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Un cours en miracles- Chapitre 6 - Les leçons de l'Amour
15/02/2010 16:55
Chapitre 6 LES LEÇONS DE L'AMOUR Introduction La relation de la colère à l'attaque est évidente, mais la relation de la colère à la peur n'est pas toujours aussi apparente. La colère comporte toujours la projection de la séparation, qui doit finalement être acceptée par chacun comme étant sa propre responsabilité plutôt que d'être rejetée sur les autres. La colère ne peut pas se produire à moins que tu ne croies avoir été attaqué, que ton attaque en retour est justifiée et que tu n'en es aucunement responsable. Étant donné ces trois prémisses entièrement irrationnelles, la conclusion tout aussi irrationnelle doit suivre qu'un frère est digne d'attaque plutôt que d'amour. À quoi peut-on s'attendre de prémisses insanes, sinon à une conclusion insane ? La façon de défaire une conclusion insane, c'est de considérer la justesse des prémisses sur lesquelles elle repose. Tu ne peux pas être attaqué, l'attaque n'a pas de justification et tu es responsable de ce que tu crois. Il t'a été demandé de me prendre comme modèle pour apprendre, puisqu'un exemple extrême est une aide à l'apprentissage particulièrement utile. Chacun enseigne, et enseigne tout le temps. C'est une responsabilité que tu assumes inévitablement dès l'instant que tu acceptes quelque prémisse que ce soit; et personne ne peut organiser sa vie sans quelque système de pensée. Une fois que tu as développé un quelconque système de pensée, tu règles ta vie sur lui et tu l'enseignes. Ta capacité de faire allégeance à un système de pensée peut être mal placée, mais c'est quand même une forme de foi et elle peut être redirigée. I. Le message de la crucifixion Considérons encore une fois la crucifixion afin d'en tirer leçon. Je ne m'y suis pas attardé plus tôt à cause des connotations apeurantes que tu lui associes peut-être. Le seul point sur lequel j'ai insisté jusqu'à présent, c'est qu'il ne s'agissait pas d'une forme de punition. Toutefois, rien ne peut s'expliquer uniquement de manière négative. Il y a une interprétation positive de la crucifixion qui est entièrement dénuée de peur et dont l'enseignement, s'il est compris correctement, est donc entièrement bénin. La crucifixion n'est rien de plus qu'un exemple extrême. Sa valeur, comme la valeur de n'importe quel mécanisme d'enseignement, réside uniquement dans le type d'apprentissage qu'elle facilite. Elle peut être, et elle a été, mal comprise. C'est seulement parce que les apeurés sont enclins à percevoir peureusement. Je t'ai déjà dit que tu pouvais toujours faire appel à moi pour partager ma décision et ainsi la renforcer. Je t'ai dit aussi que la crucifixion était le dernier voyage inutile que la Filialité avait besoin de faire, et qu'elle représentait la délivrance de la peur pour quiconque la comprenait. Comme jusqu'ici je n'ai insisté que sur la résurrection, le but de la crucifixion et comment elle a en fait mené à la résurrection n'ont pas encore été clarifiés. Néanmoins, elle a une contribution bien précise à apporter à ta propre vie et, si tu veux bien la considérer sans peur, elle t'aidera à comprendre ton propre rôle en tant qu'enseignant. Pendant des années tu as probablement réagi comme si tu étais crucifié. C'est une tendance marquée chez les séparés, qui refusent toujours de considérer ce qu'ils se sont fait à eux-mêmes. Projection signifie colère, la colère encourage l'assaut et l'assaut favorise la peur. La signification réelle de la crucifixion réside dans l'apparente intensité de l'assaut de quelques-uns des Fils de Dieu sur un autre. Cela, bien sûr, est impossible, et doit être pleinement compris comme étant impossible. Autrement je ne peux pas servir de modèle pour apprendre. En définitive, il ne peut y avoir d'assaut que sur le corps. Il n'y a guère de doute qu'un corps peut en assaillir un autre, et peut même le détruire. Or si la destruction elle-même est impossible, tout ce qui est destructible ne peut être réel. Par conséquent, sa destruction ne justifie pas la colère. Dans la mesure où tu crois qu'elle le fait, tu acceptes de fausses prémisses et tu les enseignes à autrui. Le message que la crucifixion était censée enseigner, c'est qu'il n'est pas nécessaire de percevoir une quelconque forme d'assaut dans la persécution, parce que tu ne peux pas être persécuté. Si tu réponds par la colère, tu dois t'assimiler au destructible et donc tu te regardes toi-même d'une manière insane. J'ai expliqué clairement que je suis comme toi et que tu es comme moi, mais notre égalité fondamentale ne peut être démontrée que par une décision conjointe. Tu es libre de te percevoir comme persécuté si tel est ton choix. Quand tu choisis de réagir ainsi, toutefois, tu devrais te rappeler que j'ai été persécuté comme le monde en juge, mais c'est une évaluation que je ne partageais pas. Et parce que je ne la partageais pas, je ne l'ai pas renforcée. J'ai donc offert une interprétation différente de l'attaque, interprétation que je veux partager avec toi. Si tu y crois, tu m'aideras à l'enseigner. Comme je l'ai déjà dit : « Comme tu enseignes, ainsi tu apprendras. » Si tu réagis comme si tu étais persécuté, tu enseignes la persécution. Ce n'est pas une leçon qu'un Fils de Dieu devrait vouloir enseigner s'il doit se rendre compte de son propre salut. Plutôt, enseigne ta propre parfaite immunité, qui est la vérité en toi, et rends-toi compte qu'elle ne peut pas être assaillie. N'essaie pas de la protéger toi-même, car ce serait croire qu'elle peut être assaillie. Il ne t'est pas demandé d'être crucifié, ce qui faisait partie de ma propre contribution à l'enseignement. Il t'est seulement demandé, face à des tentations beaucoup moins extrêmes de malpercevoir, de suivre mon exemple et de ne pas les accepter comme fausses justifications à la colère. Il ne peut y avoir de justification à l'injustifiable. Ne crois pas qu'il y en ait, et n'enseigne pas qu'il y en a. Rappelle-toi toujours que ce que tu crois, tu l ' e n s e i g n e s . Crois avec moi, et nous deviendrons égaux en tant qu'enseignants. Ta résurrection est ton réveil. Je suis le modèle de la renaissance, mais la renaissance elle-même n'est que l'émergence dans ton esprit de ce qui s'y trouve déjà. Dieu Lui-même l'a placé là, ainsi est-ce vrai à jamais. J'ai cru en cela, et je l'ai donc accepté comme vrai pour moi. Aide-moi à l'enseigner à nos frères au nom du Royaume de Dieu, mais d'abord crois que cela est vrai pour toi, ou tu enseigneras mal. Mes frères dormaient dans le soi-disant «jardin des supplices», mais je ne pouvais pas être en colère contre eux parce que je connaissais que je ne pouvais pas être abandonné. Je suis désolé lorsque mes frères ne partagent pas ma décision de n'entendre qu'une seule Voix, parce que cela les affaiblit comme enseignants et comme apprenants. Je connais pourtant qu'ils ne peuvent pas réellement se trahir eux-mêmes ni me trahir, et que c'est toujours sur eux que je dois bâtir mon église. Il n'y a pas de choix en cela parce qu'il n'y a que toi qui puisses être le fondement de l'église de Dieu. Une église se trouve là où il y a un autel, et c'est la présence de l'autel qui rend l'église sainte. Une église qui n'inspire pas l'amour a un autel caché qui ne sert pas le but que Dieu lui destinait. Je dois fonder Son église sur toi, parce que ceux qui m'acceptent pour modèle sont littéralement mes disciples. Les disciples sont ceux qui suivent, et si le modèle qu'ils suivent a choisi de leur épargner la douleur sous tous les rapports, ils seraient mal avisés de ne pas le suivre. J'ai choisi, pour ton bien et pour le mien, de démontrer que l'assaut le plus monstrueux, tel que l'ego en juge, n'a aucune importance. Selon le jugement que le monde porte sur ces choses, mais point selon la connaissance que Dieu en a, j'ai été trahi, abandonné, battu, déchiré et finalement tué. Il était clair que c'était uniquement à cause de la projection des autres sur moi, puisque je n'avais nui à personne et nombreux étaient ceux que j'avais guéris. Nous sommes encore égaux en tant qu'apprenants, quoique nous n'ayons pas besoin d'avoir des expériences égales. Le Saint- Esprit se réjouit quand tu peux apprendre des miennes, et par elles être réveillé à nouveau. C'est leur seul but, et c'est la seule façon pour moi d'être perçu comme la voie, la vérité et la vie. Quand tu entends une seule Voix, tu n'es jamais appelé à faire des sacrifices. Au contraire, en étant capable d'entendre le Saint- Esprit en autrui, tu peux apprendre des expériences de l'autre et en tirer profit sans en faire toi-même l'expérience directe. La raison en est que le Saint-Esprit est un, et quiconque écoute est inévitablement porté à démontrer Sa voie pour tous. Tu n'es pas persécuté, pas plus que je ne l'étais. Il ne t'est pas demandé de répéter mes expériences parce que le Saint-Esprit, Que nous partageons, rend cela non nécessaire. Pour utiliser mes expériences de façon constructive, toutefois, tu dois encore suivre mon exemple dans la manière dont tu les perçois. Mes frères et les tiens sont constamment occupés à justifier l'injustifiable. Ma seule leçon, que je dois enseigner comme je l'ai apprise, est qu'aucune perception qui est en désaccord avec le jugement du Saint-Esprit ne peut être justifiée. J'ai entrepris de montrer que cela était vrai dans un cas extrême, simplement parce que cela serait une bonne aide à l'enseignement pour ceux dont la tentation de céder à la colère et à l'assaut ne serait pas aussi extrême. J'ai la volonté avec Dieu qu'aucun de Ses Fils n'ait à souffrir. La crucifixion ne peut pas être partagée parce que c'est le symbole de la projection; mais la résurrection est le symbole du partage parce que le réveil de chaque Fils de Dieu est nécessaire pour permettre à la Filialité de connaître son Entièreté. Seul cela est la connaissance. Le message de la crucifixion est parfaitement clair : N'enseigne que l'amour, car c'est ce que tu es. Si tu interprètes la crucifixion de toute autre façon, tu l'utilises comme une arme d'assaut plutôt que comme l'appel à la paix qu'elle était censée être. Les apôtres l'ont souvent mal comprise, et pour la même raison que quiconque la comprend mal. Leur propre amour imparfait les rendait vulnérables à la projection, et c'est leur propre peur qui les a fait parler de la « colère de Dieu » comme arme de Sa vengeance. Ils ne pouvaient pas non plus parler de la crucifixion tout à fait sans colère, parce que leur sentiment de culpabilité les avait mis en colère. Voici quelques exemples de pensée sens dessus dessous dans le Nouveau Testament, bien que son évangile ne soit en réalité qu'un message d'amour. Si les apôtres ne s'étaient pas sentis coupables, ils n'auraient jamais pu me citer ainsi : «Je ne suis pas venu apporter la paix, mais l'épée. » Il est clair que c'est l'opposé de tout ce que j'ai enseigné. Ils n'auraient pas pu non plus décrire mes réactions envers Judas comme ils l'ont fait s'ils m'avaient réellement compris. Je n'aurais pas pu dire : «C'est par un baiser que tu trahis le Fils de l'homme ? », à moins de croire en la trahison. Tout le message de la crucifixion était simplement que je n'y croyais pas. La «punition» que je suis censé avoir appelée sur Judas est une erreur du même genre. Judas était mon frère ainsi qu'un Fils de Dieu, qui faisait partie de la Filialité autant que moi. Était-il vraisemblable que je le condamne alors que j'étais prêt à démontrer que la condamnation est impossible ? Quand tu lis les enseignements des apôtres, rappelle-toi que je leur ai dit moi-même qu'il y avait bien des choses qu'ils comprendraient plus tard, parce qu'ils n'étaient pas entièrement prêts à me suivre à ce moment-là. Je ne veux pas que tu permettes à quelque peur que ce soit d'entrer dans le système de pensée vers lequel je te guide. Je ne demande pas des martyrs mais des enseignants. Nul n'est puni pour des péchés, et les Fils de Dieu ne sont pas des pécheurs. Tout concept de punition comporte la projection du blâme et renforce l'idée que le blâme est justifié. Le résultat est une leçon de blâme, car toute conduite enseigne les croyances qui l'ont motivée. La crucifixion a été le résultat de deux systèmes de pensée clairement opposés; le parfait symbole du «conflit» entre l'ego et le Fils de Dieu. Ce conflit semble tout aussi réel maintenant, et ses leçons doivent être apprises maintenant comme alors. Je n'ai pas besoin de gratitude, mais tu as besoin de développer ton aptitude à être reconnaissant, qui est affaiblie, sinon tu ne peux pas apprécier Dieu. Il n'a pas besoin que tu L'apprécies, mais toi, si. Tu ne peux pas aimer ce que tu n'apprécies pas, car la peur rend impossible d'apprécier. Quand tu as peur de ce que tu es, tu ne l'apprécies pas et par conséquent tu le rejettes. Avec pour résultat que tu enseignes le rejet. Le pouvoir des Fils de Dieu est présent tout le temps, parce qu'ils ont été créés créateurs. L'influence qu'ils ont les uns sur les autres est sans limites et doit être utilisée pour leur salut conjoint. Chacun doit apprendre à enseigner que toutes les formes de rejet sont in-signifiantes. La séparation est la notion de rejet. Aussi longtemps que tu enseignes cela, tu y croiras. Ce n'est pas ainsi que Dieu pense, et tu dois penser comme Il pense si tu veux Le connaître de nouveau. Rappelle-toi que le Saint-Esprit est le Lien de Communication entre Dieu le Père et Ses Fils séparés. Si tu écoutes Sa Voix, tu connaîtras que tu ne peux ni blesser ni être blessé, et qu'ils sont nombreux à avoir besoin de ta bénédiction pour les aider à entendre cela par eux-mêmes. Quand tu ne perçois que ce besoin en eux, et ne réponds plus à aucun autre, alors tu t'es mis à mon école et tu as aussi hâte que moi de partager ce que tu as appris. II. L'alternative à la projection Toute division dans l'esprit doit comporter le rejet d'une partie de lui, et c'est cela qui est la croyance en la séparation. L'Entièreté de Dieu, qui est Sa paix, ne peut être appréciée que par un esprit entier qui reconnaît l'Entièreté de la création de Dieu. Par cette re-connaissance, il connaît son Créateur. Exclusion et séparation sont synonymes, comme le sont séparation et dissociation. Nous avons dit plus tôt que la séparation était et est une dissociation, et qu'une fois qu'elle s'est produite la projection devient sa principale défense, ou le mécanisme qui la fait durer. Toutefois, la raison n'est peut-être pas aussi évidente que tu le penses. Ce que tu projettes, tu le désavoues, et tu ne crois donc pas que ce soit à toi. Tu t'exclus toi-même par le jugement même que tu es différent de celui sur qui tu projettes. Puisque tu as aussi jugé et rejeté ce que tu projettes, tu continues à l'attaquer parce que tu continues à le garder séparé. En faisant cela inconsciemment, tu essaies de garder loin de ta conscience le fait que tu t'es attaqué toi-même, et tu t'imagines ainsi que tu t'es mis en sécurité. Or la projection te blessera toujours. Elle renforce ta croyance en ton propre esprit divisé, et son seul but est de faire durer la séparation. C'est uniquement un mécanisme de l'ego pour te faire sentir différent de tes frères et séparé d'eux. L'ego le justifie en alléguant que cela te fait paraître «meilleur» qu'eux, ce qui obscurcit encore davantage ton égalité avec eux. La projection et l'attaque sont inévitablement reliées, parce que la projection est toujours un moyen de justifier l'attaque. La colère sans projection est impossible. L'ego n'utilise la projection que pour détruire ta perception à la fois de toi-même et de tes frères. Le processus commence par exclure quelque chose qui existe en toi mais que tu ne veux pas, et conduit directement à t'exclure toimême de tes frères. Toutefois, nous avons appris qu'il y a une alternative à la projection. Chaque aptitude de l'ego a un meilleur usage, parce que ses aptitudes sont dirigées par l'esprit, qui a une meilleure Voix. Le Saint-Esprit étend et l'ego projette. Comme leurs buts sont opposés, ainsi le sont leurs résultats. Le Saint-Esprit commence par te percevoir comme étant parfait. Connaissant que cette perfection est partagée, Il la reconnaît en l'autre, la renforçant ainsi en vous deux. Au lieu de la colère, cela suscite l'amour pour les deux, parce que cela établit l'inclusion. Percevant l'égalité, le Saint-Esprit perçoit des besoins égaux. Automatiquement, cela invite l'Expiation, parce que l'Expiation est le seul besoin dans ce monde qui soit universel. Te percevoir toi-même de cette façon, c'est la seule façon de trouver le bonheur dans le monde. C'est parce qu'ainsi tu reconnais que tu n'es pas dans ce monde, car le monde est malheureux. Comment peux-tu trouver la joie dans un lieu sans joie, sauf en te rendant compte que tu n'es pas là ? Tu ne peux être nulle part où Dieu ne t'a pas mis, et Dieu t'a créé comme partie de Lui. Cela est à la fois où tu es et ce que tu es. C'est complètement inaltérable. C'est l'inclusion totale. Tu ne peux pas le changer ni maintenant ni jamais. C'est vrai à jamais. Ce n'est pas une croyance, mais un Fait. Tout ce que Dieu a créé est aussi vrai qu'il l'est. Sa vérité réside seulement dans sa parfaite inclusion en Lui Qui seul est p a r f a i t . Nier cela, c'est te nier toi-même et Le nier, Lui, puisqu'il est impossible d'accepter l'un sans l'autre. La parfaite égalité de la perception du Saint-Esprit est le reflet de la parfaite égalité de la connaissance de Dieu. La perception de l'ego n'a pas d'équivalent en Dieu, mais le Saint-Esprit demeure le Pont entre la perception et la connaissance. En te permettant d'utiliser la perception d'une manière qui reflète la connaissance, tu finiras par t'en souvenir. L'ego préférerait croire que ce souvenir est impossible, or c'est ta perception que guide le Saint- Esprit. Ta perception finira où elle a commencé. Toutes choses se rencontrent en Dieu, parce que toutes choses ont été créées par Lui et en Lui. Dieu a créé Ses Fils en étendant Sa Pensée, tout en retenant dans Son Esprit les extensions de Sa Pensée. Ainsi, toutes Ses Pensées sont parfaitement unies en elles-mêmes et les unes avec les autres. Le Saint-Esprit te permet de percevoir cette entièreté maintenant. Dieu t'a créé pour créer. Tu ne peux pas étendre Son Royaume jusqu'à ce que tu connaisses ce qu'est son entièreté. Les pensées commencent dans l'esprit du penseur, et de là vont vers l'extérieur. C'est aussi vrai de la Pensée de Dieu que de la tienne. Parce que ton esprit est divisé, tu peux aussi bien percevoir que penser. Or la perception ne peut pas échapper aux lois fondamentales de l'esprit. Tu perçois à partir de ton esprit et tu projettes tes perceptions à l'extérieur. Bien que toute espèce de perception soit irréelle, c'est toi qui l'as faite et le Saint-Esprit peut donc en faire bon usage. Il peut inspirer la perception et la conduire vers Dieu. Cette convergence paraît très éloignée dans le futur pour la seule raison que ton esprit n'est pas parfaitement aligné sur cette idée et qu'il ne la veut pas maintenant. Le Saint-Esprit utilise le temps, mais Il n'y croit pas. Venant de Dieu, Il utilise tout pour le bien, mais Il ne croit pas en ce qui n'est pas vrai. Puisque le Saint-Esprit est dans ton esprit, ton esprit peut aussi croire seulement ce qui est vrai. Le Saint-Esprit ne peut parler que pour cela, parce qu'il parle pour Dieu. Il te dit de retourner à Dieu ton esprit tout entier, parce qu'il ne L'a jamais quitté. S'il ne L'a jamais quitté, tu as seulement besoin de le percevoir tel qu'il est pour qu'il Lui soit retourné. Avoir pleinement conscience de l'Expiation, c'est donc reconnaître que la séparation ne s'est jamais produite. L'ego ne peut pas prévaloir contre cela, parce que c'est l'énoncé explicite que l'ego ne s'est jamais produit. L'ego peut accepter l'idée que le retour est nécessaire parce qu'il peut si facilement la faire paraître difficile. Or le Saint-Esprit te dit que même le retour n'est pas nécessaire, parce que ce qui n'est jamais arrivé ne peut pas être difficile. Toutefois, tu peux rendre l'idée de retour à la fois nécessaire et difficile. Or il est sûrement clair que ceux qui sont parfaits n'ont besoin de rien, et tu ne peux pas ressentir la perfection comme un accomplissement difficile, parce que c'est ce que tu es. C'est de cette façon que tu dois percevoir les créations de Dieu, en ramenant toutes tes perceptions sur la seule ligne que voit le Saint-Esprit. Cette ligne est la ligne directe de communication avec Dieu, qui laisse ton esprit converger avec le Sien. Il n'y a de conflit nulle part dans cette perception, parce que cela signifie que toute perception est guidée par le Saint-Esprit, Dont l'Esprit est fixé sur Dieu. Seul le Saint-Esprit peut résoudre le conflit, parce que seul le Saint-Esprit est libre de tout conflit. Il ne perçoit que ce qui est vrai dans ton esprit, et ne S'étend qu'à ce qui est vrai dans les autres esprits. La différence entre la projection de l'ego et l'extension du Saint-Esprit est très simple. L'ego projette pour exclure, et donc pour tromper. Le Saint-Esprit étend en Se reconnaissant Luimême dans chaque esprit; ainsi Il les perçoit tous ne faisant qu'un. Rien n'est en conflit dans cette perception, parce que tout ce que le Saint-Esprit perçoit est le même. Où qu'il regarde, Il Se voit Lui-même, et parce qu'il est uni Il offre toujours le Royaume tout entier. C'est l'unique message que Dieu Lui a donné et pour lequel Il doit parler, parce que c'est ce qu'il est. La paix de Dieu réside dans ce message; ainsi la paix de Dieu réside en toi. La grande paix du Royaume luit à jamais dans ton esprit, mais elle doit rayonner au dehors pour que tu en prennes conscience. Le Saint-Esprit t'a été donné avec une parfaite impartialité, et c'est seulement en Le reconnaissant impartialement que tu peux Le reconnaître. L'ego est légion, mais le Saint-Esprit est un. Aucunes ténèbres ne demeurent nulle part dans le Royaume, mais ton rôle consiste uniquement à ne permettre à aucunes ténèbres de demeurer dans ton propre esprit. Cet alignement sur la lumière est illimité, parce qu'il est aligné sur la lumière du monde. Chacun de nous est la lumière du monde, et c'est en joignant nos esprits dans cette lumière que nous proclamons le Royaume de Dieu ensemble et ne faisant qu'un. III. Le renoncement à l'attaque Comme nous l'avons déjà souligné, chaque idée commence dans l'esprit du penseur. Par conséquent, ce qui s'étend à partir de l'esprit est toujours en lui, et c'est à ce qu'il étend qu'il se connaît lui-même. «Connaît» est le mot juste ici, parce que le Saint-Esprit tient toujours la connaissance en sécurité dans ton esprit par Sa perception impartiale. En n'attaquant rien, Il ne pose aucune barrière à la communication de Dieu. Par conséquent, l'être n'est jamais menacé. Ton esprit pareil à Dieu ne peut jamais être profané. L'ego n'en a jamais fait partie et jamais il n'en fera partie, mais par l'ego tu peux entendre et enseigner et apprendre ce qui n'est pas vrai. Tu t'es enseigné à croire que tu n'es pas ce que tu es. Tu ne peux pas enseigner ce que tu n'as pas appris, et tu renforces en toi ce que tu enseignes parce que tu le partages. Chaque leçon que tu enseignes, tu l'apprends. C'est pourquoi tu dois enseigner une seule leçon. Si tu dois toi-même être libre de tout conflit, tu ne dois apprendre que du Saint-Esprit et n'enseigner que par Lui. Tu n'es qu'amour, mais quand tu nies cela, tu fais de ce que tu es quelque chose dont tu dois apprendre à te souvenir. J'ai dit plus tôt que le message de la crucifixion était : « N'enseigne que l'amour, car c'est ce que tu es. » C'est la seule leçon qui est parfaitement unifiée, parce que c'est la seule leçon qui est une. Ce n'est qu'en l'enseignant que tu peux l'apprendre. «Comme tu enseignes, ainsi tu apprendras.» Si cela est vrai, et ce l'est en effet, n'oublie pas que ce que tu enseignes t'enseigne. Et ce que tu projettes ou étends, tu le crois. La seule sécurité consiste à étendre le Saint-Esprit, parce qu'en voyant Sa douceur en autrui, ton propre esprit se perçoit lui-même comme totalement incapable de nuire. Une fois qu'il peut accepter cela pleinement, il ne voit aucun besoin de se protéger. Alors la protection de Dieu se fait jour en lui, l'assurant qu'il est à jamais en parfaite sécurité. Ceux qui sont en parfaite sécurité sont entièrement bénins. Ils bénissent parce qu'ils connaissent qu'ils sont bénis. Sans anxiété, l'esprit est entièrement bon, et parce qu'il étend la bienfaisance, il est bienfaisant. La sécurité est le renoncement complet à l'attaque. En cela il n'y a pas de compromis possible. Enseigne l'attaque sous n'importe quelle forme et tu l'as apprise, et elle te blessera. Or cet apprentissage n'est pas immortel, et tu peux le désapprendre en ne l'enseignant point. Puisque tu ne peux pas ne pas enseigner, ton salut est d'enseigner l'exact opposé de tout ce que croit l'ego. C'est ainsi que tu apprendras la vérité qui te rendra libre et te gardera libre tandis que d'autres l'apprendront de toi. La seule façon d'avoir la paix, c'est d'enseigner la paix. En enseignant la paix, tu dois l'apprendre toi-même, parce que tu ne peux pas enseigner ce que tu dissocies encore. C'est la seule façon pour toi de regagner la connaissance que tu as jetée. Une idée que tu partages, tu dois l'avoir. Elle s'éveille dans ton esprit par la conviction de l'enseigner. Tout ce que tu enseignes, tu l'apprends. N'enseigne que l'amour, et apprends que l'amour est à toi et que tu es l'amour. IV. La seule Réponse Rappelle-toi que le Saint-Esprit est la Réponse et non la question. L'ego parle toujours en premier. Il est capricieux et il ne veut pas le bien de son faiseur. Il croit, et à juste titre, que son faiseur pourrait lui retirer son soutien à tout moment. S'il voulait ton bien, il s'en réjouirait, comme le Saint-Esprit Se réjouira lorsqu'il t'aura ramené chez toi et que tu n'auras plus besoin qu'il te guide. L'ego ne se considère pas comme une partie de toi. Là réside son erreur principale, le fondement de tout son système de pensée. Lorsque Dieu t'a créé, Il t'a fait partie de Lui. C'est pourquoi l'attaque est impossible à l'intérieur du Royaume. Tu as fait l'ego sans amour, ainsi il ne t'aime pas. Tu ne pouvais pas rester dans le Royaume sans amour, et puisque le Royaume est l'amour, tu crois être sans lui. Cela permet à l'ego de se considérer comme séparé et à l'extérieur de son faiseur, parlant ainsi pour la partie de ton esprit qui croit que tu es séparé et à l'extérieur de l'Esprit de Dieu. Alors l'ego a soulevé la première question qui ait jamais été posée, mais à laquelle il ne peut jamais répondre. Cette question : « Qu'es-tu ? » fut le commencement du doute. Depuis lors, l'ego n'a jamais répondu à aucune question, bien qu'il en ait soulevé un grand nombre. Les activités les plus inventives de l'ego n'ont jamais fait plus qu'obscurcir la question, parce que tu possèdes la réponse et l'ego a peur de toi. Tu ne peux pas comprendre le conflit jusqu'à ce que tu comprennes pleinement ce fait fondamental : l'ego ne peut rien connaître. Le Saint-Esprit ne parle pas en premier, mais Il répond toujours. Chacun a fait appel à Lui pour avoir de l'aide à un moment ou à un autre, d'une façon ou d'une autre, et a trouvé réponse. Puisque le Saint-Esprit répond véritablement, Il répond pour tous les temps, ce qui signifie que chacun possède la réponse maintenant. L'ego ne peut pas entendre le Saint-Esprit, mais il croit qu'une partie de l'esprit qui l'a fait est contre lui. Il interprète cela comme une justification pour attaquer son faiseur. Il croit que la meilleure défense est l'attaque, et il veut que tu le croies. À moins de le croire, tu ne te rangeras pas de son côté, et l'ego a terriblement besoin d'alliés, quoique point de frères. Percevant dans ton esprit quelque chose qui lui est étranger, l'ego se tourne vers le corps comme allié, parce que le corps ne fait pas partie de toi. Cela fait du corps l'ami de l'ego. C'est une alliance franchement fondée sur la séparation. Si tu te ranges avec cette alliance, tu auras peur, parce que tu te ranges avec une alliance de peur. L'ego utilise le corps pour conspirer contre ton esprit et, parce que l'ego se rend compte que son « ennemi » peut leur mettre fin à tous les deux en reconnaissant simplement qu'ils ne font pas partie de toi, ils s'unissent pour t'attaquer ensemble. C'est peutêtre la plus étrange de toutes les perceptions, si tu considères ce que cela implique réellement. L'ego, qui n'est pas réel, tente de persuader l'esprit, qui est réel, que l'esprit est le mécanisme d'apprentissage de l'ego; en outre, que le corps est plus réel que l'esprit. Personne dans son juste esprit ne pourrait croire cela, et personne dans son juste esprit ne le croit. Entends donc l'unique réponse du Saint-Esprit à toutes les questions que soulève l'ego : Tu es un enfant de Dieu, une partie inestimable de Son Royaume, qu'il a créé comme faisant partie de Lui. Rien d'autre n'existe et cela seul est réel. Tu as choisi un sommeil dans lequel tu as fait de mauvais rêves, mais le sommeil n'est pas réel et Dieu t'appelle à te réveiller. Il ne restera plus rien de ton rêve quand tu L'entendras, parce que tu te réveilleras. Tes rêves contiennent beaucoup des symboles de l'ego, et ils ont jeté la confusion en toi. Or c'est uniquement parce que tu dormais et ne connaissais pas. Quand tu te réveilleras, tu verras la vérité autour de toi et en toi, et tu ne croiras plus dans les rêves parce qu'ils n'auront pas de réalité pour toi. Or le Royaume et tout ce que tu as créé là auront une grande réalité pour toi, parce qu'ils sont beaux et vrais. Dans le Royaume, où tu es et ce que tu es est parfaitement certain. Il n'y a pas de doute, parce que la première question n'a jamais été posée. Ayant enfin reçu sa pleine réponse, elle n'a jamais été. Seul l'être vit dans le Royaume, où tout vit en Dieu sans faire question. Le temps passé à poser des questions dans le rêve a fait place à la création et à son éternité. Tu es aussi certain que Dieu parce que tu es aussi vrai que Lui, mais ce qui autrefois était certain dans ton esprit est devenu une simple aptitude à la certitude. L'introduction des aptitudes dans l'être fut le commencement de l'incertitude, parce que les aptitudes sont des potentialités et non des accomplissements. Tes aptitudes n'ont aucune utilité en présence des accomplissements de Dieu, ainsi que des tiens. Les accomplissements sont des résultats qui ont été accomplis. Lorsqu'ils sont parfaits, les aptitudes deviennent in-signifiantes. Il est curieux que ceux qui sont parfaits doivent maintenant être perfectionnés. En fait, c'est impossible. Rappelle-toi, toutefois, que lorsque tu te mets dans une situation impossible, tu crois que l'impossible est possible. Les aptitudes doivent d'abord être développées pour que tu puisses les utiliser. Cela n'est pas vrai de tout ce que Dieu a créé, mais c'est la solution la plus douce possible pour ce que tu as fait. Dans une situation impossible, tu peux développer tes aptitudes jusqu'au point où elles peuvent t'en faire sortir. Tu as un Guide pour comment les développer, mais tu n'as d'autre commandant que toi-même. Cela te laisse en charge du Royaume, avec à la fois un Guide pour le trouver et un moyen de le garder. Tu as un modèle à suivre qui renforcera ton commandement sans jamais le diminuer en aucune façon. C'est donc toi qui gardes la place centrale dans ton esclavage imaginaire, ce qui en soi démontre bien que tu n'es pas en esclavage. Tu es dans une situation impossible uniquement parce que tu penses que c'est possible de l'être. Tu serais dans une situation impossible si Dieu te montrait ta perfection et te prouvait que tu étais dans l'erreur. Cela démontrerait que ceux qui sont parfaits sont incapables de prendre eux-mêmes conscience de leur perfection, et se rangerait ainsi avec la croyance que ceux qui ont tout ont besoin d'aide et sont donc sans aide. Voilà le type de «raisonnement » auquel l'ego se livre. Dieu, Qui connaît que Ses créations sont parfaites, ne leur fait pas d'affront. Cela serait aussi impossible que la notion de l'ego de Lui avoir fait affront. C'est pourquoi le Saint-Esprit ne commande jamais. Commander, c'est supposer une inégalité, dont le Saint-Esprit démontre l'inexistence. La fidélité aux prémisses est une loi de l'esprit, et tout ce que Dieu a créé est fidèle à Ses lois. La fidélité à d'autres lois est aussi possible, toutefois, non point parce que les lois sont vraies, mais parce que c'est toi qui les as faites. Qu'y aurait-il de gagné si Dieu te prouvait que tu as pensé de façon insane ? Dieu peut-Il perdre Sa Propre certitude ? J'ai souvent dit que tu es ce que tu enseignes. Voudrais-tu que Dieu t'enseigne que tu as péché ? S'Il confrontait le soi que tu as fait avec la vérité qu'il a créée pour toi, comment pourrais-tu ne pas avoir peur? Tu douterais de ton juste esprit, qui est le seul endroit où tu puisses trouver la santé d'esprit qu'il t'a donnée. Dieu n'enseigne pas. Enseigner, c'est supposer un manque, et Dieu connaît qu'il n'y en a pas. Dieu n'est pas en conflit. L'enseignement vise au changement, mais Dieu n'a créé que l'inchangeable. La séparation n'a pas été une perte de perfection mais une rupture dans la communication. Une forme de communication rude et stridente surgit comme étant la voix de l'ego. Elle ne pouvait pas fracasser la paix de Dieu, mais elle pouvait fracasser la tienne. Dieu ne l'a pas effacée, parce que l'éradiquer eût été l'attaquer. Etant mis en question, Il ne mit pas en question. Il ne fit que donner la R é p o n s e . Sa Réponse est ton Enseignant. V. Les leçons du Saint-Esprit Comme tout bon enseignant, le Saint-Esprit en connaît plus que tu n'en connais maintenant, mais Il n'enseigne que pour te rendre égal à Lui. Tu t'étais déjà enseigné faussement, ayant cru ce qui n'était pas vrai. Tu ne croyais pas en ta propre perfection. Dieu t'enseignerait-Il que tu as fait un esprit divisé, quand Il ne connaît ton esprit qu'entier ? Ce que Dieu connaît, c'est que Ses canaux de communication ne Lui sont pas ouverts, de sorte qu'il ne peut pas impartir Sa joie et connaître que Ses enfants sont entièrement joyeux. Donner Sa joie est un processus continu, non dans le temps mais dans l'éternité. L'extension de Dieu vers l'extérieur, mais non Sa complétude, est bloquée quand la Filialité ne communique pas avec Lui en ne faisant qu'un. Alors Il a pensé : « Mes enfants dorment et doivent être réveillés. » Comment peux-tu réveiller des enfants plus tendrement qu'en leur parlant d'une Voix douce qui ne les effraiera pas mais leur rappellera simplement que la nuit est finie et que la lumière est venue? Tu ne les informes pas que les cauchemars qui les ont tellement effrayés ne sont pas réels, parce que les enfants croient en la magie. Tu leur donnes simplement l'assurance qu'ils sont en sécurité maintenant. Ensuite tu leur apprends à faire la différence entre dormir et être éveillé, pour leur faire comprendre qu'ils n'ont pas besoin d'avoir peur des rêves. Ainsi, quand viennent de mauvais rêves, ils feront eux-mêmes appel à la lumière pour les dissiper. Un sage enseignant enseigne par l'approche et non par L'éviement. Il n'insiste pas sur ce que tu dois éviter pour ne pas te blesser, mais sur ce qu'il te faut apprendre pour avoir la joie. Pense à la peur et à la confusion qu'un enfant éprouverait si on lui disait : « Ne fais pas ceci parce que cela va te blesser et te mettre en danger; mais si tu fais cela plutôt, tu éviteras de te blesser, tu seras en sécurité et alors tu n'auras pas peur. » Il vaut sûrement mieux n'utiliser que ces trois mots : «Fais seulement cela!» Ce simple énoncé est parfaitement clair, facile à comprendre et très facile à retenir. Le Saint-Esprit ne détaille jamais les erreurs parce qu'il n'effraie pas les enfants, et ceux qui manquent de sagesse sont des enfants. Or Il répond toujours à leur appel, et le fait qu'ils peuvent compter sur Lui les rend plus certains. Il est vrai que les enfants confondent fantasmes et réalité, et ils sont effrayés parce qu'ils ne font pas la différence. Le Saint-Esprit ne fait pas de distinction entre les rêves. Il les dissipe simplement. Sa lumière est toujours l'Appel au réveil, quel qu'ait été ton rêve. Il n'y a rien de durable dans les rêves, et le Saint-Esprit, Qui rayonne de la lumière de Dieu Luimême, parle seulement pour ce qui dure à jamais. A. Pour avoir, donne tout à tous Quand ton corps et ton ego et tes rêves auront disparu, tu connaîtras que tu dureras à jamais. Peut-être penses-tu que cela s'accomplit par la mort, mais rien ne s'accomplit par la mort, parce que la mort n'est rien. Tout s'accomplit par la vie, et la vie est de l'esprit et dans l'esprit. Le corps ne vit ni ne meurt, parce qu'il ne peut te contenir, toi qui es la vie. Si nous partageons le même esprit, tu peux vaincre la mort parce que je l'ai fait. La mort est une tentative pour résoudre le conflit en ne décidant pas. Comme toute autre solution impossible qu'essaie l'ego, elle ne marchera pas. Dieu n'a pas fait le corps, parce qu'il est destructible et par conséquent n'est pas du Royaume. Le corps est le symbole de ce que tu penses être. Il est clair que c'est un mécanisme de séparation; par conséquent, il n'existe pas. Le Saint-Esprit, comme toujours, prend ce que tu as fait et le traduit en mécanisme d'apprentissage. Et comme toujours, Il réinterprète ce que l'ego utilise comme un argument à l'appui de la séparation pour faire la démonstration du contraire. Si l'esprit peut guérir le corps, mais que le corps ne peut guérir l'esprit, alors l'esprit doit être plus fort que le corps. Chaque miracle démontre cela. J'ai dit que le Saint-Esprit est la motivation des miracles. Il te dit toujours que seul l'esprit est réel, parce que seul l'esprit peut être partagé. Le corps est séparé; par conséquent, il ne peut pas faire partie de toi. Être d'un même esprit est signifiant, mais être d'un même corps est in-signifiant. Selon les lois de l'esprit, donc, le corps est in-signifiant. Pour le Saint-Esprit, il n'y a pas d'ordre de difficulté dans les miracles. Cela t'est maintenant assez familier, mais ce n'est pas encore devenu crédible. Par conséquent, tu ne le comprends pas et tu ne peux pas l'utiliser. Nous avons trop à accomplir au nom du Royaume pour laisser ce concept crucial nous échapper. C'est une véritable pierre angulaire du système de pensée que j'enseigne et que je veux que tu enseignes. Tu ne peux pas faire de miracles sans y croire, parce que c'est la croyance en une parfaite égalité. Seul un don égal peut être offert aux Fils égaux de Dieu, et c'est d'apprécier pleinement. Rien de plus et rien de moins. Sans une gradation, un ordre de difficulté ne signifie rien, et il ne doit y avoir aucune gradation dans ce que tu offres à ton frère. Le Saint-Esprit, Qui mène à Dieu, traduit la communication en être, tout comme Il traduit finalement la perception en connaissance. Tu ne perds pas ce que tu communiques. L'ego utilise le corps pour l'attaque, pour le plaisir et pour l'orgueil. L'insanité de cette perception la rend certes apeurante. Le Saint-Esprit voit le corps uniquement comme un moyen de communication; et parce que la communication est un partage, elle devient communion. Peut-être penses-tu que la peur aussi bien que l'amour peut être communiquée; et qu'elle peut donc être partagée. Or cela n'est pas aussi réel qu'il peut le paraître. Ceux qui communiquent la peur favorisent l'attaque, et l'attaque rompt toujours la communication, la rendant impossible. Il est vrai que les ego se joignent en des allégeances temporaires, mais c'est toujours en vue de ce que chacun peut obtenir séparément. Le Saint-Esprit communique seulement ce que chacun peut donner à tous. Il ne reprend jamais rien, parce qu'il veut que tu le g a r d e s . Par conséquent, Son enseignement commence par cette leçon : Pour avoir, donne tout à tous. C'est une étape très préliminaire, et c'est la seule que tu doives entreprendre par toi-même. Il n'est même pas nécessaire que tu complètes l'étape toi-même, mais il est nécessaire que tu te tournes dans cette direction. Ayant choisi d'aller dans cette voie, tu te places en charge du voyage, où toi et toi seul dois demeurer. Il te semblera peut-être que cette étape exacerbe le conflit au lieu de le résoudre, parce que c'est l'étape initiale pour renverser ta perception et la remettre à l'endroit. Cela entre en conflit avec la perception sens dessus dessous que tu n'as pas encore abandonnée, sinon le changement de direction n'aurait pas été nécessaire. Certains demeurent très longtemps sur cette étape, et le conflit est ressenti très intensément. Il se peut qu'à ce stade ils essaient d'accepter le conflit plutôt que de passer à l'étape suivante menant à sa résolution. Toutefois, ayant fait le premier pas, ils recevront de l'aide. Une fois qu'ils ont choisi ce qu'ils ne peuvent compléter seuls, ils ne sont plus seuls. B. Pour avoir la paix, enseigne la paix pour l'apprendre Tous ceux qui croient en la séparation ont une peur fondamentale de la riposte et de l'abandon. Ils croient en l'attaque et le rejet; ainsi c'est ce qu'ils perçoivent, enseignent et apprennent. Il est clair que ces idées insanes résultent de la dissociation et de la projection. Ce que tu enseignes, c'est ce que tu es, mais il est très apparent que tu peux enseigner faussement et que tu peux donc t'enseigner ce qui est faux. Beaucoup ont pensé que je les attaquais, même s'il était apparent que je ne le faisais pas. Un apprenant insane apprend d'étranges leçons. Ce que tu dois reconnaître, c'est qu'en ne partageant pas un système de pensée, tu l'affaiblis. Par conséquent, ceux qui y croient perçoivent cela comme une attaque dirigée contre eux. C'est que chacun s'identifie avec son système de pensée, et chaque système de pensée est centré sur ce que tu crois être. Si le centre du système de pensée est vrai, seule la vérité s'étend à partir de l u i . Mais si un mensonge est en son centre, seule la tromperie en procède. Tous les bons enseignants se rendent compte que seul un changement fondamental durera, mais ils ne commencent pas à ce niveau. Renforcer la motivation pour le changement est leur but premier. C'est aussi leur but ultime. Tout ce qu'un enseignant a besoin de faire pour garantir un changement, c'est d'accroître chez l'apprenant la motivation pour le changement. Un changement de motivation est un changement d'esprit, et il est inévitable que cela produise un changement fondamental parce que l'esprit est fondamental. La première étape dans le processus de renversement ou de défaire est le défaire du concept d'obtention. Conséquemment, la première leçon du Saint-Esprit était : « Pour avoir, donne tout à tous. » J'ai dit que cela était susceptible d'accroître le conflit temporairement, et nous pouvons maintenant clarifier cela davantage. À ce stade, l'égalité entre avoir et être n'est pas encore perçue. Jusqu'à ce qu'elle le soit, il semblera qu'avoir est l'opposé de donner. Par conséquent, la première leçon semble contenir une contradiction, puisque l'esprit qui l'apprend est en conflit. Cela signifie qu'il y a conflit de motivations, et la leçon ne peut donc pas encore être apprise de façon cohérente. De plus, l'esprit de l'apprenant projette son propre conflit et ne perçoit ainsi aucune cohérence dans l'esprit des autres, ce qui lui rend suspectes leurs motivations. Voilà réellement pourquoi, à maints égards, la première leçon est la plus difficile à apprendre. Encore très conscient de l'ego en toi, et répondant principalement à l'ego en l'autre, voilà qu'il t'est enseigné à réagir aux deux comme si ce que tu crois n'était pas vrai. Sens dessus dessous comme toujours, l'ego perçoit la première leçon comme étant insane. En fait, il n'a pas le choix puisque l'alternative, qui lui serait encore moins acceptable, serait évidemment qu'il est insane. Le jugement de l'ego, ici comme toujours, est prédéterminé par ce qu'il est. Le changement fondamental se produira quand même avec le changement d'esprit du penseur. Entre-temps, la Voix du Saint-Esprit se faisant de plus en plus claire, il devient impossible à l'apprenant de ne pas écouter. Pour un temps, donc, il reçoit et accepte des messages conflictuels. D'évidence, la voie qui mène hors du conflit entre deux systèmes de pensée opposés, c'est d'en choisir un et de renoncer à l'autre. Si tu t'identifies à ton système de pensée, et tu ne peux pas y échapper, et si tu acceptes deux systèmes de pensée qui sont en désaccord complet, la paix de l'esprit est impossible. Si tu enseignes les deux, ce que tu feras sûrement aussi longtemps que tu acceptes les deux, tu enseignes le conflit et tu l'apprends. Or ce que tu veux, c'est la paix, sinon tu n'aurais pas appelé à ton aide la Voix pour la paix. Sa leçon n'est pas insane; le conflit l'est. Il ne peut pas y avoir conflit entre santé d'esprit et insanité. Une seule est vraie, donc une seule est réelle. L'ego tente de te persuader que c'est à toi de décider quelle voix est vraie, mais le Saint-Esprit t'enseigne que la vérité fut créée par Dieu, et que ta décision ne peut la changer. Lorsque tu commences à te rendre compte du pouvoir tranquille de la Voix du Saint-Esprit, et de Sa parfaite constance, il doit aussi commencer à se faire jour dans ton esprit que tu essaies de défaire une décision qui fut prise pour toi irrévocablement. Voilà pourquoi j'ai suggéré plus tôt que tu te rappelles de laisser le Saint-Esprit décider de choisir Dieu pour toi. Il ne t'est pas demandé de prendre des décisions insanes, quoi que tu puisses le penser. Toutefois, cela doit être insane de croire que c'est à toi de décider quelles sont les créations de Dieu. Le Saint-Esprit perçoit le conflit exactement tel qu'il est. Par conséquent, Sa seconde leçon est : Pour avoir la paix, enseigne la paix pour l'apprendre. Ceci est encore une étape préliminaire, puisqu'avoir et être ne sont toujours pas assimilés l'un à l'autre. Toutefois, elle est plus avancée que la première étape, qui n'est réellement que le début du renversement de la pensée. La seconde étape est une affirmation positive de ce que tu veux. C'est donc un pas dans la direction qui mène hors du conflit, puisque cela signifie que les alternatives ont été considérées et que l'une d'elles a été choisie comme étant plus désirable. Néanmoins, l'expression « plus désirable » implique encore qu'il y a des degrés de désirabilité. Par conséquent, bien que cette étape soit essentielle pour arriver à l'ultime décision, il est clair que ce n'est pas la dernière. L'absence d'un ordre de difficulté dans les miracles n'a pas encore été acceptée, parce que rien n'est difficile qui est entièrement désiré. Désirer entièrement, c'est créer, et créer ne peut pas être difficile si Dieu Lui-même t'a créé créateur. La seconde étape, donc, bien qu'elle constitue un pas de géant vers la perception unifiée qui reflète la connaissance de Dieu, est encore une étape perceptuelle. En faisant ce pas et en gardant cette direction, tu te fraies un chemin vers le centre de ton système de pensée, où se produira le changement fondamental. À la deuxième étape, le progrès est intermittent, mais la deuxième étape est plus facile que la première parce qu'elle suit. De se rendre compte qu'elle doit suivre démontre une conscience de plus en plus grande que le Saint-Esprit te conduira. C. Ne sois vigilant que pour Dieu et Son Royaume Nous avons dit plus tôt que le Saint-Esprit évalue et qu'il doit le faire. Il fait le tri du vrai et du faux dans ton esprit, et Il t'enseigne à juger chaque pensée à laquelle tu permets d'entrer à la lumière de ce que Dieu y a mis. Tout ce qui s'accorde avec cette lumière, Il le retient, pour renforcer le Royaume en toi. Ce qui s'accorde partiellement avec elle, Il l'accepte et le purifie. Mais ce qui est en total désaccord avec elle, Il le juge et le rejette. C'est ainsi qu'il garde le Royaume parfaitement cohérent et parfaitement unifié. Rappelle-toi, toutefois, que ce que le Saint-Esprit rejette, l'ego l'accepte. C'est parce qu'ils sont en désaccord fondamental sur tout, puisqu'ils sont en désaccord fondamental sur ce que tu es. Sur cette question cruciale, les croyances de l'ego varient, et c'est pourquoi il favorise différentes humeurs. Le Saint-Esprit ne varie jamais sur ce point; par conséquent, la seule humeur qu'il engendre est la j o i e . Il la protège en rejetant tout ce qui ne favorise pas la joie, et Il est donc le seul à pouvoir te garder entièrement joyeux. Le Saint-Esprit ne t'enseigne pas à juger autrui, parce qu'il ne veut pas que tu enseignes l'erreur ni l'apprennes toi-même. Il ne serait guère constant s'Il te permettait de renforcer ce que tu dois apprendre à éviter. Dans l'esprit du penseur, donc, Il juge, mais dans le seul but d'unifier l'esprit afin qu'il puisse percevoir sans jugement. Cela permet à l'esprit d'enseigner sans jugement et donc d'apprendre à être sans jugement. Le d&eacut
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Un cours en miracles- Chapitre 5- Guérison et entièreté
15/02/2010 16:52
toi. Chapitre 5 GUÉRISON ET ENTIÈRETÉ Introduction Guérir, c'est rendre heureux. Je t'ai dit de penser au nombre d'occasions que tu as Elles de te réjouir, et au nombre de celles que tu as refusées. Ce qui revient à dire que tu as refusé de te guérir. La lumière qui t'appartient, c'est la lumière de la joie. Le rayonnement n'est pas associé au chagrin. La joie appelle un désir intégrant de la partager et favorise l'impulsion naturelle de l'esprit à répondre en ne faisant qu'un. Ceux qui essaient de guérir sans être eux-mêmes entièrement joyeux appellent en même temps toutes sortes de réponses, privant ainsi les autres de la joie de répondre de tout coeur. Pour être de tout coeur, tu dois être heureux. Si la peur et l'amour ne peuvent coexister, et s'il est impossible d'être entièrement apeuré et de rester vivant, le seul état entier possible est celui de l'amour. Il n'y a pas de différence entre l'amour et la joie. Par conséquent, le seul état entier possible est l'état entièrement joyeux. Guérir ou rendre joyeux, c'est donc la même chose qu'intégrer ou rendre un. C'est pourquoi peu importe à quelle partie ou par quelle partie de la Filialité la guérison est offerte. Chaque partie en bénéficie et en bénéficie également. Tu es béni par chaque pensée bienfaisante de n'importe lequel de tes frères où qu'il soit. Tu devrais vouloir les bénir en retour, par gratitude. Tu n'as pas besoin de les connaître individuellement, ni eux de te connaître. La lumière est si forte qu'elle rayonne de par la Filialité, rendant grâce au Père de faire rayonner Sa joie sur elle. Seuls les saints enfants de Dieu sont des canaux dignes de Sa belle joie, parce qu'eux seuls sont assez beaux pour la garder en la partageant. Il est impossible pour un enfant de Dieu d'aimer son prochain, sauf comme lui-même. C'est pourquoi la prière du guérisseur est : Que je connaisse ce frère comme je me connais moi-même. I. L'invitation au Saint-Esprit La guérison est une pensée par laquelle deux esprits perçoivent leur unité et deviennent joyeux. Cette joie appelle chaque partie de la Filialité à se réjouir avec eux et laisse Dieu passer en eux et à travers eux. Seul l'esprit guéri peut faire l'expérience de la révélation avec un effet durable, parce que la révélation est une expérience de pure joie. Si tu ne choisis pas d'être entièrement joyeux, ton esprit ne peut pas avoir ce qu'il ne choisit pas d'être. Souviens-toi que le pur-esprit ne fait aucune différence entre avoir et être. La partie supérieure de l'esprit pense selon les lois auxquelles obéit le pur-esprit; par conséquent, elle honore uniquement les lois de Dieu. Tour le pur-esprit, obtenir est in-signifiant et donner est tout. Ayant tout, le pur-esprit garde tout en le donnant; ainsi il crée comme le Père a créé. Bien que cette façon de penser soit totalement étrangère à avoir des choses, même pour la partie inférieure de l'esprit elle est tout à fait compréhensible en relation avec les idées. Si tu partages un bien matériel, tu en partages la propriété. Si tu partages une idée, toutefois, tu ne la diminues p a s . Elle est encore toute à toi bien qu'elle ait toute été d o n n é e . De plus, si celui à qui tu la donnes l'accepte pour sienne, il la renforce dans ton esprit et ainsi l'augmente. Si tu peux accepter le concept que le monde est un monde d'idées, alors toute la croyance en la fausse association que fait l'ego entre donner et perdre disparaît. Commençons notre processus de réveil par ces quelques simples concepts : Les pensées augmentent en étant données. Plus nombreux ceux qui croient en elles, plus elles prennent de la force. Tout est une idée. Comment, donc, donner et perdre peuvent-ils être associés ? Voilà l'invitation au Saint-Esprit. J'ai déjà dit que je pouvais m'élever et faire descendre le Saint-Esprit jusqu'à toi, mais je ne peux le faire venir que sur ta propre invitation. Le Saint-Esprit est dans ton esprit juste, comme Il était dans le mien. La Bible dit : «Ayez en vous le même esprit qui était en Jésus-Christ», et elle l'utilise comme une bénédiction. C'est la bénédiction de l'esprit de miracle. Elle te demande de penser comme je pensais, et de te joindre à moi dans la pensée du Christ. Le Saint-Esprit est la seule partie de la Sainte Trinité qui ait une fonction symbolique. On L'appelle le Guérisseur, le Consolateur et le Guide. Il est aussi décrit comme quelque chose de « séparé », à part du Père et du Fils. J'ai dit moi-même : «Si je m'en vais, je vous enverrai un autre Consolateur, afin qu'il demeure avec vous. » Sa fonction symbolique rend le Saint-Esprit difficile à comprendre, parce que le symbolisme prête à différentes interprétations. Comme homme et aussi comme une des créations de Dieu, ma justesse de pensée, qui venait du Saint-Esprit ou de l'Inspiration universelle, m'a appris d'abord et avant tout que cette Inspiration est pour tous. Je ne pourrais pas L'avoir moimême sans connaître cela. « Connaître » est le mot propre dans ce contexte, parce que le Saint-Esprit est si proche de la connaissance qu'il l'appelle; ou mieux, qu'il lui permet de venir. J'ai parlé plus tôt de la perception supérieure, ou «vraie», qui est si proche de la vérité que Dieu Lui-même peut franchir le mince fossé. La connaissance est toujours prête à s'étendre partout, mais elle ne peut pas s'opposer. Par conséquent, tu peux lui faire obstacle, quoique tu ne puisses jamais la perdre. Le Saint-Esprit est l'Esprit du Christ qui est conscient de la connaissance qui se trouve au-delà de la perception. Il a reçu l'être avec la séparation, comme protection, inspirant en même temps le principe de l'Expiation. Avant cela il n'y avait pas besoin de guérison, car nul n'était inconsolé. La Voix du Saint-Esprit est l'Appel à l'Expiation, ou à la restauration de l'intégrité de l'esprit. L'Expiation étant complétée et la Filialité tout entière guérie, il n'y aura plus d'Appel au retour. Mais ce que Dieu crée est éternel. Le Saint-Esprit restera avec les Fils de Dieu, pour bénir leurs créations et les garder dans la lumière de la joie. Dieu a honoré même les malcréations de Ses enfants, parce qu'ils les avaient faites. Mais Il a aussi béni Ses enfants en les dotant d'une façon de penser capable d'élever leurs perceptions si haut qu'ils pourraient presque remonter jusqu'à Lui. Le Saint-Esprit est l'Esprit de l'Expiation. Il représente un état d'esprit suffisamment proche de l'Unité d'esprit pour qu'un transfert vers elle soit enfin possible. La perception n'est pas la connaissance, mais elle peut être transférée à la connaissance, ou passer en elle. Peut-être même cela aiderait-il plus ici d'utiliser transférée dans le sens littéral de «trans-portée», puisque le dernier pas est fait par Dieu. Le Saint-Esprit, l'Inspiration partagée de toute la Filialité, induit une sorte de perception dont plusieurs éléments sont pareils à ceux dans le Royaume même des Cieux : Premièrement, son universalité est parfaitement claire, et nul qui l'atteint ne pourrait croire un seul instant que de la partager comporte quoi que ce soit d'autre qu'un gain. Deuxièmement, elle est incapable d'attaquer et elle est donc véritablement ouverte. Cela signifie que, bien qu'elle n'engendre pas la connaissance, elle ne lui fait pas du tout obstacle. Finalement, elle indique la voie au-delà de la guérison qu'elle apporte, et elle conduit l'esprit au-delà de sa propre intégration vers les sentiers de la création. C'est à ce point que s'opère un changement quantitatif suffisant pour produire un réel changement qualitatif. II La Voix pour Dieu Guérir n'est pas créer; c'est réparer. Le Saint-Esprit favorise la guérison en regardant par-delà vers ce qu'étaient les enfants de Dieu avant qu'il y ait besoin de guérison, et ce qu'ils seront une fois guéris. Cette altération du déroulement temporel devrait être assez familière, parce qu'elle ressemble beaucoup au changement dans la perception du temps que le miracle introduit. Le Saint- Esprit est la motivation de l'esprit de miracle; la décision de guérir la séparation en en lâchant prise. Ta volonté est encore en toi parce que Dieu l'a placée dans ton esprit; et bien que tu puisses la garder endormie, tu ne peux pas l'oblitérer. Dieu Lui-même garde ta volonté vivante en la transmettant de Son Esprit au tien aussi longtemps qu'il y a le temps. Le miracle lui-même est un reflet de cette union de Volonté entre Père et Fils. Le Saint-Esprit est le pur esprit de la joie. Il est l'Appel au retour dont Dieu a béni l'esprit de Ses Fils séparés. Cela est la vocation de l'esprit. L'esprit n'avait pas d'appel jusqu'à la séparation, parce qu'avant cela il n'avait que l'être, et il n'aurait pas compris l'Appel à la justesse de pensée. Le Saint-Esprit est la Réponse de Dieu à la séparation; le moyen par lequel l'Expiation guérit jusqu'à ce que l'esprit entier retourne créer. Le principe de l'Expiation et la séparation ont commencé en même temps. Quand l'ego a été fait, Dieu a placé dans l'esprit l'Appel à la joie. Cet Appel est si fort que l'ego se dissout toujours quand Il résonne. C'est pourquoi tu dois choisir d'entendre l'une des deux voix en toi. L'une, tu l'as faite toi-même, et cellelà n'est pas de Dieu. Mais l'autre t'est donnée par Dieu, Qui te demande seulement de l'écouter. Le Saint-Esprit est en toi, dans un sens très littéral. C'est Sa Voix qui t'appelle à revenir là où tu étais auparavant et seras de nouveau. Il est possible même en ce monde de n'entendre que cette Voix et aucune autre. Cela demande un effort et un grand désir d'apprendre. C'est la dernière leçon que j'ai apprise, et les Fils de Dieu sont aussi égaux comme apprenants qu'ils le sont comme Fils. Tu es le Royaume des Cieux, mais tu as laissé la croyance dans les ténèbres entrer dans ton esprit, et tu as donc besoin d'une nouvelle lumière. Le Saint-Esprit est le rayonnement que tu dois laisser bannir l'idée de ténèbres. À Lui est la gloire devant laquelle la dissociation disparaît, et le Royaume des Cieux s'ouvre à luimême. Avant la séparation, tu n'avais pas besoin d'être guidé. Tu connaissais comme tu connaîtras de nouveau, mais comme maintenant tu ne connais pas. Dieu ne guide pas, parce qu'il ne peut partager que la connaissance parfaite. Guider, c'est évaluer, parce que cela implique qu'il y a une voie juste et une voie fausse, l'une à choisir et l'autre à éviter. En choisissant l'une, tu abandonnes l'autre. Choisir le Saint-Esprit, c'est choisir Dieu. Dieu n'est pas en toi au sens littéral; c'est toi qui fais partie de Lui. Quand tu as choisi de Le quitter, Il t'a donné une Voix qui parlerait pour Lui parce qu'il ne pouvait plus partager Sa connaissance avec toi sans entrave. La communication directe était rompue parce que tu avais fait une autre voix. Le Saint-Esprit t'appelle à la fois à te souvenir et à oublier. Tu as choisi d'être dans un état d'opposition où les opposés sont possibles. Le résultat, c'est que tu dois faire des choix. Dans l'état de sainteté la volonté est libre, de sorte que sa puissance créatrice est illimitée et choisir est in-signifiant. La liberté de choisir est le même pouvoir que la liberté de créer, mais l'application en est différente. Choisir dépend d'un esprit divisé. Le Saint-Esprit représente l'un des choix. Dieu n'a pas laissé Ses enfants inconsolés, même s'ils ont choisi de Le quitter. La voix qu'ils ont mise dans leur esprit n'était pas la Voix pour Sa Volonté, pour laquelle parle le Saint-Esprit. La Voix du Saint-Esprit ne commande pas, parce qu'Elle est incapable d'arrogance. Elle n'exige pas, parce qu'Elle ne cherche pas à contrôler. Elle ne vainc pas, parce qu'Elle n'attaque pas. Elle ne fait que rappeler. Elle est irrésistible uniquement à cause de ce qu'Elle te rappelle. Elle rappelle à ton esprit l'autre voie, toujours quiète même parmi le tumulte que tu peux faire. La Voix pour Dieu est toujours quiète, parce qu'Elle parle de paix. La paix est plus forte que la guerre parce qu'elle guérit. La guerre est division et non augmentation. Personne ne gagne à la d i s s e n s i o n . Que servirait-il à l'homme de gagner tout le monde, s'il perdait son âme ? Si tu écoutes la voix fausse, tu as perdu ton âme de vue. Tu ne peux pas la perdre, mais tu peux ne pas la connaître. Elle est donc « perdue » pour toi jusqu'à ce que tu fasses le choix juste. Le Saint-Esprit est ton Guide pour choisir. Il est dans la partie de ton esprit qui parle toujours pour le choix juste, parce qu'il parle pour Dieu. Il est ta communication restante avec Dieu, que tu peux interrompre mais point détruire. Le Saint-Esprit est la voie par laquelle la Volonté de Dieu est faite sur la terre comme au Ciel. Et le Ciel et la terre sont en toi, parce que tous deux ont leur appel dans ton esprit. La Voix pour Dieu vient de tes propres autels à Lui. Ces autels ne sont pas des choses : ce sont des dévotions. Or tu as maintenant d'autres dévotions. Ta dévotion divisée t'a donné les deux voix, et tu dois choisir l'autel où tu veux servir. L'appel auquel tu réponds maintenant est une évaluation parce que c'est une décision. La décision est très s i m p l e . Tu choisis celui des deux appels qui a le plus de valeur pour toi. Mon esprit sera toujours pareil au tien, parce que nous avons été créés égaux. C'est ma seule décision qui m'a donné tout pouvoir dans le Ciel et sur la terre. Mon seul don pour toi est de t'aider à prendre la même décision. Cette décision, c'est le choix de la partager, parce que la décision même est la décision de partager. Elle est prise en donnant, et c'est donc le seul choix qui ressemble à la véritable création. Je suis ton modèle de décision. En décidant de choisir Dieu, je t'ai montré que cette décision peut être prise, et que tu peux la prendre. Je t'ai assuré que l'Esprit qui a décidé pour moi est aussi en toi, et que tu peux le laisser te changer comme il m'a changé. Cet Esprit est sans équivoque, parce qu'il n'entend qu'une seule Voix et ne répond que d'une seule façon. Tu es la lumière du monde avec moi. Le repos ne vient pas du sommeil mais de l'éveil. Le Saint-Esprit est l'Appel à s'éveiller et à se réjouir. Le monde est très fatigué, parce qu'il est l'idée de lassitude. Nous avons la joyeuse tâche de l'éveiller à l'Appel pour Dieu. Chacun répondra à l'Appel du Saint-Esprit, sinon la Filialité ne peut pas être une. Quelle meilleure vocation pourrait-il y avoir pour n'importe quelle partie du Royaume que de le ramener à la parfaite intégration qui peut le rendre entier? N'entends que cela par le Saint-Esprit en toi, et enseigne à tes frères à écouter comme je t'enseigne. Quand tu es tenté par la voix fausse, fais appel à moi pour te rappeler comment guérir en partageant ma décision et en la renforçant. Comme nous partageons ce but, nous augmentons son pouvoir d'attirer la Filialité tout entière, et de la ramener à l'unité dans laquelle elle fut créée. Rappelle-toi que «joug» signifie «joindre» et que «fardeau» signifie «message». Reformulons : « Mon joug est doux, et mon fardeau léger », de cette façon : «Joignons-nous les uns aux autres, car mon message est lumière.» Je t'ai enjoint de te conduire comme je me suis conduit, mais pour cela il faut que nous répondions au même Esprit. Cet Esprit est le Saint-Esprit, Dont la Volonté est pour Dieu toujours. Il t'enseigne comment me garder comme modèle de ta pensée, avec pour résultat que tu te conduis comme moi. Le pouvoir de ta motivation jointe à la mienne est au-delà de la croyance, mais point au-delà de l'accomplissement. Ce que nous pouvons accomplir ensemble n'a pas de limites, parce que l'Appel pour Dieu est l'appel à l'illimité. enfant de Dieu, mon message est pour toi, pour que tu l'entendes et le donnes en répondant au Saint-Esprit en toi. III. Le Guide vers le salut La façon de reconnaître ton frère est de reconnaître le Saint- Esprit en lui. J'ai déjà dit que le Saint-Esprit est le Pont pour le transfert de la perception à la connaissance, de sorte que nous pouvons utiliser ces termes comme s'ils étaient reliés, parce qu'ils le sont dans Son Esprit. Cette relation doit être dans Son Esprit parce que, si elle ne l'était pas, la séparation entre les deux façons de penser ne serait pas susceptible de guérison. Il fait partie de la Sainte Trinité, parce que Son Esprit est en partie le tien et en partie aussi Celui de Dieu. Cela demande clarification, non dans les termes mais dans l'expérience. Le Saint-Esprit est l'idée de guérison. Étant pensée, l'idée gagne à être partagée. Étant l'Appel pour Dieu, c'est aussi l'idée de Dieu. Puisque tu fais partie de Dieu, c'est aussi l'idée de toimême, ainsi que de toutes Ses créations. L'idée du Saint-Esprit a les mêmes propriétés que les autres idées parce qu'elle obéit aux lois de l'univers dont elle fait partie. Elle est renforcée en étant donnée. Elle augmente en toi quand tu la donnes à ton frère. Ton frère n'a pas à être conscient du Saint-Esprit en lui-même ou en toi pour que ce miracle se produise. Peut-être comme toi a-t-il dissocié l'Appel pour Dieu. Cette dissociation est guérie en vous deux quand tu prends conscience de l'Appel pour Dieu en lui, et reconnais ainsi Son être. Il y a deux façons diamétralement opposées de voir ton frère. Les deux doivent être dans ton esprit parce que tu es celui qui perçoit. Elles doivent aussi être dans le sien parce que c'est lui que tu perçois. Vois-le par le Saint-Esprit dans son esprit, et tu Le reconnaîtras dans le tien. Ce que tu reconnais en ton frère, tu le reconnais en toi; et ce que tu partages, tu le renforces. La Voix du Saint-Esprit est faible en toi. C'est pourquoi tu dois La partager. Sa force doit d'abord être augmentée avant que tu puisses L'entendre. Il est impossible de L'entendre en toi-même tant qu'Elle est si faible dans ton esprit. Elle n'est pas faible en Elle-même, mais Elle est limitée par ton indésir de L'entendre. Si tu fais l'erreur de chercher le Saint-Esprit en toi seul, tes pensées t'effraieront parce que, en adoptant le point de vue de l'ego, tu entreprends un voyage qui est étranger à l'ego avec l'ego comme guide. Cela ne peut pas manquer de produire la peur. Les retards sont de l'ego, parce que le temps est son concept. Ni le temps ni les retards n'ont de signification dans l'éternité. J'ai dit plus tôt que le Saint-Esprit était la Réponse de Dieu à l'ego. Tout ce que le Saint-Esprit te rappelle est en opposition directe avec les notions de l'ego, parce que les perceptions vraies et fausses sont elles-mêmes opposées. Le Saint-Esprit a pour tâche de défaire ce que l'ego a fait. Il le défait au niveau même où opère l'ego, sinon l'esprit serait incapable de comprendre le changement. J'ai souligné à maintes reprises qu'un niveau de l'esprit n'est pas compréhensible à un autre. Il en va ainsi de l'ego et du Saint- Esprit; du temps et de l'éternité. L'éternité est une idée de Dieu, ainsi le Saint-Esprit la comprend-Il parfaitement. Le temps est une croyance de l'ego, ainsi la partie inférieure de l'esprit, qui est le domaine de l'ego, l'accepte-t-elle sans poser de questions. Le seul aspect du temps qui soit éternel est maintenant. Le Saint-Esprit est le Médiateur entre les interprétations de l'ego et la connaissance du pur-esprit. Son aptitude à user des symboles Lui permet de travailler avec les croyances de l'ego dans son propre langage. Son aptitude à regarder au-delà des symboles jusque dans l'éternité Lui permet de comprendre les lois de Dieu, pour lesquelles Il parle. Il peut donc accomplir la fonction qui consiste à réinterpréter ce que l'ego fait, non pas en détruisant mais en comprenant. La compréhension est lumière, et la lumière conduit à la connaissance. Le Saint-Esprit est en lumière parce qu'il est en toi qui es lumière, mais toi tu ne connais pas cela. C'est donc la tâche du Saint-Esprit de te réinterpréter au nom de Dieu. Tu ne peux pas te comprendre seul. C'est que tu ne signifies rien à part de ta juste place dans la Filialité, et la juste place de la Filialité est Dieu. C'est cela ta vie, ton éternité et ton Soi. C'est cela que le Saint-Esprit te rappelle. C'est cela que le Saint-Esprit voit. Cette vision effraie l'ego parce qu'elle est si calme. La paix est le plus grand ennemi de l'ego parce que, selon son interprétation de la réalité, la guerre est la garantie de sa survie. L'ego devient fort dans la dissension. Si tu crois qu'il y a dissension, tu réagiras avec méchanceté, parce que l'idée de danger est entrée dans ton esprit. L'idée elle-même est un appel à l'ego. Le Saint- Esprit est aussi vigilant que l'ego face à l'appel du danger, lui opposant Sa Force tout comme l'ego lui fait accueil. Pour aller à l'encontre de cet accueil, le Saint-Esprit accueille la paix. L'éternité et la paix sont aussi étroitement reliées que le sont le temps et la guerre. La perception tire une signification des relations. Celles que tu acceptes sont les fondements de tes croyances. La séparation n'est qu'un autre terme pour un esprit divisé. L'ego est le symbole de la séparation, tout comme le Saint-Esprit est le symbole de la paix. Ce que tu perçois en autrui, tu le renforces en toimême. Tu peux laisser ton esprit malpercevoir, mais le Saint- Esprit laisse ton esprit réinterpréter ses propres malperceptions. Le Saint-Esprit est le parfait Enseignant. Il utilise seulement ce que ton esprit comprend déjà pour t'enseigner que tu ne le comprends pas. Le Saint-Esprit sait s'y prendre avec un apprenant récalcitrant sans aller à l'encontre de son esprit, parce qu'une partie de celui-ci est encore pour Dieu. En dépit des tentatives de l'ego pour la dissimuler, cette partie est encore beaucoup plus forte que l'ego, même si l'ego ne la reconnaît pas. Le Saint-Esprit la reconnaît parfaitement parce qu'elle est Sa Propre demeure; le lieu dans l'esprit où Il est chez Lui. Toi aussi, tu es là chez toi, parce que c'est un lieu de paix, et la paix est de Dieu. Toi qui fais partie de Dieu, tu n'es pas chez toi, sauf dans Sa paix. Si la paix est éternelle, tu n'es chez toi que dans l'éternité. L'ego a fait le monde comme il le perçoit, mais le Saint-Esprit, Qui réinterprète ce que l'ego a fait, voit le monde comme un mécanisme d'enseignement pour te ramener chez toi. Le Saint- Esprit doit percevoir le temps, et le réinterpréter en l'intemporel. Il doit travailler avec des opposés, parce qu'il doit travailler avec et pour un esprit qui est en opposition. Corrige et apprends, et sois ouvert à l'apprentissage. Tu n'as pas fait la vérité, mais la vérité peut encore te rendre libre. Regarde comme le Saint-Esprit regarde; comprends comme Il comprend. Sa compréhension se retourne vers Dieu en mémoire de moi. Il est toujours en communion avec Dieu, et Il fait partie de toi. Il est ton Guide vers le salut, parce qu'il tient la mémoire des choses passées et à venir, et les amène au présent. Il tient doucement cette joie dans ton esprit, te demandant seulement de l'augmenter en Son Nom, en la partageant afin d'augmenter Sa joie en toi. IV. Enseigner et guérir Ce que la peur a caché fait encore partie de toi. Se joindre à l'Expiation est la voie qui mène hors de la peur. Le Saint-Esprit t'aidera à réinterpréter tout ce que tu perçois comme apeurant, et Il t'enseignera que seul est vrai ce qui est aimant. La vérité est au-delà de ton aptitude à détruire, mais elle est entièrement à la portée de ton aptitude à accepter. Elle t'appartient parce que, étant une extension de Dieu, tu l'as créée avec Lui. Elle est à toi parce qu'elle fait partie de toi, tout comme tu fais partie de Dieu parce qu'il t'a créé. Rien de ce qui est bon ne peut être perdu parce que cela vient du Saint-Esprit, la Voix pour la création. Rien de ce qui n'est pas bon ne fut jamais créé et ne peut donc être protégé. L'Expiation est la garantie de la sécurité du Royaume, et l'union de la Filialité est sa protection. L'ego ne saurait prévaloir contre le Royaume parce que la Filialité est u n i e . En présence de ceux qui entendent l'Appel du Saint-Esprit à n'être qu'un, l'ego s'évanouit et est défait. Ce que l'ego fait, il le garde pour lui; ainsi il est sans force. Son existence n'est pas partagée. Il ne meurt pas; il n'est simplement jamais né. La naissance physique n'est pas un commencement, c'est une continuation. Tout ce qui continue est déjà né. Cela augmente quand tu es désireux de rendre la partie de ton esprit qui n'est pas guérie à la partie supérieure, le rendant indivisé à la création. Je suis venu pour te donner le fondement, afin que tes propres pensées puissent te rendre vraiment libre. Tu as porté le fardeau d'idées non partagées qui sont trop faibles pour augmenter, mais les ayant faites tu ne savais pas comment les défaire. Tu ne peux pas annuler seul tes erreurs passées. Elles ne disparaîtront pas de ton esprit sans l'Expiation, un remède que tu n'as pas fait. L'Expiation doit être comprise comme un pur acte de p a r t a g e . C'est ce que je voulais dire lorsque j'ai dit qu'il est possible même dans ce monde d'écouter une seule Voix. Si tu fais partie de Dieu et que la Filialité est une, tu ne peux pas être limité au soi que voit l'ego. Toute pensée aimante tenue dans n'importe quelle partie de la Filialité appartient à chaque partie. Elle est partagée parce qu'elle est aimante. Partager, c'est la façon dont Dieu crée, qui est aussi la tienne. L'ego peut te garder en exil hors du Royaume, mais dans le Royaume même il n'a aucun pouvoir. Les idées du puresprit ne quittent pas l'esprit qui les pense, pas plus qu'elles ne peuvent être en conflit les unes avec les autres. Toutefois, les idées de l'ego peuvent être en conflit parce qu'elles surviennent à différents niveaux et incluent aussi des pensées opposées à un même niveau. Il est impossible de partager des pensées qui s'opposent les unes aux autres. Tu ne peux partager que les pensées qui sont de Dieu et qu'A garde pour toi. Or en cela consiste le Royaume des Cieux. Les autres restent avec toi jusqu'à ce que le Saint- Esprit les ait réinterprétées à la lumière du Royaume, les rendant, elles aussi, dignes d'être partagées. Lorsqu'elles ont été suffisamment purifiées, Il te laisse les d o n n e r . C'est la décision de les partager qui est leur purification. J'ai entendu une seule Voix parce que j'ai compris que je ne pouvais pas expier pour moi seul. Écouter une seule Voix implique la décision de La partager afin de L'entendre soi-même. L'Esprit qui était en moi est encore irrésistiblement attiré vers chaque esprit que Dieu a créé, parce que l'Entièreté de Dieu est l'Entièreté de Son Fils. Tu ne peux pas être blessé, et à ton frère tu ne veux rien montrer, sauf ton entièreté. Montre-lui qu'il ne peut pas te blesser, et ne lui fais aucun reproche, sinon c'est à toimême que tu le fais. C'est ce que signifie «présenter l'autre joue». L'enseignement se fait de plusieurs façons, par-dessus tout en donnant l'exemple. L'enseignement devrait être guérison, parce que c'est un partage d'idées, et c'est la re-connaissance du fait que partager des idées, c'est les renforcer. Je ne peux pas oublier mon besoin d'enseigner ce que j'ai appris, qui a surgi en moi parce que je l'ai appris. Je fais appel à toi pour enseigner ce que tu as appris, parce qu'en le faisant tu pourras t'y fier. Rends-le fiable en mon nom parce que mon nom est le Nom du Fils de Dieu. Ce que j'ai appris, je te le donne librement, et l'Esprit qui était en moi se réjouit quand tu choisis de l'entendre. C'est en défaisant que le Saint-Esprit expie en nous tous, et ainsi lève le fardeau que tu as placé dans ton esprit. En Le suivant, tu es reconduit vers Dieu où est ta place; or comment peuxtu trouver le chemin, sauf en emmenant ton frère avec toi ? Mon rôle dans l'Expiation n'est pas complet tant que tu ne t'y es pas joint et ne l'as pas donnée. Comme tu enseignes, ainsi tu apprendras. Jamais je ne te délaisserai ni ne t'abandonnerai, parce qu'en t'abandonnant je m'abandonnerais moi-même et j'abandonnerais Dieu Qui m'a créé. Tu t'abandonnes toi-même et tu abandonnes Dieu si tu abandonnes n'importe lequel de tes frères. Tu dois apprendre à les voir tels qu'ils sont, et comprendre qu'ils appartiennent à Dieu comme toi. Comment pourrais-tu mieux traiter ton frère qu'en rendant à Dieu ce qui est à Dieu? L'Expiation te donne le pouvoir d'un esprit guéri, mais le pouvoir de créer est de Dieu. Par conséquent, ceux qui ont été pardonnés doivent se dévouer d'abord à la guérison, parce qu'ayant reçu l'idée de la guérison ils doivent la donner pour la garder. Le plein pouvoir de la création ne peut pas être exprimé aussi longtemps qu'une seule des idées de Dieu est refusée au Royaume. La volonté conjointe de la Filialité est le seul créateur capable de créer comme le Père, parce que seuls ceux qui sont complets peuvent penser complètement, et rien ne manque à la pensée de Dieu. Dans tout ce que tu ne penses pas par le Saint-Esprit, il y a un manque. Comment peux-tu souffrir, toi qui es si saint? Tout ton passé a disparu, sauf sa beauté, et il ne reste rien, qu'une bénédiction. J'ai sauvé toutes tes gentillesses et chaque pensée aimante que tu as jamais Elle. Je les ai purifiées des erreurs qui cachaient leur lumière et les ai gardées pour toi dans leur propre parfait rayonnement. Elles sont au-delà de la destruction et au-delà de la culpabilité. Elles sont venues du Saint-Esprit en toi, et nous savons que ce que Dieu crée est éternel. Tu peux certes t'en aller en paix parce que je t'ai aimé comme je me suis aimé moi-même. Tu vas avec ma bénédiction et pour ma bénédiction. Tiens-la et partage-la, afin qu'elle soit nôtre à jamais. Je place la paix de Dieu dans ton coeur et dans tes mains, pour que tu la tiennes et la p a r t a g e s . Le coeur est pur pour la tenir et les mains sont fortes pour la d o n n e r . Nous ne pouvons pas p e r d r e . Mon jugement est aussi fort que la sagesse de Dieu, dans le Coeur et les Mains Duquel nous avons l ' ê t r e . Ses enfants dans leur quiétude sont Ses Fils bienheureux. Les Pensées de Dieu sont avec toi. V. L'usage que fait l'ego de la culpabilité Peut-être que certains de nos concepts deviendront plus clairs et prendront une signification plus personnelle si nous clarifions l'usage que fait l'ego de la culpabilité. L'ego a un but, tout comme le Saint-Esprit. Le but de l'ego est la peur, parce que seuls ceux qui ont peur peuvent être égotistes. La logique de l'ego est aussi impeccable que celle du Saint-Esprit, parce que ton esprit a les moyens à sa disposition de se ranger avec le Ciel ou avec la terre, à son choix. Mais encore une fois, souviens-toi que les deux sont en toi. Au Ciel, il n'y a pas de culpabilité, parce que le Royaume s'atteint par l'Expiation, qui te rend libre de créer. «Créer» est le mot approprié ici, car une fois que ce que tu as fait a été défait par le Saint-Esprit, le résidu béni est restauré et continue donc la création. Ce qui est véritablement béni est incapable de susciter la culpabilité et doit susciter la joie. Cela le rend invulnérable à l'ego parce que sa paix est inattaquable. Il est invulnérable aux perturbations parce qu'il est entier. La culpabilité est toujours perturbatrice. Tout ce qui engendre la peur est diviseur parce que cela obéit à la loi de la division. Si l'ego est le symbole de la séparation, il est aussi le symbole de la culpabilité. La culpabilité est plus que simplement pas de Dieu. C'est le symbole de l'attaque contre D i e u . Voilà un concept totalement in-signifiant, sauf pour l'ego, mais ne sous-estime pas le pouvoir de la croyance que lui donne l ' e g o . C'est de cette croyance que provient en fait toute culpabilité. L'ego est la partie de l'esprit qui croit en la division. Comment une partie de Dieu pourrait-elle s'En détacher sans croire qu'elle L'attaque ? Nous avons dit plus tôt que le problème de l'autorité est fondé sur le concept de l'usurpation du pouvoir de Dieu. L'ego croit que c'est ce que tu as fait parce qu'il croit qu'il est toi. Si tu t'identifies à l'ego, tu dois te percevoir toi-même comme coupable. Chaque fois que tu réponds à ton ego, tu éprouves de la culpabilité et tu as peur d'être puni. L'ego est une pensée pleine de peur, littéralement. Aussi ridicule que puisse être pour un esprit sain l'idée d'attaquer Dieu, n'oublie jamais que l'ego n'est pas sain. Il représente un système délirant, et il parle pour lui. Ècouter la voix de l'ego signifie que tu crois qu'il est possible d'attaquer Dieu et qu'il est une partie de Lui que tu Lui as arrachée. S'ensuit la peur d'une riposte venant de l'extérieur, parce que la gravité de la culpabilité est si aiguë qu'elle doit être projetée. Quoi que tu acceptes dans ton esprit, cela sera réel pour toi. C'est ton acceptation qui le rend réel. Si tu intronises l'ego dans ton esprit, le fait que tu lui permets d'entrer en fait ta réalité. C'est parce que l'esprit est capable de créer la réalité ou de faire des illusions. J'ai dit plus tôt que tu dois apprendre à penser avec Dieu. Penser avec Lui, c'est penser comme Lui. Cela engendre la joie, et non la culpabilité, parce que c'est naturel. La culpabilité est un signe certain que ta façon de penser n'est pas naturelle. Une pensée qui n'est pas naturelle sera toujours accompagnée de culpabilité, parce que c'est la croyance dans le péché. L'ego ne perçoit pas le péché comme un manque d'amour mais comme un acte positif d'agression. Cela est nécessaire pour la survie de l'ego parce que, dès l'instant que tu considéreras le péché comme un manque, tu tenteras automatiquement de remédier à la situat i o n . Et tu r é u s s i r a s . L'ego voit cela comme une fatalité, mais tu dois apprendre à le voir comme la liberté. L'esprit non coupable ne peut pas souffrir. Étant sain, l'esprit guérit le corps parce qu'il a été guéri. L'esprit sain ne peut pas concevoir la maladie parce qu'il ne peut pas concevoir d'attaquer qui que ce soit ou quoi que ce soit. J'ai dit plus tôt que la maladie est une forme de magie. Peut-être vaudrait-il mieux dire que c'est une forme de solution magique. L'ego croit qu'en se punissant lui-même, il atténuera la punition de Dieu. Or même en cela il est arrogant. Il attribue à Dieu une intention punitive, puis il fait de cette intention sa propre prérogative. Il essaie d'usurper toutes les fonctions de Dieu telles qu'il les perçoit, parce qu'il reconnaît que seule une allégeance totale est fiable. L'ego ne peut pas plus s'opposer aux lois de Dieu que tu ne le peux, mais il peut les interpréter conformément à ce qu'il veut, comme tu le peux. C'est pourquoi il faut répondre à la question : «Qu'est-ce que tu veux?» Tu y réponds à chaque minute et à chaque seconde, et chaque moment de décision est un jugement qui est tout sauf ineffectif. Ses effets suivront automatiquement jusqu'à ce que la décision soit changée. Souviens-toi, toutefois, que les alternatives sont elles-mêmes inaltérables. Le Saint- Esprit, comme l'ego, est une décision. Ensemble ils constituent toutes les alternatives que l'esprit peut accepter et auxquelles il peut obéir. Le Saint-Esprit et l'ego sont les seuls choix qui te soient offerts. Dieu en a créé un, donc tu ne peux pas l'éradiquer. Tu as fait l'autre, donc tu le p e u x . Seul ce que Dieu crée est irréversible et inchangeable. Ce que tu as fait peut toujours être changé parce que, lorsque tu ne penses pas comme Dieu, en réalité tu ne penses pas du t o u t . Les idées délirantes ne sont pas de réelles pensées, bien que tu puisses croire en e l l e s . Mais tu fais e r r e u r . La fonction de la pensée vient de Dieu et est en Dieu. Faisant toi-même partie de Sa Pensée, tu ne peux pas penser à part de Lui. Une pensée irrationnelle est une pensée désordonnée. Dieu Lui-même ordonne ta pensée parce que ta pensée a été créée par Lui. Le sentiment de culpabilité est toujours signe que tu ne connais pas cela. Il montre aussi que tu crois pouvoir penser à part de Dieu, et que tu veux le faire. Chaque pensée désordonnée s'accompagne de culpabilité dès son commencement, et c'est la culpabilité qui la maintient dans sa continuité. La culpabilité est inéluctable pour ceux qui croient qu'ils ordonnent leurs propres pensées, et doivent donc obéir à leurs diktats. Cela les fait sentir responsables de leurs erreurs mais sans reconnaître qu'en acceptant cette responsabilité, ils réagissent de manière irresponsable. Si la seule responsabilité du faiseur de miracles est d'accepter l'Expiation pour lui-même, et je t'assure que ce l'est, alors la responsabilité de ce qui est expié ne peut pas t'incomber. Le dilemme ne peut être résolu qu'en acceptant la solution de défaire. Tu serais responsable de tous les effets de ta pensée fausse si elle ne pouvait pas être défaite. Le but de l'Expiation est de ne sauver le passé que sous une forme purif i é e . Si tu acceptes le remède à la pensée désordonnée, remède dont l'efficacité est au-delà du doute, comment ses symptômes peuvent-ils rester ? Que tu continues dans la décision de rester séparé est la seule raison possible pour que continue le sentiment de culpabilité. Nous avons déjà dit cela, mais sans insister sur les résultats destructeurs de la décision. Toute décision de l'esprit affecte à la fois la conduite et l'expérience. Ce que tu veux, tu t'y attends. Cela n'est pas délirant. Ton esprit fait ton avenir, et il le retournera à la pleine création à tout moment s'il accepte d'abord l'Expiation. Il retournera aussi à la pleine création dès l'instant qu'il l'aura fait. Ayant abandonné sa pensée désordonnée, l'ordonnance correcte de la pensée devient tout à fait apparente. VI. Temps et éternité Dieu en Sa connaissance n'attend pas, mais Son Royaume est dépouillé tant que tu attends. Tous les Fils de Dieu attendent ton retour, tout comme tu attends le leur. Les retards n'ont pas d'importance dans l'éternité, mais ils sont tragiques dans le temps. Tu as choisi d'être dans le temps plutôt que dans l'éternité, et tu crois donc que tu es dans le temps. Or ton choix est à la fois libre et changeable. Ta place n'est pas dans le temps. Ta seule place est dans l'éternité, où Dieu Lui-même t'a placé à jamais. Le sentiment de culpabilité préserve le temps. Il induit la peur de la riposte ou de l'abandon et assure ainsi que le futur sera comme le passé. Voilà la continuité de l'ego. Elle donne à l'ego un faux sentiment de sécurité en lui faisant croire que tu ne peux pas t'en échapper. Mais tu peux et tu dois le faire. Dieu t'offre en échange la continuité de l'éternité. Lorsque tu choisis de faire cet échange, tu échanges simultanément la culpabilité contre la joie, la méchanceté contre l'amour et la douleur contre la paix. Mon rôle est seulement de désenchaîner ta volonté pour la rendre libre. Ton ego ne peut pas accepter cette liberté et il s'y opposera à tous les moments possibles et par tous les moyens possibles. En tant que son faiseur, tu reconnais ce qu'il peut faire parce que c'est toi qui lui en as donné le pouvoir. Souviens-toi toujours du Royaume, et souviens-toi que toi qui fais partie du Royaume, tu ne peux pas être perdu. L'Esprit qui était en moi est en toi, car Dieu crée avec une parfaite équité. Laisse le Saint-Esprit te rappeler toujours Son équité, et laisse-moi t'enseigner comment la partager avec tes frères. De quelle autre façon la chance pourrait-elle t'être donnée de la réclamer pour toi-même ? Les deux voix parlent simultanément pour des interprétations différentes de la même chose; ou presque simultanément, car l'ego parle toujours en premier. Les interprétations alternatives n'étaient pas nécessaires jusqu'à ce que la première ait été faite. L'ego parle en jugement et le Saint-Esprit renverse sa décision, de même qu'en ce monde une cour supérieure a le pouvoir de renverser les décisions rendues par un tribunal inférieur. Les décisions de l'ego sont toujours fausses, parce qu'elles sont fondées sur l'erreur même qu'elles ont été faites pour soutenir. Rien de ce que l'ego perçoit n'est interprété correctement. Non seulement l'ego cite-t-il l'Écriture pour servir ses propres fins mais il interprète l'Écriture pour qu'elle lui serve de témoin. La Bible est une chose effrayante au jugement de l'ego. La percevant comme effrayante, il l'interprète avec crainte. Ayant peur, tu ne fais pas appel à la Cour supérieure parce que tu crois que son jugement irait aussi contre toi. Il y a de nombreux exemples illustrant combien les interprétations de l'ego peuvent égarer, mais quelques-uns suffiront à montrer comment le Saint-Esprit peut les réinterpréter à Sa Propre lumière. Interprété par Lui : «Ce que l'homme sème, il le récoltera», signifie que tu cultiveras en toi-même ce que tu considères digne d'être cultivé. C'est ton jugement de ce qui est digne qui le rend digne pour toi. «À moi la vengeance, dit le Seigneur» est facile à réinterpréter si tu te souviens que les idées augmentent seulement en étant partagées. L'énoncé souligne que la vengeance ne peut pas être partagée. Donne-la donc au Saint-Esprit, Qui la défera en toi parce qu'elle n'a pas sa place dans ton esprit, qui fait partie de Dieu. Interprété par l'ego : «Je punirai les péchés des pères jusqu'à la troisième et à la quatrième génération » est particulièrement méchant. Cela ne devient plus qu'une tentative pour garantir la propre survie de l'ego. Pour le Saint-Esprit, l'énoncé signifie que des générations plus tard Il peut encore réinterpréter ce que les générations précédentes avaient mal compris et libérer ainsi les pensées de leur aptitude à produire la peur. « Les méchants périssent » devient un énoncé de l'Expiation si le mot « périr » est pris au sens d'« être défait ». Toute pensée sans amour doit être défaite, un mot que l'ego ne peut même pas comprendre. Pour l'ego, être défait signifie être détruit. L'ego ne sera pas détruit parce qu'il fait partie de ta pensée, mais parce qu'il est incapable de créer et donc de partager, il sera réinterprété pour te délivrer de la peur. La partie de ton esprit que tu as donnée à l'ego retournera simplement au Royaume, où ton esprit tout entier a sa place. Tu peux retarder le complètement du Royaume, mais tu ne peux pas y introduire le concept de la peur. Tu n'as pas besoin d'avoir peur que la Cour supérieure te condamne. Elle rejettera tout simplement les accusations contre toi. Il n'y a pas d'accusation qui tienne contre un enfant de Dieu, et chaque témoin de la culpabilité des créations de Dieu porte un faux témoignage contre Dieu Lui-même. Fais appel avec joie de tout ce que tu crois à la Propre Cour supérieure de Dieu, parce qu'elle parle pour Lui et donc parle véritablement. Elle rejettera les accusations contre toi, quel que soit le soin que tu as mis à les fabriquer. Les accusations sont peut-être à toute épreuve, mais pas à l'épreuve de Dieu. Le Saint-Esprit ne les entendra pas, parce qu'il ne peut témoigner que véritablement. Son verdict sera toujours : «À toi appartient le royaume », parce qu'il t'a été donné pour te rappeler ce que tu es. Quand j'ai dit : «Je suis venu comme une lumière dans le monde», je voulais dire que je suis venu partager la lumière avec toi. Souviens-toi que j'ai parlé du sombre miroir de l'ego et souviens-toi aussi que j'ai dit : «Ne regarde pas là.» Il est toujours vrai que c'est à toi de décider où tu regardes pour te trouver. Ta patience envers ton frère est ta patience envers toi-même. Un enfant de Dieu n'est-il pas digne de patience ? J'ai montré avec toi une patience infinie parce que ma volonté est Celle de notre Père, de Qui j'ai appris ce qu'est la patience infinie. Sa Voix était en moi comme Elle est en toi, parlant pour la patience envers la Filialité au Nom de son Créateur. Maintenant tu dois apprendre que seule la patience infinie produit des effets immédiats. C'est ainsi que le temps est échangé contre l'éternité. La patience infinie fait appel à l'amour infini et, en produisant des résultats maintenant, elle rend le temps non nécessaire. Nous avons dit à maintes reprises que le temps est un mécanisme d'apprentissage qui sera aboli lorsqu'il ne sera plus utile. Le Saint-Esprit, Qui parle pour Dieu dans le temps, connaît aussi que le temps est in-signifiant. Il te rappelle cela à chaque instant du temps qui passe, parce que Sa fonction particulière est de te ramener à l'éternité, puis de rester pour y bénir tes créations. Il est la seule bénédiction que tu puisses véritablement donner, parce qu'il est véritablement béni. Parce qu'il t'a été librement donné par Dieu, tu dois Le donner comme tu L'as reçu. VII La décision de choisir Dieu Crois-tu réellement pouvoir faire une voix capable de noyer Celle de Dieu? Crois-tu réellement pouvoir concevoir un système de pensée capable de te séparer de Lui? Crois-tu réellement pouvoir faire des plans pour ta sécurité et ta joie mieux que Lui? Tu n'as pas besoin d'être soucieux ni insoucieux; tu as seulement besoin de te décharger sur Lui de tous tes soucis, parce qu'il prend soin de toi. Tu es Son soin parce qu'il t'aime. Sa Voix te rappelle toujours que tous les espoirs te sont permis parce qu'il a soin de toi. Tu ne peux pas choisir d'échapper à Ses soins parce que telle n'est pas Sa Volonté, mais tu peux choisir d'accepter Ses soins et d'utiliser le pouvoir infini de Sa sollicitude pour tous ceux qu'il a créés par elle. Il y eut de nombreux guérisseurs qui ne s'étaient pas guéris eux-mêmes. Ils n'ont pas transporté des montagnes par leur foi parce que leur foi n'était pas entière. Certains d'entre eux ont parfois guéri les malades, mais ils n'ont pas ressuscité les morts. À moins que le guérisseur ne se guérisse lui-même, il ne peut pas croire qu'il n'y a pas d'ordre de difficulté dans les miracles. Il n'a pas appris que chaque esprit que Dieu a créé est également digne d'être guéri parce que Dieu l'a créé entier. Il t'est simplement demandé de rendre à Dieu l'esprit tel qu'il l'a créé. Il te demande uniquement ce qu'il a donné, connaissant que ce don te guérira. La santé d'esprit est l'entièreté, et la santé d'esprit de tes frères est la tienne. Pourquoi écouterais-tu les incessants appels insanes dont tu penses faire l'objet, quand tu peux connaître que la Voix pour Dieu est en toi? Dieu t'a remis Son Pur-Esprit et Il te demande de Lui remettre le tien. Sa volonté est de le garder dans une paix parfaite, parce que tu es avec Lui d'un seul pur-esprit. T'exclure toi-même de l'Expiation, c'est l'ultime tentative désespérée de l'ego pour défendre sa propre existence. Cela reflète à la fois le besoin de l'ego de séparer et ton désir de te ranger avec son état de séparation. Ce désir signifie que tu ne veux pas être guéri. Mais le temps est maintenant. Il ne t'a pas été demandé de mettre au point toi-même le plan du salut parce que, comme je te l'ai dit plus tôt, le remède ne pourrait pas être fait par toi. Dieu Lui-même t'a donné la parfaite Correction pour tout ce que tu as fait qui n'est pas en accord avec Sa sainte Volonté. Je te rends Son plan parfaitement explicite; je te dirai aussi quel y est ton rôle et quelle urgence il y a à le remplir. Dieu pleure sur le « sacrifice » de Ses enfants qui se croient perdus pour Lui. Chaque fois que tu n'es pas entièrement joyeux, c'est que tu as réagi avec un manque d'amour à l'une des créations de Dieu. Percevant cela comme un « péché », tu te mets sur la défensive parce que tu t'attends à être attaqué. La décision de réagir de cette façon t'appartient, et elle peut donc être défaite. Elle ne peut pas être défaite par le repentir au sens habituel, parce que cela implique de la culpabilité. Si tu te permets de te sentir coupable, tu renforceras l'erreur plutôt que de lui permettre d'être défaite pour toi. La décision ne peut pas être difficile. Cela est évident quand tu te rends compte que tu dois déjà avoir décidé de ne pas être entièrement joyeux si tu ne l'es pas. Par conséquent, la première étape pour défaire cela consiste à reconnaître que tu as pris activement la mauvaise décision, mais que tu peux tout aussi activement prendre une autre décision. Sois très ferme avec toi-même là-dessus et reste pleinement conscient que défaire est un processus qui ne vient pas de toi mais qui néanmoins est en toi parce que Dieu l'a placé là. Ton rôle consiste simplement à ramener ta pensée au point où l'erreur a été faite, puis à la remettre en paix à l'Expiation. Dis-toi ce qui suit aussi sincèrement que possible, en te souvenant que le Saint-Esprit répondra pleinement à ta moindre invitation : J'ai dû prendre la mauvaise décision, parce que je ne suis pas en paix. J
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Un cours en Miracles
15/02/2010 11:51
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Un cours en miracles - Chapitre 4 - Les illusions de l'ego
15/02/2010 11:45
Chapitre 4 LES ILLUSIONS DE L'EGO Introduction La Bible dit que tu devrais aller avec un frère deux fois plus loin qu'il le demande. Elle ne suggère certainement pas que tu le retardes dans son voyage. Ton dévouement pour un frère ne peut pas te retarder non plus. Il ne peut conduire qu'à un progrès mutuel. Un dévouement authentique a pour résultat l'inspiration; correctement compris, ce mot est l'opposé de fatigue. Être fatigué, c'est être dés-inspiré, mais être inspiré, c'est être dans le pur-esprit. Être égocentrique, c'est être dés-inspiré, alors qu'être centré sur Soi, au sens juste, c'est être inspiré ou dans le pur-esprit. Ceux qui sont vraiment inspirés sont illuminés et ils ne peuvent demeurer dans les ténèbres. Ce que tu dis peut venir du pur-esprit ou de l'ego, à ton choix. Si ce que tu dis vient du pur-esprit, tu as choisi d'« être calme et de connaître que je suis Dieu». Ces mots sont inspirés parce qu'ils reflètent la connaissance. Si ce que tu dis vient de l'ego, tu désavoues la connaissance au lieu de l'affirmer, et ainsi tu te dés-inspires. Ne t'embarque pas dans d'inutiles voyages, parce qu'ils sont certes vains. L'ego les souhaite peut-être, mais le puresprit ne peut pas s'y embarquer parce qu'il est à jamais indésireux de quitter son Fondement. Le voyage à la croix devrait être le dernier «voyage inutile». Ne t'y attarde pas, mais écarte-le comme chose accomplie. Si tu peux l'accepter comme étant ton propre dernier voyage inutile, tu es libre aussi de te joindre à ma résurrection. Jusqu'à ce que tu le fasses, ta vie est certes gaspillée. Elle reproduit simplement la séparation, la perte de pouvoir, les futiles tentatives de l'ego pour faire réparation, et finalement la crucifixion du corps, ou la mort. De telles répétitions sont interminables jusqu'à ce qu'elles soient volontairement abandonnées. Ne fais pas l'erreur pathétique de te «cramponner à la bonne vieille croix». Le seul message de la crucifixion, c'est que tu peux vaincre la croix. D'ici là, tu es libre de te crucifier toi-même aussi souvent que tu choisis de le faire. Ce n'est pas cet évangile que j'avais l'intention de t'offrir. Nous avons un autre voyage à entreprendre, et ces leçons t'aideront à t'y préparer si tu les lis attentivement. I. Juste enseignement et juste apprentissage Un bon enseignant clarifie ses propres idées et les renforce en les enseignant. Enseignant et élève sont pareils dans le processus d'apprentissage. Ils sont dans le même ordre d'apprentissage, et à moins de partager leurs leçons, la conviction manquera. Un bon enseignant doit croire aux idées qu'il enseigne, mais il doit aussi satisfaire à une autre condition : il doit croire aux étudiants à qui il offre ces idées. Nombreux sont ceux qui montent la garde auprès de leurs idées parce qu'ils veulent protéger leurs systèmes de pensée tels qu'ils sont, et parce qu'apprendre signifie changer. Le changement est toujours apeurant pour les séparés, parce qu'ils ne peuvent concevoir que c'est un pas menant à la guérison de la séparation. Ils le perçoivent toujours comme un pas vers une plus grande séparation, parce que la séparation a été leur première expérience de changement. Tu crois que si tu ne laisses entrer aucun changement dans ton ego, tu trouveras la paix. Cette profonde confusion n'est possible que si tu maintiens que le même système de pensée peut reposer sur deux fondements. Rien de l'ego ne peut atteindre le pur-esprit, et rien du pur-esprit ne peut atteindre l'ego. Le pur-esprit ne peut ni renforcer l'ego ni réduire le conflit en lui. L'ego est une contradiction. Ton soi et le Soi de Dieu sont en opposition. Ils sont opposés par leur source, par leur direction et par leur résultat. Ils sont fondamentalement inconciliables, parce que le pur-esprit ne peut pas percevoir et l'ego ne peut pas connaître. Ils ne sont donc pas en communication et jamais ils ne peuvent être en communication. Néanmoins, l'ego peut apprendre, même si son faiseur peut être mal guidé. Toutefois, il ne peut pas faire le totalement sans vie de ce qui a reçu la vie. Le pur-esprit n'a pas besoin d'être enseigné, mais l'ego doit l'être. En définitive, l'enseignement est perçu comme effrayant parce qu'il conduit à l'abandon, et non à la destruction, de l'ego à la lumière du pur-esprit. C'est ce changement que l'ego doit craindre, parce qu'il ne partage pas ma charité. Ma leçon était comme la tienne, et c'est parce que je l'ai apprise que je peux l'enseigner. Je n'attaquerai jamais ton ego, mais j'essaie de t'enseigner comment son système de pensée a surgi. Quand je te rappelle ta vraie création, ton ego ne peut répondre que par la peur. Enseigner et apprendre sont maintenant tes plus grandes forces, parce qu'elles te permettent de changer d'esprit et d'aider les autres à faire de même. Refuser de changer d'esprit ne prouvera pas que la séparation ne s'est pas produite. Le rêveur qui doute de la réalité de son rêve tout en continuant de rêver ne guérit pas vraiment son esprit divisé. Tu rêves d'un ego séparé et tu crois en un monde qui repose sur lui. Cela est très réel pour toi. Tu ne peux pas défaire cela en ne changeant pas d'esprit là-dessus. Si tu es désireux de renoncer au rôle de gardien de ton système de pensée et de m'en ouvrir l'accès, je le corrigerai avec beaucoup de douceur et te ramènerai à Dieu. Tout bon enseignant espère donner à ses étudiants tellement de ce qu'il a lui-même appris qu'un jour ils n'auront plus besoin de lui. Voilà le seul but véritable de l'enseignant. Il est impossible d'en convaincre l'ego, parce que cela va à l'encontre de toutes ses propres lois. Mais rappelle-toi que les lois sont montées pour protéger la continuité du système dans lequel croit le législateur. Il est naturel que l'ego essaie de se protéger une fois que tu l'as fait, mais il n'est pas naturel pour toi de vouloir obéir à ses lois à moins que tu y croies. À cause de la nature de son origine, l'ego ne peut pas faire ce choix. À cause de la nature de la tienne, tu le peux. Les ego peuvent se heurter en toute circonstance, mais le puresprit ne peut pas du tout heurter. Si tu perçois un enseignant comme étant simplement «un plus gros ego», tu auras peur, parce que grossir un ego reviendrait à augmenter l'anxiété au sujet de la séparation. J'enseignerai avec toi et je vivrai avec toi si tu veux penser avec moi, mais mon but sera toujours de t'absoudre finalement du besoin d'avoir un enseignant. C'est l'opposé du but visé par l'enseignant axé sur l'ego. Il se préoccupe de l'effet que son ego a sur les autres ego, et il interprète donc leur interaction comme un moyen de préservation de l'ego. Je ne serais pas capable de me dévouer à l'enseignement si je croyais cela, et tu ne seras pas un enseignant dévoué aussi longtemps que tu le croiras. Je suis constamment perçu comme un enseignant qu'il faut soit exalter soit rejeter, mais je n'accepte pour moimême ni l'une ni l'autre de ces perceptions. Ta valeur n'est pas établie en enseignant ni en apprenant. Ta valeur est établie par Dieu. Aussi longtemps que tu contestes cela, tout ce que tu fais te fera peur, en particulier toute situation qui se prête à la croyance en la supériorité et l'infériorité. Les enseignants doivent être patients et répéter leurs leçons jusqu'à ce qu'elles soient apprises. Je suis prêt à le faire, parce que je n'ai pas le droit de fixer pour toi les limites de ton apprentissage. Encore une fois — aucune de tes actions, rien de ce que tu penses, souhaites ou fais n'est nécessaire pour établir ta valeur. Ce point n'est pas discutable sauf dans le délire. Ton ego n'est jamais en jeu parce que Dieu ne l'a pas créé. Ton pur-esprit n'est jamais en jeu parce qu'il l'a créé. Toute confusion sur ce point est délirante, et aucune forme de dévouement n'est possible tant que dure ce délire. L'ego essaie d'exploiter toute situation pour en tirer des formes de louange à son égard pour vaincre ses doutes. Il continuera à douter tant que tu croiras en son existence. Toi qui l'as fait, tu ne peux pas avoir confiance en lui, parce que tu te rends compte dans ton esprit juste qu'il n'est pas réel. La seule solution saine n'est pas d'essayer de changer la réalité, ce qui est certes une tentative effrayante, mais de l'accepter telle qu'elle est. Tu fais partie de la réalité, qui reste inchangée au-delà de la portée de ton ego, mais qui est facilement à la portée du pur-esprit. Quand tu as peur, sois calme et connais que Dieu est réel, et que tu es Son Fils bien-aimé qui a toute Sa faveur. Ne laisse pas ton ego contester cela, parce que l'ego ne peut pas connaître ce qui est bien au-delà de sa portée comme tu l'es. Dieu n'est pas l'auteur de la peur. C'est toi. Tu as choisi de créer autrement que Lui; par conséquent, tu as fait la peur pour toi-même. Tu n'es pas en paix parce que tu ne remplis pas ta fonction. Dieu t'a donné une fonction très élevée que tu n'assumes pas. Ton ego a choisi d'avoir peur au lieu de l'assumer. Quand tu te réveilleras, tu n'arriveras pas à comprendre cela, parce que c'est littéralement incroyable. Ne crois pas l'incroyable maintenant. Toute tentative pour augmenter sa crédibilité ne fait que retarder l'inévitable. Le mot «inévitable » effraie l'ego mais réjouit le pur-esprit. Dieu est inévitable, et tu ne peux pas plus L'éviter qu'il ne peut t'éviter. La joie du pur-esprit effraie l'ego, parce qu'après en avoir fait l'expérience, tu lui retireras toute protection et tu n'auras plus aucun investissement dans la peur. Ton investissement est grand maintenant parce que la peur est un témoin de la séparation et ton ego se réjouit quand tu en témoignes. Laisse-le derrière toi ! Ne l'écoute pas et ne le préserve pas. Écoute seulement Dieu, Qui est aussi incapable de tromperie que l'est le pur-esprit qu'il a créé. Délivre-toi et délivre les autres. Ne leur présente pas une image fausse et indigne de toi, et n'accepte pas toi-même une telle image d'eux. L'ego t'a bâti une piteuse demeure qui n'offre aucun abri, parce qu'il ne peut bâtir autrement. N'essaie pas de faire tenir cette maison délabrée. Sa faiblesse est ta force. Dieu seul pouvait faire une demeure qui est digne de Ses créations, qui ont choisi de la laisser vide par leur propre dépossession. Or Sa demeure tiendra toujours, prête pour toi quand tu choisiras d'y entrer. De cela tu peux être entièrement certain. Dieu est aussi incapable de créer le périssable que l'ego de faire l'éternel. De par ton ego tu ne peux rien faire pour te sauver ou pour sauver les autres, mais de par ton pur-esprit tu peux tout faire pour ton salut et pour le leur. L'humilité est une leçon pour l'ego et non pour le pur-esprit. Le pur-esprit est au-delà de l'humilité, parce qu'il reconnaît son rayonnement et répand partout sa lumière avec joie. Les doux hériteront la terre parce que leur ego est humble, et cela leur donne une perception plus vraie. Au Royaume des Cieux a droit le pur-esprit, dont la beauté et la dignité sont bien au-delà du doute, au-delà de la perception, et restent à jamais la marque de l'Amour de Dieu pour Ses créations, qui sont entièrement clignes de Lui et de Lui seul. Rien d'autre n'est suffisamment digne d'être un don pour une création de Dieu Lui-même. Je me substituerai à ton ego si tu le souhaites, mais jamais à ton pur-esprit. Un père peut laisser un enfant en toute sécurité avec un frère aîné qui s'est montré responsable, mais cela n'entraîne aucune confusion quant à l'origine de l'enfant. Le frère peut protéger le corps de l'enfant ainsi que son ego, mais il ne se confond pas lui-même avec le père parce qu'il fait cela. Tu peux me confier ton corps et ton ego seulement parce que cela te permet de ne pas t'en préoccuper et me laisse, moi, t'enseigner qu'ils n'ont pas d'importance. Je ne pourrais pas comprendre l'importance qu'ils ont pour toi si je n'avais pas moi-même jadis été tenté de croire en eux. Entreprenons d'apprendre ensemble cette leçon afin d'en être libres ensemble. J'ai besoin d'enseignants dévoués qui partagent mon but de guérir l'esprit. Le pur-esprit est bien au-delà du besoin de ta protection ou de la mienne. Souvienstoi de ceci : En ce monde tu n'as pas besoin de tribulations parce que j'ai vaincu le monde. C'est pourquoi tu devrais prendre courage. II L'ego et la fausse autonomie Il est raisonnable de demander comment l'esprit a jamais pu faire l'ego. De fait, c'est la meilleure question que tu puisses poser. Rien ne sert, toutefois, de répondre par rapport au passé parce que le passé n'a pas d'importance, et l'histoire n'existerait pas si les mêmes erreurs n'étaient pas répétées dans le présent. La pensée abstraite s'applique à la connaissance parce que la connaissance est complètement impersonnelle, et les exemples importent peu pour sa compréhension. La perception, toutefois, est toujours spécifique, et par conséquent tout à fait concrète. Chacun se fait un ego, ou un soi, qui est sujet à d'énormes variations à cause de son instabilité. Il fait aussi un ego pour tous les autres qu'il perçoit, qui est tout aussi variable. Leur interaction est un processus qui les altère tous les deux, parce qu'ils n'ont pas été faits par ou avec l'Inaltérable. Il est important de se rendre compte que cette altération peut se produire, et de fait se produit tout aussi facilement quand l'interaction a lieu dans l'esprit que lorsqu'elle comporte une proximité physique. Le fait de penser à un autre ego change la perception relative d'une manière aussi effective que l'interaction physique. Il ne saurait y avoir meilleur exemple pour montrer que l'ego est une simple idée et non un fait. Ton propre état d'esprit est un bon exemple de la façon dont l'ego a été fait. Quand tu as jeté la connaissance, c'est comme si tu ne l'avais jamais Elle. Cela est tellement apparent qu'il suffit de le reconnaître pour voir que cela arrive. Si cela se produit dans le présent, pourquoi est-il surprenant que cela se soit produit dans le passé ? La surprise est une réaction raisonnable à l'inhabituel, bien qu'elle ne le soit guère à quelque chose qui se produit avec une telle persistance. Mais n'oublie pas que l'esprit n'a pas besoin d'opérer de cette façon, même si c'est ainsi qu'il opère maintenant. Pense à l'amour des animaux pour leurs petits et au besoin qu'ils ont de les protéger. C'est qu'ils les considèrent comme une partie d'eux-mêmes. Nul ne rejette quelque chose qu'il considère comme une partie de soi. Tu réagis à ton ego beaucoup comme Dieu réagit à Ses créations : avec amour, protection et charité. Tes réactions envers le soi que tu as fait ne sont pas surprenantes. De fait, elles ressemblent à maints égards à celles que tu auras un jour envers tes créations réelles, qui sont aussi intemporelles que toi. La question n'est pas de savoir comment tu réagis à l'ego, mais qu'est-ce que tu crois être. Croire est une fonction de l'ego; or tant que ton origine est affaire de croyance, tu la considères du point de vue de l'ego. Quand l'enseignement ne sera plus nécessaire, tu connaîtras simplement Dieu. Croire qu'il y a une autre façon de percevoir, voilà l'idée la plus élevée dont soit capable la pensée de l'ego. C'est qu'elle contient un soupçon de re-connaissance de ce que l'ego n'est pas le Soi. Le sapement du système de pensée de l'ego doit être perçu comme douloureux, bien que ce ne soit pas vrai du tout. Les bébés hurlent de rage si on leur enlève un couteau ou une paire de ciseaux, malgré qu'ils puissent très bien se blesser si on ne le fait pas. En ce sens tu es encore un bébé. Tu n'as aucun sens de réelle auto-préservation, et il se peut très bien que tu décides que tu as besoin précisément de ce qui te blesserait le plus. Or, que tu le reconnaisses ou non maintenant, tu as consenti à coopérer dans l'effort pour devenir à la fois incapable de nuire et capable d'aider, deux attributs qui doivent aller de pair. Même à cet égard tes attitudes sont nécessairement conflictuelles, parce que toutes les attitudes sont basées sur l'ego. Cela ne durera pas. Sois patient un moment et souviens-toi que l'issue est aussi certaine que Dieu. Seuls ceux qui ont un réel et durable sentiment d'abondance peuvent être véritablement charitables. Cela est évident quand tu considères ce que cela comporte. Pour l'ego, donner quoi que ce soit implique qu'il faudra que tu t'en passes. Quand tu associes donner à sacrifier, tu donnes uniquement parce que tu crois que d'une manière ou d'une autre tu y gagnes au change et peux donc te passer de la chose que tu donnes. «Donner pour obtenir» est une loi inéluctable de l'ego, qui s'évalue toujours par rapport à d'autres ego. Par conséquent il est continuellement préoccupé par la croyance dans le manque qui l'a engendré. Toute sa perception de la réalité des autres ego n'est qu'une tentative pour se convaincre lui-même qu'il est réel. L'«estime de soi» comme l'ego l'entend signifie simplement que l'ego s'est illusionné au point d'accepter sa réalité, ce qui le rend temporairement moins vorace. Cette «estime de soi» est toujours vulnérable au stress, terme qui réfère à toute menace perçue contre l'existence de l'ego. L'ego vit littéralement de comparaisons. L'égalité est au-delà de sa portée, et la charité devient impossible. Ce que l'ego donne ne vient jamais de l'abondance, parce qu'il a été fait pour en être un substitut. C'est pourquoi le concept d'« obtention » a surgi dans le système de pensée de l'ego. Les appétits sont des mécanismes d'« obtention » représentant le besoin qu'a l'ego d'être confirmé. Cela est aussi vrai des appétits du corps que des prétendus «besoins supérieurs de l'ego». Les appétits du corps n'ont pas une origine physique. L'ego considère le corps comme sa demeure et tente de se satisfaire par le corps. Mais l'idée que cela est possible est une décision de l'esprit, lequel est devenu complètement confus sur ce qui est réellement possible. L'ego croit qu'il est complètement seul avec lui-même, ce qui est simplement une autre façon de décrire comment il pense avoir commencé. C'est un état tellement effrayant qu'il ne peut que se tourner vers d'autres ego et tenter de s'unir à eux dans un faible effort d'identification, ou les attaquer dans une aussi faible démonstration de force. Il n'est pas libre, toutefois, de mettre en question la prémisse, parce que la prémisse est son fondement. L'ego est la croyance de l'esprit d'être complètement seul avec lui-même. Les incessantes tentatives de l'ego pour se faire reconnaître par le pur-esprit et ainsi établir sa propre existence sont inutiles. Le pur-esprit en sa connaissance est inconscient de l'ego. Il ne l'attaque pas; il ne peut simplement pas le concevoir. Bien que l'ego soit pareillement inconscient du pur-esprit, il se perçoit lui-même comme étant rejeté par quelque chose de plus grand que lui. C'est pourquoi l'estime de soi comme l'ego l'entend doit être délirante. Les créations de Dieu ne créent pas des mythes, même si l'effort créateur peut se tourner vers la mythologie. Il ne peut le faire, toutefois, qu'à une seule condition : ce qu'il fait cesse alors d'être créateur. Les mythes sont entièrement perceptuels, et ils sont si ambigus dans leurs formes, et si typiquement bon-et-mauvais par nature, que le plus bienveillant d'entre eux n'est pas sans avoir des connotations effrayantes. Mythes et magie sont étroitement associés, puisque les mythes se rapportent généralement aux origines de l'ego, et la magie aux pouvoirs que l'ego s'attribue. Les systèmes mythologiques comportent généralement quelque récit de « la création », qu'ils associent à leur forme particulière de magie. La prétendue « lutte pour la survie » n'est que la lutte de l'ego pour se préserver lui-même, et c'est son interprétation de son propre commencement. D'habitude ce commencement est associé à la naissance physique, parce qu'il est difficile de soutenir que l'ego existait avant ce point dans le temps. Ceux qui sont plus «religieusement » axés sur l'ego croient peut-être que l'âme existait avant et qu'elle continuera d'exister après un laps temporaire dans la vie de l'ego. Certains croient même que l'âme sera punie à cause de ce laps. Toutefois, le salut ne s'applique pas au puresprit, qui n'est pas en danger et n'a pas besoin d'être sauvé. Le salut n'est rien de plus que la «justesse d'esprit», qui n'est pas l'Unité d'esprit du Saint-Esprit mais qui doit d'abord être atteinte pour que l'Unité d'esprit soit rétablie. La justesse d'esprit mène automatiquement à l'étape suivante, parce que la perception juste est uniformément sans attaque et la fausseté d'esprit est donc oblitérée. L'ego ne peut pas survivre sans jugement; en conséquence, il est mis de côté. L'esprit n'a plus alors qu'une direction dans laquelle aller. Cette direction lui vient toujours automatiquement, parce qu'elle ne peut être dictée que par le système de pensée auquel il adhère. On ne saurait trop insister sur le fait que la correction de la perception n'est qu'un expédient temporaire. Elle est nécessaire uniquement parce que la malperception bloque la connaissance, tandis que la perception exacte est un tremplin vers elle. Toute la valeur de la perception juste réside dans l'inévitable prise de conscience que toute perception est non nécessaire. Cela enlève le blocage entièrement. Tu te demandes peut-être comment cela est possible tant que tu sembles vivre dans ce monde. C'est une question raisonnable. Prends soin toutefois de la comprendre vraiment. Qui est ce « toi » qui vis dans ce monde ? Le puresprit est immortel, et l'immortalité est un état constant. Il est aussi vrai maintenant qu'il l'a toujours été et le sera toujours, parce qu'il n'implique aucun changement. Ce n'est pas un continuum et il n'est pas possible non plus de le comprendre en le comparant à un o p p o s é . La connaissance ne comporte jamais de comparaisons. C'est la principale différence par rapport à tout le reste que l'esprit peut saisir. III. L'amour sans conflit Il est difficile de comprendre ce que signifie réellement : «Le Royaume des Cieux est en toi. » C'est parce que ce n'est pas compréhensible pour l'ego, qui l'interprète comme si quelque chose d'extérieur était à l'intérieur, et cela ne signifie rien. Le mot «en» n'est pas nécessaire. Le Royaume des Cieux est toi. Qu'est-ce d'autre que toi que le Créateur a créé, et qu'est-ce d'autre que toi qui est Son Royaume? Voilà tout le message de l'Expiation; un message qui dans sa totalité transcende la somme de ses parties. Toi aussi, tu as un Royaume que ton pur-esprit a créé. Il n'a pas cessé de créer à cause des illusions de l'ego. Tes créations ne sont pas plus sans père que tu ne l'es. Ton ego et ton pur-esprit ne seront jamais co-créateurs, mais ton pur-esprit et ton Créateur le seront toujours. Aie confiance en ce que tes créations sont autant en sécurité que tu l'es. Le Royaume est parfaitement uni et parfaitement protégé, et l'ego ne prévaudra point contre lui. Amen. Cela est écrit sous forme de prière parce qu'elle est utile dans les moments de tentation. C'est une déclaration d'indépendance. Tu verras qu'elle t'aidera beaucoup si tu la comprends pleinement. La raison pour laquelle tu as besoin de mon aide, c'est que tu as nié ton propre Guide et tu as donc besoin d'être guidé. Mon rôle est de séparer le vrai du faux, de sorte que la vérité puisse briser les barrières que l'ego a montées et puisse luire dans ton esprit. Contre nos forces unifiées l'ego ne saurait prévaloir. Il est sûrement apparent maintenant pourquoi l'ego considère le pur-esprit comme son «ennemi». L'ego a surgi de la séparation, et la continuation de son existence dépend de la continuation de ta croyance dans la séparation. L'ego doit t'offrir une sorte de récompense pour maintenir cette croyance. Tout ce qu'il peut offrir est un sentiment d'existence temporaire, qui commence avec son propre commencement et finit avec sa propre fin. Il te dit que cette vie est ton existence parce que c'est la sienne. Contre ce sentiment d'existence temporaire le pur-esprit t'offre la connaissance de la permanence et de l'être inébranlable. Nul qui a fait l'expérience de cette révélation ne peut plus jamais pleinement croire à l'ego par la suite. Comment sa maigre offrande pourrait-elle prévaloir contre le don glorieux de Dieu ? Toi qui t'identifies à ton ego, tu ne peux pas croire que Dieu t'aime. Tu n'aimes pas ce que tu as fait, et ce que tu as fait ne t'aime pas. Étant fait du déni du Père, l'ego n'a aucune allégeance envers son faiseur. À cause de ta haine contre le soi que tu as fait, tu ne peux pas concevoir la relation réelle qui existe entre Dieu et Ses créations. Tu projettes sur l'ego la décision de te séparer, et cela est en conflit avec l'amour que tu ressens pour l'ego parce que tu l'as fait. Il n'est pas d'amour en ce monde sans cette ambivalence, et puisqu'aucun ego n'a fait l'expérience d'un amour sans ambivalence, le concept dépasse son entendement. L'amour entrera immédiatement dans tout esprit qui le veut véritablement, mais il faut qu'il le veuille véritablement. Cela signifie qu'il le veut sans ambivalence, et cette sorte de vouloir est entièrement dépourvue de la «soif d'obtenir» de l'ego. Il est une sorte d'expérience si différente de tout ce que l'ego peut offrir que tu ne voudras plus jamais ni la couvrir ni la cacher. Il est nécessaire de répéter que ta croyance en les ténèbres et la cacherie est la raison pour laquelle la lumière ne peut pas entrer. La Bible fait de nombreuses références aux dons incommensurables qui sont pour toi, mais que tu dois demander. Cela n'est pas une condition comme l'ego pose des conditions. C'est la condition glorieuse de ce que tu es. Nulle force, sinon ta propre volonté, n'est assez grande ni assez digne pour te guider. En cela tu es aussi libre que Dieu, et tu dois le rester à jamais. Demandons au Père en mon nom que tu gardes à l'esprit Son Amour pour toi et le tien pour Lui. Il n'a jamais manqué de répondre à cette requête, parce que tu demandes seulement ce qui était déjà Sa volonté. Ceux qui appellent véritablement obtiennent toujours une réponse. Tu n'auras pas d'autres dieux devant Lui parce qu'il n'y en a pas. Il ne t'est jamais réellement venu à l'esprit d'abandonner chaque idée que tu aies jamais Elle qui s'oppose à la connaissance. Tu retiens des milliers de petites bribes de peur qui empêchent le Saint d'entrer. La lumière ne peut pas pénétrer les murs que tu as faits pour la bloquer, et elle est à jamais indésireuse de détruire ce que tu as fait. Personne ne peut voir à travers un mur, mais je peux le contourner. Surveille ton esprit pour déceler les bribes de peur, sinon tu seras incapable de me demander de le faire. Je peux t'aider uniquement comme notre Père nous a créés. Je vais t'aimer et t'honorer et continuer de respecter complètement ce que tu as fait, mais je ne le soutiendrai pas à moins que ce ne soit vrai. Je ne t'abandonnerai jamais, pas plus que Dieu ne le fera, mais je dois attendre aussi longtemps que tu choisis de t'abandonner toi-même. Parce que j'attends avec amour et non avec impatience, tu me demanderas sûrement véritablement. Je viendrai en réponse à un seul appel sans équivoque. Surveille attentivement et vois ce que tu demandes réellement. Sois très honnête avec toi-même sur ce point, car nous ne devons rien nous cacher l'un à l'autre. Si tu essaies réellement de faire cela, tu as fait le premier pas pour préparer ton esprit afin que le Saint puisse y entrer. Nous nous préparerons ensemble pour cela, car une fois qu'il est venu, tu es prêt à m'aider à rendre d'autres esprits prêts pour Lui. Combien de temps Lui nieras-tu Son Royaume ? Dans ton propre esprit, quoique niée par l'ego, se trouve la déclaration de ta délivrance. Dieu t'a tout donné. Ce seul fait signifie que l'ego n'existe pas, et cela lui fait terriblement peur. Dans le langage de l'ego, « avoir» et « être » sont différents, mais ils sont identiques pour le Saint-Esprit. Le Saint-Esprit connaît qu'à la fois tu as tout et tu es tout. Toute distinction à cet égard n'a de signification que si l'idée d'« obtenir», qui implique un manque, a déjà été acceptée. C'est pourquoi nous ne faisons aucune distinction entre avoir le Royaume de Dieu et être le Royaume de Dieu. L'être calme du Royaume de Dieu, qui est parfaitement conscient dans ton esprit sain, est cruellement banni de la partie de l'esprit que gouverne l'ego. L'ego est désespéré parce qu'il s'oppose à des forces littéralement invincibles, que tu sois endormi ou éveillé. Considère toute la vigilance que tu as été désireux d'exercer pour protéger ton ego, et le peu que tu as mis pour protéger ton esprit juste. Qui, sauf les insanes, entreprendrait de croire ce qui n'est pas vrai, puis de protéger cette croyance au prix de la vérité ? IV. Cela n'a pas besoin d'être Si tu ne peux pas entendre la Voix pour Dieu, c'est parce que tu ne choisis pas d'écouter. Que tu écoutes en fait la voix de ton ego, cela est démontré par tes attitudes, tes sentiments et ta conduite. Pourtant c'est ce que tu veux. C'est pour garder cela que tu te bats, et c'est pour sauver cela que tu es vigilant. Tu as l'esprit plein de combines pour sauver la face de ton ego, et tu ne cherches pas la face du Christ. C'est certes un sombre miroir dans lequel l'ego cherche à voir sa propre face. Comment peutil maintenir le truc de son existence autrement que par des miroirs? Mais c'est à toi de décider où tu regardes pour te trouver. J'ai dit que tu ne pouvais pas changer d'esprit en changeant de conduite, mais j'ai dit aussi, et maintes fois, que tu peux changer d'esprit. Quand ton humeur te dit que tu as mal choisi, et c'est ainsi chaque fois que tu n'es pas joyeux, alors connais que cela n'a pas besoin d'être. Dans chaque cas tu as pensé faussement au sujet d'un frère que Dieu a créé et tu perçois les images que ton ego fait dans un miroir assombri. Pense honnêtement à ce que tu as pensé que Dieu n'aurait pas pensé, et à ce que tu n'as pas pensé que Dieu voudrait que tu penses. Cherche sincèrement ce que tu as fait et n'as pas fait en conséquence, puis change d'esprit pour penser avec Celui de Dieu. Cela peut sembler difficile à faire, mais c'est bien plus facile que d'essayer de penser contre lui. Ton esprit est un avec Celui de Dieu. Nier cela et penser autrement a maintenu la cohésion de ton ego, mais cela a littéralement divisé ton esprit. En frère qui t'aime, je me préoccupe beaucoup de ton esprit, et je t'enjoins de suivre mon exemple quand tu te regardes toi-même et regardes ton frère, et vois en tous les deux les glorieuses créations d'un Père glorieux. Quand tu es triste, connais que cela n'a pas besoin d'être. La dépression vient du sentiment d'être privé de quelque chose que tu veux et que tu n'as pas. Souviens-toi que tu n'es privé de rien si ce n'est par ta propre décision, puis prends une autre décision. Quand tu es anxieux, rends-toi compte que l'anxiété vient du caractère capricieux de l'ego, et connais que cela n'a pas besoin d'être. Tu peux être aussi vigilant contre les diktats de l'ego que pour eux. Quand tu te sens coupable, souviens-toi que l'ego a bel et bien violé les lois de Dieu, mais pas toi. Les «péchés» de l'ego, laisse-les-moi. C'est à cela que sert l'Expiation. Mais l'Expiation ne peut pas te délivrer jusqu'à ce que tu changes d'esprit à propos de ceux que ton ego a blessés. Tant que tu te sens coupable, c'est ton ego qui commande, parce que seul l'ego peut éprouver de la culpabilité. Cela n'a pas besoin d'être. Surveille ton esprit pour déceler les tentations de l'ego, et ne le laisse pas te tromper. Il ne t'offre rien. Quand tu auras abandonné cette dés-inspiration volontaire, tu verras comme ton esprit peut se concentrer, s'élever au-dessus de la fatigue et guérir. Or ta vigilance n'est pas assez grande à l'encontre des demandes de l'ego pour t'en désengager. Cela n'a pas besoin d'être. L'habitude se prend facilement de t'engager dans la voie vers Dieu et Ses créations si tu refuses activement de laisser ton esprit s'égarer. Le problème n'est pas la concentration; c'est la croyance que personne, y compris toi, ne vaut un effort constant. Range-toi avec constance de mon côté contre cette tromperie, et ne permets pas que cette piteuse croyance te fasse reculer. Les découragés ne sont d'aucune utilité ni à eux-mêmes ni à moi, mais seul l'ego peut être découragé. As-tu déjà réellement pensé au nombre d'occasions que tu as Elles de te réjouir, et au nombre de celles que tu as refusées? Il n'y a pas de limite au pouvoir d'un Fils de Dieu, mais il peut limiter l'expression de son pouvoir autant qu'il choisit de le faire. Ton esprit et le mien peuvent s'unir et dissiper ton ego, libérant la force de Dieu dans tout ce que tu penses et fais. Ne te contente pas de moins que cela et refuse d'accepter toute autre chose pour but. Surveille ton esprit attentivement pour déceler toute croyance qui entrave son accomplissement, puis écarte-toi d'elle. Juge de ton succès en cela par tes propres sentiments, car cela est le seul bon usage du jugement. Le jugement, comme toute autre défense, peut être utilisé pour attaquer ou pour protéger; pour blesser ou pour guérir. L'ego devrait être porté au jugement et là trouvé insuffisant. Sans ton allégeance, ta protection et ton amour, l'ego ne peut exister. Qu'il soit jugé véritablement et tu dois lui retirer allégeance, protection et amour. Tu es un miroir de la vérité, dans lequel Dieu Lui-même luit d'une lumière parfaite. Au sombre miroir de l'ego, tu as seulement besoin de dire : «Je ne regarderai pas, parce que je sais que ces images ne sont pas vraies. » Puis laisse le Saint luire sur toi en paix, en connaissant que cela et cela seul doit être. Son Esprit luisait sur toi en ta création et a donné l'être à ton esprit. Son Esprit luit encore sur toi et doit luire à travers toi. Ton ego ne peut pas L'empêcher de luire sur toi, mais il peut t'empêcher de Le laisser luire à travers toi. Le premier Avènement du Christ n'est qu'un autre nom de la création, car le Christ est le Fils de Dieu. Le second Avènement du Christ ne signifie rien de plus que la fin du règne de l'ego et la guérison de l'esprit. J'ai été créé pareil à toi dans le premier, et je t'ai appelé à te joindre à moi dans le second. Je suis en charge du second Avènement, et mon jugement, qui n'est utilisé que pour la protection, ne peut pas être faux parce qu'il n'attaque jamais. Le tien peut être si distordu que tu crois que j'ai fait erreur en te choisissant. Je t'assure que cela est une erreur de ton ego. Ne fais pas celle de le prendre pour de l'humilité. Ton ego essaie de te convaincre qu'il est réel et que je ne le suis pas, parce que si je suis réel, je ne le suis pas plus que toi. Cette connaissance, et je t'assure que c'est la connaissance, signifie que le Christ est entré dans ton esprit et l'a guéri. Je n'attaque pas ton ego. Je travaille avec la partie supérieure de ton esprit, qui est la demeure du Saint-Esprit, que tu sois endormi ou éveillé, tout comme l'ego travaille avec la partie inférieure de ton esprit, qui est sa demeure. Je suis ta vigilance en cela, parce que ta confusion est trop grande pour que tu reconnaisses ton propre espoir. Je ne fais pas erreur. Ton esprit choisira de se joindre au mien, et ensemble nous sommes invincibles. Toi et ton frère finirez par vous assembler en mon nom, et votre santé d'esprit sera rétablie. J'ai ressuscité les morts en connaissant que la vie est un attribut éternel de tout ce que le Dieu vivant a créé. Pourquoi crois-tu qu'il m'est plus difficile d'inspirer les dés-inspirés ou de stabiliser les instables ? Je ne crois pas qu'il y ait un ordre de difficulté dans les miracles; toi, si. J'ai appelé et tu répondras. Je comprends que les miracles sont naturels, parce que ce sont des expressions d'amour. Que je t'appelle, cela est aussi naturel que ta réponse, et aussi inévitable. V. L'illusion ego-corps Toutes choses concourent au bien. Il n'y a pas d'exception sauf dans le jugement de l'ego. L'ego exerce une vigilance maximale sur ce qu'il admet dans la conscience, et ce n'est pas de cette façon qu'un esprit équilibré maintient sa cohésion. L'ego devient encore plus déséquilibré parce qu'il soustrait à ta conscience sa motivation première, et qu'il fait prédominer le contrôle plutôt que la santé d'esprit. L'ego a toutes les raisons de faire cela, conformément au système de pensée qui l'a engendré et qu'il sert. Un jugement sain, inévitablement, jugerait et rejetterait l'ego, et l'ego doit donc l'oblitérer dans l'intérêt de sa propre préservation. Une source principale de l'état déséquilibré de l'ego est son manque de discrimination entre le corps et les Pensées de Dieu. Les Pensées de Dieu sont inacceptables pour l'ego, parce qu'elles indiquent clairement l'inexistence de l'ego même. C'est pourquoi l'ego soit les distord soit refuse de les accepter. Il ne peut pas, toutefois, les faire cesser d'être. Par conséquent, il essaie de dissimuler non seulement les impulsions «inacceptables» du corps mais aussi les Pensées de Dieu, parce que les deux représentent une menace pour lui. Se souciant principalement de sa propre préservation face à la menace, l'ego les perçoit comme étant les mêmes. En les percevant comme les mêmes, l'ego tente de se sauver d'être balayé, ce qu'il serait sûrement en présence de la connaissance. Tout système de pensée qui confond Dieu et le corps doit être insane. Or cette confusion est essentielle pour l'ego, qui ne juge qu'en fonction de la menace ou de la non-menace contre lui. Dans un sens, sa peur de Dieu est au moins logique, puisque la seule idée de Lui dissipe l'ego. Mais la peur du corps, avec lequel l'ego s'identifie si étroitement, n'a absolument aucun sens. Le corps est la demeure de l'ego de par son propre choix. C'est la seule identification avec laquelle l'ego se sent en sécurité, puisque la vulnérabilité du corps est son meilleur argument pour montrer que tu ne peux pas être de Dieu. Voilà la croyance que l'ego parraine ardemment. Et pourtant l'ego hait le corps, parce qu'il ne peut l'accepter comme une assez bonne demeure pour lui. C'est là que l'esprit devient vraiment tout étourdi. L'ego lui ayant dit qu'il fait vraiment partie du corps et que le corps est son protecteur, voilà qu'il dit aussi à l'esprit que le corps ne peut pas le protéger. Alors l'esprit demande : «Où puis-je obtenir protection?», à quoi l'ego répond : «Tourne-toi vers moi.» Mais l'esprit, non sans raison, rappelle à l'ego qu'il a lui-même insisté sur son identification avec le corps, de sorte que rien ne sert de se tourner vers lui pour être protégé. À cela l'ego n'a pas de vraie réponse parce qu'il n'y en a pas, mais il a une solution typique. Il oblitère la question du champ de la conscience. Une fois sortie de la conscience, la question peut provoquer, et de fait provoque un malaise, mais elle ne peut pas trouver de réponse parce qu'elle ne peut pas être posée. Voilà la question qui doit être posée : « Où puis-je obtenir protection ? » « Cherchez, et vous trouverez » ne signifie pas que tu doives chercher aveuglément et désespérément quelque chose que tu ne reconnaîtrais pas. Une recherche signifiante est une recherche entreprise consciemment, consciemment organisée et consciemment dirigée. Il faut que le but soit formulé clairement et gardé à l'esprit. Apprendre et vouloir apprendre sont inséparables. Tu apprends le mieux quand tu crois que ce que tu essaies d'apprendre a de la valeur pour toi. Toutefois, ce n'est pas tout ce que tu veux apprendre qui ait une valeur durable. De fait, il se peut que bien des choses que tu veux apprendre aient été choisies parce que leur valeur ne durera pas. L'ego trouve avantageux de ne pas s'engager envers quoi que ce soit qui est éternel, parce que l'éternel doit venir de Dieu. L'éternalité est la seule fonction que l'ego ait essayé de développer, mais en échouant systématiquement. L'ego transige sur la question de l'éternel, de même qu'il transige sur tous les points qui touchent de près ou de loin à la vraie question. En s'occupant de questions digressives, il espère cacher la vraie question et la garder hors de l'esprit. L'affairement caractéristique de l'ego à tout ce qui est non essentiel sert précisément à cela. Ces préoccupations de problèmes ainsi montés qu'ils sont impossibles à résoudre sont des mécanismes favoris de l'ego pour freiner le progrès de l'apprentissage. Or la seule question que ne posent jamais ceux qui suivent ces tactiques de diversion est la suivante : « Pour quoi ? » C'est la question que tu dois apprendre à poser à propos de tout. Quel est le but? Quel qu'il soit, il dirigera automatiquement tes efforts. Quand tu décides du but, donc, tu décides de tes efforts futurs; et cette décision restera effective à moins que tu ne changes d'esprit. VI. Les récompenses de Dieu L'ego ne reconnaît pas la vraie source de la « menace », et si tu t'associes toi-même à l'ego, tu ne comprends pas la situation telle qu'elle est. Seule ton allégeance donne à l'ego quelque pouvoir sur toi. J'ai parlé de l'ego comme s'il s'agissait d'une chose séparée, agissant d'elle-même. Cela était nécessaire pour te persuader que tu ne peux pas l'écarter légèrement, et que tu dois te rendre compte à quel point ta pensée est dirigée par l'ego. Toutefois, nous ne pouvons pas sans risque en rester là, sinon tu pourrais te considérer comme étant nécessairement en conflit aussi longtemps que tu es ici, ou aussi longtemps que tu crois être ici. L'ego n'est rien de plus qu'une partie de ce que tu crois à propos de toi. Ton autre vie a continué sans interruption et elle a été comme elle restera toujours totalement inaffectée par tes tentatives pour la dissocier. En apprenant à échapper des illusions, ta dette envers ton frère est une chose que tu ne dois jamais oublier. C'est la même dette que tu as envers moi. Chaque fois que tu agis égoïstement envers autrui, tu jettes la gracieuseté de ta dette et la sainte perception qu'elle produirait. Le terme « saint» peut s'employer ici parce qu'en apprenant combien tu es redevable à la Filialité tout entière, dans laquelle je suis inclus, tu viens aussi près de la connaissance que la perception le permet. Le fossé est alors si mince que la connaissance peut facilement le franchir et l'oblitérer à jamais. Tu n'as encore que très peu de confiance en moi, mais elle augmentera lorsque tu te tourneras de plus en plus souvent vers moi plutôt que vers ton ego pour être guidé. Les résultats te convaincront de plus en plus que ce choix est le seul choix sain que tu puisses faire. Nul n'a besoin d'être davantage convaincu, qui apprend par l'expérience qu'un choix apporte la paix et la joie tandis qu'un autre apporte le chaos et le désastre. Apprendre par les récompenses est plus efficace qu'apprendre par la douleur, parce que la douleur est une illusion de l'ego et ne peut jamais induire plus qu'un effet temporaire. Les récompenses de Dieu, par contre, sont reconnues immédiatement pour éternelles. Puisque c'est toi et non l'ego qui les reconnaît, la re-connaissance même établit que toi et ton ego ne pouvez pas être identiques. Tu crois peut-être avoir déjà accepté cette différence, mais tu es encore loin d'en être convaincu. Le fait que tu crois devoir échapper de l'ego le montre bien; mais tu ne peux pas échapper de l'ego en l'humiliant ni en le contrôlant ni en le punissant. L'ego et le pur-esprit ne se connaissent pas. L'esprit séparé ne peut maintenir la séparation qu'en dissociant. Ayant fait cela, il nie toutes les impulsions véritablement naturelles, non pas parce que l'ego est une chose séparée mais parce que tu veux croire que tu l'es. L'ego est un mécanisme visant à maintenir cette croyance, mais c'est encore ta seule décision d'utiliser le mécanisme qui lui permet de durer. Comment peux-tu enseigner à quelqu'un la valeur d'une chose qu'il a délibérément jetée? Il a dû la jeter parce qu'il ne l'estimait pas. Tu peux seulement lui montrer combien il est misérable sans elle, puis l'amener lentement de plus en plus près afin qu'il apprenne combien sa misère diminue à mesure qu'il s'en approche. Cela lui enseigne à associer sa misère avec son absence, et l'opposé de la misère avec sa présence. Petit à petit elle devient désirable tandis qu'il change d'esprit sur sa valeur. Je t'enseigne à associer la misère avec l'ego et la joie avec le puresprit. Tu t'es enseigné l'opposé. Tu es encore libre de choisir, mais peux-tu vraiment vouloir les récompenses de l'ego en présence des récompenses de Dieu? Ma confiance en toi est plus grande que la tienne en moi pour le moment, mais il n'en sera pas toujours ainsi. Ta mission est très simple. Il t'est demandé de vivre de façon à démontrer que tu n'es pas un ego, et je ne me trompe pas en choisissant les canaux de Dieu. Le Saint partage ma confiance et Il accepte mes décisions d'Expiation parce que ma volonté n'est jamais en désaccord avec la Sienne. J'ai dit plus tôt que je suis en charge de l'Expiation. C'est seulement parce que j'y ai complété mon rôle en tant qu'homme et que je peux maintenant le compléter par autrui. Les canaux que j'ai choisis ne peuvent faillir, parce que je leur prêterai ma force tant que la leur est insuffisante. J'irai chez le Saint avec toi, et par ma perception Il pourra jeter un pont sur le petit fossé. Ta gratitude envers ton frère est le seul don que je veux. Je l'apporterai à Dieu pour toi, connaissant que connaître ton frère, c'est connaître Dieu. Si tu as de la gratitude envers ton frère, tu as de la gratitude envers Dieu pour ce qu'il a créé. C'est par ta gratitude que tu en viens à connaître ton frère, et un seul moment de vraie re-connaissance fait que chacun devient ton frère parce que chacun est de ton Père. L'amour ne conquiert pas toutes choses, mais il rectifie toutes choses. Parce que tu es le Royaume de Dieu, je peux te reconduire à tes propres créations. Tu ne les reconnais pas maintenant, mais ce qui a été dissocié est toujours là. Quand tu t'approches d'un frère, tu t'approches de moi; et quand tu t'éloignes de lui, tu m'éloignes de toi. Le salut est une entreprise qui repose sur la collaboration. Il ne peut pas être entrepris avec succès par ceux qui se désengagent de la Filialité, parce qu'ils se désengagent de moi. Dieu ne viendra à toi que lorsque tu Le donneras à tes frères. Apprends d'abord d'eux et tu seras prêt à entendre Dieu. C'est parce que la fonction de l'amour est une. VII Création et communication Bien que le contenu de l'une ou l'autre des illusions de l'ego n'ait pas d'importance, il est clair que sa correction aide davantage dans un contexte précis. Les illusions de l'ego sont très concrètes, bien que l'esprit soit naturellement abstrait. Une partie de l'esprit devient concrète, toutefois, lorsqu'il se divise. La partie concrète croit en l'ego, parce que l'ego dépend du concret. L'ego est la partie de l'esprit qui croit que ton existence est définie par la séparation. Toute chose que l'ego perçoit est un tout séparé, sans les relations qui impliquent l'être. Ainsi l'ego est contre la communication, sauf dans la mesure où elle est utilisée pour établir plutôt que pour abolir l'état de séparation. Le système de communication de l'ego est basé sur son propre système de pensée, comme l'est tout ce qu'il dicte. C'est son besoin de se protéger qui contrôle sa communication, et il interrompt la communication quand il se sent menacé. Cette interruption est une réaction à une ou à plusieurs personnes en particulier. Ce qu'il y a de concret dans la pensée de l'ego débouche alors sur une généralisation spécieuse qui n'est pas du tout abstraite. Il ne fait que répondre de certaines façons concrètes à tout ce qu'il perçoit comme relié. Par contraste, le pur-esprit réagit de la même façon à tout ce qu'il connaît pour vrai, et il ne répond pas du tout à n'importe quoi d'autre. Il ne tente pas non plus d'établir ce qui est vrai. Il connaît que ce qui est vrai, c'est tout ce que Dieu a créé. Il est en communication complète et directe avec chaque aspect de la création, parce qu'il est en communication complète et directe avec son Créateur. Cette communication est la Volonté de Dieu. Création et communication sont synonymes. Dieu a créé chaque esprit en lui communiquant Son Esprit, l'établissant ainsi à jamais comme canal pour la réception de Son Esprit et de Sa Volonté. Puisque seuls des êtres d'un même ordre peuvent communiquer véritablement, Ses créations communiquent naturellement avec Lui et comme Lui. Cette communication est parfaitement abstraite, puisque sa qualité est universelle dans son application et n'est sujette à aucun jugement, aucune exception ni aucune altération. Dieu t'a créé par cela et pour c e l a . L'esprit peut distordre sa fonction, mais il ne peut pas se doter lui-même de fonctions qui ne lui ont pas été données. C'est pourquoi l'esprit n
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Un cours en miracles- Chapitre 3 - La perception innocente
15/02/2010 11:42
Chapitre 3 LA PERCEPTION INNOCENTE I. Expiation sans sacrifice Il faut d'abord qu'un autre point soit parfaitement clair avant que toute trace de peur encore associée aux miracles puisse disparaître. Ce n'est pas la crucifixion qui a établi l'Expiation; c'est la résurrection. Nombreux sont les chrétiens sincères qui ont mal compris cela. Nul ne saurait commettre cette erreur qui est libre de la croyance dans le manque. Si la crucifixion est vue d'un point de vue sens dessus dessous, il apparaît en effet que Dieu aurait permis et même encouragé un de Ses Fils à souffrir parce qu'il était bon. Cette interprétation particulièrement regrettable, qui a surgi de la projection, a conduit de nombreuses personnes à éprouver une peur atroce de Dieu. De tels concepts antireligieux entrent dans plusieurs religions. Or le vrai chrétien devrait s'arrêter et se demander : «Comment cela se pourrait-il?» Estil vraisemblable que Dieu Lui-même soit capable du type de pensée qui, ainsi que Ses Propres paroles l'ont clairement énoncé, est indigne de Son Fils ? Comme toujours, la meilleure défense n'est pas d'attaquer la position d'un autre mais plutôt de protéger la vérité. Il n'est pas sage d'accepter un concept quelconque s'il faut renverser tout un cadre de référence pour le justifier. Cette procédure est douloureuse dans ses applications mineures et franchement tragique sur une plus grande échelle. La persécution aboutit souvent à une tentative pour «justifier» cette terrible malperception voulant que Dieu Lui-même ait persécuté Son Propre Fils au nom du salut. Les mots mêmes sont in-signifiants. Il a été particulièrement difficile de vaincre cela parce que, bien que l'erreur ellemême ne soit pas plus dure à corriger qu'une autre, beaucoup ont été indésireux de l'abandonner vu sa très grande valeur en tant que défense. Sous une forme atténuée, un parent dit : « Cela me fait plus mal qu'à toi» et croit être disculpé d'avoir battu un enfant. Peux-tu croire que notre Père pense réellement de cette façon? Il est tellement essentiel que toute pensée de ce genre soit dissipée qu'il faut nous assurer que rien de tel ne reste dans ton esprit. Je n'ai pas été «puni» parce que tu étais mauvais. La leçon entièrement bénigne qu'enseigne l'Expiation est perdue si elle est contaminée par ce genre de distorsion sous quelque forme que ce soit. L'énoncé : «À moi la vengeance, dit le Seigneur» est une malperception par laquelle on assigne à Dieu ses propres «vieux péchés». Les «vieux péchés» n'ont rien à voir avec Dieu. Il ne les a pas créés et Il ne les maintient pas. Dieu ne croit pas au châtiment. Son Esprit ne crée pas de cette façon. Il ne te reproche pas tes «mauvaises» actions. Est-il vraisemblable qu'il me les reproche à moi? Sois bien sûr de reconnaître à quel point cette supposition est absolument impossible et comment elle émane entièrement de la projection. Ce genre d'erreur est responsable d'une multitude d'erreurs connexes, y compris la croyance que Dieu a rejeté Adam et l'a chassé du jardin d'Éden. C'est aussi pourquoi tu peux croire de temps en temps que je te fourvoie. J'ai fait tous mes efforts pour utiliser des mots presque impossibles à distordre, mais il est toujours possible de déformer les symboles si tu le souhaites. Le sacrifice est une notion totalement inconnue de Dieu. Elle provient uniquement de la peur, et les gens qui ont peur peuvent être méchants. Faire des sacrifices de n'importe quelle sorte, c'est violer l'injonction que je t'ai faite d'être miséricordieux comme ton Père au Ciel est miséricordieux. De nombreux chrétiens ont eu de la difficulté à se rendre compte que cela s'applique à eux. Les bons enseignants ne terrorisent jamais leurs étudiants. Terroriser, c'est attaquer, et cela a pour résultat le rejet de ce qu'offre l'enseignant. Le résultat est l'échec de l'apprentissage. J'ai été correctement désigné comme «l'agneau de Dieu qui ôte les péchés du monde », mais ceux qui représentent l'agneau taché de sang ne comprennent pas la signification du symbole. Lorsqu'il est bien compris, c'est un symbole très simple qui parle de mon innocence. Le lion et l'agneau couchés côte à côte symbolisent la force et l'innocence non pas en conflit mais vivant en paix naturellement. « Heureux ceux qui ont le coeur pur car ils verront Dieu» est une autre façon de dire la même chose. Un esprit pur connaît la vérité et là est sa force. Il ne confond pas la destruction avec l'innocence parce qu'il associe l'innocence à la force et non à la faiblesse. L'innocence est incapable de sacrifier quoi que ce soit parce que l'esprit innocent a tout et s'efforce uniquement de protéger son entièreté. Il ne peut projeter. Il ne peut qu'honorer les autres esprits, parce que l'honneur est l'accueil naturel que font aux autres qui sont comme eux ceux qui sont vraiment aimés. L'agneau « ôte les péchés du monde » en ce sens que l'état d'innocence, ou de grâce, est un état dans lequel la signification de l'Expiation est parfaitement apparente. L'Expiation est entièrement non ambiguë. Elle est parfaitement claire parce qu'elle existe dans la lumière. Seules les tentatives pour l'envelopper de ténèbres l'ont rendue inaccessible à ceux qui ne choisissent pas de voir. L'Expiation ne rayonne que la vérité. C'est donc la quintessence de la non-nuisance, et elle ne verse que des bénédictions. Elle ne pourrait faire cela si elle provenait de toute autre chose que la parfaite innocence. L'innocence est sagesse parce qu'elle n'a pas conscience du mal, et le mal n'existe pas. Toutefois, elle est parfaitement consciente de tout ce qui est vrai. La résurrection a démontré que rien ne peut détruire la vérité. Le bien peut résister à toute forme de mal, comme la lumière abolit les formes de ténèbres. L'Expiation est donc la leçon parfaite. C'est la démonstration finale que toutes les autres leçons que j'ai enseignées sont vraies. Si tu peux accepter cette seule généralisation maintenant, il n'y aura pas besoin d'apprendre de nombreuses leçons moins importantes. Tu es délivré de toutes les erreurs si tu crois cela. L'innocence de Dieu est l'état véritable de l'esprit de Son Fils. Dans cet état ton esprit connaît Dieu, car Dieu n'est pas symbolique : Il est un Fait. Connaissant Son Fils tel qu'il est, tu te rends compte que l'Expiation, et non le sacrifice, est le seul don qui convienne à l'autel de Dieu, où rien d'autre que la perfection n'a sa place. Ce que les innocents comprennent, c'est la vérité. C'est pourquoi leurs autels sont véritablement radieux. II. Les miracles comme perception vraie J'ai dit que les concepts de base dont parle ce cours ne sont pas affaire de degrés. Certains concepts fondamentaux ne peuvent pas être compris en tant qu'opposés. Il est impossible de concevoir la lumière et les ténèbres ou tout et rien comme des possibilités conjointes. Ils sont tout vrais ou tout faux. Il est essentiel que tu te rendes compte que ta pensée continuera d'être erratique jusqu'à ce que tu t'engages fermement envers l'un ou l'autre. Toutefois, un engagement ferme envers les ténèbres ou le néant est impossible. Nul n'a jamais vécu qui n'ait fait l'expérience de quelque lumière et de quelque chose. Nul, donc, n'est capable de nier totalement la vérité, même s'il pense qu'il le peut. L'innocence n'est pas un attribut partiel. Elle n'est pas réelle jusqu'à ce qu'elle soit totale. Ceux qui sont partiellement innocents peuvent être assez sots par moments. Ce n'est que lorsque leur innocence devient un point de vue d'application universelle qu'elle devient sagesse. Une perception innocente ou vraie signifie que jamais tu ne malperçois et que tu vois toujours véritablement. Plus simplement, cela signifie que tu ne vois jamais ce qui n'existe pas et vois toujours ce qui existe. Quand tu manques de confiance en ce que quelqu'un va faire, tu témoignes de ta croyance qu'il n'est pas dans son esprit juste. Voilà un cadre de références qui n'est guère basé sur le miracle. Cela a aussi l'effet désastreux de nier le pouvoir du miracle. Le miracle perçoit toute chose telle qu'elle est. Si rien que la vérité existe, la vue de l'esprit juste ne peut rien voir d'autre que la perfection. J'ai dit que seul ce que Dieu crée ou ce que tu crées avec la même Volonté a quelque existence réelle. Cela, donc, est tout ce que les innocents peuvent voir. Ils ne souffrent pas d'une perception distordue. Tu as peur de la Volonté de Dieu parce que tu as utilisé ton propre esprit, qu'il a créé à l'image du Sien, pour malcréer. L'esprit ne peut malcréer que lorsqu'il croit qu'il n'est pas libre. Un esprit « emprisonné » n'est pas libre parce qu'il est possédé, ou retenu, par lui-même. Par conséquent il est limité, et la volonté n'est pas libre de s'affirmer. Être un, c'est être d'un même esprit ou d'une même volonté. Quand la Volonté de la Filialité et Celle du Père ne font qu'un, leur accord parfait est le Ciel. Rien ne saurait prévaloir contre un Fils de Dieu qui remet son esprit entre les Mains de son Père. Ce faisant, l'esprit s'éveille de son sommeil et se souvient de son Créateur. Tout sentiment de séparation disparaît. Le Fils de Dieu fait partie de la Sainte Trinité, mais la Trinité Elle-même est une. Il n'y a aucune confusion entre Ses Niveaux parce qu'Ils sont d'un seul Esprit et d'une seule Volonté. Ce but indivisé crée une intégration parfaite et établit la paix de Dieu. Or seuls ceux qui sont véritablement innocents peuvent percevoir cette vision. Parce qu'ils ont le coeur pur, les innocents défendent la perception vraie au lieu de se défendre contre elle. Parce qu'ils comprennent la leçon de l'Expiation, ils sont sans le souhait d'attaquer et donc ils voient véritablement. C'est ce que la Bible veut dire par : «Lorsqu'il paraîtra (ou sera perçu), nous serons semblables à lui, car nous le verrons tel qu'il est. » La façon de corriger les distorsions, c'est de leur retirer ta foi pour l'investir seulement dans ce qui est vrai. Tu ne peux pas rendre le faux vrai. Si tu es désireux d'accepter ce qui est vrai dans tout ce que tu perçois, tu le laisses être vrai pour toi. La Vérité vainc toute erreur, et ceux qui vivent dans l'erreur et le vide ne peuvent jamais trouver de réconfort durable. Si tu perçois véritablement, tu annules simultanément les malperceptions en toimême et en autrui. Parce que tu vois les autres tels qu'ils sont, tu leur offres ton acceptation de leur vérité pour qu'ils puissent eux-mêmes l'accepter. Telle est la guérison que le miracle induit. III. Perception versus connaissance Nous avons insisté sur la perception et nous avons très peu parlé jusqu'à présent de la connaissance. C'est que la perception doit être redressée avant que tu puisses connaître quoi que ce soit. Connaître, c'est être certain. L'incertitude signifie que tu ne connais pas. La connaissance est pouvoir parce qu'elle est certaine, et la certitude est force. La perception est temporaire. En tant qu'attribut de la croyance en l'espace et le temps, elle est sujette soit à la peur ou à l'amour. Les malperceptions produisent la peur et les perceptions vraies encouragent l'amour, mais aucune n'apporte de certitude parce que toute perception varie. Voilà pourquoi ce n'est pas la connaissance. La perception vraie est la base de la connaissance, mais connaître est l'affirmation de la vérité et par-delà toute perception. Toutes tes difficultés viennent du fait que tu ne te reconnais pas toi-même, ni ton frère ni Dieu. Reconnaître signifie « connaître de nouveau » et cela implique que tu as connu jadis. Tu peux voir de multiples façons parce que la perception comporte une interprétation, ce qui signifie qu'elle n'est ni entière ni constante. Le miracle, qui est une façon de percevoir, n'est pas la connaissance. C'est la réponse juste à une question, mais tu ne poses pas de question quand tu connais. Pour défaire les illusions, la première étape est de les mettre en question. Le miracle, ou la réponse juste, les corrige. Puisque les perceptions changent, il est évident qu'elles dépendent du temps. Comment tu perçois à n'importe quel moment détermine ce que tu fais, et les actions doivent se produire dans le temps. La connaissance est intemporelle, parce que la certitude ne peut être mise en question. Tu connais quand tu as cessé de poser des questions. L'esprit interrogateur se perçoit dans le temps et cherche donc des réponses futures. L'esprit fermé croit que le futur et le présent seront pareils. Cela établit un état qui en apparence est stable et qui habituellement est une tentative pour contrebalancer la peur sous-jacente que le futur sera pire que le présent. Cette peur inhibe la tendance même à poser des questions. La vraie vision est la perception naturelle de la vue spirituelle, mais c'est encore une correction plutôt qu'un fait. La vue spirituelle est symbolique; ce n'est donc pas un mécanisme pour connaître. C'est toutefois un moyen de perception juste, ce qui la fait entrer dans le domaine du miracle proprement dit. Une «vision de Dieu» serait un miracle plutôt qu'une révélation. Le simple fait qu'elle implique la perception retire l'expérience du champ de la connaissance. C'est pourquoi les visions, si saintes qu'elles soient, ne durent pas. La Bible te dit de te connaître toi-même, ou d'être certain. La certitude est toujours de Dieu. Quand tu aimes quelqu'un, tu l'as perçu tel qu'il est et cela te permet de le connaître. Tant que tu ne l'as pas d'abord perçu tel qu'il est, tu ne peux pas le connaître. Aussi longtemps que tu poses des questions à son sujet, tu laisses entendre clairement que tu ne connais pas Dieu. La certitude ne requiert pas l'action. Quand tu dis que tu te bases sur la connaissance pour agir, en fait tu confonds connaissance et perception. La connaissance procure la force nécessaire à la pensée créatrice mais non à l'action juste. La perception, les miracles et l'action sont étroitement reliés. La connaissance est le résultat de la révélation, et elle n'induit que la pensée. Même sous sa forme la plus spiritualisée, la perception implique le c o r p s . La connaissance vient de l'autel au-dedans et elle est intemporelle parce qu'elle est certaine. Percevoir la vérité, ce n'est pas la même chose que la connaître. La perception juste est d'abord nécessaire afin que Dieu puisse communiquer directement avec Ses autels, qu'il a établis en Ses Fils. Là Il peut communiquer Sa certitude, et Sa connaissance apportera la paix sans aucune question. Dieu n'est pas un étranger pour Ses Fils et Ses Fils ne sont pas des étrangers les uns pour les autres. La connaissance a précédé à la fois la perception et le temps et c'est elle qui à la fin les remplacera. Voilà la signification réelle de «l'alpha et l'oméga, le commencement et la fin» et : «Avant qu'Abraham fût, je suis. » La perception peut et doit être stabilisée, mais la connaissance est stable. « Crains Dieu et observe Ses commandements » devient : « Connais Dieu et accepte Sa certitude. » Si tu attaques l'erreur en autrui, c'est toi-même que tu blesseras. Tu ne peux pas connaître ton frère quand tu l'attaques. C'est toujours un étranger qui est attaqué. Tu fais de lui un étranger en le malpercevant, et ainsi tu ne peux pas le connaître. C'est parce que tu as fait de lui un étranger que tu as peur de lui. Perçois-le correctement afin de pouvoir le connaître. Il n'y a pas d'étrangers dans la création de Dieu. Pour créer comme Il a créé, tu ne peux créer que ce que tu connais et donc acceptes pour tien. Dieu connaît Ses enfants avec une parfaite certitude. Il les a créés en les connaissant. Il les reconnaît parfaitement. Quand ils ne se reconnaissent pas les uns les autres, ils ne Le reconnaissent pas. IV. L'erreur et l'ego Les aptitudes que tu possèdes maintenant ne sont que des ombres de ta force réelle. Toutes tes fonctions présentes sont divisées et peuvent être mises en doute et remises en question. C'est que tu n'es pas certain de la façon dont tu vas les utiliser et tu es donc incapable de connaissance. Tu es aussi incapable de connaissance parce que tu peux encore percevoir sans amour. La perception n'existait pas avant que la séparation n'introduise des degrés, des aspects et des intervalles. Le pur-esprit n'a pas de niveaux, et tout conflit découle du concept de niveaux. Seuls les Niveaux de la Trinité sont capables d'unité. Les niveaux créés par la séparation ne peuvent qu'être en conflit. C'est qu'ils ne signifient rien les uns pour les autres. La conscience, le niveau de la perception, fut la première division introduite dans l'esprit après la séparation, faisant de l'esprit un percepteur plutôt qu'un créateur. La conscience est correctement identifiée comme étant le domaine de l'ego. L'ego est une tentative de l'esprit faux pour te percevoir toi-même tel que tu souhaites être plutôt que tel que tu es. Or tu ne peux te connaître que tel que tu es, parce que c'est tout ce dont tu peux être sûr. Tout le reste peut être mis en question. L'ego est l'aspect interrogateur du soi de l'après-séparation, qui a été fait plutôt que créé. Il est capable de poser des questions mais non de percevoir des réponses signifiantes, parce que cellesci impliqueraient la connaissance et ne peuvent être perçues. L'esprit est donc confus, parce que seule l'Unité d'esprit peut être sans confusion. Un esprit séparé ou divisé doit être confus. Il est nécessairement incertain de ce qu'il est. Il doit être en conflit parce qu'il est en désaccord avec lui-même. Cela rend ses aspects étrangers les uns aux autres, et c'est l'essence même de cette condition propice à la peur dans laquelle l'attaque est toujours possible. Tu as tout lieu d'avoir peur tel que tu te perçois toimême. C'est pourquoi tu ne peux pas échapper de la peur jusqu'à ce que tu te rendes compte que tu ne t'es pas et ne pouvais pas te créer toi-même. Tu ne peux jamais rendre vraies tes malperceptions, et ta création est au-delà de ta propre e r r e u r . C'est pourquoi il faudra que tu finisses par choisir de guérir la séparation. Il ne faut pas confondre la justesse d'esprit avec l'esprit connaissant, parce qu'elle ne peut s'appliquer qu'à la perception juste. Tu peux être de l'esprit juste ou de l'esprit faux, et même là il peut y avoir des degrés, ce qui démontre clairement que la connaissance n'y entre pas. Employée correctement, l'expression «justesse d'esprit» sert à désigner la correction de la «fausseté d'esprit», et elle s'applique à l'état d'esprit qui induit la perception exacte. C'est un esprit de miracle parce qu'il guérit la malperception, ce qui est certes un miracle vu la façon dont tu te perçois toi-même. La perception comporte toujours quelque mauvais usage de l'esprit, parce qu'elle amène l'esprit dans des zones d'incertitude. L'esprit est très actif. Quand il choisit d'être séparé, il choisit de percevoir. Jusque-là, sa seule volonté est de connaître. Après, il ne peut que faire des choix ambigus, et la seule voie qui mène hors de l'ambiguïté est la perception claire. L'esprit ne retourne à la fonction qui lui est propre que lorsqu'il a pour volonté de connaître. Cela le met au service du pur-esprit, où la perception est changée. L'esprit choisit de se diviser quand il choisit de faire ses propres niveaux. Mais il ne pourrait pas se séparer entièrement du pur-esprit, parce que c'est du pur-esprit qu'il tire tout son pouvoir de faire ou de créer. Même dans la malcréation, l'esprit affirme sa Source, sinon il cesserait d'être tout simplement. Cela est impossible, parce que l'esprit appartient au pur-esprit que Dieu a créé et qui est donc éternel. L'aptitude à percevoir a rendu le corps possible, parce que tu dois percevoir quelque chose et avec quelque chose. Voilà pourquoi la perception comporte un échange ou une traduction, dont la connaissance n'a pas besoin. La fonction interprétative de la perception, une forme distordue de la création, te permet alors de penser que tu es ton corps, interprétation par laquelle tu tentes d'échapper du conflit que tu as induit. Le pur-esprit, qui connaît, ne saurait se concilier avec cette perte de pouvoir, parce qu'il est incapable de ténèbres. Cela rend le pur-esprit presque inaccessible à l'esprit et entièrement inaccessible au corps. Par la suite, le pur-esprit est perçu comme une menace, parce que la lumière abolit les ténèbres en te montrant simplement qu'elles ne sont pas là. C'est ainsi que la vérité vaincra toujours l'erreur. Cela ne peut pas être un processus actif de correction parce que, comme je l'ai déjà souligné, la connaissance ne fait rien. Elle peut être perçue comme un agresseur, mais elle ne peut pas attaquer. Ce que tu perçois comme une attaque de sa part, c'est ta propre vague re-connaissance de ce que tu peux toujours te souvenir de la connaissance, puisqu'elle n'a jamais été détruite. Dieu et Ses créations restent en toute sûreté et connaissent donc qu'il n'existe aucune malcréation. La vérité ne peut pas s'occuper des erreurs que tu veux, toi. J'étais un homme qui se souvenait du pur-esprit et de sa connaissance. En tant qu'homme, je n'ai pas tenté de contrebalancer l'erreur par la connaissance, mais de corriger l'erreur de bas en haut. J'ai démontré à la fois l'impuissance du corps et la puissance de l'esprit. En unissant ma volonté à Celle de mon Créateur, je me suis naturellement souvenu du pur-esprit et de son but réel. Je ne peux pas unir pour toi ta volonté à Celle de Dieu, mais je peux effacer toutes les malperceptions de ton esprit si tu me laisses le guider. Seules tes malperceptions te barrent la route. Sans elles ton choix est certain. Une perception saine induit un choix sain. Je ne peux pas choisir pour toi, mais je peux t'aider à faire toi-même le juste c h o i x . «Il y a beaucoup d'appelés mais peu d'élus» devrait être : «Tous sont appelés mais peu choisissent d'écouter.» Par conséquent, ils ne font pas le juste choix. Les « élus » sont simplement ceux qui font le juste choix plus t ô t . Les esprits justes peuvent faire cela maintenant et ils trouveront du repos pour leurs â m e s . Dieu te connaît seulement dans la paix, et cela est ta réalité. V. Au-delà de la perception J'ai dit que les aptitudes que tu possèdes ne sont que des ombres de ta force réelle, et que la perception, dont la nature est de juger, n'a été introduite qu'après la séparation. Personne n'a plus été sûr de rien depuis. J'ai aussi clairement fait comprendre que la résurrection était le moyen permettant le retour à la connaissance, ce qui fut accompli par l'union de ma volonté avec Celle du Père. Nous pouvons maintenant établir une distinction qui clarifiera certaines de nos affirmations subséquentes. Depuis la séparation, les mots « créer» et «faire » ont été confondus. Quand tu fais quelque chose, c'est parce que tu ressens un manque ou un besoin concret. Tout ce qui est fait dans un but concret n'est pas vraiment généralisable.Quand tu fais quelque chose pour combler un manque perçu, tu laisses entendre que tu crois en la séparation. L'ego a inventé dans ce but de nombreux systèmes de pensée ingénieux. Aucun d'entre eux n'est créateur. L'inventivité est un effort gaspillé même sous sa forme la plus ingénieuse. La nature très concrète de l'invention n'est pas digne de la créativité abstraite des créations de Dieu. Comme nous l'avons déjà observé, la connaissance ne conduit pas à l'action. La confusion entre ta création réelle et ce que tu as fait de toi-même est si profonde qu'il t'est devenu littéralement impossible de connaître quoi que ce soit. La connaissance est toujours stable, et il est bien évident que tu ne l'es pas. Néanmoins, tu es parfaitement stable tel que Dieu t'a créé. En ce sens, lorsque ta conduite est instable, tu es en désaccord avec l'idée que Dieu a de ta création. Tu peux faire cela si tel est ton choix, mais tu ne voudrais sûrement pas le faire si tu étais dans ton esprit juste. La question fondamentale que tu te poses continuellement ne peut pas correctement s'adresser à toi. Tu ne cesses de demander ce que tu es. Cela implique non seulement que tu connais la réponse mais aussi que c'est à toi qu'il appartient de la fournir. Or tu ne peux pas te percevoir correctement. Tu n'as pas d'image à percevoir. Le mot «image» est toujours relié à la perception et il ne fait pas partie de la connaissance. Les images sont symboliques, elles représentent quelque chose d'autre. L'idée de « changer ton image » reconnaît le pouvoir de la perception, mais cela implique aussi qu'il n'y a rien de stable à connaître. Connaître n'est pas susceptible d'interprétations. Tu peux essayer d'«interpréter» la signification mais cela est toujours sujet à l'erreur parce que cela porte sur la perception de la signification. De telles incongruités sont le résultat de tentatives pour te voir à la fois comme séparé et inséparé. Il est impossible de faire une confusion aussi fondamentale sans accroître encore davantage ta confusion générale. Ton esprit est peut-être devenu très ingénieux mais, comme il arrive toujours lorsque méthode et contenu sont séparés, il est utilisé dans une vaine tentative pour trouver l'issue d'une voie sans issue. L'ingéniosité est totalement divorcée de la connaissance, parce que la connaissance ne requiert pas d'ingéniosité. L'ingéniosité n'est pas la vérité qui te rendra libre, mais tu es libre du besoin d'en user quand tu es désireux d'en lâcher prise. La prière est une façon de demander quelque chose. C'est le véhicule des miracles. Mais la seule prière qui ait une signification est la prière pour le pardon, parce que ceux qui ont été pardonnés ont tout. Une fois le pardon accepté, la prière au sens habituel n'a plus aucune signification. La prière pour le pardon, ce n'est rien de plus qu'une requête pour être à même de reconnaître ce que tu as déjà. En choisissant la perception au lieu de la connaissance, tu t'es placé dans une position où tu ne pourrais ressembler à ton Père qu'en percevant miraculeusement. Tu as perdu la connaissance d'être toi-même un miracle de Dieu. La création est ta Source et ta seule fonction réelle. L'énoncé : «Dieu créa l'homme à son image et à sa ressemblance » a besoin d'être réinterprété.Par «image», on peut entendre « pensée », et par « ressemblance », « de même qualité ». Dieu a bel et bien créé le pur-esprit dans Sa Propre Pensée et d'une qualité pareille à la Sienne. Il n'y a rien d'autre. La perception, par contre, est impossible sans la croyance en « plus » et « moins ». À chaque niveau elle comporte une sélection. La perception est un processus continuel d'acceptation et de rejet, d'organisation et de réorganisation, de passage et de changement. L'évaluation est une partie essentielle de la perception, parce que les jugements sont nécessaires pour sélectionner. Qu'advient-il des perceptions s'il n'y a pas de jugements et rien que parfaite égalité ? La perception devient impossible. La vérité peut seulement être connue. Tout en elle est également vrai et connaître n'importe quelle de ses parties, c'est la connaître tout entière. Seule la perception comporte une conscience partielle. La connaissance transcende les lois qui gouvernent la perception, parce qu'une connaissance partielle est impossible. Elle est une et entière et n'a pas de parties séparées. Toi qui réellement ne fais qu'un avec elle, tu as seulement besoin de te connaître toi-même pour que ta connaissance soit complète. Connaître le miracle de Dieu, c'est connaître Dieu. Le pardon est la guérison de la perception de séparation. Une perception correcte de ton frère est nécessaire, parce que les esprits ont choisi de se voir eux-mêmes séparés. Le pur-esprit connaît Dieu complètement. Tel est son pouvoir miraculeux. Le fait que chacun possède ce pouvoir complètement est une condition tout à fait étrangère à la pensée du monde. Le monde croit que si quiconque a tout, il ne reste plus rien. Mais les miracles de Dieu sont aussi totaux que Ses Pensées, parce qu'ils sont Ses Pensées. Aussi longtemps que dure la perception, la prière aura une place. Puisque la perception repose sur le manque, ceux qui perçoivent n'ont pas totalement accepté l'Expiation et ne se sont pas totalement donnés à la vérité. La perception est basée sur un état séparé, de sorte que quiconque perçoit a besoin de guérison. C'est la communion, et non la prière, qui est l'état naturel de ceux qui connaissent. Dieu et Son miracle sont inséparables. Qu'elles sont belles, en effet, les Pensées de Dieu qui vivent dans Sa lumière ! Ta valeur est au-delà de la perception parce qu'elle est au-delà du doute. Ne te perçois pas sous des lumières différentes. Connais-toi dans la Seule Lumière où le miracle qui est toi est parfaitement clair. VI. Le jugement et le problème de l'autorité Nous avons déjà parlé du Jugement dernier, mais pas suffisamment en détail. Après le Jugement dernier, il n'y en aura plus. Le jugement est symbolique parce qu'au-delà de la perception il n'y a pas de jugement.Quand la Bible dit : «Ne jugez point, afin que vous ne soyez point jugés », cela signifie que si tu juges la réalité d'autrui, tu ne pourras pas éviter de juger la tienne. C'est le choix de juger plutôt que de connaître qui est la cause qui te fait perdre la paix. Le jugement est le processus sur lequel repose la perception mais non la connaissance. J'ai parlé de cela plus tôt quand j'ai mentionné, concernant le caractère sélectif de la perception, que l'évaluation en était l'évident préalable. Le jugement comporte toujours un rejet. Il ne souligne jamais uniquement les aspects positifs de ce qui est jugé, que ce soit en toi ou en autrui. Ce qui a été perçu et rejeté, ou jugé et trouvé insuffisant, reste dans ton esprit parce que tu l'as perçu. L'une des illusions dont tu souffres est de croire que ce que tu as jugé et rejeté n'a aucun effet. Cela ne peut pas être vrai à moins de croire aussi que ce que tu as jugé et rejeté n'existe pas. De toute évidence, ce n'est pas ce que tu crois, sinon tu ne l'aurais pas jugé et rejeté. Peu importe en définitive que ton jugement soit juste ou faux. Dans les deux cas tu places ta croyance dans l'irréel. Cela est inévitable quel que soit le type de jugement, parce que le jugement implique la croyance que tu peux faire une sélection parmi la réalité. Tu n'as aucune idée de l'immense délivrance et de la paix profonde qui viennent d'une rencontre totalement dépourvue de jugement avec toi-même et avec tes frères. Quand tu reconnais ce que tu es et ce que sont tes frères, tu te rends compte que de les juger de quelque façon que ce soit n'a aucune signification. En fait, ce qu'ils signifient est perdu pour toi précisément parce que tu les juges. Toute incertitude vient du fait que tu te crois contraint de juger. Tu n'as pas besoin du jugement pour organiser ta vie, et tu n'en as certainement pas besoin pour t'organiser toi-même. En présence de la connaissance, tout jugement est automatiquement suspendu, et c'est ce processus qui permet à la re-connaissance de remplacer la perception. Tu as très peur de tout ce que tu as perçu mais as refusé d'accepter. Tu crois que, parce que tu as refusé de l'accepter, tu en as perdu le contrôle. C'est pourquoi tu le vois dans tes cauchemars ou sous d'agréables déguisements dans ce qui semble être tes rêves plus heureux. Rien de ce que tu as refusé d'accepter ne peut être amené à la conscience. Ce n'est pas dangereux en soi mais tu en as fait quelque chose qui te paraît dangereux. Quand tu es fatigué, c'est parce que tu t'es jugé capable d'être fatigué. Quand tu ris de quelqu'un, c'est parce que tu l'as jugé indigne. Quand tu ris de toi-même, il faut que tu ries aussi des autres, ne serait-ce que parce que tu ne peux pas supporter l'idée d'être plus indigne qu'ils le sont. Tout cela te fatigue parce que c'est essentiellement décourageant. Tu n'es pas réellement capable d'être fatigué, mais tu es parfaitement capable de te lasser. L'effort qu'exige le jugement incessant est pratiquement i n t o l é r a b l e . Il est curieux qu'une aptitude aussi débilitante soit tellement chérie. Or si tu souhaites être l'auteur de la réalité, tu persisteras à t'accrocher au jugement. Tu considéreras aussi le jugement avec frayeur, croyant qu'un jour il sera utilisé contre toi. Cette croyance ne peut exister que dans la mesure où tu crois à l'efficacité du jugement comme arme de défense pour ta propre autorité. Dieu n'offre que miséricorde. Tes paroles ne devraient refléter que la miséricorde, car c'est ce que tu as reçu et c'est ce que tu devrais donner. La justice est un expédient temporaire, ou une tentative pour t'enseigner la signification de la miséricorde. Elle juge uniquement parce que tu es capable d'injustice. J'ai parlé de symptômes différents, et à ce niveau les variations sont presque infinies. Toutefois, il y a une seule cause pour elles toutes : le problème de l'autorité. C'est «la racine de tous les maux». Chaque symptôme que fait l'ego comporte une contradiction interne, parce que l'esprit est divisé entre l'ego et le Saint-Esprit, si bien que tout ce que fait l'ego est incomplet et contradictoire. Cette position intenable est le résultat du problème de l'autorité, qui, parce qu'il accepte comme prémisse la seule pensée inconcevable, ne peut produire que des idées qui sont inconcevables. Le problème de l'autorité est en fait une question de titre d'auteur. Quand tu as un problème avec l'autorité, c'est toujours parce que tu crois que tu es l'auteur de toi-même et que tu projettes sur les autres ton propre délire. Alors tu perçois la situation comme si les autres se battaient littéralement avec toi pour être ton auteur. C'est l'erreur fondamentale que font tous ceux qui croient avoir usurpé le pouvoir de Dieu. Cette croyance leur fait très peur mais Dieu n'en est guère troublé. Il a toutefois très hâte de la défaire, non pour punir Ses enfants mais seulement parce qu'il connaît qu'elle les rend malheureux. Aux créations de Dieu est donné leur véritable titre d'Auteur, mais tu préfères être anonyme lorsque tu choisis de te séparer de ton Auteur. Étant incertain de ton véritable titre d'Auteur, tu crois que ta création était anonyme. Cela te laisse dans une position où il semble signifiant de croire que tu t'es créé toi-même. Cette dispute pour le titre d'auteur a laissé une telle incertitude dans ton esprit qu'il pourrait même douter que tu existes réellement. Seuls ceux qui remettent tout souhait de rejeter peuvent connaître qu'il est impossible qu'eux-mêmes soient rejetés. Tu n'as pas usurpé le pouvoir de Dieu, mais tu l'as perdu. Heureusement, perdre une chose ne signifie pas qu'elle ait disparu. Cela signifie simplement que tu ne te rappelles pas où elle est. Son existence ne dépend pas de ton aptitude à l'identifier ou même à la situer. Il est possible de regarder la réalité sans porter de jugement, en connaissant simplement qu'elle est là. La paix est l'héritage naturel du pur-esprit. Chacun est libre de refuser d'accepter son héritage, mais il n'est pas libre d'établir quel est son héritage. Le problème sur lequel chacun doit se décider, c'est la question fondamentale du titre d'auteur. Toute peur provient finalement, et parfois par des chemins très tortueux, du déni du titre d'Auteur. L'offense n'est jamais faite à Dieu, mais seulement à ceux qui Le nient. Nier Son titre d'Auteur, c'est te nier à toi-même la raison de ta paix, si bien que tu ne te vois toi-même que par segments. Cette étrange perception, c'est le problème de l'autorité. Il n'en est pas un qui ne se sente emprisonné d'une façon ou d'une autre. Si cela est le résultat de sa propre libre volonté, il doit considérer sa volonté comme n'étant pas libre, sinon la circularité du raisonnement dans cette position serait très apparente. Une volonté libre doit conduire à la liberté. Le jugement emprisonne toujours parce qu'il sépare des segments de la réalité à l'échelle instable des souhaits. Les souhaits ne sont pas des faits. Souhaiter, cela implique que vouloir ne suffit pas. Or pas un dans son juste esprit ne croit que ce qu'il souhaite est aussi réel que ce qu'il veut. Au lieu de : « Cherchez premièrement Son Royaume », dis : « Voulez premièrement Son Royaume », et tu auras dit : «Je connais ce que je suis et j'accepte mon propre héritage.» VII Création versus image de soi Chaque système de pensée doit avoir un point de départ. Il commence soit par un faire, soit par un créer, différence dont nous avons déjà parlé. Leur ressemblance réside dans leur pouvoir en tant que fondements. Leur différence réside dans ce qui repose sur eux. Les deux sont des pierres angulaires pour les systèmes de croyance sur lesquels chacun règle sa vie. C'est une erreur de croire qu'un système de pensée fondé sur le mensonge est faible. Rien de ce qui est fait par un enfant de Dieu n'est sans pouvoir. Il est essentiel que tu t'en rendes compte, sinon tu seras incapable d'échapper de la prison que tu as faite. Tu ne peux pas résoudre le problème de l'autorité en dépréciant le pouvoir de ton esprit. En faisant cela tu te trompes toimême, et cela te blessera parce que tu comprends réellement la force de ton esprit. Tu te rends compte aussi que tu ne peux pas l'affaiblir, pas plus que tu ne peux affaiblir Dieu. Le « diable » est un concept effrayant parce qu'il semble être extrêmement puissant et extrêmement actif. Il est perçu comme une force en lutte avec Dieu, se battant contre Lui pour la possession de Ses créations. Le diable trompe par des mensonges et bâtit des royaumes où tout est en opposition directe avec Dieu. Pourtant il attire les hommes plutôt que de les rebuter, et ceux-ci sont désireux de lui « vendre » leur âme en échange de dons qui n'ont aucune valeur réelle. Cela n'a absolument aucun sens. Nous avons déjà parlé de la chute, ou la séparation, mais il faut comprendre clairement ce que cela signifie. La séparation est un système de pensée assez réel dans le temps, mais point dans l'éternité. Toutes les croyances sont réelles pour le croyant. Le fruit d'un seul arbre était «défendu» dans le jardin symbolique. Mais Dieu n'aurait pas pu le défendre, sinon le fruit n'aurait pas pu être mangé. Si Dieu connaît Ses enfants, et je t'assure qu'il les connaît, les aurait-Il mis dans une position où leur propre destruction était possible ? « L'arbre défendu » était appelé « l'arbre de la connaissance ». Or Dieu a créé la connaissance et l'a donnée librement à Ses créations. Ce symbolisme a reçu plusieurs interprétations, mais tu peux être sûr qu'est dans l'erreur toute interprétation qui considère Dieu ou Ses créations capables de détruire Leur Propre but. Manger le fruit de l'arbre de la connaissance est un symbole exprimant l'usurpation de l'aptitude à s'auto-créer. C'est le seul sens dans lequel Dieu et Ses créations ne sont pas co-créateurs. La croyance qu'ils le sont est contenue implicitement dans le « concept de soi », ou la tendance du soi à se faire une image de lui-même. Les images sont perçues, et non connues. La connaissance ne peut pas tromper mais la perception, si. Tu peux te percevoir comme te créant toi-même mais tu ne peux pas faire plus que le croire. Tu ne peux pas faire que ce soit vrai. Et, comme je l'ai dit plus tôt, quand tu percevras enfin correctement tu ne pourras que te réjouir de ne pas pouvoir le faire. D'ici là, toutefois, la croyance que tu le peux est la première pierre de ton système de pensée, et toutes tes défenses sont utilisées pour attaquer les idées qui pourraient la porter à la lumière. Tu crois encore que tu es une image que tu as faite t o i - m ê m e . Ton esprit et le Saint- Esprit sont divisés sur ce point, et il n'y a pas de solution tant que tu crois la seule chose qui soit littéralement inconcevable. C'est pourquoi tu ne peux pas créer et tu es rempli de peur au sujet de ce que tu fais. L'esprit peut rendre la croyance en la séparation très réelle et très apeurante, et c'est cette croyance qui est le « diable ». Elle est puissante, active, destructrice et nettement en opposition avec Dieu, parce qu'elle nie littéralement Sa Paternité. Considère ta vie et vois ce que le diable a fait. Mais rends-toi compte que ce faire va sûrement se dissoudre à la lumière de la vérité, parce que son fondement est un mensonge. Ta création par Dieu est le seul Fondement qui ne peut être ébranlé, parce que la lumière est en lui. Ton point de départ est la vérité, et tu dois retourner à ton Commencement. Bien des choses ont été vues depuis, mais rien ne s'est réellement passé. Ton Soi est encore en paix, bien que ton esprit soit en conflit. Tu n'as pas encore remonté assez loin et c'est pourquoi tu t'apeures à ce point. À mesure que tu t'approches du Commencement, tu sens sur toi la peur de la destruction de ton système de pensée comme si c'était la peur de la mort. De mort, il n'y en a pas, mais il y a croyance en la mort. Le sarment qui ne porte pas de fruit sera coupé et séchera. Réjouis-toi ! La lumière luira du véritable Fondement de la vie et ton propre système de pensée se trouvera corrigé. Il ne peut pas tenir autrement. Toi qui as peur du salut, tu choisis la mort. La vie et la mort, la lumière et les ténèbres, la connaissance et la perception, sont inconciliables. Croire qu'ils peuvent être réconciliés, c'est croire que Dieu et Son Fils ne peuvent pas l'être. Seule l'unité de la connaissance est libre de conflit. Ton Royaume n'est pas de ce monde parce qu'il t'a été donné d'au-delà de ce monde. Il n'y a que dans ce monde où l'idée d'un problème de l'autorité soit signifiante. Ce monde, ce n'est pas par la mort qu'on le quitte mais par la vérité, et la vérité peut être connue de tous ceux pour qui le Royaume a été créé, et qu'il attend.
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