais. Le curriculum de l'Expiation est l'opposé du curriculum que tu as établi pour toi-même, mais son résultat l'est aussi. Si le résultat du tien t'a rendu malheureux, et si tu en veux un différent, il est évident qu'un changement de curriculum est nécessaire. Le premier changement à introduire est un changement de direction. Un curriculum signifiant ne peut pas être incohérent. S'il est planifié par deux enseignants, chacun croyant en des idées diamétralement opposées, il ne peut pas être intégré. S'il est mis en oeuvre par ces deux enseignants simultanément, chacun ne fera qu'interférer avec l'autre. Cela mène à des fluctuations, mais pas au changement. Ceux qui sont versatiles n'ont aucune direction. Ils ne peuvent en choisir une parce qu'ils ne peuvent renoncer à l'autre, même si elle n'existe pas. Leur curriculum conflictuel leur enseigne que toutes les directions existent, mais il ne leur donne aucune raison qui leur permette de choisir. Il faut d'abord que le non-sens total d'un tel curriculum soit pleinement reconnu afin qu'un réel changement de direction devienne possible. Tu ne peux pas apprendre simultanément de deux enseignants qui sont en désaccord total sur tout. Leur curriculum conjoint représente une tâche d'apprentissage impossible. Ils t'enseignent des choses entièrement différentes de deux façons entièrement différentes, ce qui serait peut-être possible sauf que les deux t'enseignent sur toi-même. Ta réalité est inaffectée par les deux, mais si tu écoutes les deux, ton esprit sera divisé sur ce qu'est ta réalité. II. La différence entre emprisonnement et liberté Il est une raison permettant de choisir. Un seul Enseignant connaît ce qu'est ta réalité. Si le but du curriculum est d'apprendre à enlever les obstacles à cette connaissance, tu dois l'apprendre de Lui. L'ego ne connaît pas ce qu'il essaie d'enseigner. Il essaie de t'enseigner ce que tu es sans connaître ce que tu es. Il n'est expert qu'en confusion. Il ne comprend rien d'autre. Comme enseignant, donc, l'ego nage et entraîne en pleine confusion. Même si tu pouvais ne tenir aucun compte du Saint-Esprit, ce qui est impossible, tu ne pourrais toujours rien apprendre de l'ego, parce que l'ego ne connaît rien. Quelle raison pourrait-il y avoir de choisir un tel enseignant? N'est-il pas que bon sens de ne tenir aucun compte de tout ce qu'il enseigne ? Est-ce vers cet enseignant qu'un Fils de Dieu devrait se tourner pour se trouver lui-même? L'ego ne t'a jamais donné de réponse sensée sur quoi que ce soit. Rien qu'en te basant sur ta propre expérience de son enseignement, cela seul ne devrait-il pas le disqualifier comme ton futur enseignant? Or l'ego n'a pas que nui en cela à ton apprentissage. Apprendre est une joie quand cela te mène dans ta voie naturelle tout en facilitant le développement de ce que tu as. Quand, au contraire, ce qui t'est enseigné va à l'encontre de ta nature, tu perds par ton apprentissage parce que ton apprentissage t'emprisonne. Ta volonté est dans ta nature; par conséquent, elle ne peut pas aller à son encontre. L'ego ne peut rien t'enseigner aussi longtemps que ta volonté est libre, parce que tu ne l'écouteras pas. Ce n'est pas ta volonté d'être emprisonné parce que ta volonté est libre. Voilà pourquoi l'ego est le déni de la libre volonté. Ce n'est jamais Dieu Qui te contraint, parce qu'il partage Sa Volonté avec toi. Sa Voix n'enseigne qu'en accord avec Sa Volonté, mais cela n'est pas la leçon du Saint-Esprit parce que c'est ce que tu es. La leçon est que ta volonté et Celle de Dieu ne peuvent pas être en désaccord parce qu'elles ne font qu'un. Cela défait tout ce que l'ego essaie d'enseigner. Ce n'est donc pas seulement la direction du curriculum qui doit être libre de tout conflit, mais aussi son contenu. L'ego essaie de t'enseigner que tu veux t'opposer à la Volonté de Dieu. Cette leçon contre nature ne peut pas être apprise, et tenter de l'apprendre est une violation de ta propre liberté, ce qui fait que tu as peur de ta volonté parce qu'elle est libre. Le Saint- Esprit s'oppose à tout emprisonnement de la volonté d'un Fils de Dieu, connaissant que la volonté du Fils est Celle du Père. Le Saint-Esprit te mène sans cesse sur le chemin de la liberté, t'enseignant comment ne tenir aucun compte ou regarder au-delà de tout ce qui pourrait te retenir. Nous avons dit que le Saint-Esprit t'enseigne la différence entre la douleur et la joie. Cela revient à dire qu'il t'enseigne la différence entre l'emprisonnement et la liberté. Tu ne peux pas faire cette distinction sans Lui parce que tu t'es enseigné que l'emprisonnement est liberté. Croyant qu'ils sont les mêmes, comment peux-tu les distinguer? Peux-tu demander à la partie de ton esprit qui t'a enseigné à croire qu'ils sont les mêmes, de t'enseigner en quoi ils sont différents? L'enseignement du Saint-Esprit prend une seule direction et a un seul but. Sa direction est la liberté et Son but est Dieu. Or Il ne peut concevoir Dieu sans toi, parce que ce n'est pas la Volonté de Dieu d'être sans toi. Quand tu auras appris que ta volonté est Celle de Dieu, tu ne pourras pas plus vouloir être sans Lui qu'il ne pourrait vouloir être sans toi. Cela est la liberté et cela est la joie. Nie-toi cela et tu nies à Dieu Son Royaume, parce qu'il t'a créé pour cela. Quand j'ai dit : «À toi appartiennent la puissance et la gloire parce qu'à Lui appartient le Royaume », voici ce que je voulais dire : La Volonté de Dieu est sans limites, et en elle résident toute puissance et toute gloire. Sa force, son amour et sa paix sont sans limites. Elle n'a pas de frontières parce que son extension est illimitée, et elle englobe toutes choses parce qu'elle a créé toutes choses. En créant toutes choses, elle en a fait une partie d'ellemême. Tu es la Volonté de Dieu parce que c'est ainsi que tu fus créé. Parce que ton Créateur ne crée que pareil à Lui-même, tu es pareil à Lui. Tu fais partie de Lui Qui est toute puissance et toute gloire; par conséquent, tu es aussi illimité que Lui. À quoi d'autre qu'à toute puissance et toute gloire le Saint- Esprit peut-Il faire appel pour rétablir le Royaume de Dieu ? Il ne fait appel, donc, qu'à ce que le Royaume est, et pour sa propre re-connaissance de ce qu'il est. Quand tu reconnais cela, tu apportes automatiquement cette re-connaissance à tous, parce que tu les as tous reconnus. Par ta re-connaissance, tu éveilles la leur, et par la leur, la tienne est étendue. L'éveil court aisément et joyeusement par tout le Royaume, en réponse à l'Appel pour Dieu. C'est la réponse naturelle de chaque Fils de Dieu à la Voix pour son Créateur, parce que c'est la Voix pour ses créations et pour sa propre extension. III. La sainte rencontre Gloire à Dieu au plus haut des Cieux, et à toi parce qu'il l'a voulu ainsi. Demande et l'on te donnera, parce qu'on t'a déjà donné. Demande la lumière et apprends que tu es lumière. Si c'est la compréhension et l'illumination que tu veux, c'est ce que tu apprendras; parce que ta décision de l'apprendre est la décision d'écouter l'Enseignant Qui a connaissance de la lumière et peut donc te l'enseigner. Il n'y a pas de limites à ton apprentissage parce qu'il n'y a pas de limites à ton esprit. Il n'y a pas de limites à Son enseignement parce qu'il a été créé pour enseigner. Comprenant parfaitement Sa fonction, Il la remplit parfaitement, parce que cela est Sa joie et la tienne. La seule joie et la seule paix que tu puisses connaître pleinement, c'est de remplir parfaitement la Volonté de Dieu, parce que c'est la seule fonction dont tu puisses faire pleinement l'expérience. Ainsi, quand celle-ci est accomplie, il n'y a pas d'autre expérience. Or le souhait d'une autre expérience bloque son accomplissement, parce que la Volonté de Dieu ne peut pas t'être imposée, étant l'expérience d'un désir total. Le Saint-Esprit comprend comment enseigner cela, mais pas toi. C'est pourquoi tu as besoin de Lui et pourquoi Dieu te L'a donné. Seul Son enseignement délivre ta volonté à Celle de Dieu, l'unissant à Sa puissance et à Sa gloire et les établissant comme tiennes. Tu les partages comme Dieu les partage, parce que c'est la conséquence naturelle de leur être. La Volonté du Père et celle du Fils sont Un, par Leur extension. Leur extension est le résultat de Leur Unité, dont la cohésion est assurée par l'extension de Leur Volonté conjointe. Cela est la création parfaite par les parfaitement créés, en union avec le parfait Créateur. Le Père doit donner la paternité à Son Fils, parce que Sa propre Paternité doit être étendue vers l'extérieur. Toi dont la place est en Dieu, tu as la sainte fonction d'étendre Sa Paternité en ne lui posant aucune limite. Laisse le Saint-Esprit t'enseigner comment faire cela, car c'est seulement de Dieu Luimême que tu peux connaître ce que cela signifie. Quand tu rencontres qui que ce soit, souviens-toi que c'est une sainte rencontre. Comme tu le vois, ainsi tu te verras toi-même. Comme tu le traites, ainsi tu te traiteras. Ce que tu penses de lui, tu le penseras de toi-même. N'oublie jamais cela, car c'est en lui que tu te trouveras ou te perdras. Chaque fois que deux Fils de Dieu se rencontrent, une nouvelle chance de salut leur est donnée. Ne quitte jamais personne sans lui avoir donné le salut et sans toi-même l'avoir reçu. Car je suis toujours là avec toi, en mémoire de toi. Le but du curriculum, quel que soit l'enseignant que tu choisis, est « Connais-toi toi-même. » Il n'y a rien d'autre à rechercher. Chacun est à la recherche de soi-même ainsi que de la puissance et de la gloire qu'il pense avoir perdues. Chaque fois que tu es avec quelqu'un, tu as une autre occasion de les retrouver. Ta puissance et ta gloire sont en lui parce qu'elles sont à toi. L'ego essaie de les trouver en toi seul, parce qu'il ne sait pas où regarder. Le Saint-Esprit t'enseigne que tu ne peux pas te trouver si tu ne regardes que toi, parce que ce n'est pas ce que tu es. Chaque fois que tu es avec un frère, tu apprends ce que tu es parce que tu enseignes ce que tu es. Il répondra soit par la douleur, soit par la joie, selon l'enseignant que tu suis. Il sera emprisonné ou libéré, conformément à ta décision, et tu le seras aussi. N'oublie jamais la responsabilité que tu as envers lui, parce que c'est la responsabilité que tu as envers toi-même. Donne-lui sa place dans le Royaume et tu auras la tienne. Il n'est pas possible de trouver le Royaume tout seul; et toi qui es le Royaume, tu ne peux pas te trouver seul. Ainsi, pour atteindre le but du curriculum, tu ne peux pas écouter l'ego, dont le but est de ne pas atteindre son propre but. Cela, l'ego ne le connaît pas, parce qu'il ne connaît rien. Mais toi tu peux le connaître, et tu le connaîtras si tu es désireux de regarder ce que l'ego voudrait faire de toi. Cela est ta responsabilité, parce qu'après avoir réellement regardé cela, tu accepteras l'Expiation pour toi-même. Quel autre choix pourrais-tu faire? Ayant fait ce choix, tu comprendras pourquoi tu as cru autrefois qu'en rencontrant quelqu'un d'autre, tu pensais que c'était quelqu'un d'autre. Et chaque sainte rencontre dans laquelle tu entres pleinement t'enseignera qu'il n'en est rien. Tu ne peux rencontrer qu'une partie de toi-même parce que tu es une partie de Dieu, Qui est tout. Sa puissance et Sa gloire sont partout, et tu ne peux pas en être exclu. L'ego enseigne que ta force est en toi seul. Le Saint-Esprit enseigne que toute force est en Dieu et par conséquent en toi. Dieu veut que personne ne souffre. C'est Sa Volonté que personne ne souffre d'une mauvaise décision, toi y compris. C'est pourquoi Il t'a donné le moyen de la défaire. Par Sa puissance et Sa gloire, toutes tes mauvaises décisions sont complètement défaites, vous délivrant, toi et ton frère, de toute pensée qui emprisonne tenue par n'importe quelle partie de la Filialité. Les mauvaises décisions n'ont pas de pouvoir, parce qu'elles ne sont pas vraies. L'emprisonnement qu'elles semblent produire n'est pas plus vrai qu'elles ne le sont elles-mêmes. La puissance et la gloire appartiennent à Dieu seul. De même que toi. Tout ce qui Lui appartient, Dieu le donne, parce qu'il donne de Lui-même et tout Lui appartient. Donner de toi-même est la fonction qu'il t'a donnée. La remplir parfaitement te permettra de te rappeler ce que tu as de Lui, et par là tu te rappelleras aussi ce que tu es en Lui. Tu ne peux pas être impuissant à faire cela, parce que cela est ta puissance. La gloire est le don que Dieu te fait, parce que c'est ce qu'il est. Vois cette gloire partout pour te rappeler ce que tu es. IV. Le don de la liberté Si la Volonté de Dieu pour toi est la paix et la joie complètes, et si tu ne ressens pas uniquement cela, ce doit être que tu refuses de reconnaître Sa Volonté. Sa Volonté ne vacille pas, étant à jamais inchangeable. Quand tu n'es pas en paix, ça ne peut être que parce que tu ne crois pas que tu es en Lui. Or Il est Tout en tous. Sa paix est complète, et tu dois y être inclus. Ses lois te gouvernent parce qu'elles gouvernent tout. Tu ne peux pas t'exempter de Ses lois, bien que tu puisses leur désobéir. Or si tu le fais, et seulement si tu le fais, tu te sentiras seul et impuissant, parce que tu te nies tout à toi-même. Je suis venu comme une lumière dans un monde qui se nie tout à lui-même. Il fait cela simplement en se dissociant de tout. Il est donc une illusion d'isolement, maintenue par la peur de cette même solitude qui est son illusion. J'ai dit que j'étais avec toi tous les jours jusqu'à la fin du monde. C'est pourquoi je suis la lumière du monde. Si je suis avec toi dans la solitude du monde, la solitude n'est plus. Tu ne peux pas maintenir l'illusion de solitude si tu n'es pas seul. Mon but, donc, est encore de vaincre le monde. Je ne l'attaque pas, mais ma lumière doit le dissiper à cause de ce qu'il est. La lumière n'attaque pas les ténèbres, mais elle les d i s s i p e . Si ma lumière t'accompagne partout, tu les dissipes avec m o i . La lumière devient nôtre, et tu ne peux pas plus demeurer dans les ténèbres que les ténèbres ne peuvent demeurer là où tu v a s . La mémoire de moi, c'est la mémoire de toi-même et de Celui Qui m'a envoyé à toi. Tu étais dans les ténèbres jusqu'à ce que la Volonté de Dieu fut faite complètement par n'importe quelle partie de la Filialité. Quand cela fut fait, elle était accomplie parfaitement par tous. Comment, autrement, pourrait-elle être parfaitement accomplie ? Ma mission était simplement d'unir la volonté de la Filialité à la Volonté du Père en ayant moi-même conscience de la Volonté du Père. C'est cette conscience que je suis venu te donner, et la difficulté que tu as à l'accepter est le problème de ce monde. Le salut est de le dissiper, et en ce sens je suis le salut du monde. Le monde doit donc me mépriser et me rejeter, parce que le monde est la croyance que l'amour est impossible. Si tu acceptes le fait que je suis avec toi, tu nies le monde et tu acceptes Dieu. Ma volonté est la Sienne; et ta décision de m'entendre est la décision d'entendre Sa Voix et de demeurer en Sa Volonté. Comme Dieu m'a envoyé à toi, ainsi je t'enverrai aux a u t r e s . Et j'irai à eux avec toi, afin que nous puissions leur enseigner la paix et l'union. Ne penses-tu pas que le monde a besoin de paix autant que toi? Ne veux-tu pas la lui donner autant que tu veux la recevoir? Car sinon, tu ne la recevras pas. Si tu veux l'avoir de moi, tu dois la donner. La guérison ne vient de personne d'autre. Tu dois accepter d'être guidé de l'intérieur. Tu dois vouloir être guidé ou bien cela ne signifiera rien pour toi. C'est pourquoi la guérison est une entreprise qui repose sur la collaboration. Je peux te dire quoi faire, mais tu dois collaborer en croyant que je connais ce que tu devrais faire. Alors seulement ton esprit choisira de me s u i v r e . Sans ce choix tu ne pourrais pas être guéri parce que tu auras décidé de rejeter la guérison, et ce rejet de ma décision pour toi rend la guérison impossible. La guérison reflète notre volonté conjointe. Cela devient évident quand tu considères à quoi sert la guérison. La guérison est la façon dont la séparation est vaincue. La séparation est vaincue par l'union. Elle ne peut pas être vaincue en se séparant. La décision de s'unir doit être sans équivoque, sinon l'esprit luimême est divisé et non entier. Ton esprit est le moyen par lequel tu détermines ta propre condition, parce que l'esprit est le mécanisme de la décision. C'est le pouvoir par lequel tu te sépares ou te joins, et ressens conséquemment la douleur ou la joie. Ma décision ne peut pas vaincre la tienne, parce que la tienne est aussi puissante que la mienne. Si elle ne l'était pas, les Fils de Dieu seraient i n é g a u x . Toutes choses sont possibles par notre décision conjointe, mais la mienne seule ne peut pas t ' a i d e r . Ta volonté est aussi libre que la mienne, et Dieu Lui-même n'irait pas à son encontre. Je ne peux pas vouloir ce que Dieu ne veut p a s . Je peux offrir ma force pour rendre la tienne invincible, mais je ne peux pas m'opposer à ta décision sans lui faire concurrence et violer ainsi la Volonté de Dieu pour toi. Rien de ce que Dieu a créé ne peut s'opposer à ta décision, comme rien de ce que Dieu a créé ne peut s'opposer à Sa Volonté. Dieu a donné à ta volonté sa puissance, et je ne peux que la reconnaître en l'honneur de la Sienne. Si tu veux être comme moi, je t'aiderai, connaissant que nous sommes pareils. Si tu veux être différent, j'attendrai jusqu'à ce que tu changes d'esprit. Je peux t'enseigner, mais toi seul peux choisir d'écouter mon enseignement. Comment pourrait-il en être autrement, si le Royaume de Dieu est liberté ? La liberté ne peut pas être apprise par la tyrannie de quelque sorte que ce soit; et la parfaite égalité de tous les Fils de Dieu ne peut pas être reconnue par la domination d'un esprit sur un autre. Les Fils de Dieu sont égaux en volonté, tous étant la Volonté du Père. Cela est la seule leçon que je suis venu enseigner. Si ta volonté n'était pas la mienne, elle ne serait pas Celle de notre Père. Cela signifierait que tu as emprisonné la tienne et que tu ne l'as pas laissée être libre. De toi-même tu ne peux rien faire, parce que de toi-même tu n'es rien. Je ne suis rien sans le Père et tu n'es rien sans moi, parce qu'en niant le Père tu te nies toimême. Je me souviendrai toujours de toi, et dans ma mémoire de toi réside ta mémoire de toi-même. Dans notre mémoire l'un de l'autre réside notre mémoire de Dieu. Et dans cette mémoire réside ta liberté parce que ta liberté est en Lui. Joins-toi donc à moi en louange de Lui et de toi qu'il a créé. C'est le don de gratitude que nous Lui faisons et qu'il partagera avec toutes Ses créations, à qui Il donne également tout ce qui est acceptable pour Lui. Parce que c'est acceptable pour Lui, c'est le don de la liberté, qui est Sa Volonté pour tous Ses Fils. En offrant la liberté, tu seras libre. Etant la re-connaissance de ce qu'ils sont et de ce qu'il est, la liberté est le seul don que tu puisses faire aux Fils de Dieu. La liberté est création, parce qu'elle est amour. Celui que tu cherches à emprisonner, tu ne l'aimes pas. Par conséquent, quand tu cherches à emprisonner qui que ce soit, y compris toi, tu ne l'aimes pas et tu ne peux pas t'identifier à lui. Quand tu t'emprisonnes toi-même, tu perds de vue ta véritable identification avec moi et avec le Père. Ton identification est avec le Père et avec le Fils. Ce ne peut pas être avec l'Un sans l'Autre. Si tu fais partie de l'Un, tu dois faire partie de l'Autre, parce qu'ils sont Un. La Sainte Trinité est sainte parce qu'Elle est Une. Si tu t'exclus toimême de cette union, tu perçois la Sainte Trinité comme séparée. Tu dois Y être inclus, parce qu'Elle est tout. À moins que tu n'Y prennes ta place et ne remplisses ta fonction comme partie d'Elle, la Sainte Trinité est aussi dépouillée que toi. Aucune partie d'Elle ne peut être emprisonnée si Sa vérité doit être connue. V. La volonté indivisée de la Filialité Peux-tu être séparé de ton identification et être en paix? La dissociation n'est pas une solution; c'est un délire. Ceux qui délirent croient que la vérité les assaille et ils ne la reconnaissent pas parce qu'ils préfèrent le délire. Jugeant la vérité comme quelque chose qu'ils ne veulent pas, ils perçoivent leurs illusions qui bloquent la connaissance. Aide-les en leur offrant ton esprit unifié en leur nom, comme je t'offre le mien au nom du tien. Seuls nous ne pouvons rien faire, mais ensemble nos esprits fusionnent en quelque chose dont la puissance dépasse de loin celle de ses parties séparées. En n'étant point séparé, l'Esprit de Dieu est établi dans le nôtre et comme étant le nôtre. Cet Esprit est invincible parce qu'il est indivisé. La Volonté indivisée de la Filialité est le parfait créateur, étant entièrement à l'image de Dieu, Dont c'est la Volonté. Tu ne peux pas en être exempt si tu dois comprendre ce qu'elle est et ce que tu es. Par la croyance que ta volonté est séparée de la mienne, tu t'exemptes toi-même de la Volonté de Dieu, qui est toi-même. Or guérir, c'est encore rendre entier. Guérir, par conséquent, c'est t'unir à ceux qui sont pareils à toi, parce que percevoir qu'ils sont pareils, c'est reconnaître le Père. Si ta perfection est en Lui et en Lui seul, comment peux-tu la connaître sans Le reconnaître ? Reconnaître Dieu, c'est te reconnaître toi-même. Il n'y a pas de séparation de Dieu et de Sa création. Tu t'en rendras compte quand tu comprendras qu'il n'y a pas de séparation entre ta volonté et la mienne. Laisse l'Amour de Dieu luire sur toi par ton acceptation de m o i . Ma réalité est la tienne et la S i e n n e . En joignant ton esprit au mien, tu montres que tu as conscience que la Volonté de Dieu est Une. L'Unité de Dieu et la nôtre ne sont pas séparées, parce que Son Unité englobe la nôtre. Te joindre à moi, c'est rétablir Son pouvoir en toi parce que nous le partageons. Je t'offre seulement la re-connaissance de Son pouvoir en toi, mais en cela est toute la vérité. En nous unissant, nous nous unissons à Lui. Gloire à l'union de Dieu et de Ses saints Fils ! Toute gloire est en Eux parce qu'Ils sont unis. Les miracles que nous faisons portent témoignage de la Volonté du Père pour Son Fils, et de la joie que nous avons à nous unir à Sa Volonté pour nous. Quand tu t'unis à moi, tu t'unis sans l'ego, parce que j'ai renoncé à l'ego en moi-même et je ne peux donc pas m'unir au tien. Notre union est donc la façon de renoncer à l'ego en toi. La vérité en nous deux est au-delà de l'ego. Notre réussite pour ce qui est de transcender l'ego est garantie par Dieu; et je partage cette assurance pour nous deux et pour nous tous. Je ramène la paix de Dieu à tous Ses enfants parce que je l'ai reçue de Lui pour nous tous. Rien ne saurait prévaloir contre nos volontés unies parce que rien ne saurait prévaloir contre Celle de Dieu. Voudrais-tu connaître la Volonté de Dieu pour toi ? Demandela- moi qui la connais pour toi et tu la trouveras. Je ne te nierai rien, comme Dieu ne me nie rien. Notre voyage est simplement le voyage de retour à Dieu, Qui est notre demeure. Chaque fois que la peur fait intrusion quelque part sur la route de la paix, c'est parce que l'ego a tenté de se joindre à notre voyage et qu'il ne peut pas le faire. Pressentant la défaite et fâché par cela, l'ego se considère rejeté et songe à riposter. Tu es invulnérable à sa riposte parce que je suis avec toi. Dans ce voyage, tu m'as choisi comme compagnon au lieu de l'ego. Ne tente pas de garder les deux, sinon tu essaies d'aller dans des directions différentes et tu perdras ton chemin. La voie de l'ego n'est pas la mienne, mais ce n'est pas la tienne non plus. Le Saint-Esprit a une seule direction pour tous les esprits, et celle qu'il m'a enseignée est la tienne. Ne laissons pas les illusions nous faire perdre de vue Sa direction, car seules des illusions d'une autre direction peuvent obscurcir celle pour laquelle parle en nous tous la Voix de Dieu. N'accorde jamais à l'ego le pouvoir d'interférer avec le voyage. Il n'en a aucun, parce que ce voyage est la voie vers ce qui est vrai. Laisse toutes les illusions derrière toi et va au-delà de toute tentative de l'ego pour te retenir. Je passe avant toi parce que je suis au-delà de l'ego. Prends donc ma main, parce que tu veux transcender l'ego. Jamais la force ne me manquera, et si tu choisis de la partager, tu le feras. Je la donne volontiers et joyeusement, parce que j'ai autant besoin de toi que tu as besoin de moi. VI. Le trésor de Dieu Nous sommes la volonté conjointe de la Filialité, dont l'Entièreté est pour tous. Nous commençons le voyage de retour en partant ensemble, et nous rassemblons nos frères tout en continuant ensemble. Chaque gain que nous faisons en force est offert à tous, afin qu'eux aussi puissent mettre de côté leur faiblesse et nous ajouter leur force. L'accueil de Dieu nous attend tous, et Il nous accueillera comme je t'accueille. N'oublie pas le Royaume de Dieu pour quoi que ce soit que le monde a à t'offrir. Le monde ne peut rien ajouter à la puissance et à la gloire de Dieu et de Ses saints Fils, mais il peut rendre les Fils aveugles au Père s'ils le contemplent. Tu ne peux pas contempler le monde et connaître Dieu. Un seul est vrai. Je suis venu te dire que ce n'est pas à toi de choisir lequel est vrai. Si c'était le cas, tu te serais détruit toi-même. Or Dieu ne voulait pas la destruction de Ses créations, les ayant créées pour l'éternité. Sa Volonté t'a sauvé, point de toi-même mais de l'illusion de toi-même. Il t'a sauvé pour toi-même. Glorifions Celui Que nie le monde, car sur Son Royaume le monde n'a aucun pouvoir. Nul que Dieu a créé ne peut trouver la joie en quoi que ce soit, sauf en l'éternel; non pas qu'il soit privé de quoi que ce soit d'autre, mais parce que rien d'autre n'est digne de lui. Ce que Dieu et Ses Fils créent est éternel, et en cela et cela seul est Leur joie. Écoute l'histoire du fils prodigue et apprends ce qu'est le trésor de Dieu et le tien : Ce fils d'un père aimant avait quitté sa demeure et pensait avoir tout gaspillé pour rien qui vaille quoi que ce soit, bien qu'il n'eût pas compris alors cette absence de valeur. Il avait honte de retourner chez son père, parce qu'il pensait l'avoir blessé. Or lorsqu'il rentra chez lui, le père l'accueillit avec joie, parce que le fils lui-même était le trésor de son père. Il ne voulait rien d'autre. Dieu ne veut que Son Fils parce que Son Fils est Son seul trésor. Tu veux tes créations comme Il veut les Siennes. Tes créations sont ton don à la Sainte Trinité, créées par gratitude pour ta création. Elles ne te quittent pas plus que tu n'as quitté ton Créateur, mais elles étendent ta création comme Dieu S'étendit Lui-même à toi. Les créations de Dieu Lui-même peuvent-elles trouver la joie dans ce qui n'est pas réel? Et qu'y a-t-il de réel hormis les créations de Dieu et celles qui sont créées comme les Siennes? Tes créations t'aiment comme tu aimes ton Père pour le don de la création. Il n'y a pas d'autre don qui soit éternel; par conséquent, il n'y a pas d'autre don qui soit vrai. Comment, donc, peux-tu accepter ou donner quoi que ce soit d'autre, et attendre de la joie en retour? Et quoi d'autre que la joie pourrais-tu vouloir ? Tu n'as fait ni toi-même ni ta fonction. Tu n'as fait que prendre la décision d'être indigne des d e u x . Or tu ne peux pas te rendre indigne parce que tu es le trésor de Dieu, et ce qu'il estime est estimable. Sa valeur ne peut faire question, parce que cette valeur réside en ce que Dieu Lui-même Se partage avec lui, et en établit à jamais la valeur. Ta fonction est d'ajouter au trésor de Dieu en créant le tien. Sa Volonté vers toi est Sa Volonté pour toi. Il ne voudrait pas te refuser la création parce que Sa joie est en elle. Tu ne peux trouver la joie, si ce n'est comme Dieu le fait. Sa joie résidait en ta création, et Il étend Sa Paternité à toi pour que tu puisses t'étendre toi-même comme Il l'a fait. Tu ne comprends pas cela parce que tu ne Le comprends pas. Nul qui n'accepte pas sa fonction ne peut comprendre ce qu'elle est, et nul ne peut accepter sa fonction à moins de connaître ce qu'il est. La création est la Volonté de Dieu. Sa Volonté t'a créé pour créer. Ta volonté n'a pas été créée séparée de la Sienne, ainsi tu dois vouloir comme Il veut. Une «volonté qui ne veut pas» ne signifie rien; c'est une contradiction dans les termes qui, de fait, ne signifie rien. Quand tu penses que tu ne veux pas vouloir avec Dieu, tu ne penses pas. La Volonté de Dieu est Pensée. Elle ne peut pas être contredite par la pensée. Dieu ne Se contredit pas Lui-même, et Ses Fils, qui sont pareils à Lui, ne peuvent contredire ni eux-mêmes ni Lui. Or leur pensée est si puissante qu'ils peuvent même emprisonner l'esprit du Fils de Dieu, s'ils choisissent de le faire. Certes, ce choix fait que la fonction du Fils de Dieu est de lui-même inconnue, mais jamais de son Créateur. Et parce qu'elle n'est pas inconnue de son Créateur, elle lui est à jamais connaissable. Il n'y a jamais qu'une question que tu devrais te poser : « Estce que je veux connaître la Volonté de mon Père pour moi?» Il ne la cachera pas. Il me l'a révélée parce que je la Lui ai demandée, et j'ai appris de ce qu'il avait déjà donné. Notre fonction est de travailler ensemble, parce que séparés l'un de l'autre nous ne pouvons pas fonctionner du tout. Toute la puissance du Fils de Dieu réside en nous tous, mais en aucun de nous seul. Dieu ne veut pas que nous soyons seuls parce qu'il ne veut pas être seul. C'est pourquoi Il a créé Son Fils et lui a donné le pouvoir de créer avec Lui. Nos créations sont aussi saintes que nous le sommes, et nous sommes les Fils de Dieu Lui-même, aussi saints qu'il l'est. Par nos créations, nous étendons notre amour et nous augmentons ainsi la joie de la Sainte Trinité. Tu ne comprends pas cela, parce que toi qui es le Propre trésor de Dieu, tu ne te considères pas comme précieux. Étant donné cette croyance, tu ne peux rien comprendre. Je partage avec Dieu la connaissance de la valeur qu'il t'accorde. Ma dévotion pour toi est de Lui, étant née de ma connaissance de moi-même et de Lui. Nous ne pouvons pas être séparés. Ceux que Dieu a joints ne peuvent être séparés, et Dieu a joint tous Ses Fils à Lui-même. Peux-tu être séparé de ta vie et de ton être ? Le voyage à Dieu n'est que le nouveau réveil de la connaissance de là où tu es toujours, et de ce que tu es à jamais. C'est un voyage sans distance vers un but qui n'a jamais changé. La vérité ne peut être qu'expérimentée. Elle ne peut être ni décrite ni expliquée. Je peux te rendre conscient des conditions de la vérité, mais l'expérience est de Dieu. Ensemble nous pouvons remplir ses conditions, mais c'est d'elle-même que la vérité se fera jour en toi. Ce que Dieu a voulu pour toi est à toi. Il a donné Sa Volonté à Son trésor, dont c'est le trésor. Ton coeur est là où est ton trésor, comme le Sien. Toi qui es aimé de Dieu, tu es entièrement béni. Apprends cela de moi et libère la sainte volonté de tous ceux qui sont aussi bénis que toi. VII. Le corps comme moyen de communication L'attaque est toujours physique. Quand l'attaque entre dans ton esprit sous quelque forme que ce soit, tu t'assimiles à un corps, puisque c'est ainsi que l'ego interprète le corps. Tu n'as pas besoin d'attaquer physiquement pour accepter cette interprétation. Tu l'acceptes par la simple croyance que l'attaque peut t'obtenir quelque chose que tu veux. Si tu ne croyais pas cela, l'idée de l'attaque n'aurait pas d'attrait pour toi. Quand tu t'assimiles à un corps, tu fais toujours l'expérience de la dépression. Quand un enfant de Dieu se voit lui-même de cette façon, il se rapetisse et voit ses frères pareillement rapetissés. Puisqu'il ne peut se trouver qu'en eux, il s'est coupé lui-même du salut. Rappelle-toi que le Saint-Esprit interprète le corps uniquement comme un moyen de communication. Étant le Lien de Communication entre Dieu et Ses Fils séparés, le Saint-Esprit interprète tout ce que tu as fait à la lumière de ce qu'il est. L'ego sépare par le corps. Le Saint-Esprit atteint les autres par lui. Tu ne perçois pas tes frères comme le Saint-Esprit les perçoit, parce que tu ne considères pas les corps uniquement comme un moyen de joindre les esprits et de les unir au tien et au mien. Cette interprétation du corps changera complètement ton esprit sur sa valeur. De lui-même il n'en a aucune. Si tu utilises le corps pour l'attaque, il t'est nuisible. Si tu l'utilises uniquement pour atteindre l'esprit de ceux qui croient être des corps, et pour leur enseigner par le corps qu'il n'en est rien, tu comprendras la puissance de l'esprit qui est en toi. Si tu utilises le corps pour cela et seulement pour cela, tu ne peux pas l'utiliser pour l'attaque. Au service de l'union, il devient une belle leçon de communion, qui a de la valeur jusqu'à ce que la communion soit. C'est ainsi que Dieu rend illimité ce que tu as limité. Le Saint-Esprit ne voit pas le corps comme tu le vois, parce qu'il connaît que la seule réalité de toute chose est le service qu'elle rend à Dieu au nom de la fonction qu'il lui donne. La communication met fin à la séparation. L'attaque la favorise. Le corps est beau ou laid, paisible ou sauvage, peut aider ou nuire, selon l'usage qu'on en fait. Et dans le corps d'un autre, tu verras l'usage que tu as fait du tien. Si le corps devient un moyen que tu donnes au Saint-Esprit pour qu'il l'utilise au nom de l'union de la Filialité, tu ne verras rien de physique autrement que tel que c'est. Utilise-le pour la vérité et tu le verras véritablement. Mésuses-en et tu le comprendras mal, parce que tu l'as déjà fait en en mésusant. Interprète quoi que ce soit à part du Saint-Esprit et tu t'en méfieras. Cela te mènera à la haine et à l'attaque et à la perte de paix. Or toute perte vient uniquement de ta propre mécompréhension. Toute espèce de perte est impossible. Mais quand tu regardes un frère comme une entité physique, sa puissance et sa gloire sont «perdues» pour toi, de même que les tiennes. Tu l'as attaqué, mais tu as dû d'abord t'attaquer toi-même. Ne le vois pas de cette façon pour ton propre salut, qui doit lui apporter le sien. Ne lui permets pas de se rapetisser dans ton esprit, mais donne-lui délivrance de sa croyance en la petitesse et échappe ainsi de la tienne. Comme partie de toi, il est saint. Comme partie de moi, tu l'es. Communiquer avec une partie de Dieu Lui-même, c'est aller par-delà le Royaume vers son Créateur, par Sa Voix qu'il a établie comme partie de toi. Réjouis-toi, donc, que de toi-même tu ne puisses rien faire. Tu n'es pas de toi-même. Celui de Qui tu es a voulu pour toi la puissance et la gloire, avec lesquelles tu peux parfaitement accomplir Sa sainte Volonté pour toi quand tu l'acceptes pour toi-même. Il ne t'a pas retiré Ses dons mais tu crois les Lui avoir retirés. Ne laisse aucun Fils de Dieu rester caché pour l'amour de Son Nom, parce que Son Nom est le tien. La Bible dit : « La Parole (ou pensée) a été faite chair. » À proprement parler, c'est impossible, puisque cela semble comporter la traduction d'un ordre de réalité dans un autre. Différents ordres de réalité, comme différents ordres de miracles, n'existent qu'en apparence. La pensée ne peut pas être faite chair, sauf par croyance, puisque la pensée n'est pas physique. Or la pensée est communication, pour laquelle le corps peut être utilisé. C'est le seul usage naturel qu'on puisse en faire. Faire du corps un usage qui n'est pas naturel, c'est perdre de vue le but du Saint- Esprit et se méprendre ainsi sur le but de Son curriculum. Il n'y a rien de plus frustrant pour un apprenant qu'un curriculum qu'il ne peut pas apprendre. Il sent qu'il n'est pas à la hauteur et cela doit le déprimer. Il n'y a rien au monde de plus déprimant que d'être confronté à une situation d'apprentissage impossible. En fait, c'est pourquoi le monde lui-même, en définitive, est déprimant. Le curriculum du Saint-Esprit n'est jamais déprimant, parce que c'est un curriculum de joie. Chaque fois que la réaction à l'apprentissage est la dépression, c'est que le véritable but du curriculum a été perdu de vue. En ce monde, pas même le corps n'est perçu comme entier. Son but est vu comme étant fragmenté en maintes fonctions qui n'ont que peu ou pas du tout de relations entre elles, de sorte qu'il paraît être gouverné par le chaos. Guidé par l'ego, il l'est. Guidé par le Saint-Esprit, il ne l'est pas. Il devient un moyen par lequel la partie de l'esprit que tu as tenté de séparer du pur-esprit peut aller au-delà de ses distorsions et retourner au pur-esprit. Le temple de l'ego devient ainsi le temple du Saint-Esprit, où la dévotion à Lui remplace la dévotion à l'ego. En ce sens le corps devient bel et bien un temple à Dieu; Sa Voix y demeure en dirigeant l'usage qui en est fait. La guérison est le résultat de n'utiliser le corps que pour la communication. Puisque c'est naturel, cela guérit en rendant entier, ce qui est aussi naturel. Tout esprit est entier, et la croyance qu'une partie de lui est physique, ou n'est pas esprit, est une interprétation fragmentée ou malade. L'esprit ne peut pas être rendu physique, mais il peut être rendu manifeste par le physique s'il utilise le corps pour aller au-delà de lui-même. En allant vers l'extérieur, l'esprit s'étend lui-même. Il ne s'arrête pas au corps car, s'il le fait, il est bloqué dans la poursuite de son but. Un esprit qui a été bloqué s'est permis d'être vulnérable à l'attaque, parce qu'il s'est retourné contre lui-même. L'enlèvement des blocages est donc la seule façon de garantir l'aide et la guérison. L'aide et la guérison sont les expressions normales d'un esprit qui oeuvre par le corps, mais non en lui. Si l'esprit croit que le corps est son but, il distord sa perception du corps et, en bloquant sa propre extension au-delà de celui-ci, induit la maladie en favorisant la séparation. Percevoir le corps comme une entité séparée ne peut que favoriser la maladie, parce que ce n'est pas vrai. Un moyen de communication perd son utilité s'il est utilisé pour quoi que ce soit d'autre. Utiliser un moyen de communication comme moyen d'attaque, c'est se méprendre manifestement sur son but. Communiquer, c'est joindre ; attaquer, c'est séparer. Comment peux-tu faire les deux simultanément avec la même chose et ne pas souffrir? La perception du corps ne peut être unifiée que par un seul but. Cela délivre l'esprit de la tentation de voir le corps sous plusieurs lumières, le remettant entièrement à la seule Lumière dans laquelle il puisse être réellement compris. Confondre un mécanisme d'apprentissage avec un but de curriculum, c'est une confusion fondamentale qui bloque la compréhension de l'un et de l'autre. L'apprentissage doit conduire par-delà le corps au rétablissement du pouvoir de l'esprit en lui. Cela ne peut être accompli que si l'esprit s'étend à d'autres esprits et ne s'arrête pas lui-même dans son extension. Cet arrêt est cause de toute maladie, parce que seule l'extension est la fonction de l'esprit. L'opposé de la joie est la dépression. Quand ton apprentissage favorise la dépression au lieu de la joie, tu ne peux pas être en train d'écouter le joyeux Enseignant de Dieu et d'apprendre Ses leçons. Voir un corps comme toute autre chose qu'un moyen de communication, c'est limiter ton esprit et te blesser toi-même. La santé n'est donc rien de plus qu'un but unifié. Si le corps est soumis au but de l'esprit, il devient entier parce que le but de l'esprit est un. L'attaque ne peut être qu'un but présumé du corps, parce que le corps à part de l'esprit n'a aucun but. Tu n'es pas limité par le corps, et la pensée ne peut pas être faite chair. Or l'esprit peut être manifesté par le corps s'il va audelà du corps et ne l'interprète pas comme une limitation. Chaque fois que tu vois quelqu'un d'autre comme étant limité au corps ou par le corps, tu t'imposes cette limite à toi-même. Es-tu désireux d'accepter cela, quand le seul but de ton apprentissage devrait être d'échapper des limitations? Concevoir le corps comme un moyen d'attaque et croire qu'il pourrait en résulter de la joie, c'est l'indication claire et nette d'un piètre apprenant. Il a accepté un but d'apprentissage qui est en contradiction flagrante avec le but unifié du curriculum; un but qui interfère avec son aptitude à accepter ce but pour sien. La joie est un but unifié, et un but unifié est seulement de Dieu. Lorsque le tien est unifié, c'est le Sien. Crois que tu peux interférer avec Son but, et tu as besoin du salut. Tu t'es condamné toimême, mais la condamnation n'est pas de Dieu. Par conséquent elle n'est pas vraie. Pas plus qu'aucun de ses résultats apparents. Quand tu vois un frère comme un corps, tu le condamnes parce que tu t'es condamné toi-même. Or si toute condamnation est irréelle, et elle doit l'être puisque c'est une forme d'attaque, alors elle ne peut pas avoir de résultats. Ne te permets pas de souffrir des résultats imaginaires de ce qui n'est pas vrai. Libère ton esprit de la croyance que cela est possible. Dans cette complète impossibilité réside ton seul espoir de délivrance. Mais quel autre espoir voudrais-tu ? La délivrance des illusions consiste seulement à ne pas croire en elles. Il n'y a pas d'attaque, mais il y a une communication illimitée et par conséquent un pouvoir et une entièreté illimités. Le pouvoir de l'entièreté est l'extension. N'arrête pas ta pensée en ce monde, et tu ouvriras ton esprit à la création en Dieu. VIII. Le corps comme moyen ou comme fin Les attitudes envers le corps sont les attitudes envers l'attaque. Les définitions de l'ego de quoi que ce soit sont puériles et toujours basées sur ce à quoi il croit que la chose sert. C'est qu'il est incapable de véritables généralisations et il assimile ce qu'il voit à la fonction qu'il lui assigne. Il ne l'assimile pas à ce que c'est. Pour l'ego, le corps sert à attaquer. T'assimilant au corps, il enseigne que tu sers à attaquer. Le corps, donc, n'est pas la source de sa propre santé. La condition du corps dépend uniquement de ton interprétation de sa fonction. Les fonctions font partie de l'être puisqu'elles en surgissent, mais la relation n'est pas réciproque. Le tout définit la partie, mais la partie ne définit pas le t o u t . Or connaître en partie c'est connaître entièrement, parce qu'il y a une différence fondamentale entre la connaissance et la perception. Dans la perception, le tout est composé de parties qui peuvent se séparer et se rassembler en différentes constellat i o n s . Mais la connaissance ne change jamais; sa constellation est donc permanente. L'idée de relations partie-tout n'a de signification qu'au niveau de la perception, où le changement est possible. Autrement, il n'y a pas de différence entre la partie et le tout. Le corps existe dans un monde qui semble contenir deux voix luttant pour sa possession. Dans cette constellation perçue, le corps est vu comme étant capable de changer d'allégeance, passant de l'une à l'autre, ce qui rend les concepts à la fois de santé et de maladie signifiants. L'ego fait une confusion fondamentale entre le moyen et la fin, comme il le fait toujours. Considérant le corps comme une fin, l'ego ne lui trouve aucune réelle utilité parce qu'il n'est pas une fin. Tu dois avoir remarqué cette caractéristique de chacune des fins que l'ego a acceptées comme siennes. Quand tu l'atteins, elle ne te satisfait pas. C'est pourquoi l'ego est forcé de passer sans cesse d'un but à un autre, de façon à ce que tu continues d'espérer qu'il ait encore quelque chose à t'offrir. Il a été particulièrement difficile de vaincre cette croyance de l'ego dans le corps comme une fin, parce qu'elle est synonyme de la croyance dans l'attaque comme une fin. L'ego a profondément investi dans la maladie. Si tu es malade, que peux-tu objecter à la ferme croyance de l'ego que tu n'es pas invulnérable? Du point de vue de l'ego, cet argument est attrayant parce qu'il obscurcit l'attaque évidente qui sous-tend la maladie. Si tu reconnaissais cela et si tu décidais de rejeter l'attaque, tu ne pourrais pas donner ce faux témoignage en faveur de l'ego. Il est difficile de percevoir la maladie comme un faux témoin, parce que tu ne te rends pas compte qu'elle ne correspond pas du tout à ce que tu veux. Ce témoin, donc, paraît être innocent et digne de confiance parce que tu ne l'as pas sérieusement contreinterrogé. Si tu l'avais fait, tu ne considérerais pas la maladie comme un témoin si solide en faveur des vues de l'ego. Il serait plus honnête d'affirmer que ceux qui veulent l'ego sont prédisposés à le défendre. Par conséquent, leur choix de témoins devrait être suspect dès le début. L'ego n'appelle pas de témoins qui nuiraient à sa cause, pas plus que le Saint-Esprit. J'ai dit que le jugement est la fonction du Saint-Esprit, fonction pour laquelle Il est parfaitement qualifié. Comme juge, l'ego rend tout sauf un jugement impartial. Quand l'ego appelle un témoin, il s'en est déjà fait un allié. Il n'en reste pas moins vrai que le corps n'a pas de fonction de lui-même, parce qu'il n'est pas une fin. Toutefois, l'ego l'établit comme une fin parce que, comme telle, sa vraie fonction est obscurcie. C'est le but de tout ce que fait l'ego. Il vise uniquement à perdre de vue la fonction de toute chose. Un corps malade n'a aucun sens. Il ne pourrait pas avoir de sens parce que la maladie n'est pas ce à quoi sert le corps. La maladie n'a de signification que si les deux prémisses fondamentales sur lesquelles repose l'interprétation que l'ego donne du corps sont vraies; à savoir que le corps sert à l'attaque, et que tu es un corps. Sans ces prémisses, la maladie est inconcevable. La maladie est une façon de démontrer que tu peux être blessé. C'est un témoin de ta fragilité, de ta vulnérabilité et de ton extrême besoin de dépendre d'un guide extérieur. L'ego tire de cela son meilleur argument pour démontrer que tu as besoin d'être guidé par lui. Il dicte d'interminables prescriptions en vue d'éviter des conséquences catastrophiques. Le Saint-Esprit, parfaitement conscient de la même situation, ne Se soucie même pas de l'analyser. Si les données sont in-signifiantes, il est inutile de les analyser. La fonction de la vérité est de rassembler des informations qui sont vraies. Quelle que soit la façon dont tu traites l'erreur, il n'en résulte rien. Plus les résultats deviennent compliqués, plus il peut être difficile d'en reconnaître la nullité, mais il n'est pas nécessaire d'examiner toutes les conséquences possibles auxquelles les prémisses donnent lieu pour en juger véritablement. Un mécanisme d'apprentissage n'est pas un enseignant. Il ne peut pas te dire comment tu te sens. Tu ne sais pas comment tu te sens parce que tu as accepté la confusion que fait l'ego et tu crois par conséquent qu'un mécanisme d'appre
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Un cours en miracles- Chapitre 7- Les dons du Royaume
15/02/2010 16:59
Chapitre 7 LES DONS DU ROYAUME I. Le dernier pas Le pouvoir créateur de Dieu et de Ses créations est illimité, mais ils ne sont pas dans une relation réciproque. Tu communiques pleinement avec Dieu, comme Lui avec toi. C'est un processus continu auquel tu participes, et parce que tu y participes tu es inspiré de créer comme Dieu. Or dans la création ta relation à Dieu n'est pas réciproque, puisqu'il t'a créé mais que tu ne L'as pas créé. Je t'ai déjà dit que ton pouvoir créateur différait du Sien sous ce seul rapport. Même en ce monde il y a un parallèle. Les parents donnent naissance à leurs enfants, mais les enfants ne donnent pas naissance à leurs parents. Toutefois, ils donnent naissance à leurs propres enfants; ainsi ils donnent naissance comme leurs parents l'ont fait. Si tu avais créé Dieu et qu'il t'avait créé, le Royaume ne pourrait pas s'augmenter par sa propre pensée créatrice. La création serait donc limitée, et tu ne serais pas co-créateur avec Dieu. De même que la Pensée créatrice de Dieu va de Lui vers toi, de même ta pensée créatrice doit aller de toi vers tes créations. C'est ainsi seulement que tout pouvoir créateur peut s'étendre vers l'extérieur. Les accomplissements de Dieu ne sont pas les tiens, mais les tiens sont pareils aux Siens. Il a créé la Filialité et tu l'augmentes. Tu as le pouvoir d'ajouter au Royaume, mais non d'ajouter au Créateur du Royaume. Tu réclames ce pouvoir quand tu deviens vigilant uniquement pour Dieu et Son Royaume. En acceptant ce pouvoir comme tien, tu as appris à te souvenir de ce que tu es. La place de tes créations est en toi, comme ta place est en Dieu. Tu fais partie de Dieu, comme tes fils font partie de Ses Fils. Créer, c'est aimer. L'amour s'étend vers l'extérieur pour la simple raison qu'il ne peut pas être contenu. Étant illimité, il ne s'arrête pas. Il crée à jamais, mais point dans le temps. Les créations de Dieu ont toujours été, parce qu'il a toujours été. Tes créations ont toujours été, parce que tu ne peux créer que comme Dieu crée. L'éternité t'appartient, parce qu'il t'a créé éternel. De son côté, l'ego réclame toujours des droits réciproques, parce qu'il est compétitif plutôt qu'aimant. Il est toujours désireux de faire un marché, mais il ne peut pas comprendre qu'être pareil à autrui signifie qu'aucun marché n'est possible. Pour faire un gain, tu dois donner et non marchander. Marchander, c'est limiter le donner, et telle n'est pas la Volonté de Dieu. Vouloir avec Dieu, c'est créer comme Lui. Dieu ne limite Ses dons en aucune façon. Tu es Ses dons; ainsi tes dons doivent être pareils aux Siens. Les dons que tu fais au Royaume doivent être pareils aux dons qu'il te fait. Je n'ai donné que l'amour au Royaume parce que j'ai cru que c'était ce que j'étais. Ce que tu crois être détermine tes dons, et si Dieu t'a créé en S'étendant Lui-même en tant que toi, tu ne peux t'étendre toi-même que comme Il l'a fait. Seule la joie augmente à jamais, puisque la joie et l'éternité sont inséparables. Dieu S'étend vers l'extérieur au-delà de toute limite et au-delà du temps, et toi qui es co-créateur avec Lui, tu étends Son Royaume à jamais et au-delà de toute limite. L'éternité est le sceau indélébile de la création. Les éternels sont dans la paix et la joie pour toujours. Penser comme Dieu, c'est partager Sa certitude quant à ce que tu es; et créer comme Lui, c'est partager l'Amour parfait qu'il partage avec toi. C'est vers cela que le Saint-Esprit te conduit, afin que ta joie soit complète parce que le Royaume de Dieu est entier. J'ai dit que Dieu Lui-même ferait le dernier pas dans le nouveau réveil de la connaissance. C'est vrai, mais c'est difficile à expliquer avec des mots parce que les mots sont des symboles, et rien de ce qui est vrai n'a besoin d'être expliqué. Toutefois, le Saint-Esprit a pour tâche de traduire l'inutile en utile, l'insignifiant en signifiant, et le temporaire en intemporel. Il peut donc te dire quelque chose au sujet de ce dernier pas. Dieu ne fait pas de pas, parce que Ses accomplissements ne sont pas graduels. Il n'enseigne pas, parce que Ses créations sont inchangeables. Il ne fait rien en dernier, parce qu'il a créé le premier et pour toujours. Il faut comprendre que le mot «premier» quand il s'applique à Lui n'est pas un concept temporel. Il est premier en ce sens qu'il est le Premier à l'intérieur même de la Sainte Trinité. Il est Premier Créateur, parce qu'il a créé Ses cocréateurs. Parce qu'il l'a fait, le temps ne s'applique ni à Lui ni à ce qu'il a créé. Le « dernier pas » que fera Dieu était donc vrai au commencement, est vrai maintenant et sera vrai à jamais. Ce qui est intemporel est toujours là, parce que son être est éternellement inchangeable. Il ne change pas en augmentant, parce qu'il fut créé à jamais pour augmenter. Si tu le perçois comme n'augmentant pas, tu ne connais pas ce qu'il e s t . Tu ne connais pas non plus Celui Qui l'a c r é é . Dieu ne te révèle pas cela parce que ça n'a jamais été c a c h é . Sa lumière n'a jamais été obscurcie, parce que Sa Volonté est de la partager. Comment ce qui est pleinement partagé peut-il être retenu puis révélé? II. La loi du Royaume Guérir est la seule sorte de pensée en ce monde qui ressemble à la Pensée de Dieu et, à cause des éléments qu'elles ont en commun, qui peut facilement se transférer en elle. Lorsqu'un frère se perçoit comme malade, il se perçoit non entier et donc dans le besoin. Si, toi aussi, tu le vois de cette façon, tu le vois comme s'il était absent ou séparé du Royaume, et ainsi tu obscurcis le Royaume lui-même pour vous deux. La maladie et la séparation ne sont pas de Dieu, mais le Royaume l'est. Si tu obscurcis le Royaume, tu perçois ce qui n'est pas de Dieu. Guérir, donc, c'est corriger la perception en ton frère et en toimême en partageant le Saint-Esprit avec lui. Cela vous place tous les deux à l'intérieur du Royaume et rétablit son entièreté dans ton esprit. C'est un reflet de la création, parce que cela unifie en augmentant et intègre en étendant. Ce que tu projettes ou étends est réel pour toi. C'est une loi immuable de l'esprit dans ce monde comme dans le Royaume. Toutefois, le contenu est différent en ce monde, parce que les pensées qu'elle gouverne sont très différentes des Pensées dans le Royaume. Tour maintenir l'ordre, il faut que les lois soient adaptées aux circonstances. Telles qu'elles opèrent en ce monde, les lois de l'esprit ont ceci de remarquable qu'en leur obéissant, et je t'assure que tu dois leur obéir, tu peux arriver à des résultats diamétralement opposés. C'est que les lois ont été adaptées aux circonstances de ce monde, dans lequel des résultats diamétralement opposés semblent possibles parce que tu peux répondre à deux voix qui sont en conflit. À l'extérieur du Royaume, la loi qui règne à l'intérieur est adaptée : «Tu crois à ce que tu projettes. » C'est sous cette forme qu'elle est enseignée, parce qu'à l'extérieur du Royaume apprendre est essentiel. Cette forme implique que c'est à ce que tu as projeté sur les autres, et par conséquent ce que tu crois qu'ils sont, que tu apprendras ce que tu es. Dans le Royaume il n'y a ni enseignement ni apprentissage, parce qu'il n'y a pas de croyance. Il n'y a que la certitude. Dieu et Ses Fils, en leur sûreté d'être, connaissent que tu es ce que tu étends. Cette forme de la loi n'est pas adaptée du tout, étant la loi de la création. Dieu Lui-même a créé la loi en créant par elle. Et Ses Fils, qui créent comme Lui, la suivent avec joie, connaissant que l'augmentation du Royaume en dépend, comme leur propre création en dépendait. Pour aider, les lois doivent être communiquées. En fait, elles doivent être traduites pour ceux qui parlent des langues différentes. Néanmoins, un bon traducteur, bien qu'il doive changer la forme de ce qu'il traduit, ne change jamais la signification. De fait, son seul but est de changer la forme de façon à conserver la signification originale. Le Saint-Esprit est le Traducteur des lois de Dieu pour ceux qui ne les comprennent pas. Tu ne pourrais pas le faire toi-même parce qu'un esprit en conflit, étant incapable de rester fidèle à une seule signification, voudra changer la signification pour préserver la forme. Le but du Saint-Esprit quand Il traduit est l'exact opposé. Il ne traduit que pour préserver la signification originale sous tous les rapports et dans toutes les langues. Par conséquent, Il s'oppose à l'idée voulant que les différences de forme soient signifiantes, soulignant toujours que ces différences n'ont pas d'importance. La signification de Son message est toujours la même : seule importe la signification. Étant de Dieu, la loi de la création ne comporte pas l'usage de la vérité pour convaincre Ses Fils de la vérité. L'extension de la vérité, qui est la loi du Royaume, repose seulement sur la connaissance de ce qu'est la vérité. Voilà ton héritage, qui ne requiert pas du tout d'apprentissage; mais quand tu t'es toi-même déshérité, tu es devenu apprenant par nécessité. Nul ne met en doute la connexion entre l'apprentissage et la mémoire. Sans la mémoire, l'apprentissage est impossible puisqu'il doit être cohérent pour qu'on s'en souvienne. C'est pourquoi l'enseignement du Saint-Esprit est une leçon de souvenir. J'ai déjà dit qu'il enseigne le souvenir et l'oubli, mais l'oubli ne sert qu'à rendre le souvenir cohérent. Tu oublies pour mieux te souvenir. Tu ne comprends pas Ses traductions tant que tu prêtes l'oreille à deux façons de les interpréter. Par conséquent, tu dois oublier ou renoncer à l'une pour comprendre l'autre. C'est la seule façon pour toi d'apprendre la cohérence, pour enfin être cohérent. Que peut bien signifier la cohérence parfaite du Royaume pour ceux en qui règne la confusion? Il est évident que la confusion interfère avec la signification; par conséquent, elle empêche l'apprenant de l'apprécier. Il n'y a pas de confusion dans le Royaume, parce qu'il y a une seule signification. Cette signification, qui vient de Dieu, est Dieu. Parce qu'elle est aussi toi, tu la partages et tu l'étends comme le fit ton Créateur. Elle n'a pas besoin d'être traduite parce qu'elle est parfaitement comprise, mais elle a besoin d'extension parce qu'elle signifie l'extension. La communication est parfaitement directe et parfaitement unie. Elle est totalement libre, parce que rien de discordant n'y entre jamais. C'est pourquoi elle est le Royaume de Dieu. Elle Lui appartient et elle est donc comme L u i . C'est sa réalité, et rien ne peut l'attaquer. III. La réalité du Royaume Le Saint-Esprit enseigne une seule leçon et l'applique à tous les individus dans toutes les situations. Étant libre de tout conflit, Il maximise tous les efforts et tous les résultats. En enseignant le pouvoir du Royaume de Dieu Lui-même, Il t'enseigne que tout pouvoir t'appartient. Peu importe comment il est appliqué. Il est toujours maximal. Ce n'est pas ta vigilance qui l'établit comme tien, mais elle te permet d'en user toujours et de toutes les façons. Quand j'ai dit : «Je suis avec vous tous les jours», je le pensais littéralement. Je ne suis absent pour personne en aucune situation. Parce que je suis toujours avec toi, tu es la voie, la vérité et la vie. Tu n'as pas fait ce pouvoir, pas plus que m o i . Il a été créé pour être partagé; par conséquent, il ne peut pas être perçu de manière signifiante comme appartenant à quiconque aux dépens d'un a u t r e . Une telle perception le rend in-signifiant en éliminant ou en passant sur sa véritable et seule signification. La signification de Dieu attend dans le Royaume, parce que c'est là qu'il l'a placée. Elle n'attend point dans le temps. Elle repose simplement dans le Royaume parce qu'elle y est à sa place, comme toi. Comment, toi qui es la signification de Dieu, peuxtu te percevoir comme en étant absent? Tu ne peux te voir séparé de ta signification qu'en faisant l'expérience d'être toi-même irréel. C'est pourquoi l'ego est insane : il enseigne que tu n'es pas ce que tu es. Cela est tellement contradictoire que c'est clairement impossible. C'est donc une leçon que tu ne peux pas réellement apprendre, et que tu ne peux donc pas réellement enseigner. Or tu enseignes toujours. Par conséquent, ce doit être que tu enseignes autre chose, même si l'ego ne sait pas ce que c ' e s t . L'ego, donc, est toujours en train d'être défait, et il doute de tes motifs. Ton esprit ne peut pas être unifié en faisant allégeance à l'ego, parce que l'esprit ne lui appartient p a s . Or ce qui est «traître» à l'ego est fidèle à la p a i x . «L'ennemi» de l'ego est donc ton ami. J'ai dit plus tôt que l'ami de l'ego ne faisait pas partie de toi, parce que l'ego se perçoit lui-même en guerre et ayant donc besoin d'alliés. Toi qui n'es pas en guerre, tu dois chercher des frères et reconnaître tous ceux que tu vois pour des frères, parce que seuls sont en paix ceux qui sont égaux. Parce que les Fils égaux de Dieu ont tout, ils ne peuvent pas se faire concurrence. Or s'ils perçoivent n'importe lequel de leurs frères comme étant n'importe quoi d'autre que leur égal en tout, l'idée de concurrence est entrée dans leur esprit. Ne sous-estime pas le besoin pour toi d'être vigilant contre cette idée, parce que c'est d'elle que viennent tous tes conflits. C'est la croyance que des intérêts conflictuels sont possibles, et tu as donc accepté l'impossible pour vrai. Cela ne revient-il pas à dire que tu te perçois toi-même comme irréel? Être dans le Royaume, c'est simplement de concentrer toute ton attention sur lui. Aussi longtemps que tu crois pouvoir prêter attention à ce qui n'est pas vrai, tu acceptes le conflit pour ton choix. Est-ce réellement un choix? En apparence, oui, mais apparence et réalité ne sont guère la même chose. Les apparences ne te concernent pas, toi qui es le Royaume. La réalité est tienne parce que tu es la réalité. Voilà comment avoir et être sont finalement réconciliés, non dans le Royaume mais dans ton esprit. L'autel qui est là est la seule réalité. L'autel est parfaitement clair en pensée, parce que c'est un reflet de la Pensée parfaite. Ton esprit juste ne voit que des frères, parce qu'il ne voit que dans sa propre lumière. Dieu a Lui-même éclairé ton esprit, et par Sa lumière Il le garde éclairé parce que Sa lumière est ce qu'est ton esprit. Cela est audelà de toute question, et quand tu le mets en question, la réponse t'est donnée. La Réponse défait simplement la question en établissant le fait que mettre en question la réalité, c'est mettre en question de manière in-signifiante. C'est pourquoi le Saint- Esprit ne met jamais en question. Son unique fonction est de défaire ce qui fait question pour ainsi conduire à la certitude. Ceux qui sont certains sont parfaitement calmes, parce qu'ils ne sont pas dans le doute. Ils ne soulèvent pas de questions, parce qu'il n'entre rien dans leur esprit qui fasse question. Cela les tient dans une parfaite sérénité, parce que c'est ce qu'ils partagent, connaissant ce qu'ils sont. IV. La guérison comme re-connaissance de la vérité La vérité peut seulement être reconnue et il est seulement besoin de la reconnaître. L'inspiration est du Saint-Esprit; la certitude est de Dieu, conformément à Ses lois. Toutes deux, donc, viennent de la même Source, puisque l'inspiration vient de la Voix pour Dieu et que la certitude vient des lois de Dieu. La guérison ne vient pas directement de Dieu, Qui connaît Ses créations parfaitement entières. Or la guérison est toujours de Dieu, parce qu'elle procède de Sa Voix et de Ses lois. Elle en est le résultat, dans un état d'esprit qui ne Le connaît pas. Cet état Lui est inconnu et donc n'existe pas, mais ceux qui dorment sont inconscients. Parce qu'ils sont inconscients, ils ne connaissent pas. Le Saint-Esprit doit oeuvrer par toi pour t'enseigner qu'il est en toi. C'est une étape intermédiaire vers la connaissance que tu es en Dieu parce que tu fais partie de Lui. Dans les miracles que le Saint-Esprit inspire, il ne peut y avoir d'ordre de difficulté, parce que toutes les parties de la création sont d'un seul ordre. C'est la Volonté de Dieu et la tienne. Les lois de Dieu établissent cela et le Saint-Esprit te le rappelle. Quand tu guéris, tu te souviens des lois de Dieu et tu oublies les lois de l'ego. J'ai dit plus tôt que l'oubli n'est qu'une façon de mieux se souvenir. Ce n'est donc pas l'opposé de se souvenir, quand il est perçu correctement. Perçu incorrectement, il induit une perception de conflit avec quelque chose d'autre, comme le fait toute perception incorrecte. Correctement perçu, il peut être utilisé comme voie menant hors du conflit, comme peut le faire toute perception correcte. L'ego ne veut pas enseigner à tous tout ce qu'il a appris, parce que cela irait à l'encontre de son propre but. C'est pourquoi en réalité il n'apprend pas du tout. Le Saint-Esprit t'enseigne à utiliser ce que l'ego a fait pour enseigner l'opposé de ce que l'ego a « appris ». Le genre d'apprentissage importe aussi peu que l'aptitude particulière qui fut appliquée pour apprendre. Tu as seulement besoin de faire l'effort d'apprendre, car le Saint-Esprit a un but unifié pour l'effort. Si des aptitudes différentes sont appliquées assez longtemps dans un seul but, les aptitudes ellesmêmes deviennent unifiées. C'est qu'elles sont canalisées dans une seule direction, ou d'une seule façon. À la fin, donc, elles contribuent toutes à un seul résultat et ce faisant c'est leur similitude, plutôt que leurs différences, qui est soulignée. Toutes les aptitudes devraient donc être confiées au Saint- Esprit, Qui comprend comment les utiliser correctement. Il les utilise seulement pour guérir, parce qu'il te connaît seulement entier. En guérissant, tu apprends ce qu'est l'entièreté; et en apprenant ce qu'est l'entièreté, tu apprends à te souvenir de Dieu. Tu L'as oublié, mais le Saint-Esprit comprend que ton oubli doit être traduit en une façon de te souvenir. Le but de l'ego est aussi unifié que celui du Saint-Esprit, et c'est pour cela que leurs buts ne pourront jamais être réconciliés en aucune façon ni aucune mesure. L'ego cherche toujours à diviser et à séparer. Le Saint-Esprit cherche toujours à unifier et à guérir. En guérissant tu es guéri, parce que le Saint-Esprit ne voit pas d'ordre de difficulté dans la guérison. Guérir est une façon de défaire la croyance dans les différences, étant la seule façon de percevoir la Filialité ne faisant qu'un. Cette perception est donc en accord avec les lois de Dieu, même dans un état d'esprit qui est en désaccord avec le Sien. La force de la perception juste est si grande qu'elle amène l'esprit à s'accorder avec le Sien, parce qu'elle sert Sa Voix, qui est en vous tous. C'est un réel délire de penser que tu peux t'opposer à la Volonté de Dieu. L'ego croit qu'il le peut, et qu'il peut te faire le don de sa propre «volonté». Tu n'en veux pas. Ce n'est pas un don. Ce n'est rien du tout. Le don que Dieu t'a fait, c'est à la fois ce que tu as et ce que tu es. Quand tu ne l'utilises pas, tu oublies que tu l'as. En ne te souvenant pas, tu ne connais pas ce que tu es. Guérir, donc, est une façon d'approcher la connaissance en accordant ta pensée avec les lois de Dieu et en reconnaissant leur universalité. Sans cette re-connaissance, tu as rendu ces lois in-signifiantes pour t o i . Or les lois ne sont pas in-signifiantes, puisque toute signification est contenue par elles et en elles. Cherche premièrement le Royaume des Cieux, parce que c'est là que les lois de Dieu opèrent véritablement, et elles ne peuvent opérer que véritablement parce que ce sont les lois de la vérité. Mais ne cherche que cela, parce que tu ne peux trouver rien d'autre. Il n'y a rien d'autre. Dieu est Tout en tous au sens le plus littéral. Tout être est en Lui Qui est tout Être. Tu es donc en Lui puisque ton être est le Sien. Guérir est une façon d'oublier le sentiment de danger que l'ego a induit en toi, en ne reconnaissant pas son existence en ton frère. Cela renforce le Saint-Esprit en vous deux, parce que c'est le refus de reconnaître la peur. L'amour n'a besoin que de cette invitation. Il vient librement à toute la Filialité, étant ce qu'est la Filialité. En t'éveillant à lui, tu ne fais qu'oublier ce que tu n'es p a s . Cela te permet de te souvenir de ce que tu es. V. Guérison et inchangeabilité de l'esprit Le corps n'est rien de plus qu'un cadre pour le développement des aptitudes, ce qui est tout à fait à part de l'usage qui en est fait. Ça, c'est une décision. Les effets de la décision de l'ego à cet égard sont tellement apparents qu'il n'est pas besoin d'élaborer, mais la décision du Saint-Esprit de n'utiliser le corps que pour la communication est si étroitement liée à la guérison qu'il est besoin de clarifier. Manifestement, le guérisseur non guéri ne comprend pas sa propre vocation. Seuls les esprits communiquent. Puisque l'ego ne peut pas oblitérer l'impulsion à communiquer parce que c'est aussi l'impulsion à créer, il peut seulement t'enseigner que le corps peut à la fois communiquer et créer, et qu'il n'a donc pas besoin de l'esprit. Ainsi l'ego essaie de t'enseigner que le corps peut agir comme l'esprit et par conséquent qu'il se suffit à lui-même. Or nous avons appris que la conduite n'est le niveau ni pour l'enseignement ni pour l'apprentissage, puisque tu peux agir conformément à ce que tu ne crois pas. En faisant cela, toutefois, tu t'affaiblis à la fois comme enseignant et comme apprenant parce que, ainsi qu'il a été maintes fois souligné, c'est ce que tu crois que tu enseignes. Une leçon incohérente sera mal enseignée et mal apprise. Si tu enseignes à la fois la maladie et la guérison, tu es à la fois un mauvais enseignant et un mauvais apprenant. Guérir est la seule aptitude que chacun puisse et doive développer, s'il veut être guéri. La guérison est la forme de communication du Saint-Esprit en ce monde, et c'est la seule qu'il accepte. Il n'en reconnaît pas d'autre, parce qu'il n'accepte pas la confusion que fait l'ego entre l'esprit et le corps. Les esprits peuvent communiquer, mais ils ne peuvent blesser. Le corps au service de l'ego peut blesser d'autres corps, mais cela ne peut pas se produire à moins que le corps n'ait déjà été confondu avec l'esprit. Cette situation aussi peut être utilisée aussi bien pour la guérison que pour la magie, mais tu dois te souvenir que la magie comporte toujours la croyance que la guérison est nuisible. Cette croyance est sa prémisse totalement insane, et elle agit en conséquence. La guérison ne fait que fortifier. La magie essaie toujours d'affaiblir. La guérison ne perçoit rien chez le guérisseur que tous les autres ne partagent avec lui. La magie voit toujours quelque chose de «particulier» chez le guérisseur, dont il croit pouvoir faire don à quelqu'un qui ne l'a pas. Peut-être croit-il que le don lui vient de Dieu, mais il est tout à fait évident qu'il ne comprend pas Dieu s'il pense avoir quelque chose qui manque aux autres. Le Saint-Esprit n'oeuvre pas au hasard, et la guérison qui vient de Lui opère toujours. À moins que le guérisseur ne guérisse toujours par Lui, les résultats varieront. Or la guérison elle-même est constante, puisque seule la constance est libre de tout conflit, et seuls ceux qui sont libres de tout conflit sont entiers. En acceptant des exceptions et en admettant qu'il puisse parfois guérir et parfois non, le guérisseur, manifestement, accepte l'inconstance. Il est donc en conflit et il enseigne le conflit. Est-il possible que quelque chose de Dieu ne soit pas pour tous et pour toujours? L'amour est incapable d'une quelconque exception. C'est seulement s'il y a la peur que l'idée d'exceptions semble être signifiante. Les exceptions sont apeurantes parce qu'elles sont faites par la peur. « Le guérisseur apeuré » est une contradiction dans les termes, et c'est donc un concept que seul un esprit en conflit pourrait percevoir comme signifiant. La peur ne réjouit pas. La guérison, si. La peur fait toujours des exceptions. La guérison n'en fait jamais. La peur produit la dissociation, parce qu'elle induit la séparation. La guérison produit toujours l'harmonie, parce qu'elle procède de l'intégration. Elle est prévisible parce qu'on peut compter sur elle. Sur tout ce qui est de Dieu l'on peut compter, parce que tout de Dieu est entièrement réel. On peut compter sur la guérison parce qu'elle est inspirée par Sa Voix et est en accord avec Ses lois. Or si la guérison est constante, elle ne peut pas être comprise inconstamment. Compréhension veut dire constance et cohérence, parce que Dieu veut dire constance et cohérence. Puisque c'est Sa signification, c'est aussi la t i e n n e . Ta signification ne peut pas être en désaccord avec la Sienne, parce que toute ta signification, et ta seule signification, vient de la Sienne et est pareille à la Sienne. Dieu ne peut pas être en désaccord avec Lui-même, et tu ne peux pas être en désaccord avec L u i . Tu ne peux pas séparer ton Soi de ton Créateur, Qui t'a créé en partageant Son Être avec toi. Le guérisseur non guéri veut la gratitude de ses frères, mais luimême n'a pas de gratitude pour eux. C'est qu'il pense qu'il leur donne quelque chose et qu'il ne reçoit pas en retour quelque chose d'aussi désirable. Son enseignement est limité parce qu'il apprend si peu. Sa leçon de guérison est limitée par sa propre ingratitude, qui est une leçon de maladie. Le véritable apprentissage est constant et son pouvoir de changement est si fort qu'un Fils de Dieu peut reconnaître son propre pouvoir en un instant et changer le monde l'instant suivant. C'est parce qu'en changeant d'esprit, il a changé le plus puissant mécanisme qui lui ait jamais été donné pour changer. Cela ne contredit en rien l'inchangeabilité de l'esprit tel que Dieu l'a créé, mais tu penses l'avoir changé tant que tu apprends par l'ego. Cela te place dans une position où tu as besoin d'apprendre une leçon qui semble contradictoire : tu dois apprendre à changer d'esprit sur ton esprit. C'est la seule façon pour toi d'apprendre qu'il est inchangeable. Quand tu guéris, c'est exactement ce que tu apprends. Tu reconnais l'esprit inchangeable en ton frère, en te rendant compte qu'il n'aurait pas pu changer d'esprit. C'est ainsi que tu perçois le Saint-Esprit en lui. Il n'y a que le Saint-Esprit en lui Qui ne change jamais d'Esprit. Il pense peut-être lui-même qu'il peut le faire, sinon il ne se percevrait pas comme malade. Par conséquent, il ne connaît pas ce qu'est son Soi. Si tu ne vois que l'inchangeable en lui, tu ne l'as pas réellement changé. En changeant d'esprit sur le sien pour lui, tu l'aides à défaire le changement que son ego pense avoir fait en lui. De même que tu peux entendre deux voix, de même tu peux voir de deux façons. L'une te montre une image, ou une idole que tu peux adorer de peur, mais que tu n'aimeras jamais. L'autre te montre seulement la vérité, que tu aimeras parce que tu la comprendras. Comprendre, c'est apprécier, parce que tu peux t'identifier à ce que tu comprends et, en en faisant une partie de toi, tu l'as accepté avec amour. C'est ainsi que Dieu Lui-même t'a créé : en te comprenant, en t'appréciant et en t'aimant. L'ego est totalement incapable de comprendre cela, parce qu'il ne comprend pas ce qu'il fait, ne l'apprécie pas et ne l'aime pas. Il incorpore pour enlever. Il croit littéralement que chaque fois qu'il prive quelqu'un de quelque chose, lui-même augmente. J'ai souvent parlé de l'augmentation du Royaume par tes créations, qui ne peuvent être créées que comme tu l'as été. Toute la gloire et la joie parfaite qui sont le Royaume se trouvent en toi pour être données. Ne veux-tu pas les donner? Tu ne peux pas oublier le Père parce que je suis avec toi, et je ne peux pas L'oublier. M'oublier, moi, c'est t'oublier toi-même et oublier Celui Qui t'a créé. Nos frères sont oublieux. C'est pourquoi ils ont besoin que tu te souviennes de moi et de Celui Qui m'a créé. Par ce souvenir, tu peux changer leur esprit sur eux-mêmes, comme je peux changer le tien. Ton esprit est une lumière si puissante que tu peux regarder dans leurs esprits et les éclairer, comme je peux éclairer le tien. Je ne veux pas partager mon corps dans la communion parce que cela est ne rien partager. Est-ce que j'essaierais de partager une illusion avec les enfants très saints d'un très saint Père? Or je veux partager mon esprit avec toi parce que nous sommes d'un seul Esprit, et cet Esprit est le nôtre. Ne vois que cet Esprit partout parce que cela seul est partout et en t o u t . Il est tout parce qu'il englobe toutes choses en l u i . Béni sois-tu de ne percevoir que cela, parce que tu ne perçois que ce qui est vrai. Viens donc à moi et apprends ce qu'est la vérité en toi. L'esprit que nous partageons, tous nos frères le partagent, et quand nous les voyons véritablement ils sont guéris. Laisse ton esprit luire avec le mien sur leurs esprits, et par notre gratitude envers eux les rendre conscients de la lumière en eux. En retour, cette lumière luira sur toi et sur la Filialité tout entière, parce que c'est le don qu'il convient pour toi d'offrir à Dieu. Il l'acceptera et le donnera à la Filialité, parce qu'il est acceptable pour Lui et donc pour Ses Fils. C'est la véritable communion avec le Saint-Esprit, Qui voit l'autel de Dieu en chacun, te le fait apprécier et ainsi t'appelle à aimer Dieu et Sa création. Tu ne peux apprécier la Filialité que ne faisant qu'un. Cela fait partie de la loi de la création et donc cela gouverne toute pensée. VI. De la vigilance à la paix Bien que tu ne puisses aimer la Filialité que ne faisant qu'un, tu peux la percevoir comme fragmentée. Il est impossible, toutefois, de voir quelque chose dans l'une de ses parties sans l'attribuer au tout. C'est pourquoi l'attaque n'est jamais distincte et pourquoi il faut y renoncer entièrement. Si tu n'y renonces pas entièrement, tu n'y renonces pas du tout. La peur et l'amour font ou créent, selon que l'ego ou le Saint-Esprit les engendre ou les inspire, mais ils retournent à l'esprit du penseur et ils affectent toute sa perception. Cela inclut sa conception de Dieu, de Ses créations et des siennes. Il n'appréciera aucun d'Eux s'il Les regarde peureusement. Il Les appréciera tous s'il Les regarde avec amour. L'esprit qui accepte l'attaque ne peut pas aimer. C'est qu'il croit pouvoir détruire l'amour; par conséquent, il ne comprend pas ce qu'est l'amour. S'il ne comprend pas ce qu'est l'amour, il ne peut pas se percevoir lui-même comme aimant. Cela fait perdre conscience de l'être, induit un sentiment d'irréalité, et en résulte une confusion extrême. Ta pensée a fait cela à cause de son pouvoir, mais ta pensée peut aussi t'en sauver parce que ce n'est pas toi qui a fait son pouvoir. Ton aptitude à diriger ta pensée selon ton choix fait partie de son pouvoir. Si tu ne crois pas pouvoir le faire, tu as nié le pouvoir de ta pensée et l'as ainsi rendue impuissante dans ta croyance. L'ego fait preuve d'une énorme ingéniosité pour se préserver, mais elle lui vient de ce même pouvoir de l'esprit que l'ego nie. Cela signifie que l'ego attaque ce qui le préserve, et il en résulte forcément une extrême anxiété. Voilà pourquoi l'ego ne reconnaît jamais ce qu'il fait. Il est parfaitement logique mais nettement insane. L'ego puise pour son existence à la seule source qui soit totalement hostile à son existence. Ayant peur de percevoir le pouvoir de cette source, il est forcé de le déprécier. Cela menace sa propre existence, un état qu'il trouve intolérable. Restant logique mais toujours insane, l'ego résout ce dilemme complètement insane d'une manière complètement insane. Il ne perçoit pas la menace pesant sur sa propre existence en projetant cette menace sur toi, et en percevant ton être comme inexistant. Cela assure sa continuité si tu te ranges de son côté, car c'est la garantie que tu ne connaîtras pas ta propre sécurité. L'ego ne peut pas se permettre de connaître quoi que ce soit. La connaissance est totale, or l'ego ne croit pas en la totalité. Cette incroyance est son origine et, bien que l'ego ne t'aime pas, il est fidèle à ses propres antécédents, et il engendre comme lui-même fut engendré. L'esprit reproduit toujours comme il fut produit. Produit par la peur, l'ego reproduit la peur. Voilà son allégeance, et cette allégeance le rend traître à l'amour parce que tu es l'amour. L'amour est ton pouvoir, et l'ego doit le nier. Il doit aussi nier tout ce que ce pouvoir te donne parce qu'il te donne tout. Nul qui a tout ne veut l'ego. Son propre faiseur, donc, ne le veut p a s . Le rejet est donc la seule décision que l'ego pourrait jamais rencontrer, si l'esprit qui l'a fait se connaissait luimême. Et s'il reconnaissait n'importe quelle partie de la Filialité, il se connaîtrait lui-même. Par conséquent, l'ego s'oppose à tout ce qui est apprécier, à toute re-connaissance, toute perception saine et toute connaissance. Il perçoit leur menace comme une menace totale, parce qu'il sent bien que tous les engagements que prend l'esprit sont totaux. Forcé, par conséquent, de se détacher de toi, il est prêt à s'attacher à n'importe quoi d'autre. Mais il n'y a rien d'autre. Toutefois, l'esprit peut inventer des illusions, et s'il le fait il croira en elles, parce que c'est ainsi qu'il les a faites. Le Saint-Esprit défait les illusions sans les attaquer, parce qu'il ne peut pas les percevoir du tout. Par conséquent, elles n'existent pas pour Lui. Il résout le conflit apparent qu'elles engendrent en percevant le conflit comme in-signifiant. J'ai dit plus tôt que le Saint-Esprit perçoit le conflit exactement tel qu'il est, et il est in-signifiant. Le Saint-Esprit ne veut pas que tu comprennes le conflit; Il veut que tu te rendes compte que, parce que le conflit est in-signifiant, il n'est pas compréhensible. Comme je l'ai déjà dit, comprendre amène à apprécier, et apprécier amène à aimer. Rien d'autre ne peut être compris parce que rien d'autre n'est réel et donc rien d'autre n'a de signification. Si tu gardes à l'esprit ce que t'offre le Saint-Esprit, tu ne peux pas être vigilant pour autre chose que Dieu et Son Royaume. La seule raison pour laquelle tu peux trouver cela difficile à accepter, c'est que tu penses peut-être encore qu'il y a autre chose. La croyance ne requiert pas de vigilance à moins qu'elle ne soit en conflit. Si elle l'est, c'est qu'il y a en elle des composantes conflictuelles qui ont mené à un état de guerre, et la vigilance est donc devenue essentielle. La vigilance n'a pas sa place dans la paix. Elle est nécessaire contre les croyances qui ne sont pas vraies, et jamais le Saint-Esprit n'y aurait fait appel si tu n'avais pas cru ce qui n'est pas vrai. Quand tu crois quelque chose, tu l'as rendu vrai pour toi. Quand tu crois ce que Dieu ne connaît point, ta pensée semble contredire la Sienne, ce qui fait que cela apparaît comme si tu étais en train de L'attaquer. J'ai insisté plusieurs fois sur le fait que l'ego croit pouvoir attaquer Dieu, et il essaie de te persuader que c'est ce que tu as fait. Si l'esprit ne peut pas attaquer, l'ego en arrive très logiquement à la croyance que tu dois être un corps. En ne te voyant pas tel que tu es, il peut se voir lui-même tel qu'il veut être. Conscient de sa faiblesse, l'ego veut ton allégeance, mais pas tel que tu es réellement. L'ego veut donc engager ton esprit dans son propre système délirant, parce qu'autrement la lumière de ta compréhension le dissiperait. Il ne veut aucune partie de la vérité, parce que l'ego lui-même n'est pas vrai. Si la vérité est totale, ce qui n'est pas vrai ne peut pas exister. L'engagement envers l'un ou l'autre doit être total; ils ne peuvent coexister dans ton esprit sans le diviser. S'ils ne peuvent coexister en paix, et si tu veux la paix, tu dois abandonner l'idée de conflit entièrement et pour tout le temps. Cela requiert de la vigilance mais seulement aussi longtemps que tu ne reconnais pas ce qui est v r a i . Tant que tu crois que deux systèmes de pensée totalement contradictoires se partagent la vérité, ton besoin de vigilance est apparent. Ton esprit divise son allégeance entre deux royaumes, et tu ne t'engages totalement envers aucun des deux. Ton identification avec le Royaume est totalement au-delà de toute question, sauf pour toi quand tu penses de manière insane. Ce que tu es, ta perception ne l'établit pas et ne l'influence pas du tout. Ce que tu perçois comme des problèmes d'identification à quelque niveau que ce soit ne sont pas des problèmes de fait. Ce sont des problèmes de compréhension, puisque leur présence suppose la croyance qu'il t'appartient de décider ce que tu es. L'ego croit cela totalement, envers quoi il s'est engagé pleinement. Ce n'est pas vrai. Par conséquent, l'ego s'est engagé totalement envers ce qui n'est pas vrai, et sa perception est en contradiction totale avec le Saint- Esprit et avec la connaissance de Dieu. Il n'y a que le Saint-Esprit qui puisse te percevoir d'une manière signifiante, parce que ton être est la connaissance de Dieu. Toute croyance que tu acceptes à part cela obscurcit la Voix pour Dieu en toi, et va donc obscurcir Dieu pour toi. À moins que tu ne perçoives Sa création véritablement, tu ne peux pas connaître le Créateur, puisque Dieu et Sa création ne sont pas séparés. L'Unité du Créateur et de la création est ton entièreté, ta santé d'esprit et ton pouvoir illimité. Ce pouvoir illimité est le don que Dieu te fait, parce que c'est ce que tu es. Si tu en dissocies ton esprit, tu perçois la force la plus puissante dans l'univers comme si elle était faible, parce que tu ne crois pas que tu en fais partie. Perçue sans la part que tu y prends, la création de Dieu est vue faible, et ceux qui se voient eux-mêmes affaiblis attaquent. Toutefois, l'attaque ne peut être qu'aveugle, parce qu'il n'y a rien à attaquer. Par conséquent ils inventent des images, les perçoivent indignes et les attaquent à cause de leur indignité. Voilà tout ce qu'est le monde de l'ego. Rien. Il n'a pas de signification. Il n'existe pas. N'essaie pas de le comprendre parce que, si tu le fais, tu crois qu'il peut être compris et qu'il est donc capable d'être apprécié et aimé. Cela justifierait son existence, qui ne peut pas être justifiée. Tu ne peux pas rendre l'in-signifiant signifiant. Ce ne peut être qu'une tentative insane. Quand tu permets à l'insanité d'entrer dans ton esprit, cela signifie que tu n'as pas jugé la santé d'esprit entièrement désirable. Si tu veux autre chose, tu feras autre chose, mais parce que c'est autre chose, cela attaquera ton système de pensée et divisera ton allégeance. Tu ne peux pas créer en cet état divisé, et tu dois être vigilant contre cet état divisé parce qu'il n'y a que la paix qui se puisse étendre. Ton esprit divisé bloque l'extension du Royaume, et son extension est ta joie. Si tu n'étends pas le Royaume, tu ne penses pas avec ton Créateur et tu ne crées pas comme Il a créé. Dans cet état déprimant, le Saint-Esprit te rappelle doucement que tu es triste parce que tu ne remplis pas ta fonction de co-créateur avec Dieu et te prives donc toi-même de la joie. Ce n'est pas le choix de Dieu mais le tien. Si ton esprit pouvait être en désaccord avec Celui de Dieu, ce qui procède de ta volonté serait in-signifiant. Or parce que la Volonté de Dieu est inchangeable, nul conflit de volonté n'est possible. Tel est l'enseignement parfaitement cohérent du Saint-Esprit. La création, et non la séparation, est ta volonté parce qu'elle est Celle de Dieu, et rien de ce qui s'y oppose ne signifie quoi que ce soit. Étant un accomplissement parfait, la Filialité ne peut accomplir que parfaitement, étendant la joie dans laquelle elle fut créée et s'identifiant elle-même à la fois à son Créateur et à ses créations, connaissant qu'ils sont Un. VII. La totalité du Royaume Chaque fois que tu nies à un frère une bénédiction, c'est toi qui te sentiras privé de quelque chose, parce que le déni est aussi total que l'amour. Il est aussi impossible de nier quelque chose à une partie de la Filialité que de l'aimer en partie. Il n'est pas possible non plus de l'aimer totalement par moments. Tu ne peux pas t'engager totalement parfois. Le déni n'a aucun pouvoir en soi, mais tu peux lui donner le pouvoir de ton esprit, dont le pouvoir est sans limites. Si tu l'utilises pour nier la réalité, la réalité a disparu pour toi. La réalité ne peut pas être appréciée partiellement. C'est pourquoi en nier n'importe quelle partie signifie que tu as perdu conscience de toute la réalité. Or le déni est une défense, et il est donc capable d'être utilisé positivement aussi bien que négativement. Utilisé négativement, il sera destructeur, parce qu'il sera utilisé pour l ' a t t a q u e . Mais au service du Saint- Esprit, il peut t'aider à reconnaître une partie de la réalité, et ainsi à l'apprécier tout e n t i è r e . L'esprit est trop puissant pour être sujet à l'exclusion. Tu ne seras jamais capable de t'exclure toimême de tes pensées. Lorsqu'un frère agit de manière insane, il t'offre une occasion de le bénir. Son besoin est le tien. Tu as besoin de la bénédiction que tu peux lui offrir. Il n'y a pas moyen pour toi de l'avoir, sauf en la donnant. Telle est la loi de Dieu, et elle n'a pas d'exceptions. Ce que tu nies te manque, non pas parce que cela est manquant mais parce que tu l'as nié en autrui et tu n'en as donc pas conscience en toi. Chacune de tes réponses est déterminée par ce que tu penses être, et ce que tu veux être est ce que tu penses être. Ce que tu veux être, donc, doit déterminer chacune de tes réponses. Tu n'as pas besoin de la bénédiction de Dieu parce que tu l'as pour toujours, mais tu as besoin de la tienne. L'ego se fait de toi une image de privation, sans amour et vulnérable. Tu ne peux pas aimer cela. Or tu peux très facilement échapper à cette image en la laissant derrière toi. Tu n'es pas là et ce n'est pas toi. Ne vois cette image en personne, sinon tu l'as acceptée comme toi. Toutes les illusions sur la Filialité sont dissipées ensemble, comme elles ont été faites ensemble. N'enseigne à personne qu'il est ce que tu ne voudrais pas être. Ton frère est le miroir dans lequel tu vois l'image de toi-même aussi longtemps que dure la perception. Et la perception durera jusqu'à ce que la Filialité se connaisse ellemême comme entière. Tu as fait la perception et elle durera aussi longtemps que tu en voudras. Les illusions sont des investissements. Elles dureront aussi longtemps que tu leur accorderas de la valeur. Les valeurs sont relatives, mais elles sont puissantes parce que ce sont des jugements mentaux. La seule façon de dissiper les illusions, c'est de leur retirer tout investissement; alors elles seront sans vie pour toi parce que tu les auras sorties de ton esprit. Tant que tu les y inclus, tu leur donnes vie. Sauf qu'il n'y a rien là pour recevoir ton don. Tu as le don de vie pour le donner, parce qu'il t'a été donné. Tu n'as pas conscience de ton don parce que tu ne le donnes pas. Tu ne peux pas faire que rien vive, puisque rien ne peut pas être rendu vivant. Par conséquent, tu n'étends pas le don qui est à la fois ce que tu as et ce que tu es, et ainsi tu ne connais pas ton être. Toute confusion vient de ne pas étendre la vie, parce que cela n'est pas la Volonté de ton Créateur. Tu ne peux rien accomplir à part de Lui, et de fait tu n'accomplis rien à part de Lui. Continue dans Sa voie pour te souvenir de toi-même, et enseigne Sa voie pour ne pas t'oublier. Ne rends honneur qu'aux Fils du Dieu vivant, et compte-toi avec joie parmi eux. L'honneur est le seul don qui convienne à ceux que Dieu Luimême a créés dignes d'honneur, et qu'il honore. Donne-leur de les apprécier comme Dieu toujours les apprécie, parce qu'ils sont Ses Fils bien-aimés qui ont toute Sa faveur. Tu ne peux pas être à part d'eux parce que tu n'es pas à part de Lui. Repose-toi dans Son amour et protège ton repos en aimant. Mais aime tout ce qu'il a créé, dont tu fais partie, ou tu ne peux pas apprendre ce qu'est Sa paix ni accepter Son don pour toi-même et comme toimême. Tu ne peux pas connaître ta propre perfection jusqu'à ce que tu aies honoré tous ceux qui furent créés pareils à toi. Un enfant de Dieu est le seul enseignant suffisamment digne d'en enseigner un autre. Un seul Enseignant est dans tous les esprits et Il enseigne à tous la même leçon. Il t'enseigne toujours la valeur inestimable de chaque Fils de Dieu, et Il l'enseigne avec une patience infinie née de l'Amour infini pour lequel Il parle. Chaque attaque est un appel à Sa patience, puisque Sa patience peut traduire l'attaque en bénédiction. Ceux qui attaquent ne connaissent pas qu'ils sont bénis. Ils attaquent parce qu'ils se croient privés de quelque chose. Donne, donc, de ton abondance, et enseigne la leur à tes frères. Ne partage pas leurs illusions de manque, sinon tu te percevras toi-même comme ayant un manque. L'attaque ne pourrait jamais favoriser l'attaque si tu ne la percevais pas comme un moyen de te priver de quelque chose que tu veux. Or tu ne peux pas perdre une chose à moins que tu ne lui accordes pas de valeur, et donc que tu ne la veuilles pas. Pour cette raison tu as le sentiment d'en être privé, et en projetant ton propre rejet tu crois alors que les autres te l'enlèvent. Tu dois avoir peur si tu crois que ton frère t'attaque pour t'arracher le Royaume des Cieux. En définitive, toute projection de l'ego a cela pour base. Étant la partie de ton esprit qui ne croit pas être responsable d'elle-même, et étant sans allégeance envers Dieu, l'ego est incapable de confiance. Projetant sa croyance insane que tu as trahi ton Créateur, il croit que tes frères, qui en sont aussi incapables que toi, cherchent à t'enlever Dieu. Chaque fois qu'un frère en attaque un autre, c'est ce qu'il croit. La projection voit tes propres souhaits en autrui. Si tu choisis de te séparer de Dieu, c'est ce que tu penseras que les autres te font. Tu es la Volonté de Dieu. N'accepte rien d'autre pour ta volonté, sinon tu nies ce que tu es. Nie cela et tu attaqueras, croyant avoir été attaqué. Mais vois en toi l'Amour de Dieu et tu le verras partout parce qu'il est partout. Vois en tous Son abondance et tu connaîtras que tu es en Lui avec eux. Ils font partie de toi, comme tu fais partie de Dieu. Tu es aussi seul quand tu ne comprends pas cela que Dieu Lui-même est seul quand Ses Fils ne Le connaissent pas. La paix de Dieu, c'est de comprendre cela. Il y a une seule voie qui mène hors de la pensée du monde, comme il y avait une seule voie pour y entrer. Comprends totalement en comprenant la totalité. Perçois n'importe quelle partie du système de pensée de l'ego comme entièrement insane, entièrement délirante et entièrement indésirable, et tu l'évalues correctement tout entier. Cette correction te permet de percevoir n'importe quelle partie de la création comme entièrement réelle, entièrement parfaite et entièrement désirable. Ne voulant que cela, tu n'auras que cela, et ne donnant que cela, tu ne seras que cela. Les dons que tu offres à l'ego sont toujours ressentis comme des sacrifices, mais les dons que tu offres au Royaume sont des dons que tu t'offres à toimême. Ils seront toujours précieux pour Dieu parce qu'ils appartiennent à Ses Fils bien-aimés, qui Lui appartiennent. À toi appartiennent toute puissance et toute gloire, parce qu'à Lui appartient le Royaume. VIII. L'incroyable croyance Nous avons dit que sans projection il ne peut y avoir de colère, mais il est aussi vrai que sans extension il ne peut y avoir d'amour. Cela reflète une loi fondamentale de l'esprit, une loi, donc, qui opère toujours. C'est la loi par laquelle tu crées et fus créé. C'est la loi qui unifie le Royaume et le garde dans l'Esprit de Dieu. Pour l'ego, la loi est perçue comme un moyen de se débarrasser de quelque chose qu'il ne veut pas. Pour le Saint-Esprit, c'est la loi fondamentale du partage, par laquelle tu donnes ce que tu estimes de façon à le garder dans ton esprit. Pour le Saint-Esprit, c'est la loi de l'extension. Pour l'ego, c'est la loi de la privation. Par conséquent, elle produit l'abondance ou le manque, selon la façon dont tu choisis de l'appliquer. Ce choix te revient, mais il ne te revient pas de décider si tu utiliseras la loi ou n o n . Chaque esprit doit projeter ou étendre, parce que c'est ainsi qu'il vit, et chaque esprit est la vie. Il faut d'abord que l'usage que fait l'ego de la projection soit pleinement compris afin que l'inévitable association entre projection et colère puisse enfin être défaite. L'ego essaie toujours de préserver le conflit. Il s'ingénie à inventer des façons de réduire le conflit en apparence, parce qu'il ne veut pas que tu trouves le conflit intolérable au point d'insister pour l'abandonner. L'ego essaie donc de te persuader qu'il peut te libérer du conflit, de crainte que tu n'abandonnes l'ego et te libères toimême. Recourant à sa propre version tordue des lois de Dieu, l'ego n'utilise le pouvoir de l'esprit que pour aller à l'encontre du but réel de l'esprit. Dans une tentative pour te persuader que tu t'es débarrassé du problème, il projette le conflit de ton esprit sur d'autres esprits. Cette tentative comporte deux erreurs majeures. Premièrement, à strictement parler, le conflit ne peut pas être projeté parce qu'il ne peut pas être partagé. Toute tentative pour en gard
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