Un cours en miracles- Chapitre 2- La séparation et l'expiation
15/02/2010 11:40
Chapitre 2 LA SÉPARATION ET L'EXPIATION I. Les origines de la séparation S'étendre est un aspect fondamental de Dieu qu'il a donné à Son Fils. Dans la création, Dieu S'étendit Lui-même à Ses créations et les imprégna de la même Volonté aimante de créer. Tu n'as pas seulement été pleinement créé mais tu as aussi été créé parfait. Il n'y a aucun vide en toi. À cause de ta ressemblance avec ton Créateur, tu es créateur. Aucun enfant de Dieu ne peut perdre cette aptitude parce qu'elle est inhérente à ce qu'il est, mais il peut en user de manière inappropriée en projetant. Il y a projection, ou usage inapproprié de l'extension, lorsque tu crois qu'il existe en toi un vide ou un manque et que tu peux le combler avec tes propres idées au lieu de la vérité. Ce processus comprend les étapes suivantes : Premièrement, tu crois que ce que Dieu a créé peut être changé par ton propre esprit. Deuxièmement, tu crois que ce qui est parfait peut être rendu imparfait ou en manque. Troisièmement, tu crois que tu peux distordre les créations de Dieu, y compris toi. Quatrièmement, tu crois que tu peux te créer toi-même et qu'il t'appartient de diriger ta propre création. Ces distorsions connexes représentent une image de ce qui s'est en fait passé durant la séparation, ou le «détour dans la peur». Rien de cela n'existait avant la séparation ni n'existe maintenant, de fait. Tout ce que Dieu a créé est comme Lui. L'extension, telle qu'entreprise par Dieu, est semblable au rayonnement intérieur que les enfants du Père héritent de Lui. Sa source réelle est interne. Cela est aussi vrai du Fils que du Père. En ce sens la création inclut à la fois la création du Fils par Dieu et les créations du Fils quand son esprit est guéri. Cela requiert que Dieu dote Son Fils d'une libre volonté, parce que toute création aimante est donnée librement en une seule ligne continue dont tous les aspects sont du même ordre. Le jardin d'Éden, ou la condition d'avant la séparation, était un état d'esprit dans lequel il n'y avait aucun besoin. Quand Adam prêta l'oreille aux «mensonges du serpent», tout ce qu'il entendit était faux. Tu n'es pas obligé de continuer à croire ce qui n'est pas vrai à moins que tu ne choisisses de le faire. Tout cela peut littéralement disparaître en un clin d'oeil parce qu'il s'agit simplement d'une malperception. Ce qui se voit en rêve semble très réel. Or la Bible dit qu'un profond sommeil tomba sur Adam, mais nulle part il n'est fait mention de son réveil. Le monde n'a pas encore fait l'expérience d'une renaissance ou d'un réveil global. Une telle renaissance est impossible tant que tu continues à projeter ou à malcréer. Toutefois, il reste encore en toi le potentiel d'étendre, comme Dieu étendit Son Pur-Esprit à toi. En réalité c'est ton seul choix, car ta libre volonté t'a été donnée pour ta joie dans la création du parfait. En définitive, toute peur peut se réduire à cette malperception fondamentale selon laquelle tu es capable d'usurper la puissance de Dieu. Bien sûr, tu ne peux pas et tu n'as jamais été capable de le faire. Voilà la base réelle de ton évasion de la peur. L'évasion est amenée par ton acceptation de l'Expiation, qui te permet de te rendre compte que tes erreurs ne se sont jamais réellement produites. C'est seulement après que le profond sommeil fut tombé sur Adam qu'il put faire des cauchemars. Si une lumière est allumée soudainement pendant que quelqu'un fait un rêve apeurant, il se peut tout d'abord qu'il interprète la lumière comme faisant partie de son rêve et qu'il en ait peur. Au réveil, toutefois, la lumière est correctement perçue comme étant sa délivrance du rêve, auquel plus aucune réalité n'est alors accordée. Cette délivrance ne dépend pas des illusions. La connaissance qui illumine ne te rend pas seulement libre, elle te montre aussi clairement que tu es libre. Quels que soient les mensonges auxquels tu peux croire, le miracle ne s'en soucie pas, qui peut tous les guérir avec la même facilité. Il ne fait pas de distinction entre les malperceptions. Son seul souci est de distinguer entre la vérité d'une part et l'erreur d'autre part. Certains miracles peuvent sembler être plus immenses que d'autres. Mais souviens-toi du premier principe de ce cours : il n'y a pas d'ordre de difficulté dans les miracles. En réalité tu es parfaitement inaffecté par toutes les expressions du manque d'amour. Celles-ci peuvent être de toi comme d'autrui, de toi envers autrui ou d'autrui envers toi. La paix est un attribut en toi. Tu ne peux pas la trouver au-dehors. La maladie est une forme de quête extérieure. La santé est la paix intérieure. Elle te permet de rester inébranlé face au manque d'amour venant du dehors et capable, par ton acceptation des miracles, de corriger les conditions qui procèdent du manque d'amour en autrui. II L'Expiation comme défense Tu peux faire tout ce que je demande. Je t'ai demandé de faire des miracles et j'ai expliqué que les miracles étaient naturels, correctifs, guérissants et universels. Il n'est rien qu'ils ne puissent faire, mais ils ne peuvent être accomplis dans un esprit de doute ou de peur. Quand tu as peur de quoi que ce soit, tu reconnais à cette chose le pouvoir de te blesser. Souviens-toi que là où est ton coeur, là aussi est ton trésor. Tu crois en ce que tu estimes. Quand tu as peur, tu estimes mal. Alors ton intelligence, inévitablement, estimera mal, et en dotant toutes tes pensées d'un pouvoir égal, détruira inévitablement ta paix. C'est pourquoi la Bible parle de «la paix de Dieu qui surpasse toute intelligence». Cette paix est totalement incapable d'être ébranlée par quelque erreur que ce soit. Elle nie à tout ce qui n'est pas de Dieu la capacité de t'affecter. Voilà le bon usage du d é n i . Il n'est pas utilisé pour cacher quoi que ce soit mais pour corriger l'erreur. Il porte toute erreur à la lumière et, puisqu'erreur et ténèbres sont la même chose, il corrige l'erreur automatiquement. Le véritable déni est un puissant mécanisme de protection. Tu peux et tu devrais nier toute croyance voulant que l'erreur peut te blesser. Ce genre de déni n'est pas une dissimulation mais une correction. Ton esprit juste en dépend. Le déni de l'erreur est une solide défense de la vérité, mais du déni de la vérité résulte la malcréation, les projections de l'ego. Au service de l'esprit juste, le déni de l'erreur libère l'esprit et rétablit la liberté de la volonté. Quand la volonté est vraiment libre, elle ne peut malcréer parce qu'elle ne reconnaît que la vérité. Tu peux défendre la vérité aussi bien que l'erreur. Les moyens sont plus faciles à comprendre une fois que la valeur du but est fermement établie. La question est de savoir à quoi ils servent. Chacun défend son trésor et fait cela automatiquement. Les vraies questions sont : Quel est ton trésor, et à quel point t'est-il précieux? Quand tu auras appris à considérer ces questions et à les rapporter à toutes tes actions, tu auras peu de difficulté à clarifier les moyens. Les moyens sont disponibles à ta demande. Tu peux toutefois gagner du temps si tu ne prolonges pas indûment cette étape. Elle sera réduite incommensurablement si le point de mire est le bon. L'Expiation est la seule défense qui ne peut pas être utilisée de manière destructrice, parce que ce n'est pas un mécanisme que tu as fait. Le principe de l'Expiation était en vigueur bien avant que l'Expiation n'ait commencé. Le principe était l'amour et l'Expiation était un acte d'amour. Les actes n'étaient pas nécessaires avant la séparation, parce que la croyance en l'espace et le temps n'existait pas. Ce n'est qu'après la séparation que l'Expiation et les conditions nécessaires à son accomplissement ont été planifiées. Il fallait alors une défense si formidable qu'elle ne pouvait pas être mal utilisée, bien qu'elle puisse être refusée. Toutefois, le refus ne pouvait pas la changer en arme pour l'attaque, caractéristique inhérente aux autres défenses. L'Expiation devient ainsi la seule défense qui ne soit pas un glaive à deux tranchants. Elle peut seulement guérir. L'Expiation fut intégrée dans la croyance espace-temps pour mettre une limite au besoin de cette même croyance, et pour finalement compléter l'apprentissage. L'Expiation est l'ultime leçon. L'apprentissage lui-même est temporaire, comme les salles de classe où il a lieu. L'aptitude à apprendre n'a aucune valeur quand le changement n'est plus nécessaire. Ceux qui sont éternellement créateurs n'ont rien à apprendre. Tu peux apprendre à améliorer tes perceptions, et tu peux sans cesse devenir un meilleur apprenant. Cela te mettra en accord de plus en plus étroit avec la Filialité; mais la Filialité est elle-même une création parfaite et la perfection n'est pas une question de degré. C'est seulement tant qu'il y a croyance dans les différences qu'apprendre est signifiant. L'évolution est un processus dans lequel tu sembles passer d'un degré à l'autre. Tu corriges tes faux pas précédents en allant de l'avant. En fait, ce processus est incompréhensible en fonction du temps, puisque tu retournes lorsque tu avances. L'Expiation est le mécanisme par lequel tu peux te libérer du passé en avançant. Elle défait tes erreurs passées, t'évitant ainsi d'avoir constamment à revenir sur tes pas sans approcher de ton retour. En ce sens l'Expiation fait gagner du temps mais, comme le miracle qu'elle sert, elle ne l'abolit pas. Tant qu'il y a besoin d'Expiation, il y a besoin de temps. Mais l'Expiation en tant que plan complété a un rapport unique avec le temps. Jusqu'à ce que l'Expiation soit complète, ses différentes phases se dérouleront dans le temps, mais l'Expiation tout entière se tient à la fin du temps. Alors le pont du retour est construit. L'Expiation est un engagement total. Tu penses peut-être encore que cela est associé à une perte; c'est une erreur que font tous les Fils séparés de Dieu d'une façon ou d'une autre. Il est difficile de croire que la meilleure défense soit celle qui ne peut attaquer. C'est ce que signifie : « Les doux hériteront la terre. » Ils en prendront littéralement possession, à cause de leur force. Une défense à double sens est faible intrinsèquement, précisément parce qu'elle a deux tranchants et qu'elle peut se retourner contre toi à l'improviste. Cette possibilité ne peut pas être contrôlée, sauf par les miracles. Le miracle tourne la défense de l'Expiation à ta réelle protection, et alors que tu te sens de plus en plus sécurisé, te connaissant toi-même à la fois comme frère et comme Fils, tu assumes ton talent naturel qui est de protéger les autres. III. L'autel de Dieu L'Expiation ne peut être acceptée en toi qu'en libérant la lumière intérieure. Depuis la séparation, les défenses ont été utilisées presque uniquement pour défendre contre l'Expiation, et ainsi maintenir la séparation. En général cela est vu comme un besoin de protéger le corps. Les nombreux fantasmes corporels auxquels se livrent les esprits viennent de la croyance distordue que le corps peut être utilisé comme moyen d'atteindre à l'« expiation ». Percevoir le corps comme un temple n'est qu'une première étape dans la correction de cette distorsion, parce qu'elle n'en change qu'une partie. Elle reconnaît que l'Expiation au sens physique est impossible. Toutefois, l'étape suivante consiste à se rendre compte qu'un temple n'est pas du tout une structure. Sa véritable sainteté réside dans l'autel intérieur autour duquel la structure est bâtie. L'importance accordée aux belles structures est un signe de la peur de l'Expiation, et l'indésir d'atteindre l'autel même. L'oeil physique ne peut pas voir la réelle beauté du temple. Par contre, la vue spirituelle ne peut pas du tout voir la structure parce que c'est une vision parfaite. Toutefois, elle peut voir l'autel d'une manière parfaitement claire. Pour être parfaitement efficace, l'Expiation a sa place au centre de l'autel intérieur, où elle défait la séparation et rétablit l'entièreté de l'esprit. Avant la séparation, l'esprit était invulnérable à la peur, parce que la peur n'existait pas. La séparation et la peur sont toutes deux des malcréations qui doivent être défaites pour la restauration du temple et pour l'ouverture de l'autel afin d'y recevoir l'Expiation. Cela guérit la séparation en plaçant en toi la seule défense efficace contre toute pensée de séparation, te rendant parfaitement invulnérable. L'acceptation de l'Expiation par chacun n'est qu'une affaire de temps. Cela peut paraître contredire la libre volonté parce que la décision finale est inévitable, mais il n'en est rien. Tu peux temporiser et tu es capable d'une énorme procrastination, mais tu ne peux pas quitter entièrement ton Créateur, Qui a fixé des limites à ton aptitude à malcréer. Une volonté emprisonnée engendre une situation qui, à l'extrême, devient tout à fait intolérable. La tolérance à la douleur peut être grande, mais elle n'est pas sans limite. Tôt ou tard chacun finit par reconnaître, même très vaguement, qu'il doit y avoir une meilleure voie. En s'affirmant, cette re-connaissance devient un tournant. À la fin, cela réveille à nouveau la vision spirituelle, tout en diminuant l'investissement en la vue physique. Cet investissement alternant dans les deux niveaux de perception est ressenti habituellement comme un conflit, qui peut devenir très aigu. Mais l'issue est aussi certaine que Dieu. La vision spirituelle ne peut pas voir l'erreur, littéralement, et ne cherche à voir que l'Expiation. Toutes les solutions que recherche l'oeil physique se dissolvent. La vision spirituelle regarde à l'intérieur et reconnaît immédiatement que l'autel a été profané et qu'il a besoin d'être réparé et protégé. Parfaitement consciente de la défense juste, elle passe outre toutes les autres et regarde passé l'erreur vers la vérité. À cause de la force de sa vision, elle met l'esprit à son service. Cela rétablit le pouvoir de l'esprit et le rend de plus en plus incapable de tolérer le retard, car il se rend compte que celui-ci ne fait qu'ajouter une douleur inutile. En conséquence, l'esprit devient de plus en plus sensible à ce qu'il aurait considéré autrefois comme l'intrusion de très légers malaises. Les enfants de Dieu ont droit au parfait bien-être qui provient d'une confiance parfaite. Tant qu'ils n'ont pas accompli cela, ils se gaspillent eux-mêmes et gaspillent leurs véritables pouvoirs créateurs en de vaines tentatives pour arriver à un plus grand bien-être par des moyens inappropriés. Mais les vrais moyens leur sont déjà fournis, qui ne comportent absolument aucun effort de leur part. L'Expiation est le seul don digne d'être offert à l'autel de Dieu, à cause de la valeur de l'autel même. Il fut créé parfait et il est entièrement digne de recevoir la perfection. Dieu et Ses créations sont complètement interdépendants. Il dépend d'elles parce qu'il les a créées parfaites. Il leur a donné Sa paix pour qu'elles ne puissent pas être ébranlées et ne puissent pas être trompées. Chaque fois que tu as peur, tu es trompé, et ton esprit ne peut pas servir le Saint-Esprit. Cela t'affame en te niant ton pain quotidien. Dieu est seul sans Ses Fils et ils sont seuls sans L u i . Ils doivent apprendre à regarder le monde comme un moyen de guérir la séparation. L'Expiation est la garantie qu'ils finiront par y parvenir. IV. La guérison comme délivrance de la peur Mettons maintenant l'accent sur la guérison. Le miracle est le moyen, l'Expiation est le principe et la guérison est le résultat. Parler du «miracle de la guérison», c'est combiner de façon inappropriée deux ordres de réalité. La guérison n'est pas un miracle. L'Expiation, ou l'ultime miracle, est un remède, et toute guérison est un résultat. Le genre d'erreur auquel s'applique l'Expiation n'importe pas. Essentiellement, toute guérison est délivrance de la peur. Pour entreprendre cela tu ne peux pas toi-même avoir peur. Tu ne comprends pas la guérison à cause de ta propre peur. Une étape majeure dans le plan de l'Expiation est de défaire l'erreur à tous les niveaux. La maladie — ou la «non-justesse d'esprit» — est le résultat d'une confusion de niveaux, parce qu'elle entraîne toujours la croyance que ce qui ne va pas à un niveau peut en affecter un autre défavorablement. Nous avons parlé des miracles comme du moyen de corriger la confusion de niveaux, car toutes les erreurs doivent être corrigées au niveau où elles se produisent. Seul l'esprit est capable d'erreur. Le corps ne peut agir faussement qu'en réaction à une pensée fausse. Le corps ne peut pas créer; et c'est la croyance qu'il le peut, une erreur fondamentale, qui produit tous les symptômes physiques. La maladie physique représente une croyance en la magie. Toute la distorsion qui a fait la magie repose sur la croyance qu'il y a dans la matière une faculté créatrice que l'esprit ne peut contrôler. Cette erreur peut prendre deux formes : il est possible de croire que l'esprit peut malcréer dans le corps ou bien que le corps peut malcréer dans l'esprit. Lorsqu'il est bien compris que l'esprit, seul niveau de création, ne peut pas créer au-delà de lui-même, ni l'un ni l'autre type de confusion n'a plus besoin de se produire. Seul l'esprit peut créer parce que le pur-esprit a déjà été créé, et le corps est un mécanisme d'apprentissage pour l'esprit. Les mécanismes d'apprentissage ne sont pas en eux-mêmes des leçons. Leur but est simplement de faciliter l'apprentissage. Le pire que puisse faire l'usage erroné d'un mécanisme d'apprentissage, c'est de manquer de faciliter l'apprentissage. Il n'a pas en soi le pouvoir d'introduire des erreurs d'apprentissage proprement dites. Lorsqu'il est bien compris, le corps a ceci de commun avec l'Expiation qu'il est invulnérable à toute application à deux tranchants. Ce n'est pas parce que le corps est un miracle, mais parce qu'en lui-même il ne prête pas à la mésinterprétation. Le corps fait simplement partie de ton expérience dans le monde physique. Ses aptitudes peuvent être et sont fréquemment surestimées. Toutefois, il est presque impossible de nier son existence en ce monde. Ceux qui le font se livrent à une forme de déni particulièrement indigne. Ici, le terme «indigne» suggère simplement qu'il n'est pas nécessaire de protéger l'esprit en niant ce qui n'est pas de l'esprit. Si l'on nie cet aspect regrettable du pouvoir de l'esprit, on nie aussi le pouvoir lui-même. Tous les moyens matériels que tu acceptes comme remèdes contre les maladies du corps sont des réaffirmations de principes magiques. C'est le premier pas dans la croyance que le corps fait sa propre maladie. C'est un deuxième faux pas que de tenter de le guérir par des agents non créateurs. Toutefois, il ne s'ensuit pas qu'il est mal d'utiliser ces agents à des fins correctives. Parfois la maladie a une prise suffisamment forte sur l'esprit pour rendre une personne temporairement inaccessible à l'Expiation. Dans ce cas il peut être sage d'utiliser une approche de l'esprit et du corps qui représente un compromis, en donnant croyance temporairement à l'action guérissante de quelque chose d'extérieur. Ceci parce que la dernière chose qui puisse aider ceux qui ne sont pas dans l'esprit juste, ou les malades, est une augmentation de la peur. Ils sont déjà dans un état affaibli par la peur. S'ils étaient prématurément exposés à un miracle, ils pourraient être saisis de panique. C'est ce qui risque d'arriver lorsqu'une perception sens dessus dessous a induit la croyance que les miracles sont effrayants. Ce n'est pas dans la manière dont elle s'exprime que réside la valeur de l'Expiation. En fait, si elle est utilisée véritablement, elle s'exprimera inévitablement de la façon qui pourra le plus aider le receveur. Cela signifie qu'un miracle, pour atteindre sa pleine efficacité, doit être exprimé dans un langage que le bénéficiaire peut comprendre sans peur. Cela ne signifie pas nécessairement que ce soit le plus haut niveau de communication dont il est capable. Cela signifie toutefois que c'est le plus haut niveau de communication dont il est capable maintenant. Le seul but du miracle est d'élever le niveau de communication et non de l'abaisser en augmentant la peur. V. La fonction du faiseur de miracles Avant que les faiseurs de miracles soient prêts à entreprendre leur fonction dans ce monde, il est essentiel qu'ils comprennent pleinement la peur de la délivrance. Autrement ils pourraient entretenir sans le savoir la croyance que la délivrance est un emprisonnement, croyance déjà largement répandue. Cette malperception vient à son tour de la croyance voulant que le nuisible puisse se limiter au corps. Cela à cause de la peur sousjacente que l'esprit puisse se blesser. Aucune de ces erreurs n'est signifiante, parce que les malcréations de l'esprit n'existent pas réellement. Reconnaître cela est un bien meilleur mécanisme de protection qu'aucune forme de confusion de niveaux, parce qu'elle introduit la correction au niveau de l'erreur. Il est essentiel de se souvenir que seul l'esprit peut créer, et que la place de la correction est au niveau de la pensée. Pour étayer un précédent énoncé, le pur-esprit est déjà parfait et ne requiert donc pas de correction. Le corps n'existe pas, sauf comme mécanisme d'apprentissage pour l'esprit. De lui-même, ce mécanisme d'apprentissage n'est pas sujet à l'erreur, parce qu'il ne peut créer. Il est évident, donc, qu'induire l'esprit à abandonner ses malcréations est la seule application de l'aptitude créatrice qui soit vraiment signifiante. La magie est l'usage sans esprit ou malcréateur de l'esprit. Les médications physiques sont des formes de «sortilèges», mais tu ne devrais pas tenter d'utiliser l'esprit pour guérir si tu as peur de le faire. Le fait même que tu as peur rend ton esprit vulnérable à la malcréation. Par conséquent, il est probable que tu comprennes mal toute guérison qui pourrait survenir; et parce que l'égocentrisme et la peur vont généralement de pair, tu serais peut-être incapable d'accepter la Source réelle de la guérison. Dans ces conditions, c'est plus sûr pour toi de te fier temporairement à des mécanismes de guérison physiques, parce que tu ne peux pas les malpercevoir comme étant tes propres créations. Aussi longtemps que persiste ton sentiment de vulnérabilité, tu ne devrais pas tenter de faire des miracles. J'ai déjà dit que les miracles étaient des expressions de l'esprit de miracle; or esprit de miracle signifie justesse d'esprit. Ceux qui ont l'esprit juste n'exaltent ni ne déprécient ni l'esprit du faiseur de miracles ni l'esprit de celui qui reçoit le miracle. Toutefois, en tant que correction, le miracle n'a pas besoin d'attendre la justesse d'esprit du receveur. En fait, son but est de le ramener à son esprit juste. Il est essentiel, toutefois, que le faiseur de miracles soit dans l'esprit juste, ne serait-ce que très brièvement, sinon il sera incapable de rétablir la justesse d'esprit en autrui. Le guérisseur qui se fie à sa propre capacité d'être prêt met en péril sa compréhension. Tu es en parfaite sécurité aussi longtemps que tu ne te soucies pas du tout d'être prêt mais continues d'avoir confiance en moi qui le suis. Si ton inclination à faire des miracles ne fonctionne pas correctement, c'est toujours parce que la peur a fait intrusion dans ta justesse d'esprit et l'a tournée sens dessus dessous. Toute forme de non-justesse d'esprit résulte de ton refus d'accepter l'Expiation pour toi-même. Si tu l'acceptes, par contre, tu es en position de reconnaître que ceux qui ont besoin de guérison sont simplement ceux qui ne se sont pas rendu compte que la justesse d'esprit est la guérison. La seule responsabilité du faiseur de miracles est d'accepter l'Expiation pour lui-même. Cela signifie que tu reconnais que l'esprit est le seul niveau créateur et que ses erreurs sont guéries par l'Expiation. Une fois que tu acceptes cela, ton esprit peut seulement guérir. En niant à ton esprit tout potentiel destructeur et en rétablissant ses pouvoirs purement constructifs, tu te mets en position de défaire la confusion de niveaux en autrui. Alors le message que tu leur envoies, c'est le fait véridique que leurs esprits sont pareillement constructifs et que leurs malcréations ne peuvent les blesser. En affirmant cela, tu libères l'esprit de ce qu'il surévalue ses propres mécanismes d'apprentissage et tu ramènes l'esprit à sa véritable position d'apprenant. Il faut insister de nouveau sur le fait que le corps n'apprend pas plus qu'il ne crée. En tant que mécanisme d'apprentissage, il suit simplement l'apprenant, mais s'il est doté faussement de sa propre initiative, il devient un sérieux obstacle à l'apprentissage même qu'il devrait faciliter. Seul l'esprit est capable d'illumination. Le pur-esprit est déjà illuminé et le corps en soi est trop dense. L'esprit peut toutefois apporter son illumination au corps en reconnaissant que celui-ci n'est pas l'apprenant et qu'il n'est donc pas possible de l'amener à apprendre. Toutefois, le corps peut facilement être aligné sur un esprit qui a appris à regarder par-delà le corps vers la lumière. Un apprentissage correctif commence toujours par l'éveil du pur-esprit et l'abandon de la croyance en la vue physique. Cela entraîne souvent de la peur, parce que tu as peur de ce que la vue spirituelle va te montrer. J'ai dit plus tôt que le Saint-Esprit ne peut pas voir l'erreur et qu'il est capable seulement de regarder au-delà vers la défense de l'Expiation. Il n'y a pas de doute que cela peut produire un malaise, or le malaise n'est pas le résultat final de la perception. Quand il est permis au Saint-Esprit de poser Son regard sur la profanation de l'autel, Il regarde aussi immédiatement vers l'Expiation. Rien de ce qu'il perçoit ne peut induire la peur. Tout ce qui résulte de la conscience spirituelle est simplement canalisé vers la correction. Le malaise n'est suscité que pour amener à la conscience le besoin de correction. Finalement, c'est de l'indésir d'accepter sans équivoque la nécessité de la guérison que vient la peur de la guérison. Ce que l'oeil du corps voit ne corrige pas, pas plus que l'erreur ne peut être corrigée par un quelconque mécanisme observable physiquement. Aussi longtemps que tu croiras en ce que ta vue physique te dit, tes tentatives de correction seront mal dirigées. La vraie vision est obscurcie, parce que tu ne peux pas supporter de voir ton propre autel profané. Mais puisque l'autel a été profané, ton état devient doublement dangereux à moins qu'il ne soit perçu. La guérison est une aptitude qui s'est développée après la séparation, avant quoi elle n'était pas nécessaire. Comme tous les aspects de la croyance dans l'espace et le temps, elle est temporaire. Toutefois, aussi longtemps que le temps persiste, il est besoin de la guérison comme moyen de protection. Car la guérison repose sur la charité et la charité est une façon de percevoir la perfection d'autrui même si tu ne peux pas la percevoir en toi-même. La plupart des concepts plus élevés dont tu es capable maintenant dépendent du temps. La charité est en fait un reflet plus faible d'un amour qui embrasse tout, beaucoup plus puissant, et qui va bien au-delà de n'importe quelle forme de charité que tu es présentement capable de concevoir. Dans le sens limité où elle peut être atteinte maintenant, la charité est essentielle à la justesse d'esprit. La charité est une façon de regarder quelqu'un d'autre comme s'il avait déjà dépassé de beaucoup ce qu'il a effectivement accompli dans le temps. Puisque sa propre pensée est erronée, il ne peut pas voir l'Expiation pour lui-même, sinon il n'aurait pas besoin de charité. La charité qui lui est accordée reconnaît à la fois qu'il a besoin d'aide et qu'il l'acceptera. Ces deux perceptions impliquent clairement qu'elles dépendent du temps, ce qui montre bien que la charité se situe encore dans les limites de ce monde. J'ai dit plus tôt que seule la révélation transcende le temps. Le miracle, comme expression de charité, ne peut que l'abréger. Il faut comprendre, toutefois, que chaque fois que tu offres un miracle à un autre, tu abrèges votre souffrance à tous les deux. Cette correction s'exerce à la fois rétroactivement et progressivement. A. Principes particuliers des faiseurs de miracles (1) Le miracle abolit le besoin de préoccupations d'ordre inférieur. Comme c'est un intervalle de temps hors du temps, les considérations ordinaires de temps et d'espace ne s'appliquent pas. Quand tu fais un miracle, j'arrange à la fois l'espace et le temps pour qu'ils s'y ajustent. (2) Il est essentiel de faire clairement la distinction entre ce qui est créé et ce qui est fait. Toutes les formes de guérison reposent sur cette correction fondamentale dans la perception des niveaux. (3) Ne confonds jamais justesse d'esprit et fausseté d'esprit. Répondre à toute forme d'erreur par n'importe quoi, sauf un désir de guérir, est une expression de cette confusion. (4) Le miracle est toujours un déni de cette erreur et une affirmation de la vérité. Seule la justesse d'esprit peut corriger d'une façon qui ait quelque effet réel. D'une manière pragmatique, ce qui n'a pas d'effet réel n'a pas d'existence réelle. Son effet, donc, est le vide. Étant sans contenu substantiel, il se prête à la projection. (5) Le miracle a un pouvoir d'ajustement des niveaux qui induit la juste perception pour la guérison. Tant que cela ne s'est pas produit, il n'est pas possible de comprendre la guérison. Le pardon est un geste vide à moins qu'il n'entraîne la correction. Sans elle il ne fait essentiellement que juger, plutôt que de guérir. (6) Le pardon accordé dans un esprit de miracle n'est que correction. Il ne contient absolument aucun élément de jugement. La phrase : «Père, pardonne-leur car ils ne savent ce qu'ils font» n'évalue aucunement ce qu'ils font. C'est un appel à Dieu pour qu'il guérisse leurs esprits. Il n'est pas fait mention des conséquences de l'erreur. Cela n'importe pas. (7) L'injonction : « Soyez du même esprit» signifie que l'esprit est prêt pour la révélation. Ma requête : « Faites ceci en mémoire de moi» est un appel à la coopération des faiseurs de miracles. Les deux énoncés ne sont pas dans le même ordre de réalité. Seul le second comporte une conscience du temps, puisque se souvenir rappelle le passé dans le présent. Le temps est sous ma direction, mais l'intemporel appartient à Dieu. Dans le temps nous existons les uns pour et avec les autres. Dans l'intemporel nous coexistons avec Dieu. (8) Tu peux faire beaucoup pour ta propre guérison et pour celle d'autrui si, dans une situation qui demande de l'aide, tu y penses ainsi : Je ne suis ici que pour aider véritablement Je suis ici pour représenter Celui Qui m'a envoyé. je n'ai à m'inquiéter ni de ce que je dirai ni de ce que je ferai, car Celui Qui m'a envoyé va me diriger. Je suis content d'être là où Il souhaite que je sois, connaissant qu'il y va avec moi. Je serai guéri en Le laissant m'enseigner à guérir. VI. Peur et conflit Avoir peur semble être involontaire; quelque chose dont le contrôle t'échappe. Or j'ai déjà dit que seuls les actes constructifs devraient être involontaires. Mon contrôle peut prendre en charge tout ce qui n'a pas d'importance, et je peux en te guidant diriger tout ce qui en a, si tel est ton choix. La peur ne peut pas être contrôlée par moi, mais elle peut être contrôlée par toi. La peur m'empêche de te donner mon contrôle. La présence de la peur montre que tu as élevé des pensées de corps au niveau de l'esprit. Cela les soustrait à mon contrôle et t'en fait sentir personnellement responsable. Cela est une confusion évidente de niveaux. Je n'encourage pas la confusion de niveaux, mais tu dois choisir de la corriger. Tu n'excuserais pas une conduite insane de ta part en disant que tu n'y pouvais rien. Pourquoi excuserais-tu une façon de penser insane ? Il y a là une confusion que tu ferais bien de regarder clairement. Peut-être crois-tu être responsable de ce que tu fais mais point de ce que tu penses. La vérité, c'est que tu es responsable de ce que tu penses, parce que c'est seulement à ce niveau que tu peux choisir. Ce que tu fais vient de ce que tu penses. Tu ne peux pas te séparer de la vérité en « donnant » l'autonomie au comportement. Cela est contrôlé par moi automatiquement dès l'instant que tu me laisses guider ce que tu penses. Chaque fois que tu as peur, c'est le signe certain que tu as permis à ton esprit de malcréer et que tu ne m'as pas permis de le guider. Il est futile de croire que de contrôler les conséquences de la pensée fausse puisse mener à la guérison. Quand tu as peur, tu as fait le mauvais choix. Voilà pourquoi tu t'en sens responsable. Ce n'est pas de conduite mais d'esprit qu'il te faut changer, et ça c'est affaire de désir. Tu n'as pas besoin d'être guidé, sauf au niveau de l'esprit. La correction n'a sa place qu'au niveau où le changement est possible. Le changement ne signifie rien au niveau du symptôme, où il ne peut pas opérer. La correction de la peur est ta responsabilité. Quand tu demandes à être délivré de la peur, tu donnes à entendre que ce ne l'est pas. Plutôt, tu devrais demander de l'aide dans les conditions qui ont amené la peur. Ces conditions entraînent toujours un désir d'être séparé. À ce niveau, tu peux faire quelque chose. Tu es bien trop tolérant à l'égard des vagabondages de l'esprit et tu excuses passivement ses malcréations. Le résultat particulier n'a pas d'importance, mais l'erreur fondamentale en a. La correction est toujours la même. Avant de choisir de faire quoi que ce soit, demande-moi si ton choix est en accord avec le mien. Si tu es certain qu'il l'est, il n'y aura aucune peur. La peur est toujours un signe de tension et elle surgit chaque fois que ce que tu veux est en conflit avec ce que tu fais. Cette situation se présente de deux façons : premièrement, tu peux choisir de faire des choses qui sont en conflit, soit simultanément, soit successivement. Cela produit une conduite conflictuelle qui t'est intolérable parce que la partie de ton esprit qui veut faire autre chose est outragée. Deuxièmement, tu peux te conduire comme tu penses devoir le faire, mais sans le vouloir entièrement. Cela produit une conduite cohérente mais entraîne une grande tension. Dans les deux cas, l'esprit et la conduite sont en désaccord et il en résulte une situation dans laquelle tu fais ce que tu ne veux pas entièrement faire. Cela fait naître un sentiment de contrainte qui produit généralement de la rage et il est vraisemblable que la projection s'ensuive. Chaque fois qu'il y a peur, c'est que tu ne t'es pas décidé. Ton esprit est donc divisé et ta conduite, inévitablement, devient erratique. Se corriger au niveau de la conduite peut faire passer l'erreur du premier au second type, mais cela n'oblitérera pas la peur. Il est possible d'atteindre un état dans lequel tu amènes ton esprit sous ma direction sans effort conscient, mais cela suppose un désir que tu n'as pas encore développé. Le Saint-Esprit ne peut pas demander plus que ce que tu es désireux de faire. La force de faire vient de ta décision indivisée. Faire la Volonté de Dieu n'implique aucun effort dès lors que tu reconnais que c'est aussi la tienne. La leçon est tout à fait simple ici, mais il est particulièrement facile de passer par-dessus. Je vais donc la répéter en te priant instamment d'écouter. Seul ton esprit peut produire la peur. Il le fait chaque fois qu'il est divisé sur ce qu'il veut, ce qui inévitablement devient source de tension parce qu'il y a désaccord entre vouloir et faire. Cela ne peut être corrigé qu'en acceptant un but unifié. Pour défaire l'erreur, la première étape correctrice consiste à connaître d'abord que le conflit est une expression de la peur. Dis-toi que tu as dû, d'une façon ou d'une autre, choisir de ne pas aimer, sinon la peur n'aurait pas pu surgir. Alors le processus de correction tout entier devient rien de plus qu'une série d'étapes pragmatiques dans le processus plus vaste d'acceptation de l'Expiation comme remède. Ces étapes peuvent se résumer de la façon suivante : Connais d'abord que cela est la peur. La peur surgit du manque d'amour. Le seul remède au manque d'amour est l'amour parfait. L'amour parfait est l'Expiation. J'ai insisté sur le fait que le miracle, ou l'expression de l'Expiation, est toujours un signe de respect des dignes aux dignes. La re-connaissance de cette dignité est rétablie par l'Expiation. Alors il est évident que quand tu as peur, tu t'es placé dans une position où tu as besoin de l'Expiation. Tu as fait quelque chose qui est sans amour, ayant choisi sans amour. Telle est précisément la situation pour laquelle l'Expiation fut offerte. C'est le besoin du remède qui en inspira l'établissement. Aussi longtemps que tu ne reconnais que le besoin du remède, tu continues à avoir peur. Toutefois, dès l'instant que tu acceptes le remède, tu as aboli la peur. C'est ainsi que la véritable guérison se produit. Tout le monde ressent de la peur. Il suffirait pourtant d'un tout petit peu de justesse de pensée pour comprendre pourquoi la peur se produit. Rares sont ceux qui apprécient la puissance réelle de l'esprit, et nul n'en reste pleinement conscient tout le temps. Toutefois, si tu espères t'épargner la peur, il y a certaines choses dont tu dois te rendre compte, et pleinement compte. L'esprit est très puissant et jamais il ne perd sa force créatrice. Il ne dort jamais. Il crée à chaque instant. Il est difficile de reconnaître que pensée et croyance combinées font lever une vague si puissante qu'elle peut littéralement transporter des montagnes. À première vue, il paraît arrogant de te croire doté d'un tel pouvoir, mais ce n'est pas la vraie raison pourquoi tu n'y crois pas. Tu préfères croire que tes pensées ne peuvent pas exercer une influence réelle parce qu'en fait tu en as p e u r . Cela apaise peut-être le sentiment de culpabilité, mais au prix de percevoir l'esprit comme impuissant. Si tu crois que ce que tu penses est sans effet, peut-être cesses-tu d'en avoir peur, mais il est peu probable que tu le respectes. Il n'y a pas de vaines p e n s é e s . Toute pensée produit une forme à un certain niveau. VII. Cause et effet Tu te plains peut-être encore de la peur, mais tu persistes néanmoins à te rendre apeuré. J'ai déjà signalé que tu ne peux pas me demander de te délivrer de la peur. Je connais qu'elle n'existe pas mais tu ne le connais pas, toi. Si j'intervenais entre tes pensées et leurs résultats, je toucherais à une loi fondamentale de cause et effet, la loi la plus fondamentale qui soit. Je ne t'aiderais guère si je dépréciais le pouvoir de ta propre pensée. Cela serait en opposition directe avec le but de ce cours. Cela t'aidera beaucoup plus de te rappeler que tu ne surveilles pas assez attentivement tes pensées. Peut-être as-tu l'impression qu'à ce stade il faudrait un miracle pour te permettre de le faire, et c'est parfaitement vrai. Tu n'as pas l'habitude de penser dans un esprit de miracle, mais tu peux être entraîné à penser de cette façon. Tous les faiseurs de miracles ont besoin de ce type d'entraînement. Je ne peux pas te laisser ne pas surveiller ton esprit, sinon tu ne seras pas capable de m'aider. Faire des miracles entraîne que tu te rends pleinement compte du pouvoir de la pensée afin d'éviter la malcréation. Autrement un miracle sera nécessaire pour redresser l'esprit lui-même, processus circulaire qui n'encouragerait guère la compression du temps à laquelle le miracle est destiné. Le faiseur de miracles doit éprouver un respect sincère pour cause et effet véritables comme condition nécessaire pour que le miracle se produise. Les miracles et la peur viennent tous deux des pensées. Si tu n'étais pas libre de choisir l'un, tu ne serais pas libre non plus de choisir l'autre. En choisissant le miracle tu as rejeté la peur, ne serait-ce que temporairement. Tu as eu peur de chacun et de tout. Tu as peur de Dieu, de moi et de toi-même. Tu Nous as malperçus ou malcréés, et tu crois en ce que tu as fait. Tu n'aurais pas fait cela si tu n'avais pas peur de tes propres pensées. Les apeurés doivent malcréer parce qu'ils malperçoivent la création. Quand tu malcrées, tu souffres. Le principe de cause et effet devient maintenant un véritable accélérateur, quoique seulement temporairement. De fait, « Cause » est un terme qui appartient en propre à Dieu, et Son «Effet» est Son F i l s . Cela entraîne une série de relations de Cause et Effet qui sont totalement différentes de celles que tu introduis dans la malcréation. Le conflit fondamental en ce monde est donc entre création et malcréation. Toute peur est implicite dans celle-ci et tout amour dans cellel à . C'est donc un conflit entre l'amour et la peur. J'ai déjà dit que tu crois ne pas pouvoir contrôler la peur parce que c'est toi-même qui l'a faite, et ta croyance en elle semble faire qu'elle échappe à ton contrôle. Or toute tentative pour résoudre l'erreur en tentant de maîtriser la peur est inutile. Le fait même de supposer que la peur a besoin d'être maîtrisée confirme son pouvoir. La véritable solution repose entièrement sur la maîtrise par l'amour. Dans l'intérim, toutefois, le sentiment de conflit est inévitable, puisque tu t'es placé dans une position où tu crois dans le pouvoir de ce qui n'existe pas. Rien et tout ne peuvent coexister. Croire en l'un, c'est nier l'autre. La peur n'est vraiment rien et l'amour est tout. Chaque fois que la lumière pénètre dans les ténèbres, les ténèbres sont abolies. Ce que tu crois est vrai pour toi. En ce sens la séparation s'est produite, et c'est faire un usage inapproprié du déni que de le nier. Toutefois, se concentrer sur l'erreur n'est qu'une erreur de plus. La démarche correctrice initiale consiste à reconnaître temporairement qu'il y a un problème, mais seulement comme indication d'un besoin de correction immédiate. Cela établit un état d'esprit dans lequel l'Expiation peut être acceptée sans délai. Il faudrait souligner, toutefois, qu'il n'y a en définitive aucun compromis possible entre tout et rien. Le temps est essentiellement un mécanisme permettant d'abandonner tout compromis à cet é g a r d . Il semble seulement qu'il soit aboli par degrés, parce que le temps lui-même comporte des intervalles qui n'existent p a s . C'est un mécanisme de correction rendu nécessaire par la malcréation. L'énoncé : «Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle » n'a besoin que d'une légère correction pour devenir signifiant dans ce contexte : « Il l'a donné à Son Fils unique. » Il faudrait bien noter que Dieu a un seul Fils. Si toutes Ses créations sont Ses Fils, chacune doit être partie intégrante de la Filialité tout entière. La Filialité en son Unité transcende la somme de ses parties. Toutefois, cela est obscurci aussi longtemps que n'importe laquelle de ses parties manque. C'est pourquoi le conflit ne peut pas être résolu de manière définitive tant que toutes les parties de la Filialité ne sont pas retournées. C'est alors seulement que la signification de l'entièreté en son sens véritable pourra être comprise. N'importe quelle partie de la Filialité peut croire en l'erreur ou en l'incomplétude si tel est son choix. Ce faisant, toutefois, elle croit en l'existence du néant. La correction de cette erreur est l'Expiation. J'ai déjà brièvement parlé d'être prêt, mais cela aiderait peutêtre d'apporter ici quelques précisions supplémentaires. Être prêt n'est que le préalable de l'accomplissement. Il ne faudrait pas confondre les deux. Aussitôt que survient un état dans lequel l'esprit est prêt, il y a généralement un désir d'accomplissement jusqu'à un certain degré, mais il n'est certainement pas nécessairement indivisé. Cet état n'implique pas plus qu'un potentiel de changement d'esprit. La confiance ne peut pas se développer pleinement jusqu'à ce que la maîtrise ait été accomplie. Nous avons déjà tenté de corriger l'erreur fondamentale voulant que la peur peut être maîtrisée, et nous avons souligné que la seule maîtrise véritable est par l'amour. Être prêt n'est que le commencement de la confiance. Tu penses peut-être qu'un temps extrêmement long est nécessaire entre l'être-prêt et la maîtrise, mais laisse-moi te rappeler que le temps et l'espace sont sous mon contrôle. VIII. La signification du Jugement dernier Une des façons dont tu peux corriger la confusion magiemiracle est de te rappeler que tu ne t'es pas créé toi-même. Tu as tendance à l'oublier lorsque tu deviens égocentrique, et cela te place dans une position où il est pratiquement inévitable de croire en la magie. Ta volonté de créer te fut donnée par ton Créateur, Qui exprimait la même Volonté dans Sa création. Puisque l'aptitude créatrice réside dans l'esprit, tout ce que tu crées est nécessairement affaire de volonté. Il s'ensuit aussi que tout ce que tu fais seul est réel à tes propres yeux, mais point dans l'Esprit de Dieu. Cette distinction fondamentale conduit directement à la signification réelle du Jugement dernier. Le Jugement dernier est l'une des idées les plus menaçantes dans ta pensée. C'est parce que tu ne le comprends pas. Le jugement n'est pas un attribut de Dieu. Il n'a été introduit qu'après la séparation, lorsqu'il est devenu l'un des nombreux mécanismes d'apprentissage destinés à être intégrés dans le plan global. Tout comme la séparation s'est produite sur des millions d'années, le Jugement dernier s'étendra sur une période aussi longue, et peutêtre même plus longue. La durée peut toutefois en être grandement réduite par les miracles, qui sont un mécanisme pour réduire le temps mais non pour l'abolir. Si un nombre suffisant développe un véritable esprit de miracle, ce processus de réduction peut être quasiment incommensurable. Il est essentiel, toutefois, que tu te libères rapidement de la peur, parce que tu dois émerger du conflit si tu veux apporter la paix à d'autres esprits. Le Jugement dernier est généralement considéré comme une procédure entreprise par Dieu. En fait, il sera entrepris par mes frères avec mon aide. C'est une guérison finale plutôt que l'infliction d'une punition, aussi méritée que la punition puisse te paraître. La punition est un concept totalement opposé à la justesse d'esprit, et le but du Jugement dernier est de te rendre ta justesse d'esprit. Le Jugement dernier pourrait être appelé un processus de juste évaluation. Cela signifie simplement que chacun en viendra finalement à comprendre ce qui est digne et ce qui ne l'est pas. Après cela, l'aptitude à choisir peut être dirigée de façon rationnelle. Jusqu'à ce que cette distinction soit faite, toutefois, les oscillations entre volonté libre et emprisonnée ne peuvent que continuer. Le premier pas vers la liberté comporte un tri du faux et du vrai. C'est un processus de séparation au sens constructif, qui reflète la véritable signification de l'apocalypse. À la fin chacun regardera ses propres créations et choisira de ne préserver que ce qui est bon, exactement comme Dieu Lui-même regarda ce qu'il avait créé et connut que c'était bon. À ce stade, l'esprit peut commencer à regarder ses propres créations avec amour, parce qu'elles sont dignes. En même temps, l'esprit désavouera inévitablement ses malcréations qui, sans croyance, n'existeront plus. L'expression «Jugement dernier» est effrayante non seulement parce qu'elle a été projetée sur Dieu mais aussi à cause de l'association de « dernier» avec la mort. Voilà un exemple remarquable de perception sens dessus dessous. Si l'on examine objectivement la signification du Jugement dernier, il devient tout à fait apparent que c'est réellement la porte qui s'ouvre sur la vie. Nul ne vit vraiment qui vit dans la peur. Ton propre dernier jugement ne peut pas porter sur toi-même, parce que tu n'es pas ta propre création. Tu peux toutefois l'appliquer de façon signifiante et à tout moment à tout ce que tu as fait et ne garder dans ta mémoire que ce qui est créatif et bon. C'est ce que ta justesse d'esprit ne peut manquer de te dicter. Le seul but du temps, c'est de te « donner du temps » pour accomplir ce jugement. C'est ton propre jugement parfait sur tes propres créations parfaites. Quand tout ce que tu retiens est digne d'amour, il n'y a pas de raison pour que la peur reste avec t o i . Voilà ton rôle dans l'Expiation.
Un cours en miracles- Chapitre1- La signification des miracles
15/02/2010 11:37
Chapitre 1 LA SIGNIFICATION DES MIRACLES I. Principes des miracles 1. Il n'y a pas d'ordre de difficulté dans les miracles. Aucun n'est «plus dur» ni «plus gros» qu'un autre. Ils sont tous les mêmes. Toutes les expressions d'amour sont maximales. 2. Les miracles comme tels n'ont pas d'importance. La seule chose qui importe, c'est leur Source, qui est bien au-delà de toute évaluation. 3. Les miracles, en tant qu'expressions d'amour, se produisent naturellement. Le vrai miracle est l'amour qui les inspire. En ce sens tout ce qui vient de l'amour est un miracle. 4. Tous les miracles signifient la vie, et Dieu est le Donneur de vie. Sa Voix te dirigera très concrètement. Elle te dira tout ce que tu as besoin de savoir. 5. Les miracles sont des habitudes et devraient être involontaires. Ils ne devraient pas être sous un contrôle conscient. Des miracles choisis consciemment peuvent être mal dirigés. 6. Les miracles sont naturels. C'est lorsqu'ils ne se produisent pas que quelque chose ne va pas. 7. Chacun a droit aux miracles, mais une purification est d'abord nécessaire. 8. Les miracles sont guérisseurs parce qu'ils suppléent un manque; ils sont accomplis par ceux qui temporairement ont plus pour ceux qui temporairement ont moins. 9. Les miracles sont une sorte d'échange. Comme toutes les expressions d'amour, qui sont toujours miraculeuses dans le vrai sens, l'échange renverse les lois physiques. Ils apportent plus d'amour à la fois au donneur et au receveur. 10. Utiliser les miracles comme des spectacles pour induire la croyance, c'est mal comprendre leur but. 11. La prière est le véhicule des miracles. C'est un moyen de communication du créé avec le Créateur. C'est par la prière que l'amour est reçu, et c'est par les miracles que l'amour est exprimé. 12. Les miracles sont des pensées. Les pensées peuvent représenter le niveau inférieur ou corporel de l'expérience, ou le niveau supérieur ou spirituel de l'expérience. L'un fait le physique et l'autre crée le spirituel. 13. Les miracles sont à la fois des commencements et des fins; ainsi ils altèrent l'ordre temporel. Ce sont toujours des affirmations de renaissance, qui semblent revenir en arrière mais en réalité vont en avant. Ils défont le passé dans le présent et ainsi libèrent le futur. 14. Les miracles rendent témoignage de la vérité. Ils sont convaincants parce qu'ils viennent de la conviction. Sans conviction ils dégénèrent en magie, laquelle est sans esprit et donc destructrice; ou plutôt, c'est l'utilisation non créatrice de l'esprit. 15. Chaque jour devrait être consacré aux miracles. Le but du temps est de te permettre d'apprendre comment utiliser le temps de façon constructive. C'est donc un mécanisme d'enseignement ainsi qu'un moyen de parvenir à une fin. Le temps cessera lorsqu'il ne sera plus d'aucune utilité pour faciliter l'apprentissage. 16. Les miracles sont des mécanismes d'enseignement servant à démontrer qu'il y a autant de bonheur à donner qu'à recevoir. Ils augmentent la force du donneur et fournissent des forces au receveur simultanément. 17. Les miracles transcendent le corps. Ce sont des passages soudains dans l'invisibilité, loin du niveau corporel. C'est pourquoi ils guérissent. 18. Un miracle est un service. C'est le service maximal que tu puisses rendre à autrui. C'est une façon d'aimer ton prochain comme toi-même. Tu reconnais simultanément ta propre valeur et celle de ton prochain. 19. Les miracles rendent les esprits un en Dieu. Ils dépendent de la coopération parce que la Filialité est la somme de tout ce que Dieu a créé. Par conséquent, les miracles reflètent les lois de l'éternité et non celles du temps. 20. Les miracles réveillent à nouveau la conscience que le pur-esprit, et non le corps, est l'autel de la vérité. C'est cette re-connaissance qui mène au pouvoir guérisseur du miracle. 21. Les miracles sont des signes naturels de pardon. Par les miracles, tu acceptes le pardon de Dieu en l'étendant à autrui. 22. Les miracles ne sont associés à la peur qu'à cause de la croyance que les ténèbres peuvent cacher. Tu crois que ce que tes yeux physiques ne peuvent pas voir n'existe pas. Cela mène au déni de la vue spirituelle. 23. Les miracles réarrangent la perception et placent tous les niveaux en vraie perspective. Cela guérit parce que la maladie vient de confondre les niveaux. 24. Les miracles te permettent de guérir les malades et de ressusciter les morts parce que tu as toi-même fait la maladie et la mort et tu peux donc les abolir toutes les deux. Tu es un miracle, capable de créer à l'image de ton Créateur. Tout le reste est ton propre cauchemar et n'existe pas. Seules les créations de lumière sont réelles. 25. Les miracles font partie d'un enchaînement de pardon qui, une fois complété, est l'Expiation. L'Expiation opère tout le temps et dans toutes les dimensions du temps. 26. Les miracles représentent la délivrance de la peur. « Expier » signifie « défaire ». Le défaire de la peur est une part essentielle de la valeur d'Expiation des miracles. 27. Un miracle est une bénédiction universelle de Dieu par moi à tous mes frères. C'est le privilège des pardonnés de pardonner. 28. Les miracles sont un moyen de gagner la délivrance de la peur. La révélation induit un état dans lequel la peur a déjà été abolie. Ainsi les miracles sont un moyen et la révélation est une fin. 29. Les miracles louent Dieu par toi. Ils Le louent en honorant Ses créations et en affirmant leur perfection. Ils guérissent parce qu'ils nient l'identification au corps et affirment l'identification au pur-esprit. 30. En reconnaissant le pur-esprit, les miracles ajustent les niveaux de perception et les montrent dans leur juste alignement. Cela place le pur-esprit au centre, où il peut communiquer directement. 31. Les miracles devraient inspirer de la gratitude et non de la révérence. Tu devrais remercier Dieu de ce que tu es réellement. Les enfants de Dieu sont saints et le miracle honore leur sainteté, qui peut être cachée mais jamais perdue. 32. J'inspire tous les miracles, qui en fait sont des intercessions. Ils intercèdent pour ta sainteté et rendent saintes tes perceptions. En te plaçant au-delà des lois physiques, ils t'élèvent dans la sphère de l'ordre céleste. Dans cet ordre tu es parfait. 33. Les miracles t'honorent parce que tu es digne d'amour. Ils dissipent les illusions à ton sujet et perçoivent la lumière en toi. Ainsi ils expient tes erreurs en te libérant de tes cauchemars. En délivrant ton esprit de l'emprisonnement de tes illusions, ils rétablissent ta santé d'esprit. 34. Les miracles ramènent l'esprit à sa plénitude. En expiant le manque, ils établissent une protection parfaite. La force du puresprit ne laisse place à aucune intrusion. 35. Les miracles sont des expressions d'amour, mais il se peut qu'ils n'aient pas toujours d'effets observables. 36. Les miracles sont des exemples de justesse de pensée, qui alignent tes perceptions sur la vérité telle que Dieu l'a créée. 37. Le miracle est une correction introduite par moi dans la pensée fausse. Il agit comme un catalyseur, morcelant la perception erronée et la réorganisant correctement. Cela te place sous le principe de l'Expiation, où la perception est guérie. Jusqu'à ce que cela se produise, la connaissance de l'Ordre divin est impossible. 38. Le Saint-Esprit est le mécanisme des miracles. Il reconnaît à la fois les créations de Dieu et tes illusions. Il sépare le vrai du faux par Son aptitude à percevoir totalement plutôt que sélectivement. 39. Le miracle dissout l'erreur parce que le Saint-Esprit identifie l'erreur comme fausse ou irréelle. Cela revient à dire qu'en percevant la lumière, les ténèbres disparaissent automatiquement. 40. Le miracle reconnaît chacun comme ton frère et le mien. C'est une façon de percevoir la marque universelle de Dieu. 41. L'entièreté est le contenu perceptuel des miracles. Ainsi ils corrigent, ou expient, la perception erronée du manque. 42. Une contribution majeure des miracles est qu'ils ont la force de te libérer de ton faux sentiment d'isolement, de privation et de manque. 43. Les miracles viennent d'un état d'esprit miraculeux, ou un état dans lequel l'esprit est prêt pour les miracles. 44. Le miracle est l'expression d'une conscience intérieure du Christ et l'acceptation de Son Expiation. 45. Un miracle n'est jamais perdu. Il peut toucher de nombreuses personnes que tu n'as même pas rencontrées et produire des changements insoupçonnés dans des situations dont tu n'es même pas conscient. 46. Le Saint-Esprit est le plus haut moyen de communication. Les miracles n'impliquent pas ce type de communication, parce que ce sont des mécanismes temporaires de communication. Quand tu retournes à ta forme originelle de communication avec Dieu par révélation directe, il n'est plus besoin de miracles. 47. Le miracle est un mécanisme d'apprentissage qui amoindrit le besoin de temps. Il établit un intervalle de temps hors du temps, non soumis aux lois habituelles du temps. En ce sens il est intemporel. 48. Le miracle est le seul mécanisme dont tu disposes immédiatement pour contrôler le temps. Seule la révélation le transcende, n'ayant absolument rien à voir avec le temps. 49. Le miracle ne fait pas de distinction de degré parmi les malperceptions. C'est un mécanisme de correction de la perception, efficace tout à fait à part à la fois du degré et de la direction de l'erreur. Cela est sa véritable non-discrimination. 50. Le miracle compare ce que tu as fait avec la création, accepte pour vrai ce qui est en accord avec elle et rejette comme faux ce qui ne l'est pas. II Révélation, temps et miracles La révélation induit une suspension complète mais temporaire du doute et de la peur. Elle reflète la forme originelle de communication entre Dieu et Ses créations, qui implique le sentiment de création extrêmement personnel parfois recherché dans les relations physiques. L'intimité physique ne peut l'atteindre, t o u t e fois, les miracles sont authentiquement interpersonnels, et il en résulte une véritable intimité avec autrui. La révélation t'unit directement à Dieu. Les miracles t'unissent directement à ton frère. Ni l'un ni l'autre n'émane de la conscience mais c'est là que l'expérience des deux est faite. La conscience est l'état qui induit l'action, bien qu'elle ne l'inspire pas. Tu es libre de croire ce que tu choisis de croire, et ce que tu fais témoigne de ce que tu crois. La révélation est intensément personnelle et ne saurait être traduite de façon signifiante. C'est pourquoi toute tentative pour la décrire en mots est impossible. La révélation n'induit que l'expérience. Les miracles, par contre, induisent l'action. Ils sont plus utiles maintenant à cause de leur nature interpersonnelle. Dans cette phase d'apprentissage, il est important de faire des miracles parce que la délivrance de la peur ne peut pas t'être imposée. La révélation est littéralement ineffable parce que c'est l'expérience d'un amour ineffable. La révérence devrait être réservée pour la révélation, à quoi elle s'applique parfaitement et correctement. Elle ne convient pas aux miracles parce que l'état de révérence est adoratif, ce qui suppose qu'un être d'un ordre inférieur se tient devant son Créateur. Tu es une création parfaite et tu ne devrais faire l'expérience de la révérence qu'en la Présence du Créateur de la perfection. Le miracle est donc un signe d'amour entre égaux. Des égaux ne devraient pas ressentir de la révérence les uns pour les autres parce que la révérence suppose l'inégalité. Par conséquent, c'est une réaction inappropriée envers moi. Un frère aîné a droit au respect pour sa plus grande expérience et à l'obéissance pour sa plus grande sagesse. Il a aussi droit à l'amour parce que c'est un frère et au dévouement s'il est dévoué. C'est seulement mon dévouement qui me donne droit au tien. Il n'y a rien en moi que tu ne puisses atteindre. Je n'ai rien qui ne vienne de Dieu. La différence entre nous maintenant, c'est que je n'ai rien d'autre. Cela me laisse dans un état qui n'est en toi que potentiel. «Nul ne vient au Père que par moi» ne signifie pas que je sois en aucune façon séparé ou différent de toi, excepté dans le temps, et le temps n'existe pas réellement. Cet énoncé est plus significatif si on l'applique à un axe vertical plutôt qu'horizontal. Tu te tiens au-dessous de moi et je me tiens au-dessous de Dieu. Dans le processus « d'ascension », je suis plus haut parce que sans moi la distance entre Dieu et l'homme serait trop grande pour que tu puisses l'embrasser. Je comble la distance comme ton frère aîné d'une part, et de l'autre comme un Fils de Dieu. Mon dévouement pour mes frères m'a mis en charge de la Filialité, que je rends complète parce que je la partage. Cela peut paraître contredire l'énoncé : «Moi et le Père Nous sommes un», mais il y a deux parties à cet énoncé en re-connaissance du fait que le Père est plus grand. Les révélations sont indirectement inspirées par moi parce que je suis proche du Saint-Esprit tout en étant attentif au moment où mes frères sont prêts pour la révélation. Je peux ainsi leur apporter d'en haut plus qu'ils ne peuvent attirer vers eux-mêmes d'en haut. Le Saint-Esprit est le Médiateur de la communication supérieure à inférieure, gardant ouvert pour la révélation le canal direct de Dieu à toi. La révélation n'est pas réciproque. Elle va de Dieu à toi, mais point de toi à Dieu. Le miracle minimise le besoin de temps. Sur le plan longitudinal ou horizontal, la re-connaissance de l'égalité de tous les membres de la Filialité semble comporter un temps presque interminable. Toutefois, le miracle entraîne un passage soudain de la perception horizontale à la verticale. Cela introduit un intervalle d'où le donneur et le receveur émergent tous deux plus loin dans le temps qu'il n'en aurait été autrement. Le miracle a ainsi la propriété unique d'abolir le temps dans la mesure où il rend non nécessaire l'intervalle de temps qu'il couvre. Il n'y a aucune relation entre le temps que prend un miracle et le temps qu'il couvre. Le miracle se substitue à un apprentissage qui aurait pu prendre des milliers d'années. Il le fait par la re-connaissance sous-jacente de la parfaite égalité du donneur et du receveur, sur laquelle le miracle repose. Le miracle raccourcit le temps en le comprimant, éliminant ainsi certains intervalles à l'intérieur. Il le fait, toutefois, à l'intérieur du plus vaste déroulement temporel. III. Expiation et miracles Je suis en charge du processus d'Expiation, que j'ai entrepris de commencer. Lorsque tu offres un miracle à l'un de mes frères, c'est à toi-même et à moi que tu le fais. La raison pour laquelle tu viens avant moi, c'est que je n'ai pas besoin de miracles pour ma propre Expiation, mais je me tiens à la fin au cas où tu échouerais temporairement. Mon rôle dans l'Expiation est d'annuler toutes les erreurs que tu ne pourrais corriger autrement. Quand tu auras été ramené à la re-connaissance de ton état originel, tu feras toi-même naturellement partie de l'Expiation. Comme tu partages mon indésir d'accepter l'erreur en toi-même et en autrui, tu dois te joindre à la grande croisade pour la corriger : écoute ma voix, apprends à défaire l'erreur et agis de manière à la corriger. Le pouvoir de faire des miracles t'appartient. Je te fournirai les occasions de les faire, mais tu dois être prêt et désireux. Les faire te convaincra de ton aptitude, parce que la conviction vient par l'accomplissement. L'aptitude est le potentiel, l'accomplissement est son expression, et l'Expiation, qui est la profession naturelle des enfants de Dieu, est le but. « Le ciel et la terre passeront » signifie qu'ils ne continueront pas d'exister comme états séparés. Ma parole, qui est la résurrection et la vie, ne passera point parce que la vie est éternelle. Tu es l'oeuvre de Dieu, et Son oeuvre est entièrement digne d'amour et entièrement aimante. C'est ce qu'un homme doit penser de lui-même en son coeur, parce que c'est ce qu'il est. Les pardonnés sont l'instrument de l'Expiation. Étant remplis du pur-esprit, ils pardonnent en retour. Ceux qui sont délivrés doivent se joindre pour délivrer leurs frères, car tel est le plan de l'Expiation. Les miracles sont la manière dont les esprits qui servent le Saint-Esprit s'unissent à moi pour le salut ou la délivrance de toutes les créations de Dieu. Je suis le seul qui peut faire des miracles sans discrimination, parce que je suis l'Expiation. Tu as un rôle dans l'Expiation que je te dicterai. Demande-moi quels miracles tu devrais accomplir. Cela t'épargne un effort inutile parce que tu agiras sous communication directe. La nature impersonnelle du miracle est un ingrédient essentiel, parce qu'elle me permet d'en diriger l'application; et les miracles, guidés par moi, conduisent à l'expérience hautement personnelle de la révélation. Un guide ne contrôle pas mais il dirige, te laissant libre de le suivre. «Ne nous induis pas en tentation» signifie : «Reconnais tes erreurs et choisis de les abandonner en te laissant guider par moi. » L'erreur ne peut pas réellement menacer la vérité, qui sait toujours y résister. De fait, seule l'erreur est vulnérable. Tu es libre d'établir ton royaume où bon te semble, mais le choix juste est inévitable si tu te souviens de ceci : Le pur-esprit est à jamais en état de grâce. Ta réalité n'est que pur-esprit. Donc tu es à jamais en état de grâce. L'Expiation défait toutes les erreurs à cet égard et c'est ainsi qu'elle arrache la source de la peur. Chaque fois que tu le ressens comme une menace quand Dieu te rassure, c'est toujours parce que tu défends une loyauté mal placée ou mal dirigée. Quand tu projettes cela sur les autres, tu les emprisonnes, mais seulement dans la mesure où tu renforces des erreurs qu'ils ont déjà faites. Cela les rend vulnérables aux distorsions des autres, puisque leur propre perception d'eux-mêmes est distordue. Le faiseur de miracles ne peut que les bénir, ce qui défait leurs distorsions et les libère de prison. Tu réagis à ce que tu perçois, et comme tu perçois, ainsi tu te conduiras. La Règle d'Or te demande de faire pour les autres ce que tu voudrais qu'ils fassent pour toi. Cela signifie que la perception des deux doit être exacte. La Règle d'Or est la règle à suivre pour une conduite appropriée. Tu ne peux pas te conduire de manière appropriée si tu ne perçois pas correctement. Puisque toi et ton prochain êtes membres égaux d'une même famille, comme tu perçois les deux, ainsi tu feras pour les deux. C'est à partir de la perception de ta propre sainteté que tu devrais regarder la sainteté des autres. Les miracles émanent d'un esprit qui est prêt pour eux. Étant uni, cet esprit va vers tous et chacun sans même que le faiseur de miracles en ait lui-même conscience. La nature impersonnelle des miracles est due au fait que l'Expiation elle-même est une, unissant toutes les créations à leur Créateur. Étant l'expression de ce que tu es véritablement, le miracle place l'esprit en état de grâce. Alors l'esprit accueille naturellement l'Hôte du dedans et l'étranger du dehors. Quand tu fais entrer l'étranger, il devient ton frère. Que le miracle puisse avoir sur tes frères des effets que tu ne reconnais peut-être pas ne te concerne pas. Le miracle te bénira toujours, toi. Les miracles qu'on ne te demande pas d'accomplir n'ont pas perdu leur valeur. Ce sont toujours des expressions de ton propre état de grâce, mais c'est moi qui devrais contrôler l'aspect actif du miracle parce que j'ai pleine conscience du plan entier. La nature impersonnelle de l'esprit de miracle assure ta grâce, mais je suis seul en position de connaître où ils peuvent être offerts. Les miracles sont sélectifs seulement en ce sens qu'ils sont dirigés vers ceux qui peuvent les utiliser pour eux-mêmes. Puisque cela rend inévitable qu'ils les étendent à autrui, une solide chaîne d'Expiation est soudée. Toutefois, ce caractère sélectif ne tient pas compte de l'immensité du miracle lui-même, parce que le concept de taille existe sur un plan qui est lui-même irréel. Puisque le miracle vise à rétablir la conscience de la réalité, il ne serait pas utile s'il était soumis aux mêmes lois qui gouvernent l'erreur qu'il vise à corriger. IV. L'évasion hors des ténèbres L'évasion hors des ténèbres comporte deux phases : Premièrement, reconnaître que les ténèbres ne peuvent cacher. Cette étape entraîne généralement de la peur. Deuxièmement, reconnaître qu'il n'y a rien que tu veuilles cacher même si tu le pouvais. Cette étape apporte l'évasion hors de la peur. Quand tu seras devenu désireux de ne rien cacher, non seulement désireras-tu entrer en communion mais tu comprendras aussi la paix et la joie. La sainteté ne peut jamais être réellement cachée dans les ténèbres, mais tu peux te tromper toi-même à ce sujet. Cette tromperie te remplit de peur parce que tu te rends compte dans ton coeur que c'est une tromperie, et tu déploies d'énormes efforts pour en établir la réalité. Le miracle place la réalité où elle doit être. La réalité n'appartient qu'au pur-esprit, et le miracle ne reconnaît que la vérité. Ainsi il dissipe les illusions à ton sujet et te met en communion avec toi-même et Dieu. Le miracle se joint à l'Expiation en mettant l'esprit au service du Saint-Esprit. Cela établit la juste fonction de l'esprit tout en corrigeant ses erreurs, qui ne sont que des manques d'amour. Ton esprit peut être possédé par des illusions, mais le pur-esprit est libre éternellement. Si un esprit perçoit sans amour, il perçoit une coquille vide et n'a pas conscience du pur-esprit au-dedans. Mais l'Expiation ramène le pur-esprit à sa juste place. L'esprit qui sert le puresprit est invulnérable. Les ténèbres sont un manque de lumière comme le péché est un manque d'amour. Elles n'ont pas de propriétés uniques. C'est un exemple de la croyance dans le « manque », d'où seule l'erreur peut procéder. La vérité est toujours abondante. Ceux qui perçoivent et reconnaissent qu'ils ont tout n'ont aucune sorte de besoin. Le but de l'Expiation est de tout te rendre; ou plutôt, de le rendre à ta conscience. Comme à chacun, tout t'a été donné quand tu as été créé. Le vide engendré par la peur doit être remplacé par le pardon. C'est ce que la Bible veut dire par : «De mort, il n'y en a pas», et c'est pourquoi j'ai pu démontrer que la mort n'existe pas. Je suis venu accomplir la loi en la réinterprétant. La loi elle-même, si elle est bien comprise, n'offre que protection. Ce sont ceux qui n'ont pas encore changé d'esprit qui y ont introduit le concept du « feu de l'enfer». Je t'assure que je témoignerai pour quiconque me le permettra et dans la mesure où il le permettra. Ton témoignage démontre ta croyance et ainsi la renforce. Ceux qui témoignent pour moi expriment, par leurs miracles, qu'ils ont abandonné leur croyance en la privation en faveur de l'abondance dont ils ont appris qu'elle leur appartenait. V. Entièreté et pur-esprit Le miracle ressemble beaucoup au corps en ceci qu'ils sont tous deux des aides à l'apprentissage servant à faciliter un état dans lequel ils ne sont plus nécessaires. Lorsqu'est atteint l'état originel de communication directe du pur-esprit, ni le corps ni le miracle ne servent plus aucun but. Tant que tu crois que tu es dans un corps, toutefois, tu peux choisir entre des canaux d'expression qui sont soit sans amour, soit miraculeux. Tu peux faire une coquille vide, mais tu ne peux pas ne rien exprimer du tout. Tu peux attendre, retarder, te paralyser ou réduire ta créativité à presque rien. Mais tu ne peux pas l'abolir. Tu peux détruire ton moyen de communication mais point ton potentiel. Tu ne t'es pas créé toi-même. Pour qui a l'esprit de miracle, la décision fondamentale est de ne pas attendre plus qu'il n'est nécessaire que le temps vienne. Le temps peut gaspiller autant qu'être gaspillé. Par conséquent, le faiseur de miracles accepte avec joie le facteur de contrôle du temps. Il reconnaît que toute compression du temps rapproche chacun de l'ultime délivrance du temps, dans laquelle le Fils et le Père ne font qu'un. Égalité ne veut pas dire égalité maintenant. Quand chacun aura reconnu qu'il a tout, les contributions individuelles à la Filialité ne seront plus nécessaires. Quand l'Expiation aura été complétée, tous les talents seront partagés par tous les Fils de Dieu. Dieu n'est pas partial. Tous Ses enfants ont Son Amour total, et tous Ses dons sont librement et pareillement donnés à tous. « Si vous ne devenez comme les petits enfants » signifie qu'à moins de reconnaître pleinement ta complète dépendance de Dieu, tu ne peux pas connaître la puissance réelle du Fils dans sa relation véritable avec le Père. La particularité des Fils de Dieu ne découle pas de l'exclusion mais de l'inclusion. Tous mes frères sont particuliers. S'ils se croient privés de quelque chose, leur perception se distord. Quand cela se produit, c'est la famille entière de Dieu, ou la Filialité, dont les relations se détériorent. À la fin chaque membre de la famille de Dieu doit retourner. Le miracle l'appelle à retourner parce qu'il le bénit et l'honore même s'il est absent dans le pur-esprit. «On ne se moque pas de Dieu» n'est pas une mise en garde mais un encouragement. On se moquerait de Dieu si l'une de Ses créations manquait de sainteté. La création est entière et la marque de l'entièreté est la sainteté. Les miracles sont des affirmations de la Filialité, qui est un état de complétude et d'abondance. Ce qui est vrai est éternel et ne peut changer ni être changé. Le pur-esprit est donc inaltérable parce qu'il est déjà parfait, mais l'esprit peut décider ce qu'il choisit de servir. La seule limite imposée à son choix est qu'il ne peut servir deux maîtres. S'il choisit de le faire, l'esprit peut devenir le moyen par lequel le puresprit crée dans le sens de sa propre création. S'il ne choisit pas librement de le faire, il conserve son potentiel créateur mais se soumet à un contrôle tyrannique plutôt qu'à celui de l'Autorité. Le résultat est qu'il emprisonne, parce que tels sont les diktats des tyrans. Changer d'esprit signifie le mettre à la disposition de la véritable Autorité. Le miracle est signe que l'esprit a choisi d'être conduit par moi au service du Christ. L'abondance du Christ est le résultat naturel d'avoir choisi de Le suivre. Toutes les racines superficielles doivent être arrachées parce qu'elles ne sont pas assez profondes pour te soutenir. L'illusion voulant qu'on puisse enfouir plus profondément des racines superficielles, et faire ainsi qu'elles tiennent, est l'une des distorsions sur lesquelles repose l'inverse de la Règle d'Or. À mesure que ces fausses fondations sont abandonnées, l'équilibre est ressenti temporairement comme étant instable. Toutefois, il n'y a rien de moins stable qu'une orientation sens dessus dessous. Et rien de ce qui la maintient sens dessus dessous ne peut contribuer à accroître la stabilité. VI. L'illusion de besoins Toi qui veux la paix, tu ne peux la trouver que par le pardon complet. Nul n'apprend quoi que ce soit à moins de vouloir l'apprendre et de croire d'une certaine façon qu'il en a besoin. Alors que le manque n'existe pas dans la création de Dieu, il est très apparent dans ce que tu as fait. De fait, c'est la différence essentielle entre les deux. Le manque implique que tu te trouverais mieux dans un état en quelque sorte différent de celui dans lequel tu es. Jusqu'à la « séparation », qui est la signification de la « chute », rien ne manquait. Il n'y avait pas du tout de besoins. Les besoins ne surgissent que lorsque tu te prives toi-même. Tu agis conformément à l'ordre particulier de besoins que tu établis. Cela, en retour, dépend de ta perception de ce que tu es. Le sentiment d'être séparé de Dieu est le seul manque que tu aies réellement besoin de corriger. Ce sentiment de séparation n'aurait jamais surgi si tu n'avais pas distordu ta perception de la vérité, percevant ainsi un manque en toi. Si l'idée d'un ordre de besoins a surgi, c'est parce que, ayant fait cette erreur fondamentale, tu t'étais déjà fragmenté en niveaux avec des besoins différents. En t'intégrant toi-même, tu deviens un; en conséquence, tes besoins deviennent un. Des besoins unifiés conduisent à une action unifiée, parce que cela produit un manque de conflit. L'idée d'ordres de besoins, qui suit de l'erreur originelle qu'on puisse être séparé de Dieu, demande correction à son propre niveau avant que l'erreur de même percevoir des niveaux ne puisse être corrigée. Tu ne peux pas te conduire de façon efficace tant que tu fonctionnes à différents niveaux. Toutefois, tant que tu le fais, la correction doit être introduite verticalement, de bas en haut. Cela parce que tu penses vivre dans l'espace, où des concepts comme le « haut » et le « bas » ont une signification. En fin de compte, l'espace est aussi in-signifiant que le temps. Tous deux ne sont que des croyances. Le but réel de ce monde est de l'utiliser pour corriger ton incroyance. Tu ne peux jamais contrôler toi-même les effets de la peur, parce que c'est toi qui as fait la peur et tu crois en ce que tu as fait. Dans l'attitude, donc, sinon dans le contenu, tu ressembles à ton Créateur, Qui a une foi parfaite en Ses créations parce qu'Il les a créées. La croyance produit l'acceptation de l'existence. C'est pourquoi tu peux croire ce que personne d'autre ne pense vrai. C'est vrai pour toi parce que c'est toi qui l'as fait. Tous les aspects de la peur sont faux parce qu'ils n'existent pas au niveau créateur et par conséquent n'existent pas du tout. Dans la mesure où tu es désireux de soumettre tes croyances à ce test, dans cette mesure tes perceptions sont corrigées. En faisant le tri du faux et du vrai, le miracle procède de cette façon : L'amour parfait bannit la crainte. Si la peur existe, Alors il n'y a pas d'amour parfait. Mais : Seul existe l'amour parfait. S'il y a peur, Elle produit un état qui n'existe pas. Crois cela et tu seras libre. Dieu seul peut établir cette solution, et cette foi est Son don. VII. Distorsions des impulsions miraculeuses Tes perceptions distordues produisent une dense couverture sur les impulsions miraculeuses, ce qui fait qu'il est difficile pour elles d'atteindre ta propre conscience. La confusion des impulsions miraculeuses avec les impulsions physiques est une distorsion perceptuelle majeure. Les impulsions physiques sont des impulsions miraculeuses mal dirigées. Tout plaisir réel vient de faire la Volonté de Dieu. C'est parce que ne pas la faire est un déni de Soi. Du déni de Soi résultent les illusions, tandis que la correction de l'erreur en délivre. Ne va pas te tromper jusqu'à croire que tu peux, avec quoi que ce soit d'extérieur, avoir une relation paisible avec Dieu ou avec tes frères. enfant de Dieu, tu fus créé pour créer le bien, le beau et le saint. N'oublie pas cela. Il faudra encore, pendant un court moment, que l'Amour de Dieu s'exprime par un corps à un autre, parce que la vision est encore si faible. Tu peux le mieux utiliser ton corps afin qu'il t'aide à élargir ta perception, de sorte que tu puisses atteindre à la vision réelle, dont est incapable l'oeil physique. Apprendre à faire cela, c'est la seule véritable utilité du corps. Le fantasme est une forme distordue de la vision. Les fantasmes de toutes sortes sont des distorsions parce qu'ils comportent toujours de distordre la perception en irréalité. Les actions qui découlent des distorsions sont littéralement les réactions de ceux qui ne savent ce qu'ils font. Le fantasme est une tentative pour contrôler la réalité conformément à de faux besoins. Distords la réalité de quelque façon que ce soit et tu perçois de manière destructrice. Les fantasmes sont un moyen de faire de fausses associations et de tenter d'en tirer du plaisir. Mais bien que tu puisses percevoir de fausses associations, tu ne pourras jamais les rendre réelles, sauf pour toi. Tu crois en ce que tu fais. Si tu offres des miracles, tu croiras tout aussi fort en eux. Alors la force de ta conviction soutiendra la croyance de celui qui reçoit le miracle. Les fantasmes ne sont plus du tout nécessaires quand la nature pleinement satisfaisante de la réalité devient apparente à la fois au donneur et au receveur. La réalité «se perd» par l'usurpation, qui produit la tyrannie. Aussi longtemps qu'il reste un seul « esclave » sur la face de la terre, ta délivrance n'est pas complète. La restauration complète de la Filialité est le seul but de ceux qui ont l'esprit de miracle. Ceci est un cours d'entraînement de l'esprit. Tout apprentissage comporte de l'attention et de l'étude à un certain niveau. Certaines parties dans la suite de ce cours reposent trop lourdement sur ces premières sections pour ne pas en exiger une étude sérieuse. Tu en auras aussi besoin comme préparation. Sans cela, il se pourrait que tu deviennes beaucoup trop apeuré de ce qui doit venir pour en faire un usage constructif. Toutefois, en étudiant ces premières sections, tu commenceras à voir quelquesunes des implications qui seront développées par la suite. Un fondement solide est nécessaire à cause de la confusion que j'ai déjà signalée et qui est souvent faite entre peur et révérence. J'ai dit que la révérence était inappropriée par rapport aux Fils de Dieu, parce que tu ne devrais pas éprouver de la révérence en présence de tes égaux. Toutefois, il a aussi été souligné que la révérence était appropriée en Présence de ton Créateur. J'ai pris soin de clarifier mon rôle dans l'Expiation sans l'exagérer ni le minimiser. J'essaie aussi de faire de même avec le tien. J'ai insisté sur le fait que la révérence n'était pas une réaction appropriée envers moi à cause de notre égalité inhérente. Toutefois, quelques-unes des étapes dans la suite de ce cours comportent une approche plus directe de Dieu Lui-même. Il ne serait pas sage d'aborder ces étapes sans une préparation soigneuse, sinon la révérence se confondra avec la peur et l'expérience sera plus traumatisante que béatifique. La guérison est de Dieu à la fin. Les moyens te seront expliqués avec soin. La révélation peut à l'occasion te révéler la fin, mais pour l'atteindre les moyens sont nécessaires.
La voie du Coeur... La voie de l'Amour... C'est ce que nous sommes, c'est l'essence de la vie... Nous y avons accès une fois que nous avons pacifié notre passé, pardonné et que nous baignons dans la gratitude et la foi permanentes.
Avec Amour!!!
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